"Salut Loizo, alors ces vacances 2016, où, quand et comment les as-tu dégustées dis-moi tout j'écoute !"
Elle est très mignonne : bronzage léger, vêtements blancs pour le souligner, jolies ballerines, mais à ses visage et cou un peu écorchés, je pense que la question est d'une prévenance toute retenue : si mon intuition est bonne, Lodile veut plutôt que je l'écoute. Me voilà muet comme carpe et je fais bien.
"Tu te tais Loizo, tu n'as rien à dire, super, moi si"
Mon intuition n'était pas fausse.
"Oh oui, il faut que je te raconte ce qui m'est arrivé. Tu sais bien que, que ... un pied appuyé sur le sol, l'autre reposant sur la balancelle, elle cherche ses mots... oui donc tu sais bien que je fais de la marche nordique (oui je le sais, deux ans que Lodile pratique la marche nordique) Ce sport est superbe, je l'adore, mon groupe est superbe et pendant les vacances, on nous propose des sorties "détente", ah la la j'adooooooore (oui elle a le sens de l'amplification Lodile) Et oh il faut que je te raconte, cette année, bonjour St Just non loin de Redon déjà un souvenir (prononcer ST Ju) et plus récemment quittant Rennes dans un magnifique carosse, à la hauteur des trois princesses que nous étions, comme il file, bientôt bonjour les bords de Rance. Le temps est splendide bien que frais. Tout le monde est à l'heure et quand nous levons le pied, le jour, encore presque aube, se mire dans la rivière (je sens qu'elle va me montrer une photo)
(Vous voyez comme je "sens" bien les choses, faut dire que je la connais bien Lodile depuis le temps que je la fréquente. D'ailleurs je vais me taire car je pense qu'elle va reprendre le cours de sa pensée)
Rapidement nous prenons un chemin et nous parcourons entre champs et rivages. Le soleil se lève, les reflets sont somptueux, une porte nous permet de passer dans un autre monde entre chemin et champs à trois pas d'une maison délicieuse (ça sent la photo, ça sent la photo)
(Je vous l'avais dit "ça sent la photo" j'ai juste fait une erreur "ça sent les photos"
La promenade se poursuit.
La promenade se poursuit.
L'animateur attentif
Les découvertes sont belles
Il faut bien une réunion au sommet
à trois pas de la grève de Garel
... histoire de savoir que tout n'est pas permis sinon aux risques et périls des usagers. Prémonitoires sans doute.
Haltes nécessaires
Image quasi biblique. Ne croirait-on pas un ange ? Prémonitoire ?
Belles courbes sur le chemin
Beau bateau blanc
Un point de vue drôlement surprenant
celui de la cale sèche de la Landriais
Un air de piscine mais pourtant pas, la cale encore
quelques explications nécessaires et un clic sur ce lien
Tenter de photographier un bateau échoué
Remarquer le nom de ce chemin et penser à Jean des Pierres du côté de Douarnenez
Remarquer le chemin des bosses (prémonitoire ?)
Passer devant cet oratoire des Miettes -si je ne fais pas erreur-
Admirer ou réfléchir ou découvrir
des empreintes étranges, celle de l'oreille d'un grand voyageur à l'écoute
ou bien celle-ci, sûrement celle du pied du Grand Voyageur j'ai nommé Gargantua. Oui, il a traversé la grande forêt malouine et il a été plus chanceux que moi Loizo. Car moi, d'un clic déstabilisée, soudain déséquilibrée, je me mets à trembloter, à ouvrir grands mes bras, à tournoyer, à ne rien comprendre, sinon à saisir d'un regard plongeant et d'un rien affolé, que je vais trébucher et par mon poids chuter sur les rochers qui sont en contrebas de ce chemin de bord de Rance. Vertigineux. Je vais me tuer. Dans un geste de survie je choisis de plonger dans un buisson épineux et je m'en retire avec difficulté. J'ai peut-être évité le pire mais je me retrouve emmêlée empaquetée et sanguinolente car trois morceaux de bois se sont plantés dans mon bras droit. Je pisse du sang comme chutes de Niagara pissent leurs eaux (mon côté conteur bien sûr mais à peine exagéré, vu le cri que pousse ma Nanie en me découvrant dans le petit chemin, étalée de tout mon long, la jambe gauche à l'ouest et la droite à l'est (je peaufine un cv pour entrer au Bolchoï 100 % de réussite au grand écart) emmêlée dans le sac à dos (il pesait son poids) le sac de l'appareil photo, l'appareil au cou et surtout, les bâtons de marche nordique enfilés au poignet dont je ne sais que faire ! Finalement je me redresse et reprend la course. Le groupe s'est éloigné, l'animateur me rejoint. Il prend soin de moi mais je suis un rien choquée. C'était l'heure du déjeuner : on m'interdit de mettre la main à la patte et on me soigne, c'est cool. Mais ce n'est pas fini. Voilà que sur la cale de Jouvence, alors que je mire ma fille qui m'a devancée, j'oublie de mirer ce qui se passe sous mes pieds. Je glisse sur la zone humide et m'envole en l'air pour retomber dans un grand choc bruyant sur le sol. Le choc ! C'est clair je me questionne : vais-je terminer la journée ? On n'abat pas un gémeaux facilement Loizo. Puisque je prends la photo du jardin de Montmarin, je n'y suis pas encore mais je vais tout de même faire les étirements pour clôturer cette journée ô combien sportive.
Ma foi, moi Loizo je suis bouche bée. Je me tais. Lodile s'en rend compte.
Kiné ou ostéopathe en août : denrées rares
Il m'a bien fallu trois jours pour me "retrouver" Mais Loizo, excuse-moi, tu vois, je parle, je parle même quand j'écris et je ne m'inquiète pas de ta forme à toi. J'espère que tu as passé un bon mois de juillet et que tu passes un bon mois d'août ?
Non, elle n'a pas attendu ma réponse.
Dilili dililiding ding le son du carillon s'estompe. Elle est partie.
Mais, excusez-moi, à mon tour de ne penser qu'à moi. Je parie que vous qui vous êtes arrêtés, vous avez soif. Et peut-être même faim. N'est-ce pas l'heure du goûter ? Alors je vous le dis : "Les boissons sont sur le plateau sous la grande feuille de bardane et les cornes de gazelle... sur votre droite Servez-vous, c'est tout pour vous et surtout, fait maison" Merci pour votre visite et à bientôt"
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