31 mars 2006

Cette lettre que le papa d'Odile

ne recevra jamais. Qu'y a-t-il Odile ? Et bien voilà, lis, c'est une lettre adressée à mon père ! A ton père, mais tu m'as dit qu'il était mort ! Oui, il l'est mais je ne lui avais jamais écrit alors, lilas - lapsus de saison- D'accord, je la lis. A voix haute, s'il te plaît. Bon d'accord Odile, à voix haute "Tu m'appelles Madame, Normal que je te dise Monsieur, Monsieur mon père Il faut que tu saches que je ne suis pas bien voire très mal depuis notre dernier appel téléphonique. Tu ne m'as jamais demandé comment j'allais. Je ne vais pas bien. Tu as beau être un vieillard, -c'est Georges qui me l'a dit en précisant que les vieillards il fallait les laisser tranquilles -et je crois que c'est véritablement vrai- ça ne t'empêche pas de penser à tes petites filles plutôt que d'exiger qu'on te fête ton anniversaire à date et heure fixe. Depuis 1983 que j'habite ici, à trois pas de ta demeure de vacances maintenant de retraite - tu n'avais donc que soixante ans- combien de fois m'as-tu fait le plaisir d'une visite personnelle et à Jacqueline depuis qu'elle est née ? Une seule fois, elle avait trois mois. Crois-tu que cela ait pu créer des liens susceptibles de te rendre exigeant en amour filial ? Je veux te dire une seule chose, la HAINE, -toujours proche de l'amour- que j'ai pour un père, un homme dont je n'ai jamais pu assumer la disparition. Parti sans mot, sans explication sauf une insulte à propos de ma mère. Sans une pensée pour moi : cassée, cassée à jamais, à vie, à 14 ans. Aujourd'hui je me rends compte que je me fais intérieurement muette profondément à chaque fois qu'une rupture ou une incompréhension de situation me guette. Cependant j'agis frontale et toujours à mon détriment. Et sans cesse crains à raison d'être rejetée. Et le suis. Je continue Odile ? Oui, oui, continue, je suis très émue, mais continue s'il te plaît. D'accord, je continue. Quelle heure est-il ? Hein, 17 h, désolée Odile, j'ai un rendez-vous ! Reviens demain, désolée désolée franchement désolée.

tintinabule le carillon

Mince quelqu'un qui vient Wouaouh tendre mes bras soulever mes paupières découvrir les rayons d'un tiède soleil à travers les persiennes m'asseoir maladroite meilleure à gauche enfiler mes babouches une sortie de nuit je viens je viens ! ça va pas non et si c'était quelqu'un que tu ne connaissais pas Impossible personne ne me connait Ah c'est toi Odile Bonjour Bonjour Loizobleu tu connais Rihen Sed ? Non ! Mais si, il chante pour les enfants ! Non non, ça ne me dit rien, mais tu sais les enfants, c'est pas ma tasse de thé ! Les grands enfants oui ! Ceux-là, qui n'arrivent pas à oublier oui ils me disent ! Mais pourquoi tu me demandes ça, t'as un problème ? Non ... Enfin..... Enfin quoi ? C'est à dire que je l'aimais bien moyen et maintenant c'est plutôt bien ou plutôt moyen plutôt moyen pourquoi ? Bof, il chante les maladies aux enfants j'trouve pas ça drôle ! tu manques de plus en plus d'humour Odile ! peut-être mais quand tu sais que les enfants d'élémentaire se régalent à jouer avec les notions d'impôt, de partis politiques, de Kozyrasse, je pense qu'en rajouter dès la maternelle c'est un peu dommage C'est toi qui le dis Odile tu as le droit de penser tu sais ! Dis donc ce matin, thé ou café, jus de mangue ou d'orange... D'ananas ? Pourquoi pas, surtout qu'il y en a ! Va pour l'annanas. o o o odi di di dile le le....

29 mars 2006

rencontre pour de vrai

sur ma terrasse, wouaouhhhhh toi Yasmina, Qquelle surprise ! Et depuis combien de temps ne t'ai-je pas vue ! Et avec ta petiote en plus, comme elle est belle ! Bonjour Shana, ça va, il est bon ton pain.. la pitchoune me regarde sérieuse puis elle souligne ses beaux yeux d'un merveilleux sourire. Puis nous nous mettons, sa mère et moi à papoter comme on sait faire : hier, avant hier, il y a un siècle et après demain dis dou di donc... Et nos bras nos mains dessinent d'une calligraphie toute aérienne points, virgules, interrogations. Elle dans un sens, moi dans le même ? un vrai délice d'oralité.... Et soudain j'aperçois Shana trois ans, elle divague dans l'alléee et ses bras, ses mains dessinent dans l'air une caligraphie toute aérienne ! Jolie ! héééééé le sud, ça se transmet !

Trop de bruit sur ma terrasse ce matin

Odile est là, je n'ai pas même déjeuné mais je sens qu'il faut que je la laisse parler : d'abord l'écouter Je l'écoute Une formule un, au quart de tour qu'elle démarre Odile D'accord je suis à la CMU, mais si ma tête ne fonctionne pas en suis-je responsable ? Alors, qu'on ne me le fasse pas remarquer à outrance. Déjà que je lutte tous les jours Cette fois je me dis qu'un petit tour par le balcon de la voisine (il est plus élevé que le mien) sera bienvenu, merde quoi ! C'est vrai je t'assure Loizobleu j'ai les nerfs en pelote J'ai passé l'hiver comme tous avec difficulté mais je pense que je ne verrai pas comme nombreux le vrai début du printemps Tiens, ça m'étouffe Et c'est vrai, moi Loizobleu j'en mets les guillemets pour lui parler "Attends, lui dis-je Calme-toi.... Vide-toi Expire, Voilà, maintenant inspire loin très loin et souuuuuuuuuuuuffle, trois fois Elle le fait et maintenant Assieds-toi ! Je la conseille C'est rare Sur le rose thyrien il t'ira mieux au teint. Et je nous parle Et maintenant, on allume un encens zen et moi aussi je me détends Je joins index et pouce et je dis uuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu Fais comme moi et dis uuuuuuuuuuuu avec moi uuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu on monte uuuuuuuuuuuuuuuuuu voilà, prenons notre temps Clique sur la pierre ronde Là Devant toi, n'aie pas peur, elle ne va pas te mordre et maintenant frappe couronne dentaire, ouais avec un doigt si tu veux mais fais-le toi même Chouette tu vois que tu sais faire, et maintenant regardons....... gros silence nous lisons toutes les deux et là, je pense que je ne vais pas pouvoir la retenir de passer par le balcon que fort heureusement je ne possède pas. Mais je suis obligée de confronter le papier sur lequel le dentiste a marqué quatre prix et ceux prix qui défilent sous mes yeux : 38 € soit 10 fois mmoins cher pour la plus chère ????????????????? 75 € de remboursement sécu pour 280 € la moins chère côté dentiste ?????? Parfois elle m'énerve Odile, et c'est justement le cas, alors, gentiment je lui dis Ferme cet écran Ressouffle, Re-inspire Assieds-toi et laisse-moi faire. Elle m'aime bien Odile, elle m'obéit toujours Alors l'instant suivant je frappe dans mes mains, le déjeuner s'il vous plaît et une superbe jolie génie mignonne à croquer nous apporte un plateau de rêve : mangue, jus d'orange, céréales Tatiemuesli, petits pains ronds plats et chauds, petits pains ronds et gonflés, thés aux parfums de rêve et eau pure . Bon appétit Odile. Bon appétit Loizobleu. Quel début de journée Royal quoi, un couronnement.

28 mars 2006

Forts tous ensemble même sous la pluie

pendant que moi sur mon hamac je me réfugie mais je suis tout sur mon portble branchée par ma lycéenne de fille. Le monde ! l'ambiance n'est pas même houleuse ! Quel monde ! le monde ! un petit temps pour raccrocher les wagons, les slogans et un autre pour s'interpeller : ça va, prêts... Alors ils y vont et ils se mettent en route ! waouh le monde et pas que des lycéens, des vieux aussi, pardon, des travailleurs, des chômeurs peut-être Et si on ajoute tous ceux nombreux qui sur les côtés qui regardent : lequel monde ! En descendant la rue Starbatelle, célèbre rue de de la ville où elle vit, les rideaux de fer s'élèvent ou descendent, au choix, mais tous se ferment. A la réflexion on croirait la ville morte. Sur les quais, la quasi certitude : aucune voiture sur le parking, aucune personne aux fenêtres on croait un western juste avant l'apparition de la brute et du truand. Le cortège poursuit un brin silencieux : l'atmosphère est sérieuse. La pluie tombe de plus en plus forte mais au lieu de l'éteindre ranime la foi : les slogans claquent, les pétards aussi et devant les fenêtres de l'appart du 2è étage envahi par les cameramen les bras se lèvent et les scansions aussi. L'avenue Vierjan est empruntée serrée, très serrée et tout au bout c'est l'extraordinaire envahissement du grand hall de la gare et l'assaut des escalators et de l'escalier central comme si la gare elle-même était ogresse et en accord avec les manifestants D'ailleurs les portes pour atteindre les quais sont ouvertes, personne n'est présent SNCF oblige le départ du train sur Brest prévu avec un retard indéterminé. C'est incroyable : le flot semble ne vouloir jamais s'arrêter : lycéens, parents, salariés.... et vieille mémé militante et journalistes qui empruntent l'ascenseur interdit La mémé ma mère je ne l'ai pas vu souligne ma fille, comment le sais-tu ? Silence points de suspension, points d'interrogation ! Quoi Maman, tu y étais ! superbe, je suis fière de toi ma mère !" Ma foi, agitée sur mon hamac par une brise légère je souris : finalement je suis bien contente d'y être et je lui retourne mes images : le père jeune au ras du sol qui explique vraisemblablement à son enfant de trois ans la présence de tous, et l'aveugle qui s'appuye sur sa cane en compagnie d'une amie... ça, je l'ai vu aussi ma fille regarde et avec mon nouveau portable je lui retourne mes photos et surtout la sienne de dos : Maman t'est superbe me répond-elle avant de se retourner et de me découvrir tout à ses côtés. .... et elle éclate de rire en m'apercevant si près !" Oh toi alors ! dit-elle tu y es vraiment !

27 mars 2006

juste jetit jeu de jots

« C » C’EST TOUT ÇA AVEC CHANIA C‘est chantant si C me revient, du coup ça me convient, alors je la prends à la lettre C et je continue à la chambrée. ParCe que moi j’éCris mieux couchée. D’abord, le croire haut et fort : plus caractérielle tu coeurs. Toujours à se donner, toujours à s’offrir, une conne coa et en même temps du tempérament. D’elle, elle ne sait rien mais moi sur elle je sais tout. Je sais qu’elle accueille les chats comme les chouettes, les chiffons comme les châteaux les couverts comme les cantons, les commentaires comme les seCrets, les cannibales comme les chaudrons Je sais plus encore, qu’elle couscousse à Cour-la-Reine qu’elle coutume à Courbevoie et qu’elle courbette à Carpentras Qu’elle couroucou auprès du crapaud et copule en deux, les célibataires Et toutefois qu’elle couleuvre au nez du cougouar qu’elle coulemelle au coton et cotylédonne les champignons, qu’elle cosmodrome sous Corvisart et corvette au cortinaire Plus périlleux qu’elle contre-danse au corselet Que correspondre ne la cornemuse et que cornouailler ne la corrompt Je sais aussi qu’elle cartonne, chante, cache cause coud corde Plus troublant, qu’elle enChaîne crête crabe craque colore coule –de course- caline coupe casse caresse copie et qu’elle cadre catche cramponne couche colibrique colimaçonne coiffe cognasse -et oui- qu’elle couette code coelacanthe et se la coule Que parfois coCCinelle souvent elle colmate hors du champ cocaïne puis cobaye coche coquine et cloporte cloître cloche. Pauvre C toujours à l’essai qui clowne et clovisse Clothilde, et clouée au col la clope et calque et croise ses maux à les casse-couiller foi de cornouillers ! Toujours elle carbure souvent cartonne à cymbaler si épuisée à s’en courber cyprès qu’elle est cytise si cyrrus si cyrillique qu’elle arrête de boire et n’y tenant plus se cambre puis chuchote mais rien ne sert de crier cyclamen tant va la cruche allo !!!! qu’elle se casse en mille morCeaux Adieu ma chérie Vous l’avez compris Diane, apé C à vous ! Pour en rire

Etonnante rubrique

Celle qui s'étonnerait des coïncidences que la vie nous offre : rien d'une histoire, juste faits divers douloureux ou suprenants : Récemment, une île, une route côtière, un éboulement et, écrasés, une ambulance et un poids lourd qui s'interroge celui-ci, ne semblant pas croire à la réalité de sa cabine défoncée, trois grosses lettres peintes sur le côté : SKC ? N'y a-t-il pas de quoi s'interroger ? Le journal me tombe des mains Et puis aussi, comment dire, ces petites choses étonnantes. Par exemple le nom du responsable d'un syndicat de l'Agriculture : Mr Métailler celui d'un ancien dentiste à moi : Madame Couronne d'un psychiatre spécialiste de la mélancolie : Monsieur Gai J'sais pas pourquoi je m'arrête sur ces petites choses, comme de petits rendez-vous qui nous échappent ou qui s'imposent : elles sont toutes vraies foi de menteuse parleuse ! On pourrait ne pas les croires, mais je les ai vues, lues, repérées. Si vous en connaissez d'autres, bloggez avec moi, frappez à ma porte, entrez sur ma terrasse, mes nénuphars vous attendent. Bonsoir et à demain.

26 mars 2006

bonjour de ma Terrasseentchat, et réalez-vous de cet extrait du bassin de la fontaine dont parfois je vous parle. Elle existe, pour de vrai, et mes nénuphars vous offrent un choeur de bonjours Bonne fin de week end chers voisins !

première image

Dimanche 9 H 30 Première image ? Le ciel plombé présente La pluie fait des claquettes Elle bondit rebondit et fouette Le macadam Qui crache sa douleur L'éjecte Eclats cristal Deuxième image ? Sur un des palier De l'autre côté Déjà Nouvelle heure d'été Elle semble soucieuse. Elle a onze ans Pas de rollers aujourd'hui ! L'ennui ! C'est sûr ! Et ce nouveau week-end elle s'ennuie. Hier jel'ai croisée "Loiseau je m'ennuie je vais à la bibliothèque ! Bonne idée Emilie ! Pas de rollers aujourd'hui ! L'ennui ! Alors je sais Elle viendra cet après midi. Je peux regarder tes livres Loiseau ?, dira-t-elle serrant la couverture dans ses doigts et sans lever la tête, bientôt elle m'interrogera "ça sent bon, qu'est-ce que tu fais ?" Une connivence entre nous Vous qui nous lisez prenez en une ? Fameuses tes gaufres Loiseau. Et l'on entend la musique de La Strada. Vous vous asseyez ? C'est une bonne idée, sympa ce dimanche qui n'avait l'air de rien.

23 mars 2006

ça va mieux Odile ?

Dans l'instant j'entrevois un deuxième coucher de soleil. Merveilleuse Odile, alors raconte, qu'as-tu envie de dire ? Et bien Loiseau, tu te souviens du courrier que tu m'as aidée à écrire à propos de l'achat de l'ordinateur auquel je m'étais décidée ? 1000 excuses Odile je ne me... Mais tu sais ... le rendez-vous auprès de la CAF... oui, ça y est, ça me revient, tu étais en colère car on t'avait dit que tu pouvais obtenir un crédit pour un lit, une armoire, un fauteuil et tutti cuanti mais pas pour un ordi, ouais ouais, je me souviens ! Tu te souviens que j'avais écrit que c'était pas la faute à mon fils si sa mère était incapable de lui donner accés à la modernité ! -le fils d'Odile est dans un collège ZEP- et aussi qu'il me semblait qu'un ordinateur ce n'était plus un gadget ! Oui oui, Odile, je me souviens ! Et bien j'ai entendu dire aujourd'hui que le gouvernement allait développer l'usage d'internet à domicile Ah bon ? Et comment ? 2000 embauches de formateurs et surtout la possibilité de les rémunérer avec les, tu sais les trucs comme des chèques qui sont des fiches de paye ! Ah oui, Odile, tu veux dire les chèques-emplois-services, et c'est pas bien ça ? Dis-donc tu te moques de moi Loiseau ? Tu rigoles Odile, j'ai une tête à me moquer des gens moi ? mais pourquoi tu me dis ça ? Bé tu sais bien que je ne paie pas d'impôt ? Oui et alors ? Bé t'as déjà vu un démuni pouvoir utiliser des chèques emplois services Loiseau ? Hou là, je n'ai pas ramené ma plume un court instant mais j'ai rapidement vu la mine d'Odile griser vitesse grand Vé Fallait pas que je la laisse comme ça ! Attends Odile, et si tu pensais que ta lettre le directeur de la Caf l'a faite remonter jusqu'au bon ministère, tu dirais quoi ? Elle bascule sa tête en arrière et sort un fou rire renversant à montrer toutes ses dents qu'elle n'a pu faire soigner ! N'empêche que le rire ça se communique alors moi aussi je me mets à rire Soudain je la vois partir en courant. Où vas-tu Odile ? Dire à mon fils qu'il a une mère formidable (comme toutes les femmes au mois de mars d'ailleurs) ! Et elle file si vite que sur son trajet même mes cactus tremblent. Et moi, penddant qu'elle disparait je pense qu'avoir une mère formidable c'est peut-être aussi bien que d'avoir un ordinateur sous la main.

AMUSANTE ODILE

Ferait pas de mal à une mouche ! Quoique ! Je contemplais le lever du soleil à l’horizon des montagnes de sable, médusée par cet éternel quotidien lorsqu’elle a fait irruption. Toujours volubile à l’excès, embrayant dans l’instant Et voilà, dit-elle, j’y pensais de plus en plus tous les jours j’étais sûre qu’un jour ça se ferait ça va se faire J’ai tourné la tête vers elle Ah c’est toi Odile, mais qu’est-ce qu’il t’arrive encore ? Et bien il m’arrive que… Tu sais ce que je t’avais raconté un jour à propos de ce journaliste qui était entré incognito dans une usine allemande pour enquêter sur les ouvriers turques et bien moi je ne suis pas incognito dans la précarité et je me dis que je voudrais en parler Je ris, j’éclate de rire, elle est mignonne malgré sa quarantaine nouvelle, enfantine Lâchera-t-elle un jour ? Qui t’en empêche ? En tout cas pas moi, allez, prends quelque chose et commence me dire à moi, au moins tu auras quelqu’un pour t’écouter ! Allez, dis-je en baissant la voix pour l’inviter au calme, en lui appuyant sur l’épaule pour l’y mener. La voilà assise sur quelques coussins rose thyrien, violet cardinal vert marquise de Sévigné chacun rebrodé de breloques

22 mars 2006

Tiens, revoilà Odile

Tiens, revoilà Odile Bonjour Odile, ça va Ne m'en parle pas, lis Ce n'est pas la bonne semaine hier j'ose te le dire j'affronte un violeur dis donc vrai de vrai à même mon palier aux instincts visiblement appâtés affamés affirmés au plus tôt du matin !!! Je suis en apnée aussi rigidifiée que lui tu vois l'image -je connais la mère du jeune gars- J'assume il insiste Reste mon bleu sur le bras Où çà montre-moi Làààààààà, tu le vois pas Ah si nooooooooon j'te crois pas Et bien si ma vieille J'assume il insiste Le voilà bel et bien expulsé cette fois et de m'en aller travailler plutôt choquée Et tout s'ensuit Carte d'abonnée oubliée Plein pot les tickets Plusseuh !..... erreur de trajet Prestation annulée Surcoût doublé. Chouette une lueur dans cette météo grisée : la Chance 2 places gratuites Etienne Grandjean lui-même en live J'espère toute la journée J'ai le coeur qui bat Il défaille Déception Inconnue sur les listes, au guichet, refoulée. Tout s'explique : j'avait mal lu l'endroit où aller ... me procurer les billets ! Qu'est-ce qu'il avait dit l'animateur au fait ? Ah ça me revient, plus ou moins : pour les places gratuites faut y aller ! Je vais prendre des cours d'écoute, Allo, l'APC combien ? Et aujourd'hui Odile ? Ouf, ça va beaucoup mieux rire rions riez, sur tout cela la nuit a bel et bien coulé Hé bein, dis donc, comme ils disent à Toulouse, tu prendras bien un de ces petits pains plats chauds et ronds à la fois ? Allez .... avec quelques gouttes de ce miel, j'suis sûr que tu entreras au septième ciel.... Allez Odile, installe-toi et goûte....

21 mars 2006

vite sortir du brouillard, un p'tit coup de terrasse

c'est bon la magie, me voilà avec un calame sous les doigts et un papier au papyrus typiquement épatant - un carré d'encre, à peine un peu d'eau et avec le glougloutis chuchotis de la fontaine, baignant dans le calme tout ça pour me dire : té qd ^m (traduisez même, cette lettre n'ayant pas l'habitude de porter un accent circonflexe j'ai beau essayer de la créer ainsi, le clavier n'obéit pas) borot va ! c'est la différence entre le calame et le clavier ah clavier si tu devenais qu'à l'âme tu t'interrogerais ! et te fournirais la réponse Reste muette toi, que voulais-tu dire ah oui que t'étais qd même bien stupide Tu reçois l'adresse exacte tu la lis de tes yeux Tu l'inscris dans la barre ELGOOG et un autre site apparaît Tu es franchement sotte inculte incapable incalame Non ôte cette précédente insulte Le calame n'y est pour rien OK ? OK je retire mais il n'empêche, je ne comprends pas et d'autant plus que je tombe ouïlle ouïlle trois fois ouïlle sur un site maghrébin à destination des Femmes Que la photo d'accueil est franchement belle mais sur quoi clique-je pour tomber sur les rencontres charmes ,,,??????? maghrebinbizarre bou plutôt maghrepinebizarre Tout de même Que cherchais-tu au fait ah oui, le site de NPNS soit wwwwniputesnisoumises ! où est l'erreur ? Franchement pour un peu on dirait que tu le fais exprès Quelle est cette voix ? Bonjour, vous étiez là ? Vous voudriez m'aider ???? Non sans blague Incroyable ! Et bien excellente idée Vous tombez à pic je chercherais bien un brin de conduite sur le net : Cinq France s'il vous plaît ! Et vous qui lisez, goûtez au thé à la menthe, là, à vos pieds près du coussin rose thyrien il est frai de menthe cueillie à la rosée du jour !

17 mars 2006

Prudence, prudence

PROVERBIAL : Ensoleillement de mars... Hiver refera surface ! Quel dommage nous avons tant besoin de parler, échanger, discuter, plus simplement sourire. Vrai, pensez-vous, arrêtez-vous la terrasse est ouverte, et vous tend son côté japonais : sur le sol du gravier, droites tendues quelques statues bleu touareg peu vraiment peu une seule et de çi de là des cactus des géants et des minuscules plus petites que cailloux et puis aujourd'hui tout spécialement côté bougainvillées quelqu'une toute de blanc vêtue qui parle. Elle raconte cet instant où elle attendait à la jonction du jour et de la nuit et la vision de ce quatre quatre demitourant comme sur le circuit du Mans, la portière nerveusement jetée à l'ouverture à s'y briser les deux marches sautées et la question débouler tout en anglais la route pour l'angleterre please ? Intérêt papier crayon dessin explications étonnement incompréhension et le mot Cherbourg N'était-ce pas sa route ? La femme en blanc s'est avancée a salué fait un signe de la tête pour montrer son véhicule, blanc tout blanc Le large sourire sur le visage de l'anglais réconforté à la nuit tombée par cette présence presque étincelante well well well et ainsi traversèrent-ils toute la ville de part en part car elle n'aime pas la rocade Mieux, il aurait pu l'y perdre. Quand elle est passée devant le cimetière elle a ralenti et souri dans le rétroviseur puis elle a mis le clignotant et le conducteur du quatre quatre l'a déclenché à son tour Son sourire s'est allongé, étiré jusqu'à l'inquiétant puis elle a accéléré, comme à regret et poursuivi Well well well entendait-elle ! Il n'y était pour rien ! A la sortie de la route, juste avant d'entrer sur la deux fois deux voies elle s'est arrêtée et elle est descendue. L'anglais a fait tout comme elle et tout heureux l'a saisie par l'épaule thanks thanks répétait-il wonderful wonderful et il l'a embrassé fairy tale fairy tale quelques deux heures plus tard le bateau était à quai le quatre quatre à l'attente et le chauffeur étonné : la même femme tout habillée de blanc se tenait à l'entrée de l'embarquement ! ça me plaît bien cette ambiance, je vais aller lui dire que son histoire me rappelle quelque chosemais où est-elle, il n'y a plus que le bougainvillée la musique d'un carillon léger. et un papier, non, une carte routière ! Comment cela peut-il se faire. J'ouvre, j'étale. L'île de Terrassentchat est stabilotée ! Je rêve la carte n'est plus. Olà, c'est la chaleur ? Je crois que je vais me boire à la régalade à un thé à la menthe. C'est cela, j'y cours.

15 mars 2006

ho les gars les filles à Rennes les champs libres vous parlent

et vous parleront dès l'ouverture le 28 mars : un conseil, vous y rendre, festivités de tous côtés, sauf les miennes : n'ai pas été invitée : tant pis, j'aaattendrai comme chantait si divinement Rina Ketty et oui, pas jeune votre hôtesse, c'est peut-être la raison ! allez cesse de dire des bêtises toi, et puisque sur le marché , à l'occasion des premiers bruissements de lectures, tes lectures ont été très appréciées, proposes-en d'autres !!! alors en voilà une qui n'est pas de moi mais il me pardonnera bien : il s'appelle Gildas FERE -pour que vous lui en achetiez- et il a écrit celui-ci : les Mots décollent Bonjour Monsieur Prévert je voudrais de jolis mots.... De la prose ou bien des vers ? Donnez-moi votre poème le plus beau Bonjour Monsieur Tardieu je voudrais deux, trois, pages... D'amour, d'aventures ou d'adieu ? Donnez-moi une chanson un voyage ! Bonjour Monsieur QUENEAU je voudrais quelques livres... Avec ou sans jeux de mots ? Donnez-moi ceux qui de l'ennui nous délivrent ! ohh la la, si vous voyiez les fleurs de ma terrasse, elles se sont courbées pour honorer le poète. Lecteur Lectrice inconnu heu ! je fais de même pour te saluer. Ce fut un plaisir que de te recevoir.

14 mars 2006

Autre texte en prose

LES CHAMPS LIBRES VOUS PARLENT DU COTE DU QUARTIER DE MAUREPAS Ainsi les réactions furent-elles vives sur la petite place du marché de quartier. Ainsi manquèrent-elles même être débattues sur le lieu dans l'instant. Car rares furent ceux qui n'évoquèrent pas la houleuse séance municipale de la veille ni le départ de l'équipe de l'opposition ni les sommes investies dans le fameux NEC. Mais fort heureusement bien plus nombreux furent ceux qui nous félicitèrent pour notre présence -sans micros- -notre mise en scène -dans l'anonymat le plus total, aucun photographe- et qui nous assurèrent que notre présence toute bénévole serait bienvenue de façon hebdomadaire : clients tout autant que vendeurs ou clientes tout autant que vendeuses- A noter : le grand engouement pour les textes sur la Bretagne et ceux de Chateaubriant et toujours le même succès pour les "Devosseries" du très cher Raymond. Pourvu qu'il ne nous quitte pas. Il nous manquerait. Mais Fere, Pennac, Queneau, Tardieu et bien d'autres furent de la partie. Grâce à qui ? A l'APC au 02.23.30.42.50 pour les CHAMPS LIBRES VOUS PARLERONT dès le 28 mars, jour de leur inauguration ! Venez y tous !

Pertinente Poésie

Je ne voudrai ni ne trouverai de mots pour dire ce que tu est. Tu es. Nul besoin d'autre mot. Tu es. Alors je ne t'insulte pas en te coupant en t'interrompant je t'écoute. Point besoin de te polluer de réalités douloureuses. A ta façon. Tu en as déjà parlé 3*/4 les as déjà dites meilleur 4*/4. Chère POESIE tu es. Nous l'avons vérifié, ce matin, sur le marché tout Champs Libres vous parlent, ouverts. Le sujet... à soupçonner du côté que chacun sait.