16 mai 2010

Dilili dililili ding ding joyeux le gong ? En tout cas vlà revlà Lodile et l'accent ou l'assent ou lassant....


Alors Lodile, bonjour comment vas-tu aujourd'hui ? Elle me répond qu'elle va couçi couça.
Préfères-tu me parler du couçi ou du couça ? Elle me répond : c'est la même chose.
Alors vas-y, dis moi. Elle me parle d'une copine qui a pris le train récemment. Banal. Mais le train a eu du retard. Plus que banal aujourd'hui. Elle dit que la copine n'a pas eu sa correspondance : plus que banal banal, courant, de nos jours. Les pendules ne sont pas sûres depuis qu'elles peuvent se passer d'aiguilles.
Elle dit que sa copine -qui parle avec un accent régional- lui a dit que l'une des voyageuses qui l'accompagnaient avait le même accent qu'elle. Elle lui en avait fait la remarque. Elle ajoute le commentaire de la voyageuse. "Je sais c'est drôle mais c'est comme ça. De toute façon il me plaît à moi cet accent, ce n'est pas comme ma famille !" Ah bon, que voulait-elle dire ? La copine lui a posé la question. Elle a répondu en précisant que lorsqu'elle rejoignait sa famille dans une région littorale, celle-ci lui disait trois fois sur quatre "Change ta façon de parler, avec ton "accent de merde" on ne comprend rien !"
"Sans blague" dit Loizo prenant pour rire l'accent austro-macorain "pas cool"
En effet Loizo, moi j'aime beaucoup les accents, ils s'écoutent et ils transmettent une authenticité, un vocabulaire particulier sur lesquels nous devons tous nous pencher car bien souvent, ils rejoignent les nôtres : accents d'humains of course !
Accents d'humains. Bien sûr !
Au fait, une même sorte d'oiseau a-t-il un sifflement différent selon le pays où il siffle ?

15 mai 2010

15 05 2010 Dong dong dong dong... un peu lourd le gong, tiens vlà revlà Lodile




LODILE : "Oui, je sais Loizo, mon gong est un peu lourd aujourd'hui, mais que veux-tu mon père vient de m'écrire. Je me demandais comment il se manifesterait après le décès de ma mère. Il l'a fait. Egal à lui-même. Grande sobriété  et beau conseil. Au pluriel, parlant aussi pour sa femme illégitime et me fusionnant à mes frères et soeur. Je lui ai répondu. Veux-tu que je te lise ?"
LOIZO : Que dire. Lodile ne peut-être qu'affectée. Perdre sa mère, ce n'est pas rien. Mais je serai curieux d'écouter. J'ai dit "oui, vas-y Lodile, je t'écoute". Alors elle a lu.
[12 h 55 et une semaine après le décés de Maman exactement. Je viens de te lire, pervers jusqu'au bout. Tu allais, tu vas, tu auras été maladroit jusqu'au bout. Comme mon frère cadet qui te ressemble à en faire peur et qui ne s'en doute même pas. Alors voilà mon père. Sache que si j'avais été un homme, si ma fille avait perdu sa mère, soit la femme que j'avais quittée, si je l'avais reniée  trente ans durant en lui faisant croire  que je reviendrais passer ma retraite auprès d'elle, et si j'avais enfonçé le clou comme tu faisais en précisant que nous finirions nos jours ensemble ; si donc j'avais été cet homme et si cette fille sans l'avoir fréquentée trente ans durant, voire quarante, je l'avais critiquée à chaque courrier, j'aurais aimé -enfin j'espère- qu'elle lise ceci "Ma fille, tu es confrontée à une lourde peine. J'ai fait beaucoup d'erreurs à ton propos, ainsi qu'à mes propres propos. C'est vrai, je suis un hors-la-loi. Alors  je te demande pardon et je t'assure de mon amour sincère et de ma présence affectueuse en ce moment difficile et ceux qui suivront" C'est clair, net et précis, sans confusion. Oui, j'espère que j'écrirais ça.   Je m'empêcherais d'ajouter que j'emploierais "je" et non pas "nous" comme il l'a écrit et que je n'exigerais pas d'elle qu'elle soit tolérante, comme il nous le demande. Revenons au fait qu'il n'y a pas de si, qu'il n'y a que la lettre de mon père, et que depuis qu'il est parti, ils ont fait tout, tous deux,  pour que leur "nous" ne concerne ni mes frères et soeur, ni moi et aussi, parce que je ne suis pas sûre que celui qui exige de l'autre la tolérance, comme il nous y invite,  l'exige suffisamment de lui-même. Ne restons pas sur ce "si", admettons que je lui réponde, je lui écrirais ceci "Plus ça va, plus j'accepte mes imperfections. Passer devant la Loi aide au moins à prendre cette décision. Je n'ajouterai pas le sentiment que j'ai que définitivement Maman n'est plus là pour te protéger de tes actes. Et je ne te souhaiterais pas "Profite de ta chance" Mais ce n'est pas l'envie qui me manque. Je garderai pour moi notre dernière conversation, qui, à trois pas du dernier souffle de Maman, reste en entier imprimée dans mon cerveau. J'aurais pu lui dire "Sois gentil, puisque toi tu sais mieux compter que moi, dis-moi ce que je te dois pour que je te le rende et que tu n'aies plus de rancoeur à mon propos." Voilà, c'est fini LOIZO ; excepté ce post scriptum que j'ai ajouté : PS : Sache que j'ai refusé d'épouser un homme sérieux et milliardaire à souhait pour la seule raison qu'il se plaignait trop souvent du mal que lui faisait  ses enfants" Je concluerais d'un
"Pour ma part je t'ai aimé "trop beaucoup". Au revoir" Qu'en penses-tu LOIZO ?
LOIZO (silencieux)
LODILE : ok, je sais ce que tu penses : "Je te donne deux mots LODILE, culpabilité et responsabilité, choisis le plus opportun". J'ai  choisi LOIZO. Le seul des deux qui libère. 
LOIZO : et sur ce, LODILE a soufflé un si beau baiser sur sa paume que mes plumes en ont frissonné de plaisir. Puis légère, malgré ses suffocations, elle m'a tourné le dos et quitté la terrasse en sifflotant "Maman tu es la plus belle du monde...."
Dilili dililililing ding dong, c'est le chant du gong évanoui qui m'a dit qu'elle s'était enfuie.  
Ah au fait, si vous avez soif, thé à la menthe, cerveza ou cachaça.... sont sous les feuilles de bardane, près du bassin qui murmure sous le palmier qui pianote l'air de ses ramures. Que rico......