29 avril 2007

OOh oh ah ah l'étrange ambiance

dans l'émission "on ne se couchera pas encore". Etrange ambiance qui rejoindrait bien -question de temps- le billet commis par ma plume à propos de "Passé de mode" : Monsieur LACKPO Aimelapaix semble l'être devenu, passé de mode. En face de lui Ladhiane Bronzalo, la génération qui lui succède. Comment les appelle-t-il déjà ? Je préfère ne pas l'écrire, il me rappelle trop un autre homme qui n'a guère de respect pour ex-filles devenues femmes et femmes actuelles. Apparemment elle a le culot d'écrire comme elle veut écrire, et, paf, de s'inscrire dans le paysage audiovisuel comme elle veut. Elle réussit à faire lire : la chose est si difficile qu'à ce seul titre il pourrait la féliciter. Non il la dégomme et, tirant sans tambour ni trompette, il ramène son ego sur la table et une histoire qui pèse lourd sur sa culpabilité. Il l'oblige à un retour en arrière : elle y entre avec courtoisie et s'en retire avec dignité. De son livre sur Françoise Dolto on ne saura rien sinon les déboires avec la famille et l'assurance qu'elle ne sait pas écrire. On en entendra dire qu'au lieu de panégérer sur la psychanaliste il faudrait faire enfin son procès (LIHEZ Ssaimoun). Explication : c'est elle qui aurait élevé l'enfant au titre d'enfant-roi. Ici moi-même m'insurge. Mais ce n'est pas le propos, je me retire en arpège, à la Satie. Sur le plateau les réactions n'échappent pas à la caméra robot. QUIERRHU lui-même, semble pris au dépourvu et l'arrivée DUMOINE est ouf, bienvenue quoique difficile à brancher. Vu de l'autre côté de l'écran tout ceci interpelle.... autant que les propos de l'actuelle campagne dont on se détache à force d'inintérêt. L'angoisse est palpable. Etrange ambiance. Heureusement, il y a ces Samantha que j'adore -et pourtant j'aimais et j'aime encore ce "vrai français aujourd'hui rigide et il est vrai bien chahuté- Etonnamment elles ne bronchent pas. Elles miment, distribuant les rôles, jouent les diplomates : un vrai bonheur. Quand le producteur présent ex-patron de l'hôte et de l'écrivaine, prend la parole on craint un instant que tous leurs efforts ne retomblent à plat. Heureusement il n'entre pas dans le jeu et la soirée se terminera avec Dany. Evidemment Brillant. Etrange ambiance en effet hier au soir dans "On ne se couchera pas encore"

28 avril 2007

Déposez, déposons.... murmure de pêcheur

D'abord découvrir le lieu : naturellement beau, cependant plus beau encore grâce aux soins des jardiniers. Objet de tous les dépôts il emporte mon imaginaire. Liens, connections, intemporalité, découvertes. Et celle, improbable cependant, du soulier de mon arrière grand-mère géante et si géante que j'en deviens petite. Quelle chance. Une idée. Glâner tous les petits souliers et chaussures, bottines, chaussons miniatures et.... surprise, ça mijote. Il n'est plaisir sans fin. Nous quittons ce lieu et décidons de flâner sur les bords de l'étang et d'autant plus que le bosquet d'iris d'eau jaune-vert nous interpelle, comme le vol à vitesse supersonique d'un "concorde muet" à presque la surface des eaux. Peut-être le père des canetons qui suivent leur mère. Allez savoir. Commentatrices : "au moins il sait où il va lui" comme quatre lignes de pêcheurs toutes tournées sur la droite (très tendance en ces jours, dans le pays, comme la patience du pêcheur qui nous apprend, flegamatique, qu'il attend. Aider quelqu'un à attendre c'est facile. Nous l'aidons. Ainsi, nous palabrons. Ablette, goujons, perches ou crocodiles ? Rien de tout çela, dit-il, plus simple, (?) anguilles. Curieuses : ça mord ? Pas du tout. Déçues : alors, au retour ! Nous poursuivons, mais nos pas disparaissent dans la boue.... il y a eu un orage hier, nous dit-il. Nous nous éloignons de la rive. Cueillons de petites fleurs, bavardons sans rien dire. Goûter. S'instanter. Le temps a passé. S'il n'est pas temps du moins est-il l'heure. Repassons devant le pêcheur, blablatons, l'air du temps, les jeunes, les vieux, la transmission, la parole, le conte. Une petite histoire de cheville ? J'en connais une aussi. Comparaison faite, si le sujet est le même, mariage, l'idée est fort distincte de l'une à l'autre. Et la pêche ? ça mord, dit-il et il enlève sa tartine alors que nous pensions qu'il plaisantait : ça mordait pour de vrai. Berge au pas de course, canne relevée, fil fort tendu, moulinets enclanchés et houp là, non, pas la plus longue mais pas la plus petite non plus. Pour ma part, jolies couleurs grises arc-en-cielées (parité oblige)ses ondulations serpentines me rappellent un récent reportage sur l'alimentation chinoise et le plat découvrant une même espèce vivante au nombre élevé, prête à consommation !) Faut réarmer la ligne. Nous assistons au "réarmage". Ainsi apprenons-nous l'intelligence de l'anguille. Voit-elle le hameçon ? hop là, file l'anguille. Mais a trouvé plus fort qu'elle. Et nous regardons notre sympatique pêcheur enfiler sa pâtée en dissimulant le hameçon. Cette fois, l'heure est là. Au revoir Jules. Merci pour ce sympathique instant. ... Nous en allons. Murmures de pêcheur aidant.

La dictée de mon amie Evelyne

Donc mon amie Evelyne arrive tout droit direct de sa bonne vieille Alsace. La prof de français, pure pyrénéenne de pouche, pardon de souche, roule étonnamment les galets de la Garonne dans sa bouche. Nous allons faire une dictée dit-elle ! Mon amie Evelyne me regarde et me dit qu’elle ne craint rien, qu'elle était la meilleure en français dans sa classe. Je ne commente pas. Je sais que je suis quant à moi plutôt étourdie. Mes résultats en dictée sont, c’est cela, fluctuants. Un jour en haut, un jour en bas. Pas de demi-mesure. Allons dit Madame la Professeur prêtes mesdemoiselles ? Mesdemoiselles sont prêtes. Madame Castelnau dicte comme d’habitude. Elle appuie en fin de phrase. Change de ton quand on approche d’une difficulté, annonce « Mesdemoiselles, attention, je répèèèèète ! » et nous sommes à peu près sûres que quelque part, au détour d'une locution s'approchera un subjonctif, ma foi pourquoi pas ! Elle est gentille Madame Castelnau. Elle n’est tellement pas méchante qu’elle nous le dit elle-même qu’elle est gentille. Quand elle ralentit son pas, tout le monde sait qu’elle va s’arrêter auprès de l’une, jeter un coup d’œil par dessus son bras et répèter une fois encore en appuyant lourdement sur les syllabes, pourquoi pas les liaisons. Ah, les liaisons ! Je suis bien contente qu’elle ne s’arrête pas à mes côtés car je souffre déjà d’une maladie que je mettrai longtemps à identifier : je n’aime pas raturer. Donc même si je sais que j’ai fait une faute, je ne la corrigerai pas. Se tromper d’accord, le savoir, mieux, mais raturer ah ça jamais. La propreté est chez moi une défense qui a sa logique.... la logique maternelle. Et je n’ai pas suffisamment de recul pour faire des interprétations. J’écris, nous écrivons. Ce jour-là je pense à ma nouvelle amie Evelyne. Je la sens un peu tendue, de plus en plus tendue. Mais à quatre tables d’elle, je ne peux rien faire. Lorsque nous aurons les résultats nous serons doublement stupéfaites : de son côté quarante trois fautes : ce chiffre écrit en lettres fait encore plus gros ! Pauvre Evelyne, elle a mis des rrrr partout et des u à la fin de tous les mots se terminant par e. Je me souviens encore de sa tête. De mon côté, je n’ai même pas fait de faute pour écrire ce mot inconnu qui me fait rêver : thébaïde ! Je me souviens simplement que le sujet de la dictée était Michel Strogoff (atavisme ?) Je la réconforte comme je peux. Je lui explique qu’il faut qu’elle s’habitue à l’accent de la professeur. Que passée la période de cet apprentissage auditif, elle retrouvera sans problème les règles d’orthographe et de grand-mère. En Alsace ou en Aquitaine, les règles, ça ne change pas ! Impossible de dire "Et pourquoi pas ?" d'ailleurs. C'est alors qu'elle répète fronçant les sourcils et tendant l'oreille : "Les règles de quoi, tu as dis ?" me dit-elle. "De granmère" je répète ! "De granmère.... tu veux dire "grammaire" corrige-t-elle. "Tu vois" lui dis-je, "il ne t'a pas fallu longtemps lui dis-je, tu es déjà en progrès !" C’est vrai, j’ai un peu d’accent moi aussi, mais je ne l’entends plus. Alors, j’écris bien. Sourire.

25 avril 2007

Du côté de Cancale pour l'APC

Ce toujours lieu merveilleux, cette maison-château, perchée sur la falaise, surplombant la Manche ; ces pins qui se découpent sur le bleu clair de ce 19 h qui confond mer et ciel ; ce crocodile gigantesque qui s'apprête à monter sur l'île où s'est réfugié le petit chevreuil ; ce débat philosophique sur le mariage ; ces déliceuses coquilles saint-jacques ; ce papa parti pour Paris pour pêcher... Merci Monsieur Julos Beaucarne pour votre humour ; cette soustraction en plein vol ; ces enfants vivants et attachants qui m'écoutent attentivement ; cette Marie-Jeanne-Gabrielle que jamais je ne saurai chanter ; mon hôte, Madame la directrice, la souriante Valérie, Julien qui me reconnaît, ce sourire joyeux au seul mot Ariège et les autres : l'Instant. Admiratif, le commentaire "Tout ce qu'elle fait pour avoir du pain !" Quand j'y pense mon coeur s'allonge tant que point de gouffre, seulement partage : je vous en offre un entier. Bon séjour du côté de Cancale. Bon retour à Garches plein d'histoires à raconter. Désir quand tu nous tiens, vive le www.paindoublechaudetsucrédeMonsieurLarroqueleboulanger de la place des Corneilles. Pourquoi pas Corneilles ? (au lieu de Cornières, ça déracine et c'est pas si mal)

Je clique peu souvent sur ses titres

cependant aujourd'hui des informations de poids s'y font pesantes Une info qui me décidera à agir : les 200 intermittents sur le toit -rien que 200 à grever le budget de l'UNEDIC ?- Ségolène qui insulte mon arc-en-ciel ou le magnifie : j'hésite. Et la confirmation que m'a jetée mon Nino en partant à ses cours ce matin : Terabitia c'est bientôt pour de vrai : la découverte d'une terre où la vie serait possible. Il me vient une idée : l'espace de la nôtre devenant peu à peu inhabitable (cataclysmes, canicule, cétéo...) grâce aux scientifiques nous allons nous mettre à espérer. Cependant imaginons que du côté de cette nouvelle Terrabitia, cataclysmes, canicule, cétéo se développant les scientifiques sautent de joie car ils viennent de découvrir à quelques milliers de chez eux leur nouvelle Terrabitia : Dame Terre ! ça me fait rire et vous ?

Rien que des jolies choses...

Loizo, rien que des jolies choses à collectionner à partir de.... comme je voudrais. "Merveilleux, maravilloso, wonderful... je n'irai pas plus loin mais vous pouvez continuer. D'ailleurs ça me donne une idée : création immédiate de la liste des jolies mots, grands ou petits mais ni petits, ni gros, ni grands pour n'insulter personne. Alors cétoké cette idée et cétaki ? RDV dans la rubrique quand voudrez. JE NE VEUX PLUS PARLER QUE DE JOLIES CHOSES répète mon attachante Odile. Alor vas-y Odile, contamine ! Et elle s'y met : la preuve "Hier longue fine menue mince tranquille la voix douce un oeil sur son petit un autre sur les étiquettes qu'elle obtient du robot postal pour déposer sur son petit paquet pendant que le crocodile vieillissant que je deviens se bat avec la lecture écran. A croire que ce mot "lecture" ne puisse plus rien me dire. Du coup sa jolie voix interrogative : en France ? Et l'inclinaison de ma tête souriante puis son joli doigt fin sur l'écran "et voilà c'est pas plus difficile que ça, plus qu'à mettre le montant" dit-elle en posant délicatement son doigt sur celui-ci d'ailleurs !Enseignante subtile ! Cela s'apprend-il ? Je la remercie. Elle me dit : cela ne coûte rien ! "Un mot rare aujourd'hui" lui réponds-je. "Dommage" dit-elle. "J'en écrirai trois mots sur mon blog" lui dis-je "Quelle chance" répond-elle de sa voix douce reprenant son enfant et me quittant j'existerai quelque part ! Oui, Odile, sur ce blog et dans nos souvenirs intérieurs, les meilleurs.

23 avril 2007

20 avril 07 : Ozegan, Feugeur et Paillard : Emouvants

... lors du vernissage de l'exposition "Celtie" à la mairie de Noyal sur Vilaine. Un poète musicien conteur, et un ponteur , entouraient un homme apparemment timide mais principalement paillard. Résumons : Ozégan l'enchanteur, Guy Feugeur le bonimenteur et Paillard le peintre dont les pinceaux exaltent les sous-bois buissonnants de Brocéliande et autres et bien évidemment ses fées merveilleuses. De quoi s'envoler en l'air ou en plafond -ayez l'oeil attentif, car il vous est désormais recommandé d'aller l'ouvrir au rez-de-chaussée de la mairie déjà nommée. Emouvants instants, par le contenu des histoires soulignées en psaltérion, par le doigté de deux plumes légères -vérités vraies ou pas, à vous de décider-, par le lien amical que suggéraient les paroles de Guy Feugeur, par l'hommage fait d'un peintre à son maître, présent et nul autre que son propre père. Et pour finir la découverte de l'arrière petite fille de Guy Feugeur. Toute neuve de ses premiers 48 jours entendit-elle pour la première fois son arrière grand-père clôturer ce moment très amical et agréablement partagé par tous, par ces mots : si vous désirez savoir pourquoi je porte longs mes cheveux blancs, c'est parce qu'ils me permettent de la boucler. Conteuse, ne suis point sûre de retranscrire les termes exacts. Mais vl'à l'idée. En amitié de mots et de plumes, filons sur la terrasse, boire un coup.

21 avril 2007

.... L'été a belle humeur, en avril...

Loizo ! entame, illico les résonnances du gong évanouies, l'attachante Odile. Que vient-elle me dire ? Elle a le sourire, le pied léger. Sur les faïences bleutées, on dirait qu'elle glisse plutôt qu'elle ne marche, comme Sofie ma belle princesse amie et géorgienne. Te voilà bien rieuse Odile ? Ah oui alors , je ne vais pas passer ça sous silence. Vois-tu c'est assez pénible d'aller faire ses courses dans le quartier, surtout depuis que j'ai remarqué le nombre de caméras postées. Je me sens repérée chaque fois que j'hésite devant ce produit ci ou ce produit là. Je me dis que ce n'est pas que pour les voleurs qu'elles sont installées, que c'est aussi pour étudier nos réactions. Puis je me réconforte. Je me dis qu'elles sont "placebo", uniquement posées pour détourner l'acte malveillant. Et je ris, après tout, Chapeau et bravo si ça marche C'est pour ça que tu riais ? Ah non, pas du tout, Je riais en en me rappelant ces principes éducatifs bien connus qui figent n'importe quel enfant à jamais : style : tiens-toi bien, tiens-toi droit, ne bouge pas, ne répond pas, tais-toi, efface-toi, laisse passer les personnes âgées ; style, aide ton prochain, style, pense à l'autre, style ne pense pas à toi.... Du coup, je m'efface assez souvent et devant les caisses on me remercie comme si je faisais partie d'un autre univers. Justement hier a inversé la donne. Et ça rassure. Tu le devines, j'étais encombrée de deux pleins paniers. Pas aisée à vider d'un seul coup sur le tapis. Cartésienne je m'occupe du premier puis passe devant pour remplir mon pochon. Quand j'ai voulu m'occuper du second paniquée à l'idée de faire trop patienter la file d'attente, trop cool cool, la charmante personne sensible qui me suivait l'avait déjà fait. Tu imagines mon sourire et mes remerciements et les commentaires : bah, le monde n'est pas si laid qu'on veuille bien le dire et le décrire. A le fêter pour continuer de sourire. D'ailleurs, un p'tit mojito avant de partir Loizo ? Et grand seigneur d'une plume habile lui ai versé. A bientôt, belle journée

20 avril 2007

On dit que le hasard n'existe pas

Diling ding ding dong fait le gong ! Ah tu tombes bien Odile, j'avais envie de parler de moi pour une fois. Vas-y Loizo, je t'écoute. Et comme elle s'installe dans mon hamac je reste debout et me lance. D'abord te préciser qu'il m'arrive de quitter ma terrasse. Odile feint l'étonnée : ah bon ? pour des sujets bien précis. C'était le cas hier. Tu connais ma Ménalquerie, je suis quelque peu étourdi. Non, sans blague commente Odile un rien narquoise. A une plume près un chiffre peut en devenir un autre. Heureusement, d'autres oiseaux de la même espèce -et c'est en quittant ma terrasse que j'ai pu l'observer- manifestent cette maladie de la plumétourderie. Hier, j'en ai rencontré un.Alors ? Alors tout en haut d'un escalier qui nous a essouffflés, l'un interroge l'autre. Chacun sourit à sa déconvenue sans se poser d'autre question. L'escalier est redescendu. Dans ce sens c'est plus facile. Et dans le bas de l'escalier à regarder le planning, à comparer les lectures, chacun découvre que l'un s'est trompé de jour et l'autre, d'heure. Les sourire fusent. Il y a le soleil. La disponibilité conjointe. Et c'est la rencontre, inopinée et agréable. Chocolat, menthe à l'eau, accordéon diatonique, enfant, conteuse, paroles, douleur, bonheur, les thémes communs déambulent non loin de la place magique. De quoi faire grandir une relation amicalement prochaine. Quasiment sûr. "Et bien, sortir de ta terrasse, dis-donc Loizo, tu devrais le faire plus souvent il me semble !" dit Odile qui sourit en me quittant diling ding dong ! Pourquoi pas ? D'ailleurs ce soir, c'est au programme. Merci conteur.

18 avril 2007

Je ne vote pas pour lui, je ne vote pas pour lui mais quand même....

Houps là, ça dingue dingue dong à l'entrée de la terrasse ce matin que se passe-t-il ? Pas même le temps de lui poser la question j'ai déjà la réponse. "Tu te rends compte" me dit-elle "comment ça devient la Cefran ? J'ai reçu hier trois enveloppes de bulletins en prévisions des élections. Il y a bien treize candidats cette année, hein Loizo ?" Je confirme benoîtement. Et je plaisante : "Normal, ça porte bonheur !" "Et bien c'est là que le bât blesse : je n'ai trouvé que onze professions de foi dans chacune des trois enveloppes !" Je m'esbaudis : "Noooooooooooon, c'est vrai, t'es sûre de toi !" La réponse fuse "Je ne sais pas très bien conter mais compter, compte sur moi je SAIS ! Douze, pas un de plus pas un de moins ! J'ai de la chance ce n'est justement pas le candidat que je choisirai mais quelque part, ça me peine. S'il l'apprend il va en faire tout un plat et de nouveau on entendra parler du pauvre martyre de la communciation. Dommage pour la Frenace" Odile se tait. Si si, elle se tait. Se tait. Pas un mot, ni une virgule supplémentaire. Elle a même quitté les lieux. Ouf, c'est le silence. C'est finalement ce qu'elle tricote le mieux, le silence. Mais quand j'y pense, je m'interroge : oubli, volonté, directive ? Ah l'homme, l'homme ! Je me plais pas mal en Loizo..... Oui, oui, le thé à la menthe est là au frais, sur le plateau et sous la grande feuille déchirée. Petit ou grand le verre -non je n'ai pas écrit les V... Aucune influence dans ces lieux. Sinon pour le thé V. Bonjour, belle journée, souriez, c'est l'été. Allez, salut.

17 avril 2007

Cétaurrible

Cétaurrible ce qui est arrivé aux USA dans la faculté Cétaurrible ce qui est arrivé à ces trente trois jeunes gens Cétaurrible que ma mère ait entendu cette douloureuse information elle me rappelle d'ailleurs un film sur le sujet, seul film au bout duquel je ne sois pas allée. Seul film qui m'ait littéralement donné la nausée Cétaurrible qu'aucune information heureuse ne vienne contrecarrer sur les ondes auditives ou visuelles une information aussi chaotique Avant les guerres "justifiaient" la disparition des humains Aujourd'hui on aimerait qu'aucune disparition d'être humain ne se justifie -ce n'est que mon avis- sauf dans le fond d'une âme praticienne, sauf grande exception médicale à taire, sauf insistance signée -et encore- de l'intéressé. Nausée, c'est le mot. Et c'est l'état dans lequel j'ai compris ma mère octogénaire et qui m'appellait, probablement, pour se libérer du poids négatif de cette information- J'ai trouvé une seule arme, une jolie parade, qui l'a faite sourire, puis rire aux éclats. Pourtant ma mère se méfie de tout ce qui ne fait pas intelligent, de tout ce qui fait enfantin. Dérision bienvenue. Mieux que des mots, d'autres mots que je vous livre nés sous la fantaisie de Julos Beaucarne,une petite comptine d'avril puisqu'elle parle de poissons. Choquée, ma mère a cédé à ma proposition. Elle a écouté. Et j'ai souri en l'entendant rire à presque fou rire. Je vous "passe" le texte. Scandez-le vous aussi, appuyez à chaque Plusieurs de façon rigolote. Détachez vraiment la conclusion et trouvez un public ! Bons sourires à vous. Pauvre petit papa parti pour Pari pour pêche Plusieurs petits poissons pourris passant par plusieurs petits ponts pour pêcher plusieurs petits poissons Pauvre petit papa parti pour Paris pour pêcher plusieurs petits poissosn pourris Passants par plusieurs petits ponts pour Pêcher plusieurs petits poissons petits poissons (souffler fort pfffffff pfffffffffffff)) poissons pourris (souffler encore plus fort pfffffffffffffffffffff pffffffffffffffffff) Maman ? pourquoi papa il a pris mon jouet ? Julos, que j'ai merveilleusement vu vu et rencontré à La Péniche à Rennes, à trois pas de la nouvelle ère, en compagnie du lumineux Melaine Favennec, merci.

16 avril 2007

Philisophe Lodile dilin diling ding dong

Age. C'est le sujet. D'évidence on la verrait dans la mode. D'évidence, on la devine longiligne. Pourtant elle se tient assise dans un fauteuil crapaud. Princesse. Coupe au carré et longue frange brune. Bras et cou dignement dissimulés par un t.shirt blanc sur pull noir et pantalon de même. C'est une interwiev. Sujet et titre subtil de son ouvrage : "Passé de mode" soit, la compréhension soudaine de la réalité de la soixantaine. Blabla blabla bla bla bla. Elle dit avoir arrêté son âge à 17 ans. Eternelle adolescente dont elle porte l'apparence. Elle est émouvante. Et drôle. Car lucide. Pas de chirurgie esthétique : elle veut se voir "devenir", comprendre une à une où vont se poser ses rides. Elle dit que sa mère et sa grand-mère y sont pour quelque chose . Elles ont fait ainsi. Ainsi reste-t-elle objet d'elle-même, comme au cours de ces quarante trois années où elle n'aura visiblement fait, que regarder ses dix sept ans. "Et avec votre fille, comment faites-vous ?" Elle dit, -du moins ce que je crois avoir compris- "C'est ma fille qui fait avec moi". Elle raconte l'histoire d'un petit haut de métal qu'elle lui prête, mais qu'elle veut garder, même si elle ne le mettra plus. Elle dit l'interrogation de cette fille "Mais si tu ne pars pas qu'allons-nous faire, nous qui suivons ?"Question. "Justement, que pensez-vous des collègues qui souhaitent votre départ ?" Elle hésite un moment. Réfléchit. Donne une réponse "Ce n'est pas à nous de partir. C'est à ceux qui suivent de prendre la place !" Je me réfère aux contes. Les temps ont bien changé. Ils transmettaient. Le meunier préparait son départ et partageait son héritage. Les deux frères étaient horriblement méchants avec le plus petit mais les parents ne le défendaient pas. Il partait. Le fils unique s'en allait trouver la rose qui guérirait son roi de père. Il trouvait sa princesse. Le père en tombait amoureux. Le fils le tuait. Bien sûr que symbolique. Mais justement la symbolique s'effrite. Alors les cheveux restent noirs, les vêtements les mêmes et la confusion et le leurre font le reste : les âges se mélangent : les hommes vampirisent les jeunes filles et les femmes, et celles-ci de plus en plus, les jeunes hommes. Ces derniers et leurs soeurs, bien meilleurs aux techniques, ont moins d'expérience côté relations humaines. C'est bien connu : c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes : vieil adage d'aucune modernité. Quoique. Un, deux, trois, quatre générations se confrontent aujourd'hui... Me revient en mémoire cette publicité pour Vinéa : Deux voitures se rejoignent au feu rouge. Dans l'une deux jeunes gens. qui sourient à la jeune conductrice mais s'extasient sur le visage vinéasé de la mère qui se penche vers eux, volontairement. Volontaire mise en avant "répugnante" de la rivalité d'une mère envers sa fille. Me rappelle une anecdote vécue avec ma fille : unous traversons une place. Ensemble nous sommes plutôt rieuses. Nous riions. C'est tout. Il émane de nous tout simplement que chacune est à l'écoute de l'autre. Un jeune homme se détache d'un groupe et s'adresse à ma fille, qui a pratiquement son âge. "Putainnnnnnnn la chance que tu as d'avoir une mère canon comme la tienne !" Je surprends une telle détresse sur le visage de ma fille que je me retiens pour ne pas le traiter de pauvre couillon -je respecte nos cons !- J'ai pensé moi, qu'il était temps que je m'efface. Que je lui laisse la place. Je pense qu'il faut aller dans ce sens là. Et dans le même ordre d'idée, puisque je suis seule, si je venais à rencontrer quelqu'un, il ne pourrait avoir son âge.

15 avril 2007

Confondante philosophie

Dès qu'elle se lève elle ouvre les volets. Aujourd'hui brouillard si épais qu'elle se recouche sur le canapé. Cette mère indigne laisse aller ses idées aux trois quart éveillée. Elle se décide à trouver. Elle seule sait qu'elle cherche. Quand soudain son enfant apparaît. Elle avait bien noté le rai de lumière sur le plancher. Depuis quatre heures du matin, c'est une règle récente, révisions.
Il y a bien longtemps qu'elle ne s'occupe plus d'elle. Sinon par une douce présence, soutien discret. Elle l'assure ainsi d'une réponse si elle la sollicite. Et elle la sollicite.
Puisque le cuir de l'accoudoir du canapé chante son arrivée, puisque quelques mouvements de ses bras lui font imaginer qu'elle ajuste ce turban rose rayé qui la mamoushit quelques fois si bellement. L'heure est grave. Saura-t-elle elle être Princesse Ann'ssiclopédia ?
Elle ouvre les yeux, lève la tête et la gratifie d'un sourire en découvrant la gravité sur son visage. Pas le temps de faire preuve d'une quelconque sollicitude. Elle parle. "Maman, je vais te dire un truc très important. Faudra que tu t'en souviennes toute ta vie !" Silence. Suite.
"Ce matin j'ai fait un gros caca". Sur ce, se lève. Disparaît. Passée la porte, l'appartement résonne de leurs deux éclats de rire.

14 avril 2007

Enfant'heur

Beau matin. C'était hier. Avant hier ? Bien avant hier ? Il montait à ma rencontre. Un seul pied posé sur une pati patinette. Lumineux "Bonjour" Grand sourire. Lui répond. Nous croisons. D'un demi tour exercé il me poursuit, me rattrape, me dépasse, se retourne, m'interpelle "Si t'es d'ac j'te suis !" "Si tu veux, j'y monte aussi !" ... Nous voilà partis. Bonheur grandi.

Nous n'aurons plus jamais...

Il fera longtemps clair ce soir, les jours allongent/La rumeur du jour vif se disperse et s'enfuit,/ Et les arbres, surprit de ne pas voir la nuit,/ Demeurent éveillés dans le soir blanc, et songent...// Les marronniers, dans l'air plein d'or et de splendeur, /Répandent leurs parfums et semblent les étendre ;/ On n'ose pas marcher ni remuer l'air tendre / De peur de déranger le sommeil des odeurs // De lointains roulements arrivent de la ville... / La poussière, qu'un peu de brise soulevait, / Quittant l'arbre mourant et las qu'elle revêt, / Redescend doucement sur els chemins tranquilles // Nous avons tous les jours l'habitude de voir / Cette route si simple et si souvent suivie, / Et pourtant quelque chose est changé dangé dans la vie, // Nous n'aurons plus jamais notre âme de ce soir. Anna de Noailles, in "L'offrande Lyrique" Bonjour, J'avais dix ans je crois. J'appris ce texte avec gourmandise. Je ne retins pourtant qu'une seule phrase. La dernière. Pourquoi ? Ne répondez pas. Les questions ne sont là que pour être nos questions.

13 avril 2007

Ce texte d'Odile que vous parcourez

Direction Saint Petersbourg
28 mars 2007
Voir, tout chocolat d'émotion*, monter son fils dans le somptueux autobus, déjà nommé Pouchkine. Rentrer chez soi. Allumer Classique Radio, reconnaître les célèbres Pâques Russes de Rimski Korsakov et entendre la célébrissime valse de Sostakovitch : c'est trop ou à se demander si le hasard n'existe pas vraiment. L'autobus du retour ne s'appellera pas Pouchkine. Il en descendra -Odile souvenez-vous à un fils- pour me dire contrarié "Je suis désolé mais je n'avais pas envie de rentrer... et puis la neige est tombée peu avant le décollage. Quel dommage !" Finalement, plutôt rassurant tout ça, sauf pour la neige. En passant laissez-moi vous confier un site russe : tapez le mot sarafane et cliquez sur le site de Marielle. Quels merveilleux vêtements. Dommage que je ne sois pas plus suffisamment argentée car nul doute que je ne sache lequel choisir : le manteau blanc et sa forêt de bouleaux. Quoique, à tout prendre, le manteau bleu et son isba blanche de neige entourée de sapins blancs eux-même, hum hum.... ou encore, la veste aux myrtilles.... y a pas à dire : somptueux atours dans lesquels je me verrais bien raconter. * Oh, pardon, j'ai oublié l'émotion. Je vous explique. Le rendez-vous avec Pouchkine était à 5 h 30 du matin. Le réveil sonnait sonnait sonnait. Mais je ne me levais pas. Quand j'ai réussi à le faire, il était 5 h 36 à la pendule de l'appartement qui avance de 10 minutes. Je réveille le voyageur avec sang froid. Tire kouign aman et cidre du froid pour les fourrer dans son sac en à peine trois sobres mouvements. Jamais autre fermeture éclair ne pourra dire qu'elle a été fermé d'un si violent éclair. Heureusement, car le téléphone sonne. L'ami Serge sous le choc s'inquiète. Ne dirait-on déjà pas l'amorce d'un vire-langue ? "On arrive, on est là" Je le rassure. Quelle chance d'avoir habité tout près du lieu de rendez-vous. Quelle chance qu'aucune marche d'escalier ne nous ait aggripés. Quelle chance que la vieille voiture Pigeot n'ait fait aucun caprice par ce matin frisquet. Sitôt descendues de voiture le chauffeur s'emparait de son sac, il me collait un p'tit baiser léger et je serrais la main du professeur de russe Monsieur Maryçon, bien confuse tout de même. Bien sûr que je me suis dis qu'il fallait que j'écrive Loizo. Maintenant, tu sais et vous qui avez lu, vous savez aussi. Ah, quel plaisir d'écrire. A partir d'aujourd'hui je continuerai.
Pourquoi pas, Odile, pourquoi pas.

Décidément, Odile n'en fait qu'à sa tête

J'en ai les plumes toutes secouées. Je vous jure. Je me calme un peu, en bénéficiant d'un petit zéphyr tranquille qui se promène, entre les feuilles du palmier, les pétales des rosiers, les gouttes d'eau des fontaines jaillissantes, dessus dessous mon hamac bleu, ce qui me balance et diffuse, hors de mon corps, les derniers éclats de rire. Mais ce n'est pas tout. Si l'entendre dire est plutôt remarquable -petite comme elle, et nerveuse, et instable, jouant d'un plié déplié euphorique- je crains le pire avec la lecture du papier qu'elle a écrit, -elle qui n'écrit jamais- Alors il me vient une idée. Tenez, je vous le tends. Lisez-le d'abord, et me direz.... Que me voilà d'une crainte, libéré. Mes plumes se mettent à respirer. Cet escalier bleu qui monte à la terrasse dont je ne vous ai jamais parlé m'attire aujourd'hui. Y vais-je ou n'y vais-je pas ? Là n'est pas la question. Vous,... prenez donc le papier.

Y a de l'Odile dans l'air

Au léger tintement du gong elle a le soleil au coeur Odile. Quel sera le sujet du jour ? Sans le connaître je m'en réjouis "Poésie !" dit-elle me tendant un livre à la calligraphie merveilleuse, aux illustrations confondantes. Je me penche Le hasard fait que la poésie est dédiée justement à une Odile aussi et Anne. Titre "Les fenêtres sont vides" Les fenêtres sont vides.
La pierre de la porte offerte au silence retient le regard.
Les rideaux ne bougent plus derrière les vitre brisées, lourds de la cendre des coeurs.
Dans l'ombre des maisons nues l'été dérive comme une mer de solitude. Le passant se retourne et se tait. De l'autre côté de la route Le vertige des tournesols décape l'éternité en tranche. Rabah Belamri Lauzerte 15 juillet 1986 "Pas mal, n'est-ce pas" me dit-elle, "je pourrais dessiner les fenêtres, la porte, les rideaux, l'ombre, les tournesols !" Pendant qu'elle s'en retourne légère, virevoltante, étonnante, je réfléchis. Hasard encore, ou y vécut-il cette année-là où ils arrivèrent et où l'accent devint si sudouestiste qu'il se disait "pied noir" ? Alors en ce temps-là de mon enfance les fenêtres étaient pleines. La pierre de la porte, attentive à laisser aller les paroles. Derrière les voûtes moyennâgeuses les rideaux boursouflaient d'émois discrets. L'ombre de l'incandescence écoutait l'Ave Maria au pied du pigeonnier. Le passant acceptait le verre d'eau fraîche.
Aux soirs tous les enfants même grands farandolaient au carrefour de la gendarmerie
ou sous le vieux tilleul de la Barbacane
Les chaises prenaient place et écoutaient les conversations aidées des grillons De l'autre côté de la nuit sous le regard curieux des tournesols les baigneurs se pairaient une belle tranche de vie. Bonne nuit.
Merci Rabah Belrami

11 avril 2007

Suffisant

Il fait beau

06 avril 2007

Ile n'est pas Vilaine

HIER du Morbihan je revenais Conduisant Au feu rouge à l'arrêt mon oeil aguerri à la traque saisit à l'abri sous la plaque son esprit Plus n'y tenant Dans l'instant de l'asphalte Je P L O N G E Soufflée, ça se Corse : je sirène. Je vous le dis vue d'ici mes amis votre Ile à la côte AUJOURD'HUI.
Lania

03 avril 2007

Odile présidente, et pourquoi pas !

Diling diling ding ding bong Y a d'Odile dans l'air ainsi que du printemps qui s'affirme. Ouf. Mon hamac blanc se balançait doucement. A ce moment, il virevolte. Ya de l'Odile dans l'air je vous le redis. Parfois je suis un peu devant, pardon devin. Survoltée qu'elle est. Loizo, Loizo ! C'est elle qui les pousse, ce n'est pas moi qui les crie -bien, Loizo, tu fais subtil ce matin : je me félicite moi-même, puisque personne ne le fait. Je me présidence un peu en quelque sorte- Justement c'est le sujet. Loizo écoute un peu. Odile, plantée là, devant moi, gesticule contrôlée. Je m'explique. Ou plutôt je traduis. Elle a vu une émission qui traitait des compétences que devait avoir un candidat à l'élection présidentielle : il doit posséder du charisme, savoir sourire, savoir serrer des mains

ouvrir ses bras, être un peu parano. J'ai bien compris. Et je la regarde m'illustrer tous ses compétences et s'en trouver soudain tant qu'elle disparaît en criant : je les aurai mes cinq cents signatures, je les aurai. Diling diling ding ding bong. je "lavaliserai" si c'était souhaité. Mais les jeux sont faits. Ne dirait-on pas ? Surtout que côté paranoïa c'est plus qu'un brin qu'elle a l'Odile mais ça.... faites en sorte que ça ne se sache pas. Gardez-le pour vous. Une petite soif ? Là, à votre droite, sur le plateau doré. Vous en faites une tête. Et oui, ce n'est que du thé mais du meilleur, à la menthe s'il vous plaît. Un doigt ? Grand seigneur je vous le verse, té ! Toulouzenement vôtre à "cause" de la beauté du ciel bleu et de l'ocre brique des murs. A bientôt ! Signé Loizo

02 avril 2007

France alitée, voilà ton médecin

Font ou fond avec ou sans "s" ?
Ainsi font font font les petites marionnettes. Pas question de chanter toute la comptine mais d'imaginer seulement les marionnettes. En ce moment elles s'en donnent à coeur joie. Et les médias aussi. Au cas où nous ne saurions ni lire, ni écrire, et que nous serions en déséquilibre de pensée : d'un pied, de l'autre, d'une main de l'autre..... Chacun y allant de son bon fonds ils y "font" tous à fond. Et tant, qu'ils nous usent. A nous laisser entendre les autres candidats qui n'ont guère voix. Franchement le gagnant gagnant donnant donnant....... le ministère de l'immigration.... la solidarité.... le fonds s'épuise. La course ralentit. (fonds : thèmes les plus couramment développés par un parti politique, à cause de leur retentissement dans l'opinion publique) à en perdre son fondement. Le comble.

Hodja toi qui sait tout... ce joli dimanche

Rares sont ses sorties. Réponse positive à une sollicitation. Utilisation du tec (à ne pas confondre avec un célèbre club toulousain) soit Transport en Commun ("verts" mental oblige) Etonnant échange citoyen sous abri-bus en l'attendant. Etonnant échange avec cette génération de petits-enfants qui accèdent aux urnes. Elle est en nombre.
Petite histoire dite sur la grandeur du savoir. Ah, brave Nasr Eddin qui sait tout sur tout sans faire aucun effort. Voilà qu'il croise un jour un paysan chargé d'une besace apparement pesante. Il la traîne plutôt qu'il ne la porte. Son visage s'illumine de haut en bas et de droite à gauche quand il reconnaît Nasr Eddin, sûrement à son turban orange
Il le salue. Comme on fait dans le pays "Ô Hodja* le salut !" et il poursuit en disant "J'ai bien de la chance de te croiser Nasr Eddin. Il y a si longtemps que je veux te poser quelques questions ! et tu sais tant de choses sur tout !" Nasr Eddin rétréçit ses lèvres et les joint, on dira en cul-de-poule, tout en dodelinant de la tête comme s'il voulait minimiser ce supposé savoir. Le paysan insiste, "Si si si, pas besoin de nier tu sais bien des choses sur tout, je l'entends dire. Et tu as de la chance aujourd'hui. Tu vois ma besace ?" Les yeux de Nasr Eddin plonge dans la direction de celle-ci et découvrent en effet ses belles rondeurs. "Elle est pleine de grives que je viens de chasser, une grive pour toi pour chaque bonne réponse !" Nasr Eddin est en bonne forme ce jour-là, l'air est clair et le soleil n'invite pas encore à s'installer sous le figuier "Vas-y, dit-il, questionne-moi, je t'écoute !"
Le voisin pose sa première question. Une question sur les herbes qui soignent. Nasr Eddin répond. Le paysan plonge dans sa besace. Les mains de Nasr Eddin reçoivent une grive.
Le voisin pose sa deuxième question. Une question à propos de graines de pavot. Nasr Eddin répond. Le pysan plonge dans sa besace. Les mains de Nasr Eddin reçoivent une deuxième grive.
Le paysan pose une troisième question. Une question sur la voie lactée. Nasr Eddin répond. Le paysan plonge dans sa besace. Les mains de Nasr Eddin reçoivent une troisième grive.
De question en question, de grive en grive, bientôt Nasr Eddin a les mains pleines, voire débordantes, de pattes, plumes et becs. Une grive de plus et toutes lui échappent. La besace du paysan est repliée sur elle-même. Il veut cependant poser encore une question. "Cette fois" répond le Hodja, "je t'ai tout dit. Je ne sais plus rien sur rien ! Ma réponse est non, pas d'autre question !"
Le paysan content de constater les limites du savoir de Nasr Eddin s'étonne, "Aurais-tu atteint le fond de ta science Nasr Eddin !"
Les lèvres de Nasr Eddin remontent jusqu'à ses pommettes. Sourire aux yeux le Hodja répond au paysan : "Le fond de ma science non, mais le fond de ta besace oui !" Et il continue son chemin pour aller déposer les grives dans son jardin.
* le hodja, celui qui sait tout, hodjatoleslam : dans l'islam chiite,
théologien ou juriste (Hachette 2000)
Entrée dans le site de la foire du pays. Promenade dans cette mecque de l'information sur tous sujets et cet antre de la consommation, sous prétexte de découvrir des ailleurs déjà trop connus. Elles en sortirons besace vide, mais emplies de nombreux petits bonheurs : un tour complet de nos organes à pied et en quelques minutes suisses roulantes et régénérantes ; des mains radoucies grâce à la généreuse huile d'argane dont l'arbre offre tant de terrains de jeux aux petites chèvres marocaines ; des papilles apaisées par la dégustation d'un doux et fruité Sauternes ou réveillées par l'âpreté charpentée d'un ficatelli ou la délicatesse d'une tranche de coppa corse, parce que non seulement la Corse à la "cote" mais elle en a plus d'une ; des artistes de cirque, des parents et des enfants tous heureux de partager un si bon moment ; la découverte de la voix de Katell, celle des aphorismes d'un grand poète breton, Xavier Graal et d'un instrumentiste de talent ; des dizaines de minuscules tortues peintes à la main et leur jolie légende à propos des tremblements de terre ; la rencontre espérée pour l'une d'une merveilleuse amie brésilienne qui irradie le charisme et grâce à laquelle elle dit avoir croisé les rois mages un certain 31 décembre à en avoir Bonnemine malgré l'odeur du lisier. Ils cherchaient une étoile. Et il y en avait plus d'une sur la scène offerte au Brésil, thème convivial de la foire exposition.
Bref, une bourbée bien bemblie. ABchoum ! Ah pollen quand tu nous tiens.... c'est que le printemps, chance pour nous , revient. C'est bien de sortir.
Un bémol heureusement corrigé par un exposant : la surprise d'entendre l'animateur "radio" pour la TV métropolitaine orienter l'attention du public sur la plus mince des deux jeunes danseuses irlandaises. Toutes deux attentives au sujet du poids, elles échangeronot des regards éberlués. Est-ce possible ? Le jeune exposant belge, à l'étalage raffiné et à la parole libre, leur apprend que l'animateur mettait en valeur alternativement les compétences des danseuses irlandaises à chaque représentation. Ouf !