23 décembre 2015

Dili dililing douceur du carillon et conte bonjour, ce jour Lodile me conte-t-elle le conte du Prince Impatient

"A te dire Loizo ? Non..., à te conter" me dit-elle
Nous voilà branchés tous deux sans même nous interroger. Sous mes yeux, les yeux de Loizo, votre hôte, Lodile s'installe sur la balancelle. Que dit-elle ?

Il était une fois
Erase una vez

Un collier de fleurs pour celui qui raconte
un collier d’or pour celui qui écoute écoute Loizo

Il y a très longtemps existait un royaume. Pour y accéder il fallait passer une lourde et massive barrière montagneuse dont la seule proéminence se nommait Nigooka.
Le royaume appartenait au roi  Bernardo et à sa reine Blanca. Le roi aimait Blanca d'un amour plein d'une tendresse débordante.
L'amour cultive l'amour : dans ce royaume le peuple était rieur et disponible quand les assaillants étaient désespérés leurs tentatives d'assauts avortant à chaque essai. Le roi conduisait son royaume la main douce mais ferme.
Pourtant  il y avait une ombre à ce tableau idyllique. L'absence d'enfant, un sujet que personne n'osait plus évoquer. 

Or, alors que les ans plissaient le regard de tous, un jour le roi surprend sur les lèvres de Blanca un sourire, comme une lumière au fond de ses yeux bleus et surtout une certaine façon de poser une main sur son ventre. Il resta discret. Quelques jours plus tard la reine Blanca lui faisait part de sa stupéfaction et lui de son bonheur. Il décida de s'éloigner le moins souvent possible de celle qu'il nommait, ainsi que le conteur l'a écrit, "ma porteuse de merveille"

Nous l'appellerons Rosario.
Ils l'appelèrent Rosario.

Rosario était l'enfant du bonheur. Il ne pleurait jamais, riait souvent dès qu'on se penchait sur son berceau. Il apprit à parler parce qu'il savait écouter. Il apprit à chanter parce qu'il aimait répéter. Il apprit à marcher parce qu'il aimait observer, il apprit tout cela parce qu'il aimait jouer. La confiance du roi Bernardo et de la reine Blanca développa chez lui tout désir d'apprentissage. Il apprit : espagnol français anglais grec et latin histoire géographie philosophie mathématique sciences astronomie jusqu'en musique et poésie le jeune Rosario en tout excellait.  

La nonne gitane

Silence de chaux et de myrte.
Et des mauves parmi les herbes.
Elle brode des giroflées
sur une toile couleur paille.
Les sept oiseaux du prisme volent
tout autour du plafonnier gris.
Dans les lointains grogne l'église
telle un ours au ventre bombé.
Comme elle brode ! et quelle grâce !
Sur cette toile couleur paille
elle ne pense qu'à broder
mille fleurs de sa fantaisie -
des tournesols, des magnolias, des muguets des camélias, des lilas,  des hortensias
tant de paillettes, de rubans !
Et puis des lunes safranées
pour la nappe de l'autel saint !
Dans la cuisine, avec du sucre,
on adoucit cinq pamplemousses,
les cinq plaies de notre seigneur
ouvertes à Almería.
Et au fond des yeux de la nonne
vont galopant deux cavaliers.
Une rumeur, sourde et fatale,
vient entrouvrir son chemisier,
et à force de contempler
les nuages et les montagnes
figés dans les lointains transis,
voilà que se brise son cœur
tout de sucre et de citronnelle.
Oh ! cette plaine hérissée
de vingt soleils qui tous se lèvent !
Et tous ces fleuves qui se dressent
entrevus par sa fantaisie !
Mais elle continue ses fleurs
et la lumière, debout
face à la brise va jouant
sur l'échiquier des jalousies.

Puis il y eut ce temps où le coeur se met à palpiter, à propos d'un sourire, d'une voix, d'un narine subtile, un profil, une cheville, un parfum de fille. Le dieu amour se promène dans les alentours. Il vient frapper au coeur de Rosario qui se prend à penser autrement.

Le roi Bernardo et la reine Blanca sont ravis. Un jour ils marieront Rosario.  
Mais Rosario ne trouve pas l'élue de son coeur dans le royaume de Bernardo et Blanca. Un beau matin il fait savoir à ses père et mère qu'il quitte le royaume pour un voyage qu'il espère court.
Père et mère regardent disparaître avec inquiétude ce fils tendrement aimé.

Rosario revient plusieurs années après. Seul. Il est passé de royaume en royaume. Il a été reçu comme tout fils de roi doit être reçu. Il a rencontré nombreuses princesses, filles ou nièces de roi mais n'a jamais été suffisamment ému c'est pour cela qu'il revient. 

La reine ne met pas longtemps à comprendre la douleur du jeune prince. Elle s'inquiète. Elle fait servir à Rosario, son gâteau préféré, les pâtisseries parfumées à l'orange dont il raffolait du temps où il  était enfant : Rosario ne veut pas déplaire à sa mère, il goûte, il fait semblant. Il joue son jeu. Mais il pense : si ça continue elle va faire réapparaître mon premier jeu de quilles  !!!! 
Le roi Bernardo, quelque peu inquiet à son tour, partage ses devoirs avec Rosario. S'il vient à disparaître, Rosario mis au courant des affaires du royaume, sa succession sera assurée.

La vie passe. Le jeune prince apparaît de plus en plus souvent aux côtés de son père le Roi et de sa mère la Reine. Mais seul. Les commentaires courent dans la foule. Le jeune prince en entend-it-il un seul ?
Un matin il entre dans le bureau de son père. Sa mère s'y trouve aussi. Il salue l'un il embrasse l'autre, il demande la parole. Le roi et la reine apprennent qu'il veut que l'on réunisse au palais  toutes les jeunes filles du royaume. Il précise qu'il  a quelque chose à leur dire et à leur donner. 

La reine reprend ses mots "Toutes les jeunes filles du royaume ? dis-tu, tu veux dire plutôt, toutes les jeunes princesses du royaume ?"

Il répond qu'il ne s'est pas trompé. Il ajoute qu'il  veut  que toutes les jeunes filles du royaume  sans exception soient mises au courant de ce rendez-vous,  d'où qu'elles soient, palais ou chaumière, qui qu'elles soient, princesses ou filles de charbonnier.

Malgré son goût pour la paix et l'égalité la reine Blanca manque défaillir. Rosario la rassure : avec douceur, il précise "je ne changerai pas d'avis ma mère, toutes les jeunes filles du royaume, sans exception, princesse ou fille de charbonnier !" et sur cette dernière précision il salue l'un, embrasse l'autre et se retire. 

La reine et le roi s'interrogent? Quelle idée leur fils cache-t-il ?   A-t-il perdu la tête ? Est-il bien sérieux ?  Tous deux sans l'évoquer se rappelle la rieuse lueur retrouvée dans les yeux éteints qui de son fils, qui de son enfant.  Le couple royal fait venir le Grand Chambellan. Le Grand Chambellan fait avertir ses 40 crieurs, lesquels 'À crieurs -calicots et tambour en main - se répandent sans attendre  par tout le royaume afin d'apporter la nouvelle jusqu'au bout du chemin le plus éloigné,  jusqu'à la plus petite des masures derrière laquelle il n'y a plus d'issue.

Elle existe. Le crieur, qui a crié tant et plus, n'a quasi plus de voix quand il frappe à la porte. La jeune fille qui lui ouvre et l'écoute se trouble, relève d'une main un pan de son tablier et le tortille des deux tant elle trouve le rendez-vous avec le Prince intrigant. Un prince veut la rencontrer. Derrière elle son frère Eusebio ne se tient plus les côtes. Il est sûr et certain que le crieur s'est trompé. Le crieur dément toute erreur de sa part. "Je n'obéis qu'aux ordres du roi, Demoiselle je vous répète l'invitation du Prince Rosario" Il ajoute  que ne pas obéir à l'invitation pourrait être préjudiciable à toute jeune fille qui s'y déroberait. 
"Demoiselle n'oubliez pas, 
le prince Rosario vous espère au palais de Nikagoo 
à trois jours de là"

Le crieur la salue et s'éloigne pendant que le père et la mère de la jeune Dorotea restent muets de surprise et qu'à l'inverse, leur fils Eusebio ne cesse de se moquer de sa soeur. 
"Il ne faut pas y croire, 
c'est une plaisanterie, 
tu ne crois tout de même pas que tu ressembles à une princesse, 
tu vas te couvrir de ridicule, on va t'empêchera d'entrer dans le palais, 
et de toute façon.... tu n'as aucun vêtement suffisamment beau pour te présenter devant  le prince Rosario" 
Et d'éclater de rire et de se taper les cuisses de rire et de se donner de grandes tapes sur les cuisses. Dorotea  préfère se taire. Elle rejoint sa chambrette.






Le lendemain Dorotea quitte la masure familiale. les quolibets de son frère l'accompagnent quelques temps. Enfin, fatigué par le silence de sa soeur, il retourne à leur demeure.  Elle, tout en marchant, réfléchit. Et pourquoi n'auait-elle pas répondu  à l'invitation du prince ?
Certes leur maison est une masure, mais elle est faite de belles planches ; certes les orchidées n'y sont pas présentes, mais les géraniums rouges soulignent généreusement les fenêtres et le balcon de bois ;  certes leur jardin n'est pas immense, mais trois chèvres y batifolent tout de même dégustant l'herbe dans un coin pour donner un fromage bon à nul autre pareil ! Et le laurier qui s'étale devant la porte d'entrée répand son doux parfum avec générosité sous la présence du vent. Presqu'un paradis.
Ses propres vêtements sont humbles mais ils sont frais. Sa robe de chanvre couleur automne est brodée de fleurs d'or ; son chemisier blanc a de larges manches bouffantes ornées de broderies rouges et sur son bustier de velours noirs le petit foulard à longues franges dessinent joliment le mouvement de chacun de ses pas sur le chemin.  
Certes, elle porte des sabots mais ce sont des sabots faits par son père qui les a raffinés de petits dessins fleuris. 
Pour finir, des pieds à la tête elle pense qu'un peintre pourrait peindre d'elle un fort charmant tableau. et d'autant plus que ses cheveux noirs flottant autour de son blanc visage. mettent en valeur le beau rouge naturel de ses lèvre. Et comme elle se souvient de son dernier reflet dans le miroir elle rit. 
Certes, elle n'est pas une princesse, mais elle est rieuse. Une raison à elle seule suffisante pour répondre à l'invitation du prince.

Elle a traversé ville et villages et la voilà devant le château accroché à la colline, il dresse ses tourelles vers le ciel. Au bout de ses derniers efforts elle découvre une esplanade, et entend un pont levis s'abaisser. Il était temps. Elle n'est pas la dernière mais peu s'en faut. D'un regard circulaire elle prend conscience de la qualité des jeunes filles qui l'entourent. Il faut dire que des pieds à la têtes elles sont éblouissants. Et leurs bijoux, colliers, bagues et bracelets tout autant. Un bruit se répand de l'une à l'autre et tous les yeux la découvrent et les bouches pouffent de rire. Enfin le Grand Chambellan apparaît qui les accompagne jusqu'à la grande salle d'apparat.  Le roi et la reine se tiennent debout de part et d'autre du jeune Prince. Celui-ci accorde tout son intérêt  à l'entrée des jeunes demoiselles. Les rires cessent.

Le roi présente son fils et Rosario remercie les jeunes personnes d'avoir accepté son rendez-vous. Il leur fait connaître l'objet de la réunion. Parmi les jeunes filles nombreuses sont celles qui font un mile à l'envers : elles détestent mettre les mains dans la terre, la terre c'est sale, il y a des vers dedans, parfois elle se transforme en boue et tâche : elles font la moue. D'autres au contraire apprécient de participer au challenge. Elles adorent s'occuper des plantes, elles ont la main verte. Le roi fait un signe au Grand Chambellan, qui fait un signe aux quarante jardiniers qui tous distribuent un pot de terre à chacune des participantes. Enfin le jeune prince Rosario les invite à revenir d'ici un an et un jour; "je veux voir ce que vos bons soins auront su faire  de la graine qui se cache dans le pot de terre que vous venez de recevoir. Et parmi toutes je choisirai celle qui je l'espère acceptera de devenir  ma seule et unique princesse. Voilà ce jour votre liberté rendue, n'oubliez pas notre prochain rendez-vous, dans un an et un jour" 


La grande salle s'est vidée. 

Dorotea retourne  vers la petite masure.
Dorotea est bien décidée à apporter les meilleurs soins à la future plante, ceux que sa mère lui a transmis. Elle l'a toujours accompagnée et elle a toujours été très observatrice. Elle ne sait pas forcément tout mais elle sait beaucoup. Elle fera au mieux. Et elle fait au mieux.
Elle veille à ce que la terre ne soit pas sèche. Elle arrose quelques fois, en pluie toujours. Si le temps est chaud elle protège la terre d'un ombrage : toile de jute ou mise de côté et avec ces premiers soins tout va très bien.
Elle voit apparaître un petit bout vert. Mais c'est la déception. Ce n'est qu'une  mauvaise herbe !  
Un mois et demi plus tard, alors que Dorotea apporte ses meilleurs soins à la graine, seules les mauvaises herbes s'accumulent. Elle les enlèvent et elle espère toujours que la prochaine pointe verte sera la bonne. Mais c'est une nouvelle déception. Et elle ne la cache pas. Son frère s'en aperçoit
Alors Dorotea, elle va bien ta plante !
Ah ah aha, pas de chance c'est une mauvaise herbe, tu n'épouseras pas le prince Dorotea
ah ah ah je te l'ai dit et je te le redis ce n'était pas la peine de descendre au palais
Les quolibets d'Eusebio irritent Dorotea mais elle n'en rajoute pas. 
Il veut se moquer d'elle qu'il se moque.
Pourtant, sans parler d'épouser le prince Rosario, Dorotea ne comprend pas ce qui se passe avec la graine. Elle aussi elle a la main verte. Trois mois, six mois, les quolibets d'Eusebio sont toujours là à chaque fois qu'il lui voit déplacer le pot de terre.
Dorotea lui demande de cesser "Arrête Eusebio, tu es fatigant" 
Mais lui continue
 "ah ah ah c'était pas la peine d'aller au palais, 
tu n'auras pas la peine de retourner au palais, 
tu vois bien, rien n'a poussé
Je suis fatigant peut-être mais toi tu es nulle Dorotea nulle nulle

Eusebio prend plaisir à se moquer de sa soeur
Le temps passe. Dorotea n'obtient toujours aucun résultat. Le soir elle pleure dans sa chambre et pour se protéger des quolibets d'Eusebio elle se cache sous son édredon. Et elle réfléchit : la date s'approche. Doit-elle se rendre au palais ou ne doit-elle pas ? Elle pleure plus fort et le lendemain Eusebio reprend ses quolibets..
Dorotea a pleuré, pauvre Dorotea qui n'épousera pas le Prince !

Dorotea malgré sa peine ne lui répond pas. 
Trois quatre jours plus tard, c'est l'heure de prendre la décision. Elle partira. Elle se prépare. Jolie jupe de chanvre brodée d'or, chemisier aux manches blanches bouffantes et brodées de fil rouge, bustier de velours noir lacé, joli fichu à longues franges sabots de son père...

Il t'a déjà vue habillée comme cela
Dorotea change-toi ! Tu n'épouseras pas le Prince.
Et ton pot de terre est vide
Honte sur toi Dorotea, n'y retourne pas ! 

Sur le chemin Dorotea tente de sècher ses larmes, le pot de terre  est vide mais est-ce de sa faute ? N'a-t-elle pas fait tout ce qu'elle savait ? Tant pis, elle ira jusqu'au bout.

Le château enfin dresse ses tourelles vers le ciel bleu sur la colline. Quand elle arrive sur l'esplanade Dorotea est suffoquée. Chaque jeune fille tient une plante  en pot de terre en mains. Et toutes les plantes sont splendides, feuillues et fleuries
des hibiscus, des tournesols, des bougainvilliers, du seringa, des magnolias, des muguets des camélias, du lilas, des hortensias, des amarantes, des agapanthes
Les mains vides de Dorotea appellent tous les regards.
La situation n'est pas facile.
Les demoiselles remplacent son frère. Elles jettent à leur tour en sa direction quantité de quolibets. Heureusement le Grand Chambellan se présente. Il met un terme aux paroles décevantes et il ouvre la porte du château.
Les jeunes filles s'avancent. Sous la risée de nombreuse Dorotea s'avance aussi. Les jeunes filles s'installent dans la grande salle en demi cercles. Le Prince est là entre son père le roi et sa mère la reine. Il ne dit mot. Il promène son regard d'une plante à l'autre et soudain il s'arrête sur une absence de plante. Dorotea ne veut rien en croire et les autres filles non plus. Quoi comment il va vers elle  qui n'a rien dans son pot de terre ; les feuillages frissonnent de déception. C'est pourtant bien la main de Dorotea que le prince vient de saisir. Et de l'autre c'est pourtant bien le pot de terre de Dorotea qu'il porte lui-même. Le coeur de Dorotea s'emballe. Rêve-t-elle ? Elle est dans sa chambre, sous l'édredon et elle rêve !!! Mais non, ce n'est pas un rêve, elle se tient bien devant la Rein et le jeune prince a bien dit
Mère je vous présent celle qui partagera ma vie et la vôtre si elle le désire.
Que dire ? Dorotea hoche la tête.
La Reine ne se retient pas : "mais Rosario, elle est très jolie j'en conviens, mais elle porte des sabots !
Ce n'est rien ma mère, c'est elle que je choisis si elle le veut aussi
que dire ? Dorotea répond un oui timide
La reine ne se retient plus : "mais Rosario, il n'y aucune plante dans son pot de terre, je vois là des jeunes filles courageuses qui ont de merveilleuses plantes dans leur pot, c'est l'une d'elle que tu dois choisir mon fils" 
Elle sait qu'elle se montre indélicate mais elle ne comprends pas.
"Ma mère ce pot de terre est vide 
 il est le seul à n'avoir contenu aucune graine susceptible de germer. 
Et si vous  regardez les yeux de Dorotea vous remarquerez comme ils sont gonflés. 
C'est parce qu'ils ont beaucoup pleuré de déception .
Et si vous pensez ma mère à la présence ici de Dorotea 
comprenez qu'elle est à elle seule un exploit. et la preuve  d'une belle ténacité. 
C'est cette ténacité doublée de conviction qui me plaisent chez Dorotea. 
Dorotea n'a rien abandonné de son désir et ça me plaît. 
Alors cher père et tendre mère, laissez-moi  parler à Dorotéa. 
et Rosario se tourne vers la jeune fille : 
"Dorotea voulez-vous accompagner ma vie désormais ?"
Que pensez-vous qu'ait répondu Dorotéa.
Oui, elle a dit oui ! 

Le roi Bernardo s'est tourné vers le Grand Chambellan. Il lui demande de partir à la recherche des parents de Dorotea, et il invite toutes les jeunes demoiselles à revenir d'ici trois jours pour assister au mariage du Prince Rosario et de la future princesse Dorotea.  

Ensuite Bernardo a frappé dans ses mains
Maître queue, cuisiniers, marmitons, jardiniers, 
préparez-nous le plus beau et le meilleur des repas de noces. 
Et trois jours plus tard, en présence du vilain Eusebio qui n'osait plus dire un seul mot, par tout le royaume derrière la lourde et massive barrière montagneuse dont la seule proéminence se nomme Nigooka, on fêta brillamment les noces du Prince Rosario et de la Princesse Dorotéa. 

Puisse ce conte monter au paradis
et sur nos lèvres revenir
quand il sera temps de le redire

04 décembre 2015

Hioups la la... dilin di lilidinding y a d'la joie dans le carillon de Lodile aujourd'hui

Mais elle chante ! Moi Loiso sur mon palmier je me vois ravi aussi, lèvres en sourires. Que va-t-elle me dire ?

Elle m'étonnera toujours Lodile. Aujourd'hui où elle chante, elle parle d'un sujet grave ou d'un grave sujet.
Week-end #électionsrégionales dans son pays. Tous papiers en mains, elle me lit les textes à l'affilée. Coups là j'en apprends des choses, dans son pays, dans sa région chaque être humain dépense 25 000 euros, enfin, j'explique mieux, son conseil régional attribue 25 000 euros à chacun en les redistribuant sur des projets généraux : métro, collèges, routes et autres.
Et si elle n'a pas oublié, moi je m'en souviens. Je vous raconte.
Elle est arrivée sur la terrasse par deux fois très déçue.
Elle avait un projet artistique : elle s'est rendue pour obtenir des informations.
Son conseil régional a de l'allure, l'espace, le spacieux, la sculpture aux îles : un rayonnement de tiges chacune se terminant par un  granit.
Dans ce hall un comptoir. Une ou un humain.
Bonjour, voilà je suis... je voudrais....
Voyez la cabine là-bas (un bras qui s'étend sur la gauche.) Décrochez et parlez.
Je me souviens encore de sa tête quand elle m'a raconté l'anecdote.
Et surtout de sa consternation quand elle m'a donné la conclusion de l'entretien :
"Vous ne faites pas partie d'une association, créez en une et sachez que "Un intérêt particulier ne fait pas un intérêt général !"
Voici la leçon inoubliable et inoubliée et par deux fois, de ses passages au Conseil Régional ;
Gentille naïve ma Lodile.
Sur sa balancelle, elle lit les promesses électorales. Au hasard. ????
"Nous ne pouvons plus partager une richesse que nous n'avons plus"
"Inviter le mouvement mutualiste... à..."
"... où plus ça change, moins ça change..."
"... renforcer les vitalités culturelles ...  rang 7ème/10"
"Le budget de la région... est réduit à la stricte gestion des compétences"
"mesures réalisables et de bon sens..."
"assurer l'équilibre des territoires"
"................................"
"la seule liste qui puisse mettre en oeuvre...."
"..... l'éducation, la formation et la culture sont les outils de l'émancipation humaine...."
"... Bretagne ouverte sur le monde riche de ses cultures et de sa diversité..." 7ème/7"
Elle sourit. Son choix est fait. "Y a plus qu'à" Dilili  dili divin dillidinding,  salut Loiso, à bientôt"
A bientôt Lodile et quant à Vous, qui passez par ici, par hasard, n'hésitez pas : petit pain rond plat et chaud ou petit pain rond chaud et gonflé... n'hésitez pas. Kakis délicieux compris et jus d'orange naturel = petit déjeuner sous la feuille de bardane, comme d'hab. Au revoir, à bientôt.

14 novembre 2015

Grave, pour le carillon de Terrasseentchat ce soir : 13 novembre noir à Paris...

et deux ressentis personnels


Lourd, le carillon ce soir. Lourd, le pas de Lodile. 
Elle s'installe lourdement sur la balancelle. 
Elle ne me salue pas, moi Loizo. Silencieuse, elle pleure Lodile. Elle parle beaucoup mais elle est sensible. Moi Loizo je le sais. depuis le temps que nous nous sommes rencontrés.
Mais qu'est-il arrivé ? Pourquoi ces larmes. Elle semble abattue, alourdie, abasourdie.
Quand elle se met à parler j'apprend les 7 lieux attaqués ce vendredi 13 novembre à Paris, j'apprends l'attaque au Stade de France, lors d'une rencontre amicale France-Allemagne ! (Tiens donc) J'apprends l'attaque au Bataclan ou ça tire toujours. Et tout ça le vendredi 13 novembre. Ce ne peut pas être un hasard ? "Tout est calculé, Loizo, pour faire peur au Peuple de France" dit-elle ? Et elle sanglote, silencieusement.
Un vendredi 13 novembre et qui plus est jour Internationalement reconnu "de la Gentillesse". Encore un jour qui aura son repère dans la mémoire collective. Un peu comme le Pet d'Ali. Tiré des Mille et une Nuits, dit-on. Dit-on, parce que moi Loizo j'ai beau arpenter cette oeuvre en long et large, je n'ai pas encore rencontré ce texte mais il me tarde.

"Deux ressentis personnels"
à propos de la visite du Président Iranien et de son menu, annulé pour raison républicaine par l'Elysée. Monsieur le Président voulait un repas hallal et pas de vin, et si j'ai bien compris en lisant l'article cité en lien, pour tous et durant tout le repas.
Les Français ont-ils de telles exigences quand ils se rendent en Iran ?
J'entends déjà mon Oisillon. Il me traite de raciste, il me dit que ce n'est pas le sujet. Je lui réponds que je peux parler de tout.
Justement j'ai dernièrement, moi Loizo assisté à un buffet offert par la mairie des lieux. Jolies tables, jolies présentation. Après les discours, le réconfort. Ecouter se gratifier et se congratuler quatre fois quatre personnes et d'autres encore, c'est long et fatigant. Et ça mérite bien quelques petites bouchées. Mais à peine a-ton commencé que la responsable des lieux qui l'avait quittée, remonte sur scène et s'empare d'un micro. En riant elle apprend à tous qu'un enfant a posé la question importante "alors dit-elle, "je réponds, non mon enfant il n'y a pas de porc sur les tables !" Et dans le même temps je pense "merde j'aime bien les rillettes et certains saucissons, alors moi je peux m'en passer ?"
Je crois qu'il faut arrêter et qu'une bonne fois pour toutes il faut se la jouer dans le véritable "je partage" ie "sur cette table il y a ce que tu aimes et ce que j'aime, tu peux ne pas aimer, alors tu manges ce qui te concerne et on n'en fait aucun plat ni toi, ni moi, parce que ce sont nos coutumes. Un point c'est tout !" 
"Mais si tu ne veux pas "me prendre ou goûter à ma coutume" tu gardes la tienne et c'est tout.
Et c'est tout, c'est tout, tu es différente de moi, je suis différent de toi, mais si nous faisons cohabiter nos parcelles, nous avons le choix d'aller l'une vers l'autre. C'est tout, un point c'est tout. Et si l'un de nous refuse ? et bien ce n'est pas grave, nous aurons essayé. Reste un autre possible : l'un prend ce qui lui fait plaisir et l'autre prend ce qui lui fait plaisir mais dans les deux cas on continue de rester en lien, dans ces différences.  C'est difficile ? Je ne comprends pas.
Cool isnt'it, n'est-ce pas ? 
Pour raison Républicaine !
Tant mieux.
Je n'accepte pas le regard outré de ma voisine sur ma jupe trois centimètres a-dessus du genou, quand depuis un an elle s'enveloppe de pied en cap en ne gardant disponible que son ovale. Nous sommes différentes, et nos religions aussi ! Un point c'est tout. Je n'accepte pas mais ce n'est pas pour autant que je lui demande d'enlever son voile. Républicaine.
Un p'tit rire ? Jai le sentiment que sa dernière fille lui donnera du fil à retordre. Elevée en France, dans un lycée mixte, comment pourra-t-elle envisager de se laisser voiler ? Et peut-être même de se laisser marier ?
Soyons clairs : moi Loizo, je ne suis pas raciste. Je laisse porter à mes congénères toutes les plumes qu'ils veulent, comme ils veulent, mais question ver de terre, chacun sa variété. Et je le dis au risque de me répéter, les variétés peuvent toutes cohabiter. 
C'est tout un point c'est tout.

10 novembre 2015

Chez moi Loizo, sur Terrasseentchat, Dili dilili ding ding Tiens rev'là Lodile

Chaque fois qu'elle passe le seuil de ma terrasse, le carillon dingueding. 
Joyeux ou mélancolique, ou coléreux, ou philosophique ou poétique. 
Aujourd'hui c'est "contenté". Par une vidéo qu'elle a glanée. Moi Loiso je suis convaincu qu'elle va vous l'offrir.
Voyez, c'est fait. 
Y a plus Kà KliKer. 
KliKez ! Elle est déjà repartie, d'esquive, sans un mot, sans un rire ou à peine, comme sur les pas d'une petite blague.
Et si sur le chemin bohémien il vous prenait l'envie de vous arrêter, pour boire ou pour goûter... n'oubliez pas, derrière les feuilles de bardane, 

 

Photo LaniaLoizo (en bordure d'Ille et Vilaine, en haut du mail François Miterrand)

.... cachaça ou cuba libre, mojito ou chocolat espagnol ou simplement limonade aux citrons de la terrasseentchat ou encore...choisissez c'est comme vous voulez. Avec des cornes de gazelle ? dites-vous ? Parfaitement et même des boules de neige de Maroc; Oui, ça existe. Ne me remerciez pas. Arrêtez-vous. C'est à moi de l'écrire.

08 octobre 2015

NUIT BLANCHE aux 3 CHA à Châteaugiron déjà du passé mais toujours l'exposition Rétrospective ITINERANCES

22 Petites Cités de Caractère Bretonnes
Bazouges la Pérouse, Bécherel,
Châteaugiron, Chatelaudren, Combourg,
Guémené sur Scorff et Guerlesquin, Josselin, Jugon les Lacs,
La roche Bernard, La Roche Derrien, Le Faou, Lehon, Locronan,
Malestroit, Moncontour de Bretagne,
Pont-Croix, Pontrieux, Quintin, Rochefort en Terre,  Roscoff, Treguier,
mises en valeur sous l'oeil d'une trentaine de peintres étrangers en résidence sur 10 années.
Ces peintres, Américains, Africains, Chinois, Japonais, Russes, Tchèques, dont 130 de leurs peintures,  sont exposés aux 3 CHA,
à la belle Chapelle du Château de Châteaugiron (35) 






jusqu'au vendredi 30 octobre 2015



















Malestroit, l'Ouest sa rivière, son église Saint-Gilles, sa chapelle de la Madeleine, et quelque part au travers des rues et des maisons,
une truie qui file le fil à Malestroit ça n'existe pas ça n'existe pas,
un lièvre qui joue du biniou à Malestroit, ça n'existe pas ça n'existe pas,
un pélican place du Bouffay à Malestroit, ça n'existe pas, ça n'existe pas
ET POURQUOI PAS !
à vous de chercher


Le donjon du château en NUIT BLANCHE


Un conte de couleur : "La rose bleue de Chine"

Prochain rendez-vous 

10 octobre / 9h-10h45 : Petit-déjeuner à thème avec Patrick Toularastel, Président de «l’Art dans les Cités»
"Petites Cités, Grand Art" Tout public. Moment de rencontre et d'échanges autour d'un petit-déjeuner/6 €


29 septembre 2015

Dilidilili ding ding tiens revl'à l'Odile... "il y a du bon à tirer"

Libère ses notes le carillon, l'Odile est joyeuse, un rien l'émerveille et moi Loizo je sens que je vais en profiter.
Alors L'Odile, quoi de neuf ?
Week-end "pépins" Loizo. 
Premier pépin-aléas (que je ne regrette pas)

Dans la chapelle des 3 CHA, je n'en ai pas pris conscience, mais il faisait froid. Inconsciemment, menant mes Itinérances, me suis réchauffée avec mes Ecouteurs, aux chaudes couleurs des peintures des peintres malgaches et congolais et aux barres horizontales et point de croix utilisées par  Igor Kamyanov pour traduire les toits de Tréguier. 


Tréguier, vu par IGOR KAMYANOV, présenté 
à l'Exposition ITINERANCES
au centre d'ART les 3 CHA
35 - CHATEAUGIRON

Forcément, j'avais pensé aux broderies aux mêmes points rarement autrement que rouges de ma mère Anastasia et au Coq d'Or de Pouchkine. Je l'ai dit.
Puis sous le soleil en compagnie de la délicieuse amie Catherine m'en suis retournée sur Rennes.

Passé un peu de repos, m'attendait une réunion à laquelle je voulais assister. N'ayant pas le don d'ubiquité n'ai pas participé à la MARCHE POUR LA PAIX. Tu aurais vu Loizo, ils étaient près d'un millier, peut-être même davantage. Conscience nouvelle des Urgences ??? Et pendant que les drapeaux oscillaient au-dessus de la foule, je prenais le métro. 

Second-pépin aléas (que je ne regrette pas)
Incident technique en direct. Zut j'avais promis que j'arriverais pile dans 30 '. Deux stations suivantes et trois cahotements plus tard, la rame s'arrête. En rade, devant un quai. Toutes portes fermées. Etonnement. Poursuite des conversations ou lectures ou écoutes MP3. 
Trois mn après, une voix nous apprend que "suite à un incident mécanique le métro redémarrera dans quinze minutes", 3mn plus tard "... dans 12", cinq minutes plus tard "dans 7", "dans 3" "dans "2" dans "1" 
Respect. Des pros ceux d'la Star 35 !
Les portes s'ouvrent, un premier voyageur entre. Il a de l'humour : 

"Bonjour je vous apporte un peu d'air frais"
C'était bien vu et ma foi, vrai.


Pépins-plaisir. 
Ceux de la pomme "Marie Chiff'mine" : la vérité existentielle de la Pomme par Marie Chiff'mine. C'est elle qui nous l'a contée, avec humour, retour aux temps anciens et même futurs. Un régal conteur. 

Une prochaine photo prise lors de la soirée mensuelle des l'association "Les Tisseurs de conte" Maison du Ronceray Rennes sera déposée ultérieurement. 
Panier pommé, humour pommé, robe pommée, elle nous a emmenés, jusqu'à Alma Aty, et à l'écouter -difficile d'en être autrement- nous l'avons suivie et à le faire nous ne nous sommes pas "pommés". Belle soirée, contée, colorée, souriante, joyeuse, comptinée -souvenirs bonjour- chantée, "poésiée". Chacun s'est plié aux suggestions heureuses et conviviales, simplissimes et toujours pleines d'une tendre humilité, celle de Marie-Claire Sauvée, pour préciser ses civilités. Et peut-être la contacter.
Moralité Loizo, quels que soient les pépins, même sans raisin, tu sais, y a du bon à tirer.

"Du bon à tirer", dit-elle, pour vous qui passez, sous la feuille de bardane, plateau aux cornes de gazelle et thé à la menthe à votre disposition (whisky et curaçao ou Rivesaltes... à votre choix, au frais du bassin. Et .... à vous revoir, sur la terrassentchat. je retourne dans mon palmier. Signé Loizo


23 septembre 2015

3 CHA - Exposition ITINERANCES - Ateliers du Samedi avec LANIA






Ces photos appartiennent aux 3 CHA
de CHA teaugiron, CHA teau, CHA pelle





Mille et un sourires et à vous croiser.
Atelier du samedi - 10 h 30 aux 3 CHA

PS - il est toujours possible DE S'INSCRIRE 

02 99 37 41 69



Atelier d'écoute "Reflets de pierre"

samedi 26 septembre 2015

3 CHA - 10 h 30



Roscoff, vue par Jaroslav Valecka peintre tchèque.
Ce pavillon pourrait bien inspirer un certain sultan....

13 mai 2015

Qu'y a-t-il de meilleur qu'un café, sinon un thé, ou votre boisson préférée ?

Voici un lien sympathique dans lequel vous pourrez vous noyer dans l'instant café, moulins à café, grains de café et dans la lancée, pourquoi pas dans la dégustation d'un guayoyo.


Le mot Guayoyo sonne quasi comme un jeu mais surtout un café vénézuélien, typiquement vénézuélien typiquement vénézuélien qui permettait (1981-1983) à tout commerçant de Calobozo (en ce qui concernait Lodile) d'offrir un petit quelque chose en plus lors de la signature d'un contrat d'achat ou de vente -tout dépend du côté où l'on se trouve)

Cette coutume fait toujours plaisir, en tout cas me faisait plaisir. 
Et qui plus est, le guayoyo était bon

et pour le plaisir du mot léger et de la poésie sensuelle de Karl Norac,  je vous laisse déguster 

Le petit moulin

Dans un petit moulin
un moulin à café
le temps passait 
le     temps     passait

et du soir au matin
on voyait par-dessus
le temps moulu
le     temps     moulu

Dans une petite tasse
une tasse à café, 
le temps coulait
le     temps    coulait

De profil et de face
on voyait dans la tasse
le temps tassé 
le     temps    tassé

J'ai bu le café brûlant
il faut bien passer le temps








Et puisque Serge Gainsbourg l'a si bien chanté il serait dommage de ne pas glisser le texte dans ce billet

J'aime ta couleur café
Tes cheveux café
Ta gorge café
J'aime quand pour moi tu danses
Alors j'entends murmurer
Tous tes bracelets
Jolis bracelets
A tes pieds ils se balancent
Couleur café
Que j'aime ta couleur café


C'est quand même fou l'effet
L'effet que ça fait
De te voir rouler
Ainsi des yeux et des hanches
Si tu fais comme le café
Rien qu'à m'énerver
Rien qu'à m'exciter
Ce soir la nuit sera blanche
Couleur café
Que j'aime ta couleur café


L'amour sans philosopher
C'est comm' le café
Très vite passé
Mais que veux-tu que j'y fasse
On en a marr' de café
Et c'est terminé
Pour tout oublier
On attend que ça se tasse
Couleur café
Que j'aime ta couleur café

que j'aime ta couleur café.


Il est l'heure du goûter, 
goûtez goûtez au café.

grâce à http://www.chartsinfrance.net

05 mai 2015

Tristesse. Sacrée matinée que ce mardi 4 mai. Tout s'est passe du côté du Gast à Rennes et..... ce n'est pas dilili liliding mais bien plutôt

un Bong bong dong car le carillon vient d'être poussé par une main de Lodile plus que sophrologiquement lourde.
Et mmoi, Loiso, je peux vous en die davantage.
Un kidnapping pour une signature dans une banque. Ouf, aucun papier ne manque.
Tiens c'est jour de marché et c'est presque l'heure de manger, si on se faisait une petite galette saucisse ?
Et c'est là que tout s'est passé pour Lodile. Une amie la croise.
"Tu connais la nouvelle ? Tu n'as pas appris pour... ?"
Ben non je ne cesse de lui adresser des mails, elle ne répond pas.
"Elle peut pas !"
Pourquoi ?
"Elle pourra plus jamais !!!"
Lodile m'a dit qu'elle avait regardé le ciel, comme ça, spontanément, une réponse devant l'abrutissante nouvelle.
"Et si nous la mangions dans le square ?"
Effroyable retour à la réalité, en effet, il faut manger la galette saucisse.
La questionneuse comprend qu'il s'est passé quelque chose. "Qu'est-ce que tu as, pas besoin de craindre quoi que ce soit, c'était pas une fuite de gaz, c'était juste un raccord avec le propane"
Il ne s'agit pas de ça !
et de quoi alors ?
 Lodile lui apprend la disparition brutale et volontaire de l'amie.
C'est triste, dit-elle mais on ne peut rien faire !
Justement, Lodile se demande : n'aurait-elle pas pu ? n'aurait-elle pas dû continuer à l'héberger une fois par semaine ?


Effroyable retour à la réalité. "On s'installe dans le square ?"
"Crois-tu, t'as vu le vent, il décornerait un boeuf et du coup il rafraîchit les rayons de soleil !"
Heu ! c'est vrai tu as raison.
Alors elle pense à un thé à la menthe. "C'est pas l'heure du thé à la menthe" dit le monsieur qui a bien vu qu'il ne lui serait acheté aucun kebab. Elles déménagent.
"C'est quoi le café associatif ? On peut rentrer ?"
La porte est ouverte. Les voilà assises. Une dame sympathique leur propose un café. Deux personnes discutent. Elles posent des questions. Pourquoi le lieu, qui êtes-vous ??? Questions réponses, moulin,hasard, chance, chapelle, éoliennes, sel dans la charcuterie, couleur du lait, travail de Hollande... la conversation se mêle s'entremêle se structure, propositions, un pré commun, une vache pour chaque habitant, du bon vrai lait avec l'herbe du Gast et un tirage au sort pour traire chaque soir.
Puis Charlie à la guitare rouge, à laquelle l'homme de sécurité demande courtoisement de dégager. Peut-être gêne-t-elle la foultitude des clients. Quelqu'un remercie l'instant bonheur qu'elle offre de sa voix cassée et généreuse. Elles ont applaudi. Elles sont allées la saluer. Charlie de Lili. "A te revoir Lili. Dans Rennes. Ce que tu fais nous plaît" disent-elles.
La musique doucit les moments difficiles et fragiles. Bien sûr que vous pouvez manger et boire, on fait ça en Bretagne après avoir accompagné au dernier voyage.

Moi Loiso je vous propose Asaf Avidam. Et je pense à toi, partie sans m'avoir rencontré.


28 avril 2015

#Mouvement durable à développer dili li dili li li et le carillon sonne ce #mardi 28 avril 2015

Le carillon sonne avec légèreté, les di li li les lili di, Lodile a la semelle gracile et le jupon léger.

Et elle me raconte que ce matin, elle suivait une jeune femme, et qu'elle même avait déjà vu la bouteille jetée au sol, et se disait "je vais la ramasser". Mais la réponse fut celle de la jeune femme, qui revint sur ses pas, ramassala bouteille) et quelques 500 m plus loin, la glissa dans le container.

Forte de ses cheveux blonds de plus en plus souvent blancs, Lodile félicita la jeune demoiselle, qui aurait pu être sa petite fille. D'une voix sage et calme, elle lui répondit
"Ça m'énerve, et c'est facile d'y remédier !"

"C'est vrai Loiso, c'est facile" déclare Lodile, qui se penche sur la bouteille de jus d'orange et s'en sert goulou goulou glou glou, un bon verre.

Au soleil de l'orange, allongez-vous sur la terrasse, transat à déplier sur votre droite.
A bientôt, amitié.ou à l'orange du soleil, oui oui, le thé à la menthe, sous la feuille de bardane, auprès du bassin, oui oui, le Leibayz ou le Kadvo de même. Mais avec modération.



15 avril 2015

Eté d'Avril ou avril d'été... le mardi 14 avril, Lodile est passée vers 17 h du côté de Beauregard à Rennes.

Enfin, c'est ce qu'elle m'a dit, moi Loiso.

Oui, aujourd'hui il n'y a pas eu de dring, ni de gril, ni de drelin ni de de diling diling, elle a retenu le gong dès qu'elle est entrée. Et elle a parlé avec enthousiasme, mais lentement. J'ai tout noté. Alors vous pouvez lire. Merci.
Oui, elle m'a dit qu'elle avait reçu quelques heures d'enseignement culinaire auprès d'un établissement très connu des rennais. LE CCC. Pour le trouver c'est facile prenez le 14 et descendez chez Merlin, traversez, remontez sur la gauche droite, tournez sur votre droite, passez derrière le pizzaïolo et quelques pas plus tard, descendez, poussez la porte vitrée. C'est bon. Maintenant vous savez.

Je suis sûr qu'un jour Lodile me cuisinera un couscous marocain aux vrais sept légumes. Et aussi, une excellente entrée. Et aussi un excellent dessert. Et que j'ai acquis de nouvelles informations sur les coutumes toujours respectées pour célébrer un mariage marocain. Hum, ça sent la fleur d'oranger. Je m'en lèche encore les doigts. 

Puis elle m'a raconté que soleil aidant, sur le retour, elle s'est arrêtée vers les 16 h dans un espace si beau que moi-même Loiso, j'en suis à  croire que c'est moi qui ai débouché dans l'allée ; que c'est moi qui ne peut pas faire autre chose que m'arrêter pour vous le décrire ;   que c'est moi qui ne peut pas faire autrement que m'arrêter pour admirer de part et d'autre de l'allée la blanche explosion des cerisiers : leurs branches déployées, déposent leurs blancs manchons sur un ciel bleu Provence. Pour un peu c'est moi qui trouve impossible de ne pas louer la rangée de rhododendrons rouge flamboyant. Et je suis obligé de vous dire que mon regard, tout comme le sien, ne se lasse pas. 

Un émerveillement 
Pour un peu il me semble que c'est moi qui m'arrête pour déguster un Super Nougat, plein de personnalité et noir, blanc chocolat, si elle n'a pas rêvé. Il adore les gâteaux. Tant pis pour Martine qui ne peut en goûter un seul ou si peu ; il boit dès qu'on lui remplit le ramequin et ce n'est pas un luxe car il fait chaud.  Il est gentil Super Nougat : il l'asperge. Pour un peu il me semble que c'est moi qui suis rafraîchi, touché par l'humidité dont le chien se déleste . Pas si mal, finalement j'avais chaud moi aussi. 

Les robes d'été, aux imprimés colorés, dansent sous les pas des jambes nouvellement dénudées. L'ambiance est à la détente, la décontraction, la relaxation ou l'observation, et ça c'est moi qui le vit, par exemple sous mes yeux, à propos de la sculpture d'Aurélie Nemours. 


Ecrasée par le soleil, ses piliers rectangulaires déposent sur l'herbe leur ombre graphique. Cet arrangement en forme de cubes est, sous le soleil, une sculpture vivante. Moi Loiso je l'ai si bien vue, à la description qu'elle m'en a faite, que je me régale à la déguster. J'en suis à décider de revenir dès que possible pour suivre les péripéties des jeux d'ombre auxquels s'amusent Soleil et Gazon, et faire mes propres photos
"Il faut bien partir" a-t-elle dit. Sous un soleil quasi de plomb, les vendeurs du petit marché étalent leurs productions, pour certains originales. Il a du caractère le petit marché. Et ça c'est moi, Loizo, qui vous le dit.

Le thé à la menthe, ou glacé, le leybail, kyswhy... mais oui sous la feuille de bardane, sur le plateau de cuivre.....  allez-y, servez-vous... mais oui oui oui vous pouvez prendre une fanfreluche alanguie de la mère Syllah... allez-y, à bientôt. Je m'éloigne sur la pointe des plumes. Chut...