Le blog de Loiseau Bleu c'est une terrasse virtuelle sous palmier avec musique, bassin, fontaine ruisselante, végétation marocaine, ocres et bleus assourdissants, et les allées et venues de l'Odile qui cause de tout et de rien
05 juin 2007
Il y a trente huit ans, "mon" bac de français
L’anecdote
J’y suis allée le cœur serré à l’idée de toutes mes notes inférieures à cinq quel qu’ait été le sujet de français. Aucun rattrapage durant toute l'année. A me dégoûter de m'inscrire en fac pour envisager de devenir professeur de français.
La chance me sourit, l'un des sujets me réjouit : une étude de texte sur Madame Bovary. Mon choix est fait. J'apprendrai que j'aurais été l'une des rares à avoir fait ce choix.
Je me lance, m’élance, jette des notes, les mélange, les ordonne, compose un plan, m’y ravit et soudain me surprend en difficultés respiratoires. Une apnée en moins de 30 minutes. Impossible d’écrire un mot. Je suis paralysée des neurones, handicapée du crayon. Autour de moi, chacune travaille. Je suis sûre que je vais me liquéfier. C’est long le temps sans agir. Mais je ne veux pas partir la première. Mon visage reflète la douleur. La surveillante est pleine d’empathie. Les élèves commencent à rendre leurs copies. Elles sourient. Bientôt la surveillante clame : moins de trois quart d’heure. Je n’existe plus. Heureusement, mon waterman s'offre des ailes. Il se jette sur la feuille, en direct s’il vous plaît. Il ne la quittera que trois quarts d’heure plus tard et une minute supplémentaire offerte.
Je rends la copie sans le savoir. « Vous voyez qu’on y arrive toujours » La voix de la surveillante me réveille. Je rentre chez moi à pied. Ma mère intuitive ne me demande rien.
Soyez rassurés. J’ai eu le bac. Au rattrapage. Le jury m’y a félicitée pour l’admirable étude de texte faite à propos de Emma Bovary. Ce n'est pas un conte sachez-le, c'est un cauchemar. Je n'ai jamais retrouvé l'énergie pour faire des études de français, pour faire des études tout court.
04 juin 2007
Québé... cois !

A bâtons rompus à la faveur
des murs qu'à la brosse on "dégraffe", du sujet qui s'effleure, de la solution qui s'évoque. Il faut des correspondants de nuit. Mais elle n'a plus l'envie d'être citoyenne, du moins pour les autres.
Non elle ne ramasse plus les papiers jetés sur ses escaliers, non elle ne désire plus "éduquer" les enfants qui ne sont pas les siens. Oui, elle pense que certains enfants sont en danger. Mais pas tant que ça finalement. Ils se "démerdent", ils se débrouillent. Ces comportement sont de plus en plus essentiels dans leur vie actuelle, et elle ne les a jamais portés en elle et elle n'a pas pu les transmettre à sa propre fille. Non, elle ne demandera pas les correspondants de nuit. Et tout d'abord, parce qu'elle pense que certains parents sont citoyennement plus délinquants que leurs enfants : les chiens ne font pas des chats aurait dit sa mère étrangère. Aucune des deux ne trouble la nuit des voisins. Vous avez dit "La nuit des voisins ? Non, la fête des Voisins. Parlons-en. L'an passé elle a pris sur elle de l'organiser. Total, plus de voisins enfants que de voisins adultes. Fête des voisins veut-il dire "gardiennage d'enfants ?" Peut-être pas le vrai but d'être gardienne d'enfants. Si ? Reste une initiative : prévoir La Fête des Enfants : elle existe au Japon, le 1er avril et internationalement fin mai et à Dinan le prochain week-end. Alors l'instaurer de nouveau ? Et il lui revient qu'elle croyait que cette fête existait déjà. Le 9 décembre ? Peut-être même le 25 ? Erreur ? De toute façon, une chose n'est pas sûre : qu'elle ait été remboursée des frais engagés. X € juste pour le fun !!!! Bienveillant et inutile puisque cette année personne n'a pris la suite. Résultat elle aurait -elle qui n'aura jamais trouvé d'emploi et qui vit de façon austère -et non pas précaire- offert un apéro sympathique à des gens qui hormis les enfants font comme si elle n'existait pas. Vous avez dit village ? Mais oui et vous avez raison. Dans les villages tout le monde ne saluait pas son voisin. Il ne faut pas rêver. Manque peut-être ce qu'elle a vu la veille en pleine descente de la rue qui monte du port vers Dinan un lavoir, pardon un laboir où les femmes parlaient : "à l'aboird'âge" : à les réinstaurer. La question est posée. A la place des locaux à vélos ? Que vaut-il mieux : accorder de l'intérêt aux enfants ou avoir de beaux balcons sans vélos ?
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