19 juin 2006

C'est drôl' c'que t'es drôle à r'garderT'es là, t'attends, tu fais la têteEt moi j'ai envie d'rigolerC'est l'alcool qui monte en ma t^teTout l'alcool que j'ai pris ce soirAfin d'y puiser le courageDe t'avouer que j'en ai marr'De toi et de tes comméragesDe ton corps qui me laisse sageEt qui m'enlève tout espoirJ'en ai assez faut bien qu'j'te l'diseTu m'exaspèr's, tu m'tyrannisesJe subis ton sal'caractèr'Sans oser dir' que t'exagèr'sOui t'exagèr's, tu l'sais maint'nantParfois je voudrais t'étranglerDieu que t'as changé en cinq ansTu l'laisses aller, Tu l'laisses aller Ah ! tu es belle à regarder Tes bas tombant sur tes chaussures Et ton vieux peignoir mal fermé Et tes bigoudis quelle allure Je me demande chaque jourComment as-tu fait pour me plaireComment ai-j' pu te faire la courEt t'aliéner ma vie entièreComm' ça tu ressembles à ta mèreQu'a rien pour inspirer l'amourD'vant mes amis quell' catastroph'Tu m'contredis, tu m'apostrophesAvec ton venin et ta hargneTu ferais battre des montagnesAh ! j'ai décroché le gros lotLe jour où je t'ai rencontréeSi tu t'taisais, ce s'rait trop beauTu l'laisses aller, Tu l'laisses allerTu es un'brute et un tyranTu n'as pas de cœur et pas d'âmePourtant je pense bien souventQue malgré tout tu es ma femmeSi tu voulais faire un effortTout pourrait reprendre sa placePour maigrir fais un peu de sportarranges-toi devant ta glaceAccroche un sourire à ta faceMaquille ton cœur et ton corpsAu lieu d'penser que j'te détesteEt de me fuir comme la pesteEssaie de te montrer gentilleRedeviens la petite filleQui m'a donné tant de bonheurEt parfois comm' par le passéJ'aim'rais que tout contre mon cœurTu l'laisses aller, Tu l'laisses aller

La Peintre à quatre temps

Qu'il est bon de retrouver sa terrasse à un mois près. Désolée pour ce silence. Je suis si occupée que j'en avais oublié mon petit paradis. Reprendre quelques habitudes : saluer mes longs et maigres personnages bleutés et énigmatiques qui surgissent au-dessus de mes coquelicots et bleuets mêlés, saluer mon petit moine blanc qui revient de sa chasse aux canards, écouter les jets d'eau babiller et te reprendre chère plume bleue pour écrire juste quelques autres mots : LA PEINTRE A QUATRE TEMPS Elle arpente le matin tous les alentours de la petite commune. Elle prend quelques repères : l'intérieur de l'église, une porte, le cimetière, une fenêtre, le ruisseau, le lavoir, le moulin. C'est le moulin qu'elle choisit. Mais dans la rivière, le lit est à sécher. Alors elle posera quatre grands traits marronnés sans voir que la conteuse la regardait. Choisira quatre couleurs, s'offrira quatre mouvements, signera de quatre lettres, sourira en reculant. "Vous prendrez bien un thé chez moi ?" lui dit une tête joliment blanchie et aux yeux juvénilement ouverts dans un cadre transparent. "Un si beau chef d'oeuvre mérite bien que vous vous offriez quatre petits instants ?" Quatre minutes plus tard... Elle déguste. Et à quatre temps de là, la conteuse pénètre dans la petite chapelle. Ouf, il y fait frais. Elle y déambule. Au quatrième tableau qu'elle découvre, elle éprouve un coup au coeur. Les quatre pales de la roue du moulin, la légèreté du temps, celle de sa dégradation, sûrement la sélection. Elle se penche. "hors concours" ! Quand elle se redresse, elle l'aperçoit. "Pourquoi ?" "Je me suis trop reposée à déguster mon thé parfumé !" ... Aux quatre couleurs de Bretagne, s'entend " of course ! Puisque le dimanche 18 juin dans la délicieuse petite commune de Locuon en plus de l'aimable responsable du tourisme guadeloupéen, auquel revint l'honneur amical de féliciter les peintres comme il se devait, des anglais échotaient de plaisir, à me faire regretter de ne pas savoir manipuler correctement ni la langue de Turner ni ses pinceaux pour mieux les accueillir! Ah, me reposer dans mon hamac avant que de me mettre à l'étude ! Mais d'abord un p'tit verre tout blanc de blanc de vodk@tavisme. Veuillez donc partager ce désir virtuel : tendez juste votre main, exactement, vous avez bien vu : à l'amitié ! et à vous revoir ! A bientôt.