08 décembre 2016

conte de Lodile chez Loizo DILILILILILILIDINDING ouaf ouaf Lodile se marre

"Loizo, hi hi hi sais-tu ce qui hi hi hi m'est arrivé ce matin ?"
Bonjour, ici Loizo qui regarde Lodile : elle se tord de rire. 
je lui tends la perche, comment faire autrement, 
"Non Lodile, je ne sais pas, mais tu vas me dire !"
"Oui Loizo je te dis, écoute"
Et comme moi Loizo j'ai écouté avec attention, je peux vous dire à vous à mon tour.

Ainsi Lodile attendait son bus quand une personne est passée : elle s'est arrêtée, a salué et est entrée en conversation avec elle
"Fort beau cet arbre n'est-ce pas ?
Moi Loizo, conteur, je confirme  : 
C'est vrai en face de l'abri bus un pin trône, c'est le mot, sur une motte intéressante. Elle serait moyennâgeuse. Du coup Lodile s'est inquiètée à propos de l'âge de l'arbre. 
"Oh l'arbre ? Il est sûrement très très vieux" aurait dit la personne sur un mode dubitatif.
Et elle a continué en disant "J'ai appris récemment que la mairie de la ville s'apprêtait à recenser les beaux arbres urbains. Il faut les photographier"
A cet instant précis Lodile aurait regardé l'arbre, aurait pris un air dubitatif pour rire, et s'est exclamée "Je pense que je vais revenir le photographier mais..."
"Mais, mais quoi ?"" aurait dit la passante 
"Je me demande si mon objectif est suffisamment grand pour que l'arbre y entre dedans" Et elle rit. C'est une petite plaisanterie de sa part
La passante n'a rien vu venir : elle lui certifie avec certitude que certainement, elle ne doit avoir aucun questionnement ; "il n'y a aucun doute" et elle ajoute "aujourd'hui tout ce qu'on photographie entre en boîte en entier !"
Moi Loizo, je ris. Et je conclue "C'est vrai Lodile, aujourd'hui difficile de douter, difficile de se poser une question sur l'air dubitatif. Tout s'explique, tout est vrai. Assisterions-nous à la mort du fait conteur ?
"Hou la la, je sens que l'instant devient philosophique" commente Lodile et d'ajouter : "Au revoir Loizo, j'ai à faire !" et dililililing ding ding le carillon résonne et Moi Loizo je l'écoute jusqu'à son premier silence.

OOOOOOh ... mais que m'arrive-t-il je manque à tous mes égards, vous êtes là à me lire, et j'oublie de vous offrir un peu de réalité augmentée sans lunettes : mais oui que bien sûr, à frapper du dos de ma main, le thé à la menthe est prêt et vous n'avez qu'à soulever la feuille de bardane pour le saisir, oui, toujours sur le plateau d'argent et avec les petites pâtisseries délicieuses... laissez-vous faire, goûtez-les et revenez bien vite... Comment, que dites-vous, cachaça, mojito, whisky, curaçao, café, soulevez soulevez.... et comme l'écrivait Eric Satie jouez, à 

Colin-Maillard :
Cherchez, Mademoiselle.
Celui qui vous aime est à deux pas.
Comme il est pâle : ses lèvres tremblent.
Vous riez ?
Il tient son coeur à deux mains.
Mais vous passez sans le deviner.



03 novembre 2016

C'est vraiment l'automne aujourd'hui Dilili dilililing hou la Lodile a l'entrée joyeuse

Aujourd'hui le carillon retentit derrière Lodile joyeusement très joyeusement. Que va-t-elle me dire ?
La voilà sur la balancelle et d'un pied sous l'impulsion qu'il lui donne celle-ci avance et recule. Avance et recule. Avance et recule.
J'ai repris l'écriture Lozo ; je reprends les mots ; les tableaux ; les sonorités...
Hier par exemple Loizo, j'attendais le bus. Face à moi il y avait un arbre, des arbres merveilleux qui tiraient la tronche !
Qui tiraient la tranche ? Moi Loizo je ne peux m'empêcher de reprendre les mots
Oui la tronche et comment ne pas le faire, quad peu à peu, les arbres se dévêtaient sans vouloir se dévêtir et surtout sans vent violent, ni même petite brise ou bise. Etrange.
J'ai regardé le sol. Lui n'était plus. Autant dire qu'il avait disparu. Tu imagines Loizo/
Moi LOizo j'imaginais très bien et je regardais mes palmes en me disant "pas elles, surtout pas elles !"
Et voilà Loizo que j'ai tiré mon agenda, extirpé mon stylo et consigné ces quelques mots qui suivent comme un "esbaudissement"

C'est vraiment l'automne aujourd'hui
feuilles d'or au sol
pleurent les mauvais traitements
des promeneurs
les feuilles hautes n'entendent rien
mais une par une
sans brise
sans bâtons
sans crise
elles tombent à leur tour

C'est vraiment l'automne aujourd'hui
A chaque passage
pieds, vélos, voitures
les feuilles se soulèvent, s'envolent, s'éparpillent,  
s'emmêlent,  tournent, se poursuivent, se soulèvent  mais
re
  tom
        bent
Flagadas, flappies, inertes

C'est vraiment l'automne aujourd'hui
Qui aidera les feuilles à se relever ?

Il faudra des mois pour cela.
Le savent-elles ?
Lodile se tait. Rieuse silencieuse.

Moi Loizo je vois les feuilles, les couleurs, les marrons, les oranges, les rouges saphirs, les jaunes moutardes. je vois la danse des feuilles, j'entends leurs pas chassés, leurs chuchotis apeurés. Je sais l'Automne. Et je lui dis bravo. Ce jour elle ne va pas plus loin. Elle se lève et quitte la terrasse et derrière dilili dililililing le carillon égrène son rire silencieux.
Oj mais je vous oublie vous cilice. Cachaça, caïpirina, mojito, mais thé à la mente ou lait grenadine vous attendent où vous savez. Oui, sous la grande feuille de bardane.  Goûtez et ne vous retenez pas sur les petites sucreries marocaines. Dégustez-les. A bientôt. 

13 octobre 2016

La chute, Loizo, les Chutes avec toutes les lettres en majuscule, quelle journée

"Salut Loizo, alors ces vacances 2016, où, quand et comment les as-tu dégustées dis-moi tout j'écoute !"

Elle est très mignonne : bronzage léger, vêtements blancs pour le souligner, jolies ballerines, mais à ses visage et cou  un peu écorchés, je pense que la question est d'une prévenance toute retenue : si mon intuition est bonne,  Lodile veut plutôt que je l'écoute. Me voilà muet comme carpe et je fais bien. 
"Tu te tais Loizo, tu n'as rien à dire, super, moi si"
Mon intuition n'était pas fausse.  
"Oh oui, il faut que je te raconte ce qui m'est arrivé. Tu sais bien que, que ... un pied appuyé sur le sol, l'autre reposant sur la balancelle, elle cherche ses mots... oui donc tu sais bien que je fais de la marche nordique (oui je le sais, deux ans que Lodile pratique la marche nordique) Ce sport est superbe, je l'adore, mon groupe est superbe et pendant les vacances, on nous propose des sorties "détente", ah la la j'adooooooore (oui elle a le sens de l'amplification Lodile) Et oh il faut que je te raconte, cette année, bonjour St Just non loin de Redon déjà un souvenir (prononcer ST Ju) et plus récemment quittant Rennes dans un magnifique carosse, à la hauteur des trois princesses que nous étions, comme il file, bientôt bonjour les bords de Rance. Le temps est splendide bien que frais. Tout le monde est à l'heure et quand nous levons le pied, le jour, encore presque aube, se mire dans la rivière (je sens qu'elle va me montrer une photo)


(Vous voyez comme je "sens" bien les choses, faut dire que je la connais bien Lodile depuis le temps que je la fréquente. D'ailleurs je vais me taire car je pense qu'elle va reprendre le cours de sa pensée)

Rapidement nous prenons un chemin et nous parcourons entre champs et rivages. Le soleil se lève, les reflets sont somptueux, une porte nous permet de passer dans un autre monde entre chemin et champs à trois pas d'une maison délicieuse (ça sent la photo, ça sent la photo)



(Je vous l'avais dit "ça sent la photo" j'ai juste fait une erreur "ça sent les photos" 
La promenade se poursuit. 
 L'animateur attentif
 Les découvertes sont belles
 Il faut bien une réunion au sommet
 à trois pas de la grève de Garel
 ... histoire de savoir que tout n'est pas permis sinon aux risques et périls des usagers. Prémonitoires sans doute.
Haltes nécessaires
 Image quasi biblique. Ne croirait-on pas un ange ? Prémonitoire ?
 Belles courbes sur le chemin
 Beau bateau blanc
 Un point de vue drôlement surprenant
 celui de la cale sèche de la Landriais
 Un air de piscine mais pourtant pas, la cale encore
 quelques explications nécessaires et un clic sur ce lien 
                                                  Pour en savoir davantage
 Tenter de photographier un bateau échoué
 Remarquer le nom de ce chemin et penser à Jean des Pierres du côté de Douarnenez
 Remarquer le chemin des bosses (prémonitoire ?)
 Passer devant cet oratoire des Miettes -si je ne fais pas erreur-
 Admirer ou réfléchir ou découvrir
 des empreintes étranges, celle de l'oreille d'un grand voyageur à l'écoute
 ou bien celle-ci, sûrement celle du pied du Grand Voyageur j'ai nommé Gargantua. Oui, il a traversé la grande forêt malouine et il a été plus chanceux que moi Loizo. Car moi, d'un clic déstabilisée, soudain déséquilibrée, je me mets à trembloter, à ouvrir grands mes bras, à tournoyer, à ne rien comprendre, sinon à saisir d'un regard plongeant et d'un rien affolé, que je vais trébucher et par mon poids chuter sur les rochers qui sont en contrebas de ce chemin de bord de Rance. Vertigineux. Je vais me tuer. Dans un geste de survie je choisis de plonger dans un buisson épineux et je m'en retire avec difficulté. J'ai peut-être évité le pire mais je me retrouve emmêlée empaquetée et sanguinolente car trois morceaux de bois  se sont plantés dans mon bras droit. Je pisse du sang comme chutes de Niagara pissent leurs eaux (mon côté conteur bien sûr mais à peine exagéré, vu le cri que pousse ma Nanie en me découvrant dans le petit chemin, étalée de tout mon long, la jambe gauche à l'ouest et la droite à l'est (je peaufine un cv pour entrer au Bolchoï 100 % de réussite au grand écart) emmêlée dans le sac à dos (il pesait son poids) le sac de l'appareil photo, l'appareil au cou et surtout, les bâtons de marche nordique enfilés au poignet dont je ne sais que faire ! Finalement je me redresse et reprend la course. Le groupe s'est éloigné, l'animateur me rejoint. Il prend soin de moi mais je suis un rien choquée. C'était l'heure du déjeuner : on m'interdit de mettre la main à la patte et on me soigne, c'est cool. Mais ce n'est pas fini. Voilà que sur la cale de Jouvence, alors que je mire ma fille qui m'a devancée, j'oublie de mirer ce qui se passe sous mes pieds. Je glisse sur la zone humide et m'envole en l'air pour retomber dans un grand choc bruyant sur le sol. Le choc ! C'est clair je me questionne : vais-je terminer la journée ?  On n'abat pas un gémeaux facilement Loizo. Puisque je prends la photo du jardin de Montmarin, je n'y suis pas encore mais je vais tout de même faire les étirements pour clôturer cette journée ô combien sportive.


 Ma foi, moi Loizo je suis bouche bée. Je me tais.  Lodile s'en rend compte.

Kiné ou ostéopathe en août : denrées rares
Il m'a bien fallu trois jours pour me "retrouver"  Mais Loizo, excuse-moi, tu vois, je parle, je parle même quand j'écris et je ne m'inquiète pas de ta forme à toi. J'espère que tu as passé un bon mois de juillet et que tu passes un bon mois d'août ?
Non, elle n'a pas attendu ma réponse. 
Dilili dililiding ding le son du carillon s'estompe. Elle est partie.
Mais, excusez-moi, à mon tour de ne penser qu'à moi. Je parie que vous qui vous êtes arrêtés, vous avez soif. Et peut-être même faim. N'est-ce pas l'heure du goûter ? Alors je vous le dis : "Les boissons sont sur le plateau sous la grande feuille de bardane et les cornes de gazelle... sur votre droite  Servez-vous, c'est tout pour vous et surtout, fait maison" Merci pour votre visite et à bientôt" 


22 septembre 2016

Dilili ding ding l'hymne de Terrasse en Tchtache résonne Vous avez dit #hymne... #Paix Vl'a Lodile

Il y a longtemps qu'elle n'était pas venue me saluer, me dire, me raconter, palabrer jusqu'à me saoûler. J'aime le côté saoûlant de Lodile. Je suis curieux. Que va-t-il se passer ?

"Salut Loizo" Ho ho elle a le pied et la parole légère. De quoi va-t-elle me causer ?

"D'hymnes Loizo, je vais te causer d'hymnes"
Mince alors, ai-je parlé à voix haute ?
" D'hymne parce que j'ai entendu un inconnu dire que c'était bien d'avoir un hymne. Et qu'il a fait aussitôt un lien avec la Langue et parlé de défendre sa Langue ! 
Au Vénézuéla -pays qui avait  pour fête principale quand j'y vivais "Le Jour de la Race"- chaque état a un hymne. Celui qu'a appris mon fils et que j'ai appris aussi pour le lui faire apprendre était celui de l'état de Guarico.  Je crois que c'est la première fois que j'entrais en lien avec la "nécessité" d'un hymne. La Marseillaise n'était pas un hymne pour moi, c'était un chant. 
Je découvre aujourd'hui que 
L'état de Guarico a son hymne que mon fils chantait chaque matin dans son école religieuse vénézuélienne ! Que lui en reste-t-il ?



Loizo j'ai des angoisses. Rires. Je me rends compte combien je crains le groupe. Même en hymne, surtout en hymne. Et d'où cela me vient-il ? Mon père ne m'a jamais chanté !  Est-ce grâce à l'école : Madame Palophie nous obligeait à chanter Se Canto par choeur toute l'année de CM2 
Loizo je te le dis, je n'ai pas de langue et pourtant je parle, je n'ai pas de langue pire ou mieux, je n'ai surtout pas de possessif. Je parle la langue que j'ai étudié à l'école. Je veux connaître mais pas posséder. Surtout pas l'Autre en lui infligeant mon hymne.
Heu... Au fait Loizo, as-tu un hymne toi ? Réponds.
heu, Oui j'ai un hymne, la Marseillaise de la Paix de Graeme Allwright.

Oh merci Loizo, tu me fais penser qu'à Rennes, comme dans 15 autres villes de France et par delà les frontières, ceux qui se sentent attirés par le mot PAIX et l'idée de la PAIX , et les actions autour de la PAIX   peuvent se manifester samedi 24 septembre en rejoignant le cortège que près de 70 associations diverses et variées ont mis en marche. Mettons-nous en marche pour la PAIX .

Y a voy Loizo... et  la voilà qui s'esquive s'en va s'envole s'efface n'est plus et dilili ding ding  dilili ding ding  dilili ding ding Quant à vous qui passez, n'oubliez pas sous les feuilles de bardane, près du grand bassin non loin du chuchotis de la fontaine, servez-vous : thé à la menthe, jus d'orange ou de mangue ou d'hibiscus, mojito, cuba libre, vodka, cognac cornes de gazelle yaka


22 mars 2016

22 mars 2016 Ding dong dong dong doooooooooong Loizoooooo ! T'en penses quoi Loizo ? Rvl'à Lodile

et le gong résonne lourd comme jamais il n'a résonné lourd.


La balancelle ne se met pas en ouvement. Elle s'y est assise lourdement. Ses pieds posés sur le sol pour la bloquer. Et en boucle elle répète "T'en penses quoi toi, hein, Loizo t'en penses quoi !"
Je ne peux pas m'empêcher de lui faire remarquer qu'elle ne m'a pas dit le propos du "t'en penses quoi ?"
Et comme elle me répond, j'apprends qu'à Bruxelles il y a eu des explosions à l'aéroport et que dans le village de Zaventem les voyageurs errent perdus, lents et sidérés, catastrophés, rejetés sans aucune organisation de leur situation devant cet "attentat suicide"
Que puis-je en penser moi Loizo ?
Comment réconforter Lodile, pourtant éloignée de Bruxelles ?
Je ne trouve dans l'instant de réponse que dans le silence.
Bêtement, -mais après tout ne m'appelle-je pas Loizo-, je me dis que le portable aide bien et tout, jusqu'à l'organisation d'attentats. Dans quel monde allons-nous vivre ? Comment s'opposer à ces vagues d'exactions ? Le silence ne m'empêche pas de réfléchir. Devrons-nous nous défier de toute personne à côté de laquelle nous pourrions nous trouver soudain, métro, cinéma, place, galerie commerciale... Comment éviter le pessimisme ? Sinon par la lecture ??? Peut-être. La musique sûrement. Et je me souviens que moi Loizo, j'ai toujours détesté la chimie. Pourquoi je dis ça ?
Et Lodile qui persiste "T'en penses quoi, Loizo t'en penses quoi ?"

"J'en pense Lodile qu'il serait bon que nous nous réconfortions. Un thé à la menthe ou un thé à la rose, quelques pâtisseries marocaines ? Qu'en penses-tu ? Tiens je vais te les servir moi-même" Elle esquisse un timide sourire et se lève. Même si c'est la faute de la poire*, il faut bien continuer à vivre. 

Continuons Lodile. Continuons et vous aussi qui lisez, partagez, prenez, goûtez, buvez. Vivons.
A bientôt. Vivons ensembles.

Photo prise après les explosions par Jef Versele qui se trouvait sur les lieux. (Jef Versele/Facebook) 
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/europe/live/2016/03/22/en-direct-double-explosion-a-l-aeroport-principal-de-bruxelles_4887504_3214.html#3vqCsK1JZA2mlV5u.99

07 mars 2016

Dililili dililiding ding que voilà un un joli son Conteur ce matin Moi Loizo je m'en ravis

D'un pas léger, quasi dansant Lodile s'avance rieuse. "Coucou Loizo cadeau pour toi, écoute un peu Patrice Kalla" 
Je ne suis pas compliqué. J'accepte d'un oui sympathique. Je m'en réjouis. "Vas-y Lodile, j'écoute" Facile, observer, écouter, j'adore.

C'est ainsi que j'ai découvert Patrice Kalla, ou Pat Kat. Cadeau quasi (en)chanteur pour vous ce jour.
Lerci Lodile. Figurez-vous que sur la balancelle son pied imprime le rythme du spam qu'elle connaît par coeur. Dort-elle
Quant à vous qui écoutez, s'il vous prenait envie de déguster un thé à la menthe, un mojito, ou une boisson à l'hibiscus, allez-y, soulevez la branche de bardane tout est prêt. Bun provecho. Et bonjour #Patrice Kalla.

14 janvier 2016

Dili li dili li ding ding ding tiens revl'à Lodile. Bonheur Bonjour ou Histoire Timbrée.

Le carillon s'égrène joyeux, Lodile est heureuse ça c'est clair, moi Loizo je dirai mieux, elle est pliée en deux en quatre en huit, non elle n'a pas bu, mais c'est clair elle est ivre, ivre de fou rire.

et hop sur la balancelle, les pieds tendus, repliés, tendus, repliés, Lodile raconte à Loizo donc à Moi.
"Une histoire actuelle, une histoire du quotidien. D'ailleurs pour parler d'hier, il faut parler d'avant. Avant hier, Loizo, rappelle-toi, aller à l'ETSOP c'était sympa : on reconnaissait le guichetier ou la guichetière quand ce n'était pas le postier ou la postière. Il ou elle nous demandait "comment allez-vous, .... et votre grand ado, et votre p'tite dernière...". C'était sympa avant, mais aujourd'hui oh la la Loizo, tiens et bien à toi qui ne sort jamais -pardon ou si peu- laisse moi te raconter hier... Et vl'an elle continue pliée en deux,
"ah je ris, mon dieu que je ris quand je pense encore à hier" et elle ajoute
Laisse-moi te raconter. Elle est drôle celle-là... toi lecteur ou lectrice qui lis, tu as déjà dû remarquer que je ne l'ai pas encore interrompue ni même d'un traître mot. Ecoutons-la.
"Je ris à me tordre, donc hier je vais à l'ETSOP. Je veux envoyer un paquet. Plus de guichet, que des robots. Bon donc, je ne fais pas la mauvaise tête, je me débrouille avec le RAUBO, je m'adapte, je m'attelle, j'avance, je recule, enfin au bout d'un bon quart d'heure je réussis à faire mon choix de paquet carton format ticket pour ci ticket pour ça et ticket pour le suivi. Quelle modernité, je peux suivre le déplacement de mon paquet sur mon ordinateur.
Je me demande "je remarque ou je remarque pas que c'est inutile, que je ne vais pas passer mon temps à surveiller sur mon ordinateur la bonne marche de mon colis ? Non je ne fais pas de remarque, je me retiens, je m'adapte.
Moi je m'adapte, 52 ans ça va c'est encore bon dans mon cerveau. Mais quelqu'un ne s'adapte pas. Elle doit avoir 72 ans mignonnets, (encore palpable, dirait un homme), élégamment vêtue et autant maquillée. Et je retiens mon rire sur sa mine défaite : elle ne peut plus acheter son timbre unique (ah non madame nous ne distribuons plus les timbres à l'unité, vous devez désormais les acheter par multiple de douze !" "mais mais il il ne m'en ne m'en faut qu'un !" "C'est comme ça désormais" dit la gardienne des lieux ou bien vous vous rendez au Raubo. Mais elle ne sait pas utiliser le RAUBO distributeur.

Que fait-elle la petite dame ? Elle cherche de l'aide du regard. Je ne suis pas loin et j'ai le malheur de regarder de son côté, me voilà choisi.  Bon nez, je sais faire.Je lui montre mais je ne fais pas. Elle doit s'adapter. Tout le monde doit s'adapter pour le RAUBO. Tout le monde doit devenir mouton ou robot.
Mais je la vois agir.  Que des aller-retours. C'est visible, elle doute, elle craint, elle timide. J'y vais, je ne peux pas la laisser comme ça. Je fais. Je sais faire. Je la rassure "Vous allez voir ça va être vite fait bien fait",lui  dis-je, sûre de moi.  Sommes nous sûrs d'être toujours sûrs ?

Réponse du RAUBO : Ro bot en dys fonc tio nnement, veu illez passer au RAU BO suivant. :-(.
Je recule et je découvre la tête laminée de la petite dame.
Je ne peux pas la laisser comme ça. "Voyons voyons,... eurêka ah oui j'ai trouvé !" J'ai toujours des timbres en trop dans mon sac. J'en prends un et je le lui tends.
"Oh comme c'est gentil, je vous l'achète !"
J'ai été d'accord. Je trouvais ça drôle.  Elle n'avait pas de monnaie, elle a fait l'appoint.  "Ne me rendez pas, ne me rendez pas" Et elle ajoute "Service compris !"
Ah ah ah  Rémunérateur. Et si je créais mon auto-entreprise ?

J'éclate de rire.
Service compris ! ah ah ah me revient le titre d'un livre ancien, de mon BTS sûrement égaré au pilon de l'année 1972.
Service compris ? Une belle nouvelle idée ancienne, pense le Raubot.