31 décembre 2006

Bonjour, c'est moi Loizobleu

Entrez, installez-vous, prenez vos aises, soyez chez vous. Asseyez-vous, allongez-vous, étirez-vous, baîllez, si vous le désirez ou levez les yeux au ciel. Chut, contemplez, écoutez, sentez, inspirez, goûtez, touchez... Au dessus de la Terrasse, les étoiles curieuses regardent le hamac. Nonchalant, il se balance. Par-dessus le mur ocré, la girafe se penche Sur l'allée de graviers, la tortue se cache sous le banc, Sur l'eau de la fontaine les pétales de rose frémissent Au-dessus de leur miroir le palmier se hisse sur le plateau martelé, la théïère espère doucement et la brise lui répond : le gong chantonne Ding ding bong et Lharmonie soulève la théïère et le thé de la paix coule à flots dans les verres saluant l'année nouvelle 2007 bonjour à toi et à vous tous qui vous êtes arrêtés et vous arrêterez ici. Belle et heureuse année. Amitié, Loizobleu
Ps - la photo utilisée est extraite du site Yabiladi.com

29 décembre 2006

Ding dong bong hummmmmmmmù

Vous avez bien deviné, voilà Odile. Mais pas tout à fait. Car ce n'est pas entrer qu'elle a fait. C'est sortir.Et dans les dernières vibrations je paresse, plumes déposées dans le hamac blanc. Oui, blanc, pardonnez-moi, il est vrai que je n'ai jamais mentionné à ce jour, la couleur blanche de mon hamac blanc. Avec l'assent ça me rappelle tout soudain quelqu'un. Hummmmmmmm qu'il est doux de ne rien faire. Rien faire rien faire, vous y croyez vous à ça ? Peut-on n'avoir rien à faire, peut-on n'être en train de rien faire ? C'est la question que je leur ai posée, l'autre jour, alors qu'ils se tenaient tous allongés à mes pieds et que je leur rendais visite, connus ou inconnus (e ou es). Mais seul le silence m'a répondu. Je pense à eux.elles aujourd'hui. Ne me demandez pas pourquoi. J'ai l'âme orale. Chut..... Elle me parle. Chut.... Laissons-nous ne rien faire. Laissez-moi l'écouter. Je vous dirai. Le soleil aux doigts rayés me caresse le nez, l'eau clapote doucement à mes pieds, la tortue lève sa tête vers moi. Cligne de l'oeil. ?. Je rêve. Divin. Chut, laissez-moi m'éloigner. A bientôt. Ame Itiés.

28 décembre 2006

le pouvoir des mots tout de même

Un seul clic et le message apparaît "la page web a expiré !" : soudain l'effet .... de profondis. brrrrr.

27 décembre 2006

La vie : le pire et son meileur

Quand l'un précède l'autre, celui-ci prendra la place de l'un. C'est le cas. Pour le précédent problème un courrier, une gomme et tout s'efface ou tout au moins devrait s'effacer. A venir, quand tu nous tiens.... on tient à soi. A bientôt.

26 décembre 2006

sur la terrasse, dans le hamac

... enroulé comme un bébé, limite emmailloté, moi Loizobleu j'ai replié mes plumes. Je me laisse aller, à venir, repartir, respirer, doucement. A écouter la caresse curieusement crissante des feuilles de palmier. A surprendre le glougloutis du jet d'eau. A observer le déplacement de ma vieille pierre verte préférée -oui, j'ai une tortue- Pendant qu'une girafe me regarde par dessus le mur surprise de me découvrir, j'entends les grenouilles discuter. Rien ne m'échappe : mon perroquet a tout compris : il chuchote. Oui oui, les perroquets savent chuchoter en famille. Merci cousin. Le hamac s'immobilise. Serpent, je m'en délove, pardon délivre et longuement allongé me laisse aller jusqu'au bout des plumes. Les paroles d'Odile me reviennent ; elle m'a quittée il y a peu ; le ding dong bong a raisonné à l'inverse. D'un son différent, un rien plus cohérent, plus lourd, plus sourd. Elle était heureuse. Elle me parlait d'un homme qui traversait la Sibérie. Par pleine neige. Me décrivait ses rencontres. Se prenait pour un accordéon, Odile en accordéon, trop fort, marmonnait quelquelques extraits de biline ....en anglais on dirait yaourtait : Odile yaourtant en russe : trop marrant. Décrivait les gens que croisaient l'homme : leurs vêtements, de peau partout. Bonnets, pardon chapka, manteaux, bottes, gants. Et rigolait. Comme je ne voyais rien de drôle, ceux qu'elles me décrivaient me faisaient penser à des êtres monstrueux, je l'ai questionnée : pourquoi tu ris ? Je me rappelle. Quoi ? Qui plutôt. Et elle poursuivit. Un enfant auquel je racontais l'histoire de Dalantaï le berger. Et alors ? Je l'ai décrit avant de voir l'homme. Je disais qu'il portait un bonnet de laine noire d'agneau frisé astrakan, une longue pelisse fourrée et de grosses bottes poilues comme ses gants. L'un des enfants a dit "tu parles d'un sorcier Odile !" Elle s'était questionnée aussitôt. Avait trouvé la réflexion de l'enfant -vraiment petit d'ailleurs- intéressante et s'était satisfaite d'avoir décrit une image inventée qu'elle savait maintenant, grâce à l'homme, vraie. Cette constatation lui avait tant plue qu'elle en avait profité, rieuse, pour me quitter. Et moi, enveloppé d'air chaud, j'avais en tête cet homme qui se protégeait du froid tout habillé de peaux. A en avoir soudain besoin de frais. Du coup, bien sûr que bonne la vodka, très bonne. Allez, servez-vous , oui, la bouteille sur la table de cuivre, et les petits verres aussi. Les casser ? Oh, pourquoi pas, si ça ne vous glace pas ! Revenez quand vous voudrez. Salut

1000 excuses

pour les quelques fautes qui apparaissent : j'ai beau les corriger et les réengistrer, ce sont les anciens billets qui reviennent : ne me parlez pas de technique ne m'en parlez pas, vive la gomme, le papiper à carreaux et le crayon graphite ! vive l'écriture au poignet. Sourire. Je ne vais pas tarder à rejoindre mon hamac. Hum.....

Trêve encore

Monsieur le Directeur. Lutter quotidiennement pour sa survie (donc pour celle de son enfant qu'on élève au mieux du digne stresse : on y perd -à force d'y penser sans cesse, de les présenter toujours- papiers, documents, codes. On ne les reconnaît même plus quand ils sont sous nos yeux. Justement, j'ai égaré le code nécessaire à l'Unidialog offert par les services depuis qu'il n'est plus possible de contacter physiquement quelqu'un, autrement que par téléphone.
Je n'ai donc pas déclaré l'activité de novembre par internet. Mais j'ai envoyé le double de ma seule et unique fiche de paie et du merveilleux montant de 91 € au centre de traitement.
Nous sommes le 23 décembre. Et je reçois votre courrier. Tout comme il y a deux ans je recevais le même jour deux refus de candidatures adressées six mois auparavant. La fin de l'année est certainement propice au rangement des documents en attente. Je suis radiée. La nouvelle n'est certes pas agréable. Je vais la contester en effet. Mais elle s'enclanche bien avec la suivante : je signerai le 4 janvier un contrat Avenir. C'est une chance. En attendant votre organisme me devra Novembre et décembre 2006. Je vous souhaite de joyeuses fêtes bien sympathiques. PS : j'apprends aujourd'hui que ce contrat ne pourra être signé pour cause de radiation. Fameux. Goûteux. Excellent. Tout montre ici que ce contrat n'est pas un vrai contrat de travail mais le résultat d'une opération qui échappe à toute personne hors des sentiers de l'EPNA. FIN Qu'on ne me parle pas de système ou de machine : à chaque fois je dérape. Vous qui me lisez, pardonnez-moi d'avoir dérapé.

Trêve

Je saisis le main libre et j'entends une voix de femme : "Bonjour ici Mme X, l'EPNA". Tellurique, en dix ans c'est la première fois que l'EPNA me joint. C'est fou comme les administrations s'occupent de moi en ces jours de fête. "Madame me dit-elle, vous deviez prendre un emploi sous peu ?" "Oui, en effet, pourquoi deviez ? "Il y a un problème !" Je m'étonne, "Lequel ? Je n'ai plus droit au contrat Avenir ?" (très drôle le contrat Avenir il rajeunit 57 ans meilleur que crèmes) "Vous n'avez droit à aucun contrat, vous avez été radiée !" Braoum. Assommée. Mais vive, je fais un lien et j'explique. Honnêtement, je m'énerve aussi. Je dis que c'est pas grave. N'en rajoute pas. Conclue. Et si, plutôt que salarier je mendiais ? C'est une idée. D'un autre côté, mon ami accepte ma proposition, l'organisme la sienne et chacun, que je sois présente à la journée : difficile de perdre sur tous les tableaux. Bonne chose réconfortante. Je vous quitte. Je vais glisser dans la boîte aux lettres une réponse au directeur de l'EPNA. A lire dans le billet qui suit. Le billet sursuivant, c'est sur La Terrasse qu'il sera rédigé. Promis.

Trêve de tout mais pas de travail....

Comme dirait le cher ZYKARZO, rends-toi digne, travaille. Je travaille. Lueur d'espoir j'y découvre un cadeau ce matin même : un texte dit à Mauron, par Gougaud il y a des luuuuuuuustres, comme tenu d'un ami qui lui en a fait cadeau. Un texte qui m'a bouleversée. Un texte pour lequel, pages blanches aidant, je m'apprêtais à écrire à Monsieur Gougaud. Et il vient à moi, grâce à cette demande d'intervention. Ce matin même. J'en reste sans voix. D'ailleurs j'ai tant appris en ce seul week end de Noël que je me dis que je vais confier l'intervention à un ami. Et je l'appelle. Et il a la bonté d'accepter. Et je danse dans le salon. Tant pis, je perds de l'argent -mais c'est une hatibutde- je gagne davantage. Du savoir à remettre en forme pour plus tard. Et je danse de joie dans ma salle à manger avec le jeune Da Silva. Et le téléphone sonne. Et l'ambiance change. (à suivre dansle billet qui vient)

Trêve

Ma fille est partie. Je serai seule pour Noël. Point grave. Il faut un jour ou l'autre, surtout quand on n'a pas su comprendre les contes, grandir. Grandissons. Et d'abord travaillons car j'ai reçu une demande d'intervention et il me plairait d'être à la hauteur et finalement, ce travail technique il tombe à pic. ASSED'HIC, les ASSEDIC, ASSEZVU ! ça ne va pas être facile mais frustration pour frustration, ma fille à la cantine et mois, un mois sans manger ou peu, me permettra de retrouver la fine ligne nécessaire pour être acceptée dans le milieu du travail. Un mal pour un bien.

Trêves.... billet suivant

Date 19 décembre Reçu : le 23 décembre OBJET : cessation d'inscription (ce qui, cadeau de Noël pour l'administration = un chômeur de moins !) "MADAME, Nous vous rappelons que les demandeurs d'emploi qui ne satisfont pas à l'obligation de renouvellement de leur demande d'emploi cessent d'être inscrits comme demandeur d'emploi ( art R 311-3-2, 311-3-3 et R.311-3-10 du code du travail) N'ayant pas actualisé votre situation pour le mois dernier, vous ne serez pas indemnisée pour ce mois de décembre ni pour le mois de novembre et vous cessez d'être inscrite sur la liste des demandeurs d'emploi à compter du 30 novembre 2006. Dans le cas où vous seriez à nouveau demandeur d'emploi, vous devrez vous réinscrire en appelant le 0 811 01 01 (+ le N° de département) (coût d'un appel local) Restant à votre disposition, nous vous prions d'agréer, Madame nos salutations distinguées." Le directeur
(Trêve de formules de politesse) Lire billet suivant

Trêve

Trêve de chocolat, trêve d'oiseau bleu, trêve de conteuse ! trêve de tout c'est Joëlle MARTY qui prend la plume, ce n'est pas Odile et en même temps il lui saute aux oreilles Oh dis-le. Alors elle va le dire et dans l'ordre chronologique. Un, pour la deuxième fois de sa vie, quelqu'un lui offre un emploi. Elle chaque fois qu'elle se déplace on ne lui donne pas ce qu'elle souhaite. Cherchez l'erreur. Un emploi qui lui fait d'embléee peur, crainte, pour son côté technique : la technique est si peu son fort, elle en est si troublée que c'est comme si elle était devenue écervelée en sa présence. Mais elle est au bout d'un certain rouleau, elle en a assez qu'on lui dise : tu as la richesse de l'âme. Trêve d'âme. Trêves de sourires, trêves de contes. Pourtant, grâce aux sourires, grâce aux contes, elle a tenu debout dans une certaine dignité. Mais, malgré les sourires, malgré les contes, elle doit vivre et surtout mener sa fille un ou deux ans encore. Après chacune sa voie, la sienne sera plus souterraine. Jusque là, c'est si dur qu'elle décide d'accepter ce qui lui a toujours été difficile : la machine. Et l'argument qui tue : tu ne peux plus faire autrement, tu as les minimas sociaux. Alors elle courbe la tête. Elle qui s'était redressée au bout de dix ans. Désignée pauvre Mais si riche mentalement ! Trêve de chocolats, trêve de dégustation, trêve de conteuse, trêve de Noël. Le 24 décembre que reçoit-elle ? Un avis de radiation, écrit comme ils sont écrits, d'une façon enfantine, paternaliste, -mais avec le peuple pourquoi faire autrement : le peuple ne comprend rien, le peuple ne pense pas, le peuple rit, le peuple boit, le peuple se divertit à regarder des façades de mairie s'illuminer ainsi que le dit devant un micro un certain monsieur Répault !- Bref dans ce texte douloureux, qui lui rappelle qu'en effet elle n'a pas déclaré sa seule heure de travail mensuel de novembre sur le dialog.com (trop drôle : dialogue) elle se souvient qu'elle a quand même retourné le double de sa feuille de paie au centre de traitement. Alors qu'est-ce qui est plus valable : le net ou le papier ! L'un peut-il annuler l'autre ? Doit-il ? Elle ne résiste pas à vous offrir le texte de cette lettre : lisez dans le billet suivant

25 décembre 2006

Réveillon de Noël

Elle repose le "mainslibres". Elle vient de refuser. Elle sera seule. Mais n'aura rien à reprocher à quiconque. Propre désir. Un tout petit temps hébété par cette vérité elle s'interroge. Que mettra-t-elle sous son palais ? La décision sur l'étagère est vite saisie. Il n'y avaient qu'elles. Des pâtes. Facile, pas long à cuire, doux à manger. Et au cumin parfumé, crème blanche mielée elles feront, légèrement poivrées, un vrai délice. Scratch elle allume le feu. Pshittttt elle monte l'eau. Se recule. Un second petit temps hébété par l'effective réalité elle s'interroge. D'accord, des pâtes mais pas n'importe comment tout de même. Non pas n'importe comment. Tout de même. Alors elle saisit sur l'étagère la nappe blanche, les deux bougeoirs, les billes de cristal blanc. Schlac, déplie et défroisse d'un geste la nappe blanche et la place. Pose le bougeoir aux deux-tiers. Répand les fines billes de cristal rayonnant sur la table, installe l'assiette de couleur argent, les couverts de même et le verre ancien tourné à la main. Pas mal. Enfin, meilleur si le lustre est éteint. Elle l'éteint. A la place elle allume la boule rouge dans le lointain de l'entrée et plus près la pyramide orangée. Pas mal han han. Quoique. Il manque quelque chose. La bouteille de bordeaux. Un excellent, auquel elle a succombé aux promos de l'automne. Elle la dépose avec grand soin. Recule. Il manque quelque chose. Le temps d'un demi tour elle choisit les bâtons d'opium. Pas vraiment un choix. Elle n'a que ceux-là sous la main, ridés de quelques moments sympathiques et heureux. Le parfum commence à se répandre. L'eau appelle à dévoration. Elle lui jette les pâtes. Oui, des spaghettis. L'eau, qui les rêvait, éblouie, à leurs corps est tout ouïe.
Tric tric tric pour six instants de minuterie. Elle s'éloigne. Quand retentit la sonnerie elle réapparaît, jupe longue dans un bustier raffiné et petits souliers. Ses lourds cheveux noirs en chignon alangui. A celle qu'elle aperçoit rapidement dans le miroir elle sourit. Eteint le feu. Attrape la passoire. A peine quelques instants plus tard elle s'assied. Bon appêtit ma vieille ! Et elle se délecte. Hum, rares ! Prend son temps. Gorgée par çi , fourchettées par là, un pur délice.
Le dessert, elle l'avait prévu. Au cas où il aurait fait signe. Pas fait signe. Tant mieux, délicieux.
Musique maestro. Elle tend un bras. Da Silva ? Pourquoi pas ? Hum il fait bon, meilleur qu'elle n'aurait pensé.
Là voilà éveillée. La gorge nouée. Un cauchemar : un homme, une femme dans une cuisine. Rien que du formica. A peu près son âge mais des vêtements d'un autre. Un petit sapin de Noël sur la table sans nappe. Un alternatif mouvement de bras pour monter les cuillères aux lèvres et une même aspiration chuintante pour avaler un bouillon de poule à Magy. Elle regarde autour d'elle : si seules les lampes rouges et orangées donnent de la couleur à l'obscurité, les billes de cristal, petites belles féeriques, merveilleuses, la multiplient. Chacun son bonheur, surtout le sien : elle rie.

24 décembre 2006

Et si j'allais sur la Terrasse

Il y a bien longtemps que je ne m'y suis arrêté. Je suis sur la terrasse. Seul. Dans mon hamac. Le hamac balance, le perroquet bavarde, la fontaine babille,le palmier datte, le mur bleu bulle : belle ambiance douce. Bientôt Noël. Demain soir exactement. Et Dong ding Bong le gong. Et la porte poussée. Qui c'est c'est qui qui vient ? J'suis sûr c'est elle ! Me suis point trompé. "Bonjour Loizo ça va ?" Moi oui, mais toi, rien qu'à ton ton je sais que c'est non. "C'est vrai." Silence. C'est grave, Odile silence. Quelque chose qui ne va pas Odile ? "Quelque chose et quelque chose pas à la fois ?" Si tu veux, tu peux en dire trois mots. "Je suis radiée" Elle a bien obéi Odile, rien que trois mots sont tombés mais l'un d'eux est de plomb. "Radiée ? Amusant, toi qui viens justement d'accepter du travail ! C'est pas radié que j'aurais fait, c'est te féliciter. "Justement, pas si amusant que ça, je ne serai payée que fin janvier et ils disent ne me régler ni novembre, ni décembre ! Je suis sur la paille !" Je ne peux m'empêcher de lui faire remarquer que c'est de saison et qu'elle a toujours une crèche où dormir. J'ai bien fait. Odile hurle de rire. Elle sanglote à donf comme disent les jeunes sans jamais l'écrire. Elle va se déchirer les cordes vocales. C'est pas drôle de se déchirer les cordes vocales. Je pose un instant une plume sur son épaule. Et peu à peu elle s'arrête. Elle a les larmes aux yeux. Elle me regarde. "Tu as toujours le mot pour rire" "Je minimise : toujours ? Pas vraiment mais tu me tendais une belle perche comme ils disent dans le tarn et garonnais. Un vrai pont d'ailleurs" Elle s'est tiré un vrai jus d'orange nature, et m'en a tendu un à moi aussi. On y a juste introduit deux gouttes de vodka bisonnée, -oui, rien que deux gouttes- et on a trinqué. Et de nouveau le fou rire, mais un double cette fois. Scotché de rire. "Ah quel bonheur, vous voilà entré aussi ? Alors triplé maintenant le fou rire"...... Et comme il s'éclate sur les rondeurs des jarres, gicle sur l'onde bleu des eaux, rebondit sur la face ocre des murs, il s'échappe de la terrasse et s'évade. Rieur, il va faire son chemin ailleurs. Chez vous ? Joyeux Noël.......... "Odile, t'es où ?" Personne ne répond. Mais sur la chilienne mes yeux découvrent une grande et belle boîte de chocolats de Noël. Je rie. Rêveur. Merci Odile. Elle est comme ça Odile.

22 décembre 2006

Quand les pas vous portent (2)

En effet, c'est bon de rire. Et ça continue. A l'abri bus, plus de bus. Selma et Louise triomphantes : reste la voiture. c'est bon, ça roule. Se garer. Mine de rien Coline est perfectionniste. A 98 cm du trottoir, il s'agit de s'en rapprocher grâce à un ixe nombre de coups de volants, assistés pourtant. Selma et Louise triomphantes. Où peut-on aller puisqu'il n'y a plus de spectacle. Un vin chaud à la cannelle ? Pas mal mais dans le bar seul le barman ! Pas délirant ! Quelques pas plus loin, la salle de cinéma. Bonne idée. Mais Selma et Louise dépitées : au minimum 35 mn à attendre et le film ne leur plaît pas, et ça pince ! et aucun vendeur de vodka ambulant ! Bon, cherchons. Une courte déambulation. Et une somptueuse apparition. Un monument corseté de lumières de Noël dans une féminité qu'il n'espérait plus depuis des lustres. Il est ravit et ça lui va bien. Et du coup, Telma et Louise inspirées. Et l'idée de l'une : pousser la porte d'un bar pour admirer ce spectacle inattendu. Plus que géniale cette idée : entrée triomphante car l'une des deux reconnues. Grands sourires, grandes accolades, échanges puis le calme qui vient. S'installer. Le sourire au barman et la découverte : il se passe quelque chose de spectaculaire dans ce lieu : sous la dégustation d'un authentique Irish Coffee, sans chantilly, rien que crème épaisse et absence de paille, l'ambiance se fait bossanovienne. Un musicien joue et chante, puis deux musiciens jouent et chantent et échangent, puis trois, ça boeuffe sans bleuff et c'est super. Un pessetacle rien que pour nous ou presque. Du sublime. puis l'un d'eux qui vient saluer l'une des deux : toi, Mitridi, superbe.... Selma et Louise ravies. Surtout Selma : elle est à trois pas de l'étonnant carrefour de la rue aux cinq directions. Leurs pas les ont bien portés et même emportées. Il faut croire au Père Noël : moi.... Loizobleu, j'y crois. Je me dis Odile, un brin fantaisiste certes, mais à suivre.

Quand les pas vous portent

C'est peut-être parce que vous avez mal lu une information. Odile parfois ne sait pas lire. Surtout hier. Mais à son corps défendant, elle était dans l'autobus quand elle a lu "pessetacle gratuit le 1 décembre". Le 1 c'était pas possible, mais le 21, c'était sûrement non seulement probable mais complètement exact. Hier était justement le 21 décembre. D'habitude réactive, à ce moment-là, elle ne tilte pas. Elle joint son amie Coline, qui hiberne depuis deux jours, sans boire ni manger. Poachemou ? Une mauvaise nouvelle reçue. Et une terrible idée qui s'impose. Vous poussez les hauts cris ? Ne les poussez plus. Nulle question de mauvais geste. Seulement une solennelle décision à changer tout son avenir. Peut-être pas la pire d'ailleurs. Et même, comme dirait le manant, russe bien sûr, un bien pour un mal. Ouf, la vie s'arrange. Au revoir les impasses, les goulets, les fonds, vite de l'air, de l'air et surtout pas de l'air back. Quoique ! Incroyable. Dans l'état où elle se trouve et malgré la froidure qui s'annonce pinçante, Coline accepte l'idée du pessetacle. "Rejoins-moi chez moi après on prend le bus !" lui dit Odile. "ça marche" répond-elle. Prête à tout Coline ne dit rien malgré le retard de Odile, toujours un brin fantaisiste dans l'organisation de ses programmes. Et pire ou mieux, elle éclate de rire quand Odile se confond en excuse et lui explique qu'en réalité le pessetacle, c'est le 31 décembre. Fou rire hilarant. Le rire, ça se communique à toute vitesse, façon 24 heures du Mans : les voilà toutes deux pliées en quatre, version lit portefeuille ou portefeuille tout court. Presque une once de bonheur. C'est bon le rire. Et d'ailleurs pour ne pas vous ennuyer davantage, quittons ce feuillet. Rendez-vous d'une plume bleue, dans la suite de ce billet que je vais poursuivre. Chronologie oblige.

20 décembre 2006

L'an passé je t'envoyais....

Ma carte d'anniversaire. Cette année, le voudrais-je elle ne serait pas ouverte par toi. Tu n'en ouvriras plus aucune. Tu es la première de notre groupe à nous quitter. Ta voix dynamique, souriante, ton accent bittereine, pardon biterrois, résonne à mes oreilles ce soir un peu plus que d'ordinaire. Dommage que je ne sache pas imiter je t'aurais offert un message sur le répondeur. Chère Monique heureux ceux qui savent écrire, disais-tu, ils peuvent s'exprimer et exprimer. Je le pense aussi. Un jour j'essaierai d'exprimer à ton propos. Le courage dont tu as fait preuve est à dire. Je le dirais. A bientôt pour ces futures lignes. Chut, je pense à toi.

16 décembre 2006

Passera-t-il sur la terrasse ?

Ce qui est vrai est qu'il* aura été le fil conducteur de la soirée -merci poète anonyme russe- Difficile de faire un commentaire soi-même tout seul. Mais résultat des "contes", quelques adresses de salles à contacter, quelques collaborations et quelques commentaires "On dirait du Chagall" comme quoi, les mots ont des couleurs. "On dirait du Douanier Rousseau" Et encore "Là, vous tenez quelque chose Manu et toi !" Et ma plus belle "Excellent ton écriture du mensonge" "Amusant tes sous entendus érotiques,...." Je pense sérieusement que c'est vrai : on sent l'écriture, les répons avec Manu sont articulés et les deux comparaisons m'enchantent. Du travail, inévitablement réel.
Grimpe donc sur le plus haut de tes palmiers ma belle : il est temps de mettre le monde à tes pieds .... Et oui, pourquoi ne pas changer de façon de voir ? Tu as raison, finis donc cette soirée merveilleuse sur un brin d'humilité foudroyante, isn'it ?*
le moujik, ou le père de la future sultane, ou bien le jeune homme et pourquoi pas le père du nouveau-né devenu ! Bisou... d'amour bien sûr à tous qui vous arrêtez sur la terrasse. Et vue l'heure, bonne bonne nuit.

15 décembre 2006

Terrasse, rien que pour Loizobleu

Chut, je somnole, le vent me balance doucement, en même temps mon esprit fonctionne. Il dit des mots, des phrases, des articulations. Les amène ici, les dépose là, les ramène ailleurs, les pousse à bout, les tord et les déplace. Structure. Mâche, mâchonne, mord, triture, se trompe, retrouve, tremble, ça marche, bref mon sommeil vrai faux sommeil. Comme aux aguets d'une nouvelle activité. Soudain le ding dong du zen, bong ! Je sais qui c'est. Je sais sans savoir mais je sais. Quoique. On ne sait jamais. En l'occurrence, c'est vrai : je m'extasie : "Hé bé dis donc Odile ! wouaou, où vas-tu ? Un rendev ?"
Je vous décris, enfin je vais essayer : blond sublime, cheveux lâchés brillants soyeux, maquillage léger, colonne vertébrale souple, sourire aux lèvres, chaussures je ne vous dis justement pas et collant bouh, j'en dis encore moins. Waoua waoua ! chance que je ne sois pas un mâle en rut -ou pas d'ailleurs- je pourrais lui dire une de ces idioties dont ils sont capables, à les faire fuir semble-t-il- Et je reformule : alors, rendez ou dérev ? Et de s'emballer l'Odile : "Une période faste, tout me sourit, enfin croisons les doigts, je stresse à mort, heureusement ça ne se voit pas, surtout à l'ANPEL. Je mourrais de peur à m'y rendre. Depuis combien de temps n'y avais-je pas été -plus la peine, tout se fait par écran maintenant- Cependant, reste le conseil, la précision administrative. Et je m'en suis tenue à elle, alors super le rendv Mais il y a quelque chose qui a manqué me mettre en colère ! Houlà, revoilà l'Odile. Je tempère. Quoi donc, dis-moi vite ? A la Bach comme qui dirait d'une plume tempérée. Il n'en faut guère davantage pour Odile. Et en plus, ça marche. "Ben tu connais ma situation, célibataire, car divorcée, enfant à charge et âgée -moi-même, pas l'enfant- qui plus en SSA. Un vrai bonheur, cette fois je rentre dans toutes les cases on va s'occuper de moi. A retrouver mon souffle. A serrer la main dans une grande dignité, comme tout le monde le fait, quand il est salarié, le luxe quoi à la fatale interrogation Au fait, tu fais quoi toi ! la question qui tue et ouf, sa nouvelle réponse corollaire : plus plus rien, je fais ! Double luxe.
A frôler l'ivresse du bonheur. C'est bien tout ça me suis-je permis d'intervenir : "Tu devrais l'être et point barre ! " "Ouais, je devrais l'être" Alors qu'est-ce qui n'a pas encore était parfait (Odile, mine de rien c'est la recherche de la Perfêtretion ou rien. "Bof, pas grand chose. Simplement qu'en partant je me suis retournée et j'ai surpris le regard de la conseillère sur mes bottes ! Là c'est à moi de vous préciser l'Odile. Toute de noire vêtue, la classe : le chemisier secrétaire, la jupe longueur Chanel, la veste Audrey Hepburn, les jolis collants, les bottes. Pas autre chose que Canon ! Et à la majuscule, dans le sujet. Je relance : et alors ? "Sûr qu'elle devait penser : y a pas que du SSA dans tout ça !" Sauf qu'aujourd'hui pas difficile de présenter bien, même si on frôle le RMI ! et tant mieux Odile, tant mieux, profite de ce moment gracieux. Peut-être que les anges pensent à toi, où peut-être bien que tu as enfin compris que tu pouvais exister. Allez Odile, un p'tit verrre de cachaça, pour continuer à le penser..... A la vôtre, j'ose pas vous dire mais si ça continue on va finir par l'avaler la mouche ! C'est une allusion, et pour en savoir plus .... RDV au Scara ce soir.... Vite ! On y sera.

14 décembre 2006

Une matinée qui commence bien

à se rendre sur la terrasse, à s'installer dans le hamac devant le plan d'eau rectangulaire et aussi face à la maison bleu univers, à saisir, tiens, un extrait de jus d'orange, du fruit lui-même et peu de temps après un petit café, léger ; à regarder sur son nid la cigogne et son petit, à se demander qui est celle-ci qui m'écrit une si jolie chose aujourd'hui, où je me demandais si ce blog était lu : à le savoir exactement, vous êtes la quatrième. Pour l'instant, comment dit-on, à répartie égale, pardon à parité inégale : trois hommes deux femmes, mais deux femmes qui portent des prénoms délicieux. A voyager en Grèce, et en Angleterre. A s'en réconcilier avec les mathématiques ! Hum........ et dehors quel temps fait-il ? Plein beau temps européen et toujours un volubilis rose cette fois, et sur la platine mon vieux vieux très vieux Balanescu Quartet. La tranquillité tranquille, un extrait de ....eur. Au choix. Merci pour le plaisir offert A..... Et belle journée -allons, égoïstement, rien qu'à vous, mais je me sais bien que nous saurons la partager avec d'autres. A bientôt

10 décembre 2006

Un oubli sur le Marathon Zurbéen

Décidément pour savoir conter il faut aussi savoir compter. Y avait-il ou n'y avait-il pas un dixième arrêt ?
Voyons voir, on a tourné à droite, aperçu un immense sapin dans un grand pré. Tout au bout, plein d'enfants qui attendaient sur l'ère de jeux. Les trois quart étaient encore vêtus de rose -couleur à la mode vraisemblablement cet automne- Et tous souhaitaient attendre le Père Noël en écoutant une histoire. La conteuse a donné corps à leur souhait. Et atelier d'écriture oblige, haute voltige pour lettres en l'air !
Quelle écoute, et quelle réactivité et quel étonnement de sa part lorsque, disant que le petit Léon montait sur la chaise pour attacher la -quoi ? désolée fallait être là : c'est facile à deviner tout de même !- elle aperçut un photographe montant sous ses yeux sur une échelle pour prendre une inoubliable...to ! Vous avez deviné. Et le final ! Un témoignage superbe de la ponctualité inhérente au projet. Et quel timing ? Professionnel ! Pour l'arrivée du plus vieux -pardon Père Noël, tu faisais si jeune- et du plus célèbre des voyageurs du monde, les mots de l'une accompagnaient pile poil, la descente du véhicule blanc blizzard de l'autre ! Têtes des p'tits bouts ! -et entre nous, des grands bouts- c'est bon de se laisser aller à croire !
Surprenant, mais compteur .... Tic, tac, tic, tac, tic, tac, vive le vingt-quatre.
Ps, il n'y en avait pas : étourdie, et comme je vous l'ai dit ne sachant pas compter, du quatrième je suis passée au sixième : alors forcément... "encore étourdie" aurait marqué la maîtresse en rouge dans la marge que vous savez ! Difficile de changer. Encore un karma quelque part. Alors, et finalement comme je n'arrive pas à placer les photos dans la succession, jouez-un peu à les retrouver : c'est ça la fantaisie : ruser avec les faits, comme dirait le Mouj'Hic !
Il me semble pourtant qu'il manque encore un rendez-vous : n'est-ce point celui où parents et enfants attendaient nombreux sur le trottoir en une étonnante longue bande étirée ? Qui nous dira ?

Quel punch il a eu le Père Noël Zurbéén

Sur son age ingrat, pardon Père Noël, agenda, neuf rendez-vous en une après-midi ! Un vrai marathon. Le premier, pour le motiver, le plus musiqué "Vive le vent" à plein accordéon, percussion et guitare.... la preuve la deuxième photo ; le deuxième sous les yeux étonnés des automobilistes, le plus "carrefourré", et électivement, pour lui tout seul quatre fillettes toutes rosées papa maman grands parents tous présents ; le troisième, le plus nordique et le plus intime, car seulement un grand Théo petit et son petit papa grand, et trois autres enfants qui n'osèrent pas parler ; le quatrième le plus "tablée" et ensoleillé, au plein milieu du pré commun où l'on poussa tous très fort pour aider Poupée Rose à se moquer du vilain voisin ! le cinquième, -le plus urbain et le plus silencieux malgré le haut parleur- ; le sixième le plus arrosé au propre comme au figuré - et le plus Petit Papa Noël chanté ; le septième - au grand parc à jeux et le plus vrai pour suspendre l'étoile- ; le huitième le plus supermarché, en compagnie de Jade et Tiphaine et bisouté pour de vrai ; le huitième, le plus familial puisque chez nos parents à tous, pour leur offrir la douceur de quelques sourires, poignées de mains et racontars de Marie : tout cela sous l'oeil de la conteuse qui pourrait un jour en reparler. Pour tous les enfants que je n'ai pas nommé et les autres, Joyeux Noël

09 décembre 2006

Grève de bus - Juste des maux

Qui a dit que les bus étaient faits pour les pauvres ! Qui ! Encore une grève de bus ! Comment aller travailler ! ouin ouin ouin Sarko donne leur ce qu'ils veulent. Starifie les une bonne fois pour toutes et qu'on n'en parle plus : Bus, pour tous et que le peuple se croise une bonne fois pour toute, à égalité ! Le peuple ? Qui a parlé de peuple ? C'est qui le peuple ? Cé gool la haine !

Pas joli

ce mendiant qui prend dix euros à un enfant.

Joli

Elle est mignonne. Menue. Plutôt silencieuse. Un peu beaucoup boudeuse. Tout grands yeux gris ouverts. Teint plutôt cannelle. Tranquille. Rieuse. Elle aime chanter. Faire tourner sa jupe. Ressemble à une sultane. Est. A. Neuf ans. De l'argent. Parfois. Rarement. Dix euros. C'est gros dix € à neuf ans. Combien de carambars, combien de chupa chups ? Un porte monnaie pailleté, un CD, deux trois livres ? Tu t'achèteras quoi ma chérie ? Tu t'es acheté quoi ma chérie ? Tu me montres ? Je ne peux pas Maman, j'ai tout donné au mendiant. Il me faisait peine.

07 décembre 2006

A propos du travail

l'un des acteurs politiques candidat à la nouvelle succession présidentielle insiste pour dire que le travail c'est la dignité. Alors qu'on m'explique pourquoi le secteur professionnel est si brutalisant. Pourquoi, malgré la bonne volonté, on peut y être si humilié, maltraité, dédaigné, rejeté et ramené à la honte, de soi-même, la plus violente. Loizobleu comprend à peine mais de jour en jour, qu'il n'est lui-même que l'artiste de son propre isolement. Dont il s'échappe en proposant des univers de mots et d'images aériennes créés à la seule fragilité de son souffle. Celle à laquelle je pense, sur le chemin de la comprhension, aborde aujourd'hui "l'indigence" affective et mentale dans un milieu chargé de transmettre l'effort, la compréhension, l'enseignement, la transmission, et le respect de l'autre et de soi-même. Autour d'elle, depuis quelques temps déjà, elle lance des appels à l'aide, interpelle. Quelques commentaires. Peu, pardon, pas de réponse. Pas d'action. Les bras ne se tendent pas davantage et l'isolement professionnel est si fort que ce matin je m'inquiète pour elle. Que faire ? Saura-t-elle affronter cette situation qu'elle craint -à juste titre semble-t-il- tant retrouver un jour par semaine. Au point d'y perdre son souffle. Je voulais seulement témoigner d'une plume légère de sa recherche d'aide. Pour laisser une trace. Au cas où ? Pour un instant se sentir digne d'intérêt, aborder donner cette dignité dont parle le futur candidat. Etre humain. Femme qui plus est. Seule qui plus dur. Seulement laisser trace. Seulement témoigner. Et à l'instant je me rappelle -bizarre- cet air que me fredonnait ma solitaire de mère étrangère : "Si tous les gars du monde..." certainement parce qu'elle ne savait pas comment faire pour entrer en contact. Elle avait une excuse, elle croyait ne pas bien parler sa nouvelle langue. Ce qui m'étonne aujourd'hui c'est de connaître le même étrange ressenti alors que je ne cui-cuite que ma seule et unique langue dans mon seul et unique pays. Bonjour à vous qui vous êtes arrêtés aujourd'hui et à tous ceux qui auraient pu le faire. A bientôt sur la terrasse.

04 décembre 2006

Pitite poésie qui n'est pas mienne

Découverte dans CIRCE POCHE 30 soit www.editions-circe.fr anthologie pour la poésie russe pour enfants Deux devinettes : La première = "Drôles d'images Dans ce tableau : Le sage y voit le sage Le sot y voit le sot. Moi, je n'y vois toujours que moi !" Réponse : "Toi aussi tu peux te voir Dans le miroir" Korneï Tchoukowski Au revoir

à propos du commentaire

Découvert pitite poésie russe ? Tout d'abord, merci de parcourir le blog : ça fait plaisir. Je désire écrire chaque jour, trois mots, ou plus, régulièrement mais à quoi cela sert-il sans lecteur , Plus je perd mes plumes, moi Loizobleu , moins j'aime les miroirs : je préfère les échanges. Et à propos de la fumée préciser que je fuis tout fumeur qui pour mieux fumer m'invite à à en fumer une, les buveurs qui m'invitent surtout pour s'offrir un verre supplémentaire, et ceux qui viennent chez moi parce qu'ils s'ennuient tout seul chez eux... bref les accro à la dépendance ne m'attirent pas vraiment : cependant ils ont parfois un charme certain auquel je ne me fais plus prendre : je prends l'envol. Pas la marrade avec Loizobleu. Pas n'importe laquelle. A bientôt. Sur la terrasse, avec ou sans feu, avec ou sans verre, juste pour les couleurs ou les mots, pas les maux

27 novembre 2006

A propos du billet précédent

J'ai du fumer dans ma vie un paquet de cigarettes et à ce nombre on peut compter les fois où je rencontre l'une des deux prunelles de ma vie : entre lui et moi, c'est comme un jeu.

Il faut de tout pour faire un monde. Bien que je râle, chaque fois qu'un fumeur envahit l'abri-bus dans lequel je suis et qu'il me faille pour cela m'en éloigner -l'odeur de la fumée me donne réellement des maux de tête que mon fils me répond qu'il manque d'argent pour venir me voir -il suffirait qu'il mette la dépense de quelques paquets de côté..... que les beaux cheveux de ma fille sentent toutes les cigarettes qu'elle ne fume pas qu'un excellent ami soit parti en fumées après avoir exprimé tous ses pleins regrets

et malgré tout cela,

je pense qu'en effet ça sent la chasse à l'excés, la désignation, la mise à la honte : d'autres sujets me paraîtraient tout aussi intéressant donc, pour le goût de l'écriture, celui des références déclinées, qui peuvent donner envie d'aller y (re)voir le respect d'un certain passé je dépose ton texte. Toute liberté à toi pour m'interdire d'un signe, ou d'un nuage de fumée, tout ce que tu veux. Amitié

ce billet n'est pas de moi mais

Le décret anti tabac est publié. L'armistice, pourtant, de la guerre du tabac semblait avoir été signée par les pro et les anti. Il existait des zones fumeurs et non fumeurs créatrices d'une certaine harmonie et d'une certaine tolérance même si la loi Even rencontrait des difficultés d'application. Mais Grand Jacques (Brel), les singes de mon quartier sont arrivés. Georges (Brassens) range ta pipe, elle n'est plus de mise. José (Bové), seras-tu condamné après tes fauchages d'OGM pour avoir allumé ta pipe au sortir du tribunal ? Serge (Gaisbourg), range ta gitane, c'est celle du diable et Dieu n'est plus un fumeur de Havane. Léo (Ferré), tu as fumé ta dernière celtique. Churchill, Castro et bien d'autres vous partez en fumée. Verlaine ton absinthe est interdite ; Dimey, ton muscadet de 5 heures du matin et tes liqueurs magiques seront-elles bientôt elles aussi hors la loi ? Proust, ta madeleine est en danger : ne serait-elle pas source de cholestérol ? Baudelaire, tes fleurs du mal seront-elles bientôt amorales ? Anonymes Papys du Café de la Poste qui agrémentaient leur petit rouge d'un petit tabac gris à Brasparts ou ailleurs, fuyant la solitude et "les galops fous du vent salé sur l'infini des Monts d'Arrée", ces discussions du Bar du Commerce parfois débiles, mais créatrices de lien social ne seront-elles plus qu'un vague souvenir dans vos défaillantes mémoires ? Fumeurs, ne vous y trompez pas : vous êtes responsables du réchauffement climatique, des inondations, des surcharges pondérales, de la faim dans le monde, de la tuberculose (qui serait éradiquée de la planète avec l'argent qui s'échange en une seule journée à la bourse de Paris). Vous êtes responsable de la pollution des océans et de leur désertification pour cause de surpêche. Vous êtes responsables de la déforestation en grattant vos allumettes ; de tous les cancers, bien que la quasi-totalité des sommités médicales en attribuent l'origine (dans trois cas sur quatre) à la dégradation de l'environnement et à la pollution. Fumeurs, ayez honte, d'ailleurs, vous avez honte, les média vous jettent inexorablement l'anathème depuis quelques années. Fumeurs, vous êtes honnis ; réfugiez-vous dans la solitude de vos canapés, agrémentée par TF1 et le pop corn. Fumeurs, un dernier conseil : pour ne pas assister dans les lieux publics et en particulier lycées ou facultés, à des transumances sans fin, à des risques d'accidents sur les bords de route, à des pollutions de filtres et de papiers aux abords des bâtiments et à la saturation des vespasiennes, fumez dans vos voitures, c'est un lieu privé, où qu'elles soient garées ; elles disposent encore d'un allume-cigare et d'un cendrier. Recréez dans vos voitures une ambiance conviviale et le tissu social indispensable à toute civilisation humaniste. En un mot, et avec un peu d'humour, Fumeurs de tous les pays unissez-vous contre l'hygiènisme excessif et les lois liberticides. Gérard.

23 novembre 2006

Petite Odile.... sont grands les dromadaires (2)

  • Avoir du pif c'est bien mais fragile. J'avais prévu -me dit Odile- demi-heure de battement, au cas où je ne me retrouverais pas. Belle prévoyance. J'ai ainsi pu faire connaissance avec la géographie des lieux, noter la gentillesse des gens, celles de la jardinière, du moderne cantonnier, du maous costaud berger allemand, de sa charmante maîtresse jusqu'à regretter de ne pas tomber sur les trois étranges voyageurs qui au début de cette même année m'avaient fort heureusement désembourbée une certaine nuit profonde ! Sincèrement, au moment du maous costaud j'ai vraiment craint. Visiblement il me m'autoriserait pas à faire demi-tour. Il se tenait si bien droit campé qu'on aurait pu penser qu'il n'avait qu'une tête, voire qu'une seule mâchoire mais laquelle ! Rien ne dépassait, surtout pas son expectative ! C'est sûr il allait me bouffer ! Je me suis jetée sur la poignée de ma porte droite -ma voiture n'est pas moderne- pour remonter, vitesse grand V, la vitre laissée ouverte. L'arrivée de sa maîtresse me soulage. Enfin, après avoir illustré une fois de plus mon pessimisme existentiel, je me rends compte que, quelques mille quatre cent centimètres plus loin -c'est la dame qui me l'a dit- Terre terre ! comme le chantait Charles Trenet, j'étais bien arrivée. Et bien contente. Franchement je ne regrette pas mon périple. Je m'interroge même tu sais. En fait moi je n'en sais rien, mais puisqu'Odile me le dit, je dois savoir. Allez savoir ! Et pour savoir, tournez la page !

Petite Odile, sont grands les dromadaires....

Rire ou pleurer, c'est au choix mais ce matin c'est rire et douter, comme toujours pour ce deuxième d'ailleurs. Faut dire qu'elle avait bu du jus d'orange à gogo trait à la paille sur la terrasse à même l'oranger : l'ivresse naturelle en somme une paille deux pailles trois pailles bonjour sans dégâts ! Je l'ai écoutée quand elle m'a dit : Au fait, faut qu'j'te dise, j'ai vu le dromadaire de Balthasar ! Ma tête éberluée : T'as vu quoi et de qui ? elle "re" dit en articulant davantage : le dro ma dai reuh de Bal tha sar euh ! tu comprends plus le toulousain maintenant ????? C'est quoi ton histoire ? Mais c'est pas une histoire, c'est une vérité ! Bof bof, avec toi c'est bien possible ! allez, raconte puisque tu en meurs d'envie. J'écoute et j'apprends qu'hier elle a sorti sa voiture pour aller très exactement voir un cheval blanc dans le mauvais temps. Qu'elle se dirigeait au pif -vu le brouillard qui s'épaississait- obéissant à de vagues indications pourtant scientifiquement précises à la fois. Quelle n'en voulait à personne sachant qu'elle ne notait jamais rien, sinon dans sa mémoire, faisant confiance à ses résidus -la quintessence* selon les spécialistes du souvenir- et la vision qu'elle se faisait des choses. * le sujet est ouvert côté terrassenfilo sans dendron pour les jardiniers. Et alors ? Et alors changeons de page, si vous le voulez bien. Rendez-vous au-dessus, feuilletonnons quoi !

22 novembre 2006

facile-difficile, dignité-indécence? Odile un autre retour

témoigner de ce que le bourreau nous a fait ou témoigner de ce que -soi-même notre propre bourreau- on se fait subir Peut-on être réellement son unique bourreau ?

18 novembre 2006

ETABLISSEMENTS BANCAIRES

Côté noisettes, découverte grenier, vieux livret rouge si ridé qu'à brûler ! alors déplacement, guichet, modernité : livre rouge dépassé. Inquiétude : et les noisettes ? Toujours valables ! Ah bon, rassuré, alors les retirer. Impossible ! Comment impossible, impossible pas français !! Explication ! Livret jeune au nom votre fils ! Etonnement : jamais ouvert livret jeune écureuil moi. Si Madame me dit-on fermement ! Je doute de moi et m'en retourne couettes basses. Le lendemain l'enfant se présente : entre 16 et 18 ans les parents n'ont aucun droit : seule compte sa signature. Question : pourquoi m'a-t-on demandé la mienne ????? Une chance : j'étais présente car il ne voulait pas s'y présenter seul ! Grandir .....

16 novembre 2006

Elle en rit

Devant la terrasse du café une jeune femme, deux enfants. On la regarde passer A la terrasse du café une jeune femme, deux enfants, Elle les regarde passer Ils lui sourient "Coucou Mamie !" Elle n'a pas vu le temps passer.

10 novembre 2006

Ho Loizo

T'es là ? Ho Loizo, tu m'entends ? Une voix pipelette me répond "Tire la chevillette et la bobinette cherra !" Pour le coup, je m'étonne : qui c'est celui-ci qui me répond. La caperucita roja fue ayer. Quien me esta contestando ? Bon, armons-nous de courage, j'ai à lui dire deux mots, ding dong voilà pour la bobinette ! Exactement, vous avez raison, elle a un fort joli son de quoi rendre tout un chacun zen zen zen ! Délicat, agréable, merveilleux ! D'autant plus que me voilà sur la terrasse et que je découvre son hamac se balançant au même rythme et la fontaine qui susurre tous les bonheurs de la terre ! "Chouette ! Loizo, ouvre grand tes plumes, je suis heureuse, ça se partage Hug !" comme dirait une amie récente qu'il m'a semblé connaître de puis nombre de jours. Chut, Loizo, pas bouger, respirer ensemble, doucement... Chut... laisse-toi faire dégustons. Tu ris ? Super, rire aussi ! Je ris ! Sans blaguer vous qui lisez me voilà pliée, impossible de me retenir, je ris à n'en plus finir, ça me rappelle un souvenir, Paris, le XIIIe, Daviel, une cité étudiante, le siècle dernier . A la fenêtre d'un 7 ème étage le ciel se tient bleu profond et les étoiles apparaissent déjà jaune Europe. Je ris, tant, qu'aux cinq fenêtres du dessous, qu'aux suivantes du dessus certains se penchent démesurément au péril de leur vie pour me demander de.... me taire ! Taire un rire ! Fallait surtout pas me demander ça, je rigole plus encore. Je me gondole et l'amie à l'origine de ce fou rire se gondole à son tour. A l'époque j'aurais su vous dire le pourquoi du comment, aujourd'hui je n'ai gardé en tête que le souvenir de ce rire qui me prend ce soir, comme depuis longtemps il ne m'a pas prise. Attention Loizo, laisse-moi frapper dans ton dos tu vas finir par t'étrangler d'une plume de travers ! Il me laisse faire ! Ô cocagne que je dis, quand ça te prend les tripes ça fait du bien ! ô coquin de sort, pécaïre comme aurait dit la voisine roussillonnaise de ma toute charmante maman depuis peu devenue malade. Au fait Loizo sais-tu comment c'est du côté de chez ma mère ? Non dis-tu mais tu veux savoir ? Et bien crains-le, tu vas risquer de savoir et alors tu remercieras mes amis de Kabylie : c'est à les voir partager leurs sourires que je me suis décidée. Ce soir j'ai appelé. Quand j'ai raccroché j'étais émue à m'étonner. A l'instant je ris ravie et me ravis à propos de demain matin. Oui, demain, j'ai rendez-vous ô cocagne ! A me pasteler de cette idée : une vraie gourmandise. Et pour qui comprend, grand merci. Ouah, un verre de jus de fruits de la passion ?Mais avec grand plaisir, comme disent les toulousains ! Ciao Loizo, à demain, chapeau ta terrasse. J'avais pas vu ce côté-là

09 novembre 2006

Surprenant ouvrage, je vous le recommande

"La géante Solitude" de Jo Hoestlandt et Nathalie Novi chez Syros Jeunesse - pour enfants semble-t-il, lecteurs et lecteures débutant(e)s à partirs de 6 ans- et avec, en exergue, cette phrase qui ne vient pas de moi : "S'il existe une solitude où le solitaire est abandonné, il en existe une où il n'est solitaire que parce que les hommes ne l'ont pas encore rejoint" ........... Au fait, "les hommes" : masculin ou féminin ? Brrrrrrr parfois ça fait peur de réfléchir ! Bisou à vous qui venez de me lireuh !.... Au refait, cette phrase, sa paternité appartiendrait à André Malraux

Je n'y comprends plus rien

Quand je regarde un homme je me dis qu'il a quelque chose que je n'ai pas, que s'il porte une charge très lourde je suis bien contente de n'avoir pas à le faire -sauf nécessité quotidienne, ne rêvons pas on s'adepte, pardon on s'adopte, pardon je m'adapte- et j'apprécie qu'il soit différent de moi. Quand je regarde une femme, je comprends vite qu'elle est plus belle que moi -où l'inverse on peut rire que diantre !- mais je ne me trompe pas : moi c'est moi, elle c'est elle, mais encore, moi c'est elle et elle c'est moi : sait-on jamais, et si on discute on peut se douter que justement çe ne l'est pas : super, on peut en tchatcher. Donc, masculin féminin, féminin féminin, masculin masculin on confond sans confondre : ça aide -notez que je pourrais écrire : ça rassure ... hou là, attention, danger. Maintenant changeons de sujet, parlons français : le féminin de "eur" est-il ou non "ice" : lecteur, lectrice, médiateur, médiatrice,.... je ne sais plus : ce jour, inhabituel où je m'octroie une petite lucarne de bonheur -ou bonhrice- j'apprends que le féminin de médiateur, c'est médiateure ! Bonne lecteure, pardon lecture et chers lecteurs lecteures, à la revoyure !.........

01 novembre 2006

Winhallo

Dans ce pays-là on fête toujours l'étrange soirée. D'ailleurs si vous y viviez, feriez-vous un seul pas hors de chez vous et vous les reconnaîtririez : ombres blanches sous le chêne se lamentant, blanches et quémandeuses sur votre seuil, blanche et casque tendu sur votre route nocturne. Une parole, un bonbon, une porte ouverte : des amabilités tranquilles. Tout rentre dans l'ordre. Dans l'autre pays on jouerait le jeu aussi : les petites citrouilles iraient déambulantes, les longues et silencieuses sorcières noires sonneraient aux portes, les grandes en blousons blancs attendraient le bon moment. Le jeu fut joué. Les ombres blanches déboulèrent de l'ascenseur, au dix-septième étage. Frappèrent à l'unique porte. Sursautèrent aux huis grinçants, aux lâchers d'araignées poilues, au toucher dégoûtant de leurs filets. Se terrifièrent à remonter le long des manches velues. Hurlèrent aux rugissement des animaux de compagnie de leur hôtesse véruleuse. S'horrifièrent du bout des doigts à découvrir, sous les liquides visqueux, les friandises espérées. Se retrouvèrent à la nuit noire, dans le square, au feu magique et incongru d'une minuscule citrouille édentée, toute oreille tendue : les trois sketches d'Evae, Dyman et Kerlimey. La main blanche longue et fine, à qui est-elle ? Le village aux chats disparus : comment par qui pourquoi ?... La fin de cette belle soirée, depuis trois ans dans l'impromptu organisée, s'est mal terminée. On n'en dira pas plus, mais devant tant d'attentions malignes, sorcières et ombres blanches plièrent sagement leurs linceuls, direction le dix-septième étage : la voix éraillée faisait taire les rugissements des animaux de compagnie et reprenait les histoires : les taches blanches du soleil, le p'tit bout d'os et la main verte, .... toutes ombres blanches côte à côte tremblantes d'angoisse, la nuit finissait : qu'il est bon de se faire peur. A l'année prochaine HALLOWIN !

28 octobre 2006

En rire

Un moment sympathique, bras dessus bras dessous, quelque chose de léger, peu importe le sujet mais les cheveux auraient pu en tomber.
Toute ambiance eût paru catastrophique. Seulement comprendre que le pire ne surviendrait plus. Elles sont montées sourire aux lèvres dans l'autobus. Un rapide croisé de regards et chacune repére le côté lugubre du véhicule. Une longue alignée de personnes seules et sérieuses l'une derrière l'autre côté fenêtre sur une longue alignée de banquettes doubles ! L'impossible partage du côte à côte ! L'image sauta soudain si triste à leurs yeux qu'elles éclatèrent de rire, d'un rire, si fou rire, que la folie de celui-ci se répandit de banquette à banquette. Elles eurent la même idée : l'une s'assit auprès de celui-ci, l'autre s'assit auprès de celui-là et le fou rire se répandit partout jusqu'au chauffeur... qui tenait sa fenêtre ouverte : le rire s'en alla de par le monde secouer l'indifférence.
(From The world in English Today, from The Daily Telegraph - Thanks to David Hensel)

Si elle n'était pas sortie

Parfois le gong ne vibre pas sous les doigts d'Odile. Elle réfléchit, ailleurs. Elle s'y dit qu'ils étaient bons les parfums respirés, belles les inutilités découvertes, sympathique la rencontre avec ses anciennes lectrices, agréable leur suggestion de fêter Weenhallo, subtile l'interpellation du passant. C'est vrai qu'elles étaient mignonnes ces grandes filles devenues qui au bout de quatre ans ne l'oubliaient toujours pas. Comme il se penchait vers elle elle lui répondit : "En effet, ce n'est pas désagréable, cette attention" Aussitôt après elle pense qu'on ne peut pas vivre que de la présence d'autrui. "Ce parfum de mangue est un vrai délice !" lui dit-elle. Car elle lui a dit "oui" et les voilà assis côte à côte. Dégustant un cornet de glaces en automne. Mais pourquoi pas aurait dit la fourmi de Rpbert Desnos. Amusant ! Mieux, vivant ! Chance qu'elle se soit décidée à sortir. Diling diling, le gong vibre sous les doigts d'Odile. Dans mon hamac je tourne la tête. Que va-t-elle me raconter ? Jolie ton moment lui dis-je quelques minutes à peine plus tard. Elle rieuse, je sais, au revoir Loizo, je dois sortir. Diling diling...... Ah sortir, un de ces jours moi aussi je m'envolerai.

Les feuilles tombent. Nettoyage

Trois ... Tout de blanc De la tête aux pieds Jusqu'aux gants..... Vêtus. De main en main Tombent. Les sacs noirs. Dans le camion blanc. Blanc carrare. Urbaine. Qui laisseras-tu de marbre ? Mort. (poème de saison sur suggestion de fin d'été. Les majuscules servent de retour à la ligne : pour comprendre à peine plus, "carrare" est une société de Services)

25 octobre 2006

C'est comme ça

J'ai d'abord cru qu'elle était partie en vacances. Je les trouvais un peu longues. J'ai donc envisagé qu'elle avait pris le chemin de la maison de retraite. Quelque chose me disait que ce n'était pas vrai. Et tous les jours je tournais la tête vers son deuxième étage en me disant qu'elle allait apparaître, que j'allais la voir de nouveau arroser ses géraniums, surveiller l'asparagus, admirer les fleurs de la passion qui embellissaient son jardin d'hiver. Que je la saluerais, d'un sourire. Pour en savoir davantage devant ces volets blancs inexorablement fermés j'ai écrit. Une petite carte avec des pots de fleurs, un plantoir, un sarcloir. Le lendemain en ouvrant les miens j'ai reconnu ses meubles alignés sur le trottoir. Je n'ai pas de mots pour dire ce qui s'est passé dans mon corps. En un instant je me suis retrouvée chez elle. Elle m'en parlait tant, me montrait si souvent leurs photos que sans les avoir jamais vus je les ai reconnus : sa famille, balai et éponge en main. J'ai compris. Je ne demande jamais rien. Je l'ai fait. Aujourd'hui mon balconnier abrite quelques belles têtes de géraniums rouges. Je les salue le matin. Je leur dis "Bonjour Marthe"

21 octobre 2006

Sur un air de campagne

Elle sirote son Laibey's Odile, comme un amant le baiser de sa tendre amie. J'attends. Qu'a-t-elle dit ? Le mauvais goût de la cantine ! C'est bien connu, c'est pas original, pas de quoi en faire un plat. Il doit y avoir autre chose. Oh la là, trop trop bon, je n'en garderai pas même une seule bouteille dans mon frigo. Odile au bon sens se prudence. Je m'y remets. Bon, quoi plus encore à propos du mauvais goût de la cantine. C'est que ça ne se passe pas dans l'assiette. Pas dans l'assiette dis-tu, alors où ? A côté. Comment ça à côté, tu veux dire dans les cuisines. Non, je dis à côté de l'assiette. Nos lycéens mangent à même la table maintenant ? Non mais ils utilisent une serviette. C'est préférable non ? ça dépend ! Comment ça ça dépend, ça dépend de quoi ? De la serviette. Blanche je suppose ? Pas vraiment. Colorée ? Bien plus ? Comment ça bien plus. Je réfléchis. J'utilise un terme compliqué : sérigraphiée ? Je ne sais pas mais en tout cas, imprimée. Je spécule : Avec les dates du prochain bac blanc ? Bonne idée, mais erreur. Sur quoi ? Sur le sujet ! Là, je "capitole" et lui réponds : langue au chat. Je te la rends : les accidents de scooter ! Comment ça ? Avec un dessin et un slogan ! Dis-m'en plus ! Un ado accidenté, un scooter défoncé, un commentaire éducatif "En scooter la meilleure protection c'est le code de la route !" signé Prévention Routière rouge blanc bleu compris pour s'en essuyer les lèvres !" Non sans blague dis-je, indigeste la serviette ! C'est exact répond-elle, d'ailleurs les les ados ne veulent pas les serviettes. Ils trouvent qu'elles ont mauvais goût ! Pour ma part je préférais l'affiche de l'Ankou en scooter, et dans la lignée je me dis que cette fois 'ils auraient pu imprimer l'histoire de la Dame Blanche, casque à la main en forme de crâne en guise de set de table, texte écrit signé Anne Le Merdy une agréable conteuse sarthoise, mais je demande "Et ta fille ?" Pire ou mieux, tout dépend. J'ai appris que ça la dégoûtait tellement qu'elle ne mange pas à la cantine. Elle va ou ? Chez Od Cam avec Olivier acheter un sechee. C'est pas meilleur pourtant ! C'est vrai surtout qu'il y a pire : ils le mangent ensemble en roulant en scooter ! Inquiétant en effet ! Tu as tout compris Loizo, c'est pour ça que j'aime bien venir chez toi. Heureusement, ça finit la s'maine prochaine la campagne. D'ailleurs je retourne dans la mienne Loizo. Et me voilà seul maintenant. Avec le souvenir léger de ses fines chevilles disparaissant avec ses ballerines. Vous revoilà ? Excusez-moi, je ne vous avais pas vu : vous prendrez bien un Laibey's ? Le carré de tissu blanc sur votre droite.... , Oui, c'est une serviette.

Sûrement d'l'Odile

Diling diling ! Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas manifesté le génie de ma terrasse ! Sûrement de l'Odile dans le coin. Même pas besoin de tourner la tête. Bonjour me dit-elle. Quelque chose dans le fond de sa voix m'interpelle. Quoi donc encore. Un problème Odile ? Que nenni que nenni ! Pourtant il me semble entendre comme une contrariété. T'as de l'oreille Loizo. Bon, me voilà rassuré. Alors qu'y a -t-il de précis, un ennui. Pas vraiment c'est à propos de.... Elle s'arrête. Je la motive : à propos de ...? Ma fille bien sûr, elle m'inquiétait. Ah bon, les études, ? Non de ce côté dieu merci ça fonctionne ! Les copains les copines ! Non de ce côté ça fonctionne aussi ? Son père ? Non, c'est pas le Pérou mais rien à dire ! L'amour alors ? Non plus, ça pointe son nez mais c'est pas tout à fait ça encore. Je donne ma langue au chat Odile, tu vas bien préciser. Le mauvais goût d'la cantine ! Que je vous dise, je buvais un peu de curaçao au citron, un blue je ne sais trop quoi, la suprise a manqué m'étrangler. Je répète esbaudi "Le mauvais goût d'la quoi ?" Elle répond avec sobriété : d'la cantine ? Je m'avoue vaincu : j'comprends pas. Je t'explique Loizo mais d'abord un p'tit sirop.Et elle s'est tournée vers la fontaine, il y rafraîchissait.

17 octobre 2006

Cour d'école

Je les vois, je les entends. Ils se cognent. Aïe. Ils respirent. Une violette parfume une filette. Un malabar nage dans la bouche d'un petit garçon. Ils bougent, sautent, crient. Se touchent, castagnent, bousculent. Se trébuchent. En rient. Cependant la cour est vide. Seuls, tout plein éparpillés, les petits soleils colorés tournent de plus en plus lentement. Ils s'immobilisent. Méli-mélo couchés emmêlés mêlés, les rigides rayons bleus rouges verts touchent terre, ou mur. Les guidons se reposent. Dans l'obscurité, ailleurs, allongés sur leurs petits matelas ils somnolents, rêveurs. A la cloche qui sonnera ils débouleront petits nains, petits elfes, déroutants petits géants. Ai-je pensé tout haut ? Les trotinettes frissonnent. Du plaisir de reprendre leur pied dans la cour d'école.

15 octobre 2006

Succession

Un jour on porte un miracle. Autant dire demain. Il vient. Passe le temps. Grandit l'enfant. D'un souffle, un matin, il porte la terre dans ses mains... Miracle.

13 octobre 2006

Violence scolaire

Ils sont vivants. On dira adultement parlant "trop vivants". Leurs bras mesurent des milliers de mètres, leurs pieds s'allongent au gré de leur fantaisie : ils se parlent sans cesse en se touchant. En rient. Parfois en pleurent. On s'inquiète. Ils répondent "Pas graveuh ! on joue" et ils s'y remettent. Aujourd'hui, inspirés par la chance (nous sommes le vendredi 13) ou le bonheur d'un généreux soleil béatement transi par la présence simultanée de la lune, ils s'allongent presque tous, à même la cour, côte à côte sans se toucher et dégustent, zens, un merveilleux bain de soleil . Sûre que la cloche s'y mettra. Elle oubliera son driiiiiiig à devenir Gonnnnnnnnnnnnnnnnnng. C'est bon la relaxation.

Voir

Alors même que je le découvre, que je remarque ses grands yeux bleus d'elfe inquiet ainsi que leur magnifique et rare courbe sourcilière, ses voisins de table (presque les miens) se tournent vers moi. Ils m'interpellent gondolés de rires : "hi hi hi , Regarde Loizo, il n'a que trois doigts !" J'en reviens si peu que je leur réponds "Il a des yeux merveilleux" et tous de découvrir étonnés cette évidence qui leur sautait aux yeux.

12 octobre 2006

Vive le deuil !

déjà vu, le sujet de la grand-mère qui meurt durant les sacros-saintes vacances de Carnaval, si saintes au Vénézuéla que tout le pays se paralyse y compris les pompes funèbres. Cependant pas vraiment le sujet cette fois. Le film qui interpelle c'est Little Miss Sunshine : on y rit on y pleure et on ne sait plus très bien si on y pleure de rire ou si on rit de tristesse. Désopilantes vraies larmes, tristes vraies rires. Une succession d'évènements plus ou moins incongrus et parfois pas du tout. Et si peu que, dans la salle, il y a plus silencieux que le silence. Personne ne bronche et quelques nez se devinent humides. Tout commence avec un frère qui en revient, un grand père qui ne désire pas la quitter, un fils qui se demande comment y entrer, un père qui enseigne à la performer, une mère qui veille à la protéger, et une jeune enfant émouvante qui ne pense qu'à y passer un concours de jeunes beautés sophistiquées. Vive le deuil.... Au fait, vrai question : pourquoi ne fait-on pas de reportage photos au cours des enterrements comme on le fait au cours des mariages ? Il me revient avoir été choquée par l'idée qu'un jeune fils ne saurait jamais combien il y avait eu de jeunes gens, jeunes femmes à l'enterrement de son jeune père volontairement en désaccord avec elle (la vie). Dommage ! Salut, à la prochaine !

09 octobre 2006

Vérité

9 h. Lundi. Le métro. Une rame. Quelques visages défaits, des regards sans vie, des bouches tendues, un silence austère, une lourdeur pesante. Soudain un être de féerie : teint clair, cheveux longs et bouclés, visage juvénile. Deux mains rieuses offrent à chacun la contemplation inattendue d'un impair bouquet de roses rouges : les fauteuils font place au vert bocage et l'ether apparaît. "Belle semaine Messieurs Dames" dit-il en nous quittant. Certains à l'instant réveillés se demandent s'ils.... n'ont pas rêvé.

05 octobre 2006

Les jardiniers modernes

Et oui voilà vous me connaissez. Aujourd'hui enfin j'apparais. Bon d'accord je fais un peu la tronche, mais.... il y a de quoi. Deux jours que j'aspire au silence. Tout simplement. Mais peine perdue. Hier toute la journée tondeuse, tronçonneuse, coupe bordures, taille haie, se sont régalés, et bien que tout électrique, tous moteurs superdécibellisés. Au matin ma vigilance habituée avait fini par oublier. Mais l'après-midi le concert a eu raison d'elle. Tête, voix, mains, à mon service tout comme jambes, voilà que ces dernières ne m'obéissent plus et se déplacent direction le balcon. Elles jettent un oeil habile par dessus et s'effrayent : un dinosaure affamé avale sans cesser des tonnes de branches, feuilles et racines à les pulvériser aussitôt en micro milliards de milliers de poussières. Mes jambes ahuries remarquent le dinosaure enfler enfler enfler. Sourdes à mes appels -elles me manquent tout de même- voilà qu'elles enjambent la rambarde et colères arrachent au seul humain - il y en a un trois- l'unique casque sensé les protéger de toute nuisance. Quelques minutes plus tard, transformée moi-même en insecte géant mais libérée à mon tour, je remercie mes jambes et vous rédige en direct cet instant fortement bruyant dont je n'avais nul besoin. pas plus que ces "trépidances" qui font mes pieds danser : et oui, mon plancher tremble. Jardiniers d'antans pourquoi n'êtes vous plus ? Olà, et si j'allais faire un tour sur ma terrasse ! J'y vais

Inintéressant

mais amusant, le jour de la Fête des Seniors, de se faire cueillir par deux ados et son miroir, sur le trottoir. Quelle chute ! Sans ces six mains bienveillantes elle aurait pu rester sur le tas... pardon sur le cul ! Heureusement deux fois dans la même journée, trop improbable. Merci belles inconnues. Merci jeunes amies. Vive l'intergénérationnel.

Ecoute

Instant, silence, rencontre, échange. Le lieu était sympathique, une sorte d'oasis, une mise à l'écart bienveillante. Le succés l'emporta : mouvements, jeux, musique, bonheurs, sourires, éclats, bruyances, brouhahas familiers et sympas. Dans l'oasis elle résistait, les enfants écoutaient, participaient, riaient, s'en allaient et revenaient : c'était la règle : toucher à tout, tout découvrir. L'écoute est fragile dans le bruit. La voix en filet. Elles ne furent plus que trois dans l'oasis. A se sourire ! L'une d'elle se leva et trois minutes plus tard ils entraient les uns après les autres. La parole s'est lancée. Les yeux ont vu en un instant sur leurs visages l'horreur refusée et leurs épaules qui se laissaient aller à écouter, malgré tout. Quelques instants plus tard ses oreilles entendaient leurs commentaires satisfaits : se mettre à l'informatique, ne pas douter de son enfant, ne pas basculer les vieux dans le vide. De vieilles histoires à l'air du temps... des Seniors d'octobre.

Instants défis lents

Bonjour ! Porte entrouverte. Juste un oeil qui glisse.... Ecouteurs sur les oreilles..... elle se douche ! // Déjeuner !..... A peine quelques palabres : "je ne suis pas née pour être pauvre, moi !" //// D'où sort-il ? Qui est-il ? Elle ne le connaît pas. Il n'arrête pas de monologuer, de l'linterroger, de la couper, de parler de lui. Elle pourrait en terminer là. Elle est pourtant sûre de vouloir le faire ! Elle est comme pétrifiée de n'y pas croire. Le couperet tombe quand il remet en cause son accent ! Mais pas suffisamment. Encore à cet instant elle ne raccroche pas et pourtant lui revient une phrase "Avec votre accent on ne comprenait pas ce que vous nous disiez" ainsi que le visage des deux secrétaires auprès desquelles un temps elle a travaillé longtemps. Heureusement Hasard veillant il la quitte car on l'appelle ! Et lui revient tout ce qu'il ne veut pas dire. Besoin de sortir. Elle sort.

03 octobre 2006

juste glané, mon no comment à moi

Un adulte entre dans une école, écarte les professeurs, sépare filles des garçons, ligote les filles, en tue trois, en blesse deux, se suicide. Commentaire du journaliste : c'est le 4ème cas de "violence scolaire" et le plus grave en une semaine. Violence scolaire // // glané encore : "l'adulte se penche sur l'enfant : Tu m'as tutoyé ? On ne me tutoie pas, je suis le directeur moi. les animateurs tu les tutoies mais pas moi !! (rectification) Enfin les animateurs tu dois leur parler correctement !"

02 octobre 2006

Sacrée Odile

Quelqu'un frappe discrètement, c'est sûrement elle. C'est elle, c'est Odile ! "J'ai une insomnie Loizo" me dit-elle. Je décroche mon regard de l'étoile Polaire que j'observais histoire de ne pas perdre le nord avant de m'endormir. Elle me dit rieuse : "Je savais que tu ne dormais pas Loizo" "J'espère au moins que tu as des choses sympathiques à me raconter " lui réponds-je en m'attendant au pire. Et bien Mea Culpa, m'attendre au pire c'était me tromper. "Laisse-moi te raconter" J'ai haussé les épaules. Elle est entrée dans la brèche. "Je viens d'écouter un conteur, j'adore ça, mais cette fois, c'était super ! Je te raconte : il était tout vêtu de blanc. Il nous parlait des mille et une nuits, des vraies, avec sexe, amour et fantaisie, djinns, suspens, humanisme et -corde à la poutre- pendaisons. Justement c'est au moment de la pendaison qu'une chose étrange s'est produite : la porte s'est ouverte. Silencieusement, les unes après les autres, des silhouettes sont entrées et se sont assises. Le conteur étonné, presque à s'arrêter de parler, a inclus avec humour les nouveaux venus dans l'histoire : ils sont devenus foule qui allait assister à une pendaison pleine de péripéties. Et moi j'ai cru mourir de rire. Parfois le conteur semblait perdre le fil de son histoire -il faisait sûrement exprès d'ailleurs- mais le plus drôle était un groupe de jeunes filles -dont une- qui ne l'avaient justement pas perdu et qui lui rappelaient où il en était. C'est vrai que cette histoire n'est pas banale et qu'elle est fort intéressante. J'ai remarqué l'intérêt silencieux que lui portaient des jeunes gens un peu étonnés d'entrer dans un spectacle sans y avoir été préparés. Pour ma part, il y avait longtemps que je n'avais pas ri autant. Le conteur a terminé, un peu esbaudi par sa maîtrise. Et je me suis crue à la fête du sultan quand, pour de vrai, une vraie spectatrice m'a tendu une boîte de pâtisseries tunisiennes directement arrivées de Tunis avec elle par l'avion du jour. Et le paquet a tourné avec générosité. Le thé à la menthe de même, et -excuse-moi Loizo- mais ce qui manque sur ta terrasse, les narguilés ! Dommage que tu n'aies pu venir c'était excellent, sauf que moi, je n'ai pas eu de narguilé ! a-t-elle soulignée comme légèrement frustrée" Oh oh, ai-je répondu, j'ai désir compris Odile" et dame blanche, elle a refermé la porte sur elle en souriant. Dans mon hamac les yeux tournés vers la voûte étoilée à la recherche de Pieu d'Acier je me suis demandé si je n'avais finalement pas déjà rêvé. Peu importe, il est tard, bonne nuitée à vous et à demain dans le souk pour remédier à l'absence du narguilé.

29 septembre 2006

Au dessous des volubilis

Loizo a ouvert sa parenthèse, les neiges du Kilimanjaro pleuraient trop. Pas une seule larme de crocodile. Non, rien que des perles transparentes de toute l'horreur de leur contenu. Odile a parlé. Non pas d'elle. De son fils. Et du coup d'elle sûrement. Comment en douter. Tous deux déjeunaient -leur premier moment agréable de la journée : pas de début de journée sans déjeuner, sans pain frais, sans beurre salé, sans thé citron, sans Mouv' ! Mais ce dernier en fond sonore souligné parfois par un envol de bras de l'ado dont elle s'occupe si mal. Il parle d'amitié. Il dit sa blessure. Il dit son désir la veille de ne pas manger à la cantine -au fond d'elle elle fronce ses sourcils : elle la paye la cantine. Il dit l'avoir proposé à son meilleur ami. Il dit la réponse négative. Il dit s'être étonné. Il dit l'explication de la réponse négative. "Bien sûr à trois euros la cantine pour toi, tu peux aller manger au-dehors !" Il dit avoir été in ter lo qué. Il dit n'avoir pas saisi immédiatement le sens de la réponse. Il dit l'avoir comprise cette nuit. Il dit s'être réveillé. Il lui demande pardon de lui en parler. Elle est restée silencieuse. Et elle s'est souvenue d'une phrase de l'été, une phrase alambiquée. Que disait-elle ? Ah oui : "Tu peux avoir les cheveux ébouriffés mais tu n'est pas obligé de laisser les corbeaux y faire leur nid !" Alors Odile a juste dit un mot à son fils : Amitié. Et une portion de phrase : "Cet instant fut-il pour toi d'amitié ?" D'autres mots lui sont venus, qu'elle commence à peine à comprendre elle-même, elle s'en est juste souvenu "Si tu peux supporter entendre mentir sur toi les bouches folles sans mentir toi-même d'un seul mot..... Tu seras un homme mon fils" Elle a essayé de le réconforter du mieux qu'elle a pu, de lui dire et de lui dire puis elle s'est tue et ils ont ri comme ils savent faire. Et il est parti. "Et j'ai su que j'allais frapper à ta porte Loizo. Ne m'en veux pas !" Bla bla bla, lui en vouloir moi.... Impossible et pourtant elle me rappelle un sévère "Tu joues à la riche Loizo !" Pas facile de se sauver quand on est pauvre, mais heureusement aujourd'hui il y a le hamac, les mosaïques , la fontaine, les palmiers, la piscine -hé oui, la piscine et avec Odile on y saute à pieds joints !

Un p'tit tour du côté de Volubilis

Et dans la tête de Loizobleu les bleux violets océaniens deviennent méditerranéens blancs ourlets. Et le hamac se repaît doucement de son dodelinement. Et Loizo s'envole décolle au-dessus d'une forêt de cactus miniatures. Mais ding ding dong, le disque d'or s'envole à son tour Le charme est rompu. Loizo atterrit persuadé d'instinct que, côté cactus, la journée volubilis va tourner au piquant. Piquant mais pas rose. Désolée. Et c'est vrai devinez qui apparaît ? Vous la connaissez bien. Rien qu'à sa tête je comprends que ça ne va pas fort Rien qu' à son pas aussi : si vous voulez savoir où sont passées les neiges du Kilimandjaro et bien sachez-le : elles sont tombées sur les épaules d'Odile : elle est anéantie ! Impossible de ne pas lui passer mes plumes autour de celles-ci, impossible de ne pas l'aider à s'assoir sur le pouf rose shantung qu'elle préfère et de lui demander : "ça n'a pas l'air d'aller ! "

21 septembre 2006

couleur daube

Je suis passé par ma terrasse, j'ai dit bonjour aux bengalis, bonne journée aux perroquets, j'ai arrosé ici et là, caressé de près les plantes grasses -surtout celles qui soi-disant piquent (pas facile mais parfois je pique aussi et j'aimerais bien être caressé). Et j'ai ramassé quelques feuilles. Je les ai parcourues et me suis mis à penser à elle. Nous sommes amis, enfin, sûrement, jamais ne nous le sommes dit. Elle écrit depuis longtemps ".... Voici comment est né le cygne... J'ai décidé de devenir écrivain Demain je signerai des livres" Elle signe des livres aujourd'hui. Où une conversation m'a déchiré, pardon déplumé. Des dits qu'on ne veut pas dire, des mots entendus qu'on ne voulait pas entendre. Puis ces quelques feuilles ramassées et leurs veines parcourues "La nuit lourde pélerine Transporte les étoiles En m'aveuglant de ces guirlandes je crois sortir du labyrinthe" Et cette heureuse conclusion page 49 du côté de L'horloge du coeur "L'oiseau et l'homme s'éclairent mutuellement. Les bras, les ailes se confondent. L'amitié plane au-dessus du temps qui passe". Alors oubliés les maux, la daube, pardon* pour une nouvelle aube. (je ne mettrai pas dans cette parenthèse ce que ce mot pourrait être, mais je l'ouvre pour y courir..... (si vous voulez en savoir plus sur l'auteur, il ne suffit que de me joindre. A bientôt.

18 septembre 2006

Etonnante Odile

Rien ne lui échappe ! Et en un courant d'air ! "Tiens Loizo, tu as des cyclamens de Hongrie aujourd'hui ?" Oui, un p'tit bonheur que je me suis offert hier "Toi aussi tu es allé au canal Saint Martin hier ?" Drôle de question , c'est quoi le Canal St Martin ? "C'est magique, écoute un peu" et je le fais et je vous livre, comme elle m'a dit "Chaque matin c'est comme un rendez-vous. Je tourne le bouton rond et j'espère un lien et trois fois sur quatre mon espoir est gagnant. Non pas d'argent mais d'émotion. Aujourd'hui rejoint hier ou, vinyl sous le bras, je faisais rire très involontairement trois grands gars. OhPierre Perret qu'ils disaient Ah le zizi le zizi. Leur ai souri Ah Lili Lili. Et ce matin derrière le bouton un autre Pierre, Barouh celui-ci, en compagnie de Lili. Mais la braderie c'est pas fini. J'ne voulais pas y aller. On m'y a tirée. Avec raison... Y ai trouvé des nouveaux chemins, un 45 tour aimé, une page d'écriture recherchée cet été et un regard. Je n'oublierai jamais cet instant Audrey : ton pas qui s'éloigne et ta tête qui se retourne soudain, ton regard suspendu, ta bouche ouverte, mon étonnement "ça n'va pas j'ai demandé quelque chose qu'il ne fallait pas !" Quel bon accueil. Je n'oublierai jamais l'illumination de ton visage et ta question "N'êtes vous pas la maman de Guillaume !" Ni notre étreinte grave, vraie. Un instant de bonheur qui m'évoque immédiatement deux personnes étonnamment proche de nous. Braderie 2006 : merci Rozenn et toi aussi Radio Ren' !" Ben, la forme Odile ce matin ! Je crois, merci pour le café Loizo (il y en a aussi sur La Terrasse) et bonne idée les cyclamens. Subtils ! A bientôt je cours écrire : Bong ong ong o n g ! Elle ne peut pas s'empêcher de l'effleurer. Il lui plaît. Un café ?

14 septembre 2006

Rendez-vous, toujours à Soutoule

Inattendue, inespéré, improbable, imprévisible. Un, c'était pas prévu que je quitte mon chez moi cet été que nous venons de passer. Deux, la raison de mon départ ne me faisait pas espérer la liberté d'un esprit en vacances. Trois, là bas, envisager de me déplacer avec elle n'était pas facile tant elle me parut faible. Dans la compagnie de mes soeurs nous y avons réussi. La solitude, on peut s'en accommoder. D'ailleurs elle s'en accommode, mais la solitude nous diminue qu'on le veuille ou non, c'est à petit feu qu'elle travaille la solitude, c'est sans espoir, à en perdre le langage inhabitué que l'on devient à l'échange, à la conversation. Bref, tout cela pour vous dire que, vroum vroum, pour changer, nous quittons le petit quartier soutoulain de mon enfantce au demeurant fort sympathique et nous évadons, comme qui dirait ici de Maurepas vers Betton et son marché accentué. Grand vent et soleil frais ce jour-là ! Tout le monde a le sourire. Sûrement parce que les jupons toulousains se font la belle ! Les couleurs interpellent les regards et les mains retiennent les chapeaux de paille aux noeud noirs. C'est l'union à l'unisson, tout le monde n'a vraisemblablement pas quitté la Haute Garonne. Cependant l'Ille et Vilaine oui ! Attentives à elle, nous montons l'escalier. Des papiers nous sont offerts. D'un oeil rapide je distingue deux cornes "boeuffues". Je retourne deux marches plus bas, propose ma participation prochaine, tend mes coordonnées et croise le regard de la voix qui me dit rieuse "hé ho, le 99 c'est pas tout prêt !" Le temps de comprendre une demi-seconde après je réponds "ah que non" -merci Johnny- et la voix poursuit "J'y ai habité c'est pour ça que je le sais" et quasiment sans réfléchir me voilà en train de répondre "Et si je vous disais que je vous connais ?" "Je vous répondrais que vous êtes la maman de Guillaume !...." Et vous le papa de J.... " Excellent ! Si on pouvait mourir de surprise il y aurait eu ce dimanches deux cadavres sur l'escalier de cette proche bourgade de Soutoule. Mais Dieu merci, on n'en meurt pas on en re"coz" doucement interloqués ou on continue la montée de l'escalier, tomates brillantes, aubergines glacées, pêches ventrues, pommes de terre violettes, herbes aromatiques, large pain parfumé, oeufs du jour !! débordant de nos paniers. Bonnes vacances si vous les poursuivez !

Pour le no.comment intriguant du jour

Un grand merci pour ce message de poids. Il réconforte. Sale mouche tsé tsé va, en effet je ne l'avais pas vue arriver. Je lui ai fait la peau Avec fleur. Mais la mouche n'était pas responsable, j'avais égaré ma trousse. Mais ma trousse n'était pas responsable. J'avais égaré mes crayons. Mais mes crayons n'étaient pas responsables. J'avais égaré ma gomme. Mais ma gomme n'était pas responsable, j'avais égaré ma source. Heureusement elle a joué la résurgence... J'avoue que la contrainte de la chronique quotidienne est d'une belle sportivité mentale. Un challenge en quelque sorte. Pour vous très précisément mais aussi pour ceux qui, tout aussi discrètement me lisent -je n'aime pas les chiffres mais quelqu'un loin de moi sait les lire- que cette journée soit belle. En amitié de mots, Loizo

Reprendre le fil. Délicieux le parfum du thé, la menthe est coupée du jour

Ravi que vous le trouviez délicieux. Mon coussin aussi. Finalement il est sous ma tête et mon merveilleux corps d'Oizo Bleu allongé dans la mollesse la plus totale. J'écoute. Elle a repris son fil Odile "Oui, vois-tu, peut-être que le meilleur s'est produit ce matin. J'aime bien faire la vaisselle le matin, d'accord c'est pas clean mais c'est comme ça. En même temps, j'écoute Diera.ronnes -c'est ma radio à moi- A cette heure-là ils passent un spécial Céfranc. Et ce matin un enchaînement que j'te dis pas. Quoi, t'écoutes pas ? Mais mety ! T'es pas sérieux Loizo. Enfin bref, j'étais tellement contente que j'ai été obligée de ralentir ma vaisselle sinon j'arrivais pas au bout de l'émission. Soudain j'ai compris que je n'étais plus seule" Le gong mongol se tait tout comme moi, il écoute, il veut savoir. Moi, je crois deviner. Elle, elle poursuit.."Mon fils se tenait là, souriant, son thé et le mien à la main "Assieds-toi Mamère -rien à voir avec qui vous savez- "On écoute ensemble ? c'est trop bien !" Alors sur le canapé bourge on s'est assis côte à côte on a écouté et on s'est même marré. Pas la peine de te dire qu'il est parti en me disant "Bon courage Mamère !" j'ai répondu "Bon courage Tonfils" On était mort de rire sans un mot de plus à dire. Allez, faut qu'j'm'en aille Loizo, bon courage et merci d'avoir déjà cueilli la menthe. Excellente !" Passe passe passerelle, passe, passe donc !

Chaud-froid d'oreilles

Où il est question de générations. Tiens, revoilà Odile. Le carillon a vibréééééééé. "Bonjour, ça "ouïe" le changement ici ! Tu as trouvé une autre sonnerie Loizo !" En quelque sorte ai-je répondu. Grâce au 35.31 "Pas mal, je peux le frôler encore une fois ?" Je lui ai répondu que je ne voyais aucun problème à ce qu'elle se fasse plaisir. Et dans l'air matutinal mon gong mongal (mon clavier est un poète) a vibré. D'une voix basse, d'une vibration lourde et légère. Les yeux fermés Odile écoute jusqu'au silence. D'où la tire un perroquet et sa perroquette qui, traversant les cieux la saluent d'un bonjour amical. Comme hypnotisée Odile ou plutôt, comme on dit aujourd'hui, whiskey, pardon, scotchée. Mais vous la connaissez, dès qu'elle peut elle "coz" et je n'ai pas même le temps de lui proposer mon fameux jus d'orange Amarinoc (velouté de pur jus de soleil granité) qu'elle s'installe sur un coussin violet et qu'elle me dit "J'ai vécu un vrai bonheur tu sais !" Je ne réponds pas, je sais surtout qu'elle va m'expliquer. "Le fossé entre les génération, il existe vraiment". Je ne réponds toujours pas, je dodeline de la tête façon coréenne du sud, style Dori Dori Jam Jam Tcha tcha Koun deux fois. Je l'assure ainsi de mon écoute. Invitée de la sorte, elle poursuit. "Hier, vois-tu, j'ai travaillé sur l'ordi, mon ado de fils sur son lit, entre nous deux le voume. Aux deux extrémités ses rires et ma perplexité" ( faut -il que je vous traduise pour le voume ? Pas quand même. Si ? Je vous offre une clé : radio) "Je me suis demandée pourquoi on s'échinait à terminer leur éducation. Après tout l'animatrice radio s'en charge. En réponse à leurs questionnements elle illustre de son propre trajet de vie . Encore tout frais, si j'en juge à l'oreille, mais d'ailleurs. Et ailleurs, c'est bien connu, c'est toujours mieux. D'ailleurs et qui plus est de la même époque : totalement rassurant. Finalement, j'ai constaté qu'y en avait plus que pour le cul ... (je ne réponds pas, un tel mot sur la Terrasse ! Mais après tout c'est pas mon propos c'es le sien) le cul et le temps écourté. A mon avis dans peu de temps y aura plus le temps. De vrais danseurs en sommes, des partenaires !" A cet instant j'interviens "c'est ce que tu appelles un vrai bonheur ? Au fait, de ce dernier, au pluriel, y en aurait donc des faux dans la foulée ? "Ne me cherche pas veux-tu, le bonheur c'était celui de mon fils qui se marrait comme une moule. D'ailleurs, j'ai fini par faire comme lui, et à la fin on s'étranglait de rire et je crois que cette fois c'était juste pour le plaisir de s'étrangler.... ensemble,. Car on finit par se voir bien moins que peu et ma présence dans ce lieu était superbement exceptionnelle." Je me tais. J'écoute. Elle poursuit. "Mais peut-être bien que le meilleur c'est ce qui s'est produit pas plus tard que ce matin." Je me tais. Elle se tait tout pareil. Mais en même temps et pour vous qui me lisez, je tourne la page. Elle, elle chercheuh... comment me dire. Profitez en, servez-vous, le thé est prêt, le temps de retrouver son fil. A tout de suite.

08 septembre 2006

oh ma belle terrasse, je te retrouve

toi et tes murs bleus purs, tes jarres vertes et bleues, tes citronniers, tes palmiers, tes allées crissantes, tes bougainvillées roses, orangers, violacées, pourpres carminées, tes hibiscus, cactus et succulentes hum, bonheur à moi et tes eaux qui chuchotent, qui clapotent, qui tremblotent, et tes nénuphars qui me ravissent, hum hum et ton jasmin et tes héliotropes et ton nouveau gong d'or aux lamelles noires qui viennent te caresser succombant à l'unique souffle. Alors tu vibres et je t'écoute tout en levant les yeux. Ils s'accrochent aux volubilis et tout fragiles comme eux montent à l'assaut de ton ciel. Dénudé. Hum et je me mets à rêver de loukoums à la violette ! Il y a des réalités qui poussent au rêve et c'est si peu un crime que je vous offre de faire, tout plein de bons rêves en ce bord de nuit. "Bonne nuit bonne nuit, c'est l'heure d'aller au lit... La la la... lala la..." Merci les Fabulous...

Sur la terrasse du barman

il fait si chaud que je lui ai commandé une belle mousse blanche et fraîche Quand il revient sur son plateau quatre mousses blanches et fraîches s'offrent J'ai trois voisins Quand il revient sur son plateau huit mousses blanches et fraîches trônent J'ai onze voisins voisines Quand il revient sur son plateau en horizontale oblique trente deux mousses blanches et fraîches espèrent soixante quatre lèvres gourmandes, minces ou rondes, soulignées de rouge ou barbues J'ai soudain quarante trois voisins, voisins et voisines Quand il revient... Quand il revient... Quand il revient ma mousse blanche et fraîche a disparu et mon rire s'affole. Sur le t.shirt du barman mes pupilles ne quittent plus son t.shirt noir : un casque bleu y abrite un crâne qui n'a plus vécu depuis longtemps Je me lève en riant et voilà que la voiture qui m'emporte n'est pas la mienne j'en suis certaine, de là-haut où je la regarde, je ne reconnais pas son numéro d'imma d'immo d'immortalité ! Vous avez chaud ? La p'tite vodka sur la mienne est toujours au même endroit. A la bonne vôtre ! Kenavo !

12 août 2006

Soutoule rencontres... c'est toujours vrai

côté retrouvailles. Imaginez comme une terrasse derrière les murs d'une soutoulaine -traduisez petite maison longue de briques et briquettes- un havre de fraîcheur glicynesque, la musique de quelque A380 atterrissant à quelques mètres de là, un frais baja jau, de la jeunesse, des souvenirs, un piano, des émotions, des pâtisseries algériennes, une attente, une quête : rencontrer à s'en rassurer l'inconnu qui emportera sa fille en vacances avec sa propre fille.... et reconnaître..... son propre médecin d'enfance. Quelle belle empoignade ! Quels beaux éclats de rire ! Quelle belle embrassade ! et quel plaisir d'en tchatcher pour de vrai ! Merci Tania.

08 août 2006

Essai rieur réussi ?

J'en perds mes plumes, fichu d'ordinateur, mordaler ! "Troisième fois que je t'éteins, vas-tu marcher oui ou non ?" Vous l'avez compris, ça ne va pas fort ce jour d'août où je veux me la jouer branché. Changeons. "Noces" d'Albert Camus en main, je m'apprête à plonger dans le meilleur pour moi -la lecture- lorsque me parviennent des bruits de querelle. Les volets au tiers ouvert m'interpellent. Je concierge. Erreur, aucune querelle. Rien que du bonheur. Un homme long et mince à la Rufus, camion garé à la va-vite -portière restée ouverte oblige- court sur la chaussée. Il rit et grangeste (*ce mot existe depuis ce jour) Il est terriblement content. Mieux. Il est Heureux. Face à lui quelqu'un doit se présenter car il tient ses bras si grands ouverts qu'y tombe un homme. Tout aussi visiblement heureux et surpris. A ses côtés un petit enfant étonné l'accompagne. Il s'appuie des deux mains à la barrière et chapeau sur le nez observe deux adultes aux anges. Il rit. Je ris. Cela fait chaud au coeur le bonheur. Et c'est rieur ? Ah Soutoule la belle, ville des rencontres !