30 mars 2014

Dilingdingdon vl'à l'Odile ce 30 mars ensoleillé oh combien, de 2014

Bonjour Loizo. "Quel plaisir l'Odile de t'arrêter aujourd'hui, quelles sont les nouvelles ?"


Le hasard tourne autour de nous Loizo. J'ai rencontré les marcheuses. Elles m'ont parlé. Elles m'ont dit avec le sourire
C'est dimanche, on a voté, on vote, on votera. On a regardé des infos. Et on a sourit : en pensant à tous les chanceux qui n'ont pas d'emploi en France : n'ont-ils pas, au minimum, 300 € de plus qu'un indien au Quatar.
Remettons les choses en place : ne pas avoir de travail c'est le pied. 
En parlant de pied, vous êtes-vous jamais demandé s'il n'était pas dangereux  pour les enfants de faire de la patinette... à toujours s'appuyer sur la même plante des pieds, jusqu'à à peut-être se déhancher ? Nous nous posons la question à chaque fois. C'est étrange. Non ?

Le chien dont il n'est pas question dans le texte

Sans se déhancher on a regardé le petit chien blanc qui allait sans laisse. Libre comme l'air il a traversé le passage piéton en regardant à droite et à gauche. 
Rires à mourir
Sa maîtresse le suivait laisse en main. Le p'tit chien a esquissé un mouvement vers elles, les marcheuses et les marcheuses ont dit "Il est délicieux votre p'tit chien Madame"
Réponse à rire à mourir, "m'ont-elles dit" quand la propriétaire a répondu 
"Heu pour vous oui, mais pas pour moi, en ce moment on est mal mariés" 
Rires retenus. 
Courte explication "Monsieur ne veut pas que je lui mette sa laisse" 
Rires contenus.
L'une des marcheuses s'est accroupie au sol. Elle a juste émis un faible son. Le petit chien s'est aussitôt précipité vers elle, queue tout aussi frétillante que celle de Frétillon, le p'tit chien si blanc qu'il en paraît vert dans le conte délicieux et tant connu "Le roi des Paons"
L'une des marcheuses a répondu en riant
"Que voulez-vous Madame c'est comme avec les enfants : il serait bête de regretter qu'ils puissent être intelligents. Ainsi de votre aimable chien". 
"Comme vous avez raison, je sais si bien !" Hilarité de la maîtresse et des marcheuses. 
Le p'tit chien blanc est reparti. 
Dans la foulée, maîtresse et marcheuses aussi.
Rires sous cape. Sans hasard Loizo, j'ai passé un bon moment.
"Moi aussi Lodile"
Mais bien sûr Lodile, thé à la menthe comme d'habitude, sous la feuille de bardane, le petit verre aux fleurs d'ors et entrelacs de même
Toi aussi Toikily ? Mais avec quel plaisir. Rhum coca ou vodka si tu le désires. Sirop à la violette ? C'est une bonne idée à déguster à Terrassentchat. A bientôt. 

26 mars 2014

Dilin dililing joyeuse Lodile pense Loizo

Et c'est vrai, le gong a le carillon léger sous les doigts de Lodile et Lodile le sourire aux lèvres. Bonjour Loizo j'ai fait un super rêve.
Loizo rend le sourire à Lodile. Il n'en dit pas davantage. Ce n'est pas nécessaire, Lodile dira.
Elle dit, comme si elle l'avait appris par coeur

 

C'était dans un entre-deux bleu août profond, à l’extérieur de la maison aux toits de tuiles et aux murs ocres. Les cigales chantaient à l'abri sous l'écorce des platanes.  

Le stabat mater de Pergolèse se promenait dans le salon et s’évadait par-delà la véranda, poursuivait par le jardin, s'échappait  par-delà la rivière et par delà la rivière traversait le petit hameau au piton pentu.
Le parfum de la confiture, âcre et sucré combinés, embaumait l'air. 
Dans les vitres de la porte-fenêtre elle  devinait la danse des elfes jaune-bleuté. Léchouillants, caressants, ils enlaçaient voluptueusement l’énorme marmite noircie et autrefois cuivrée. 
A l’intérieur des entrailles de la marmite elle devinait la chair rouge-bleutée des prunes, noyées dans leur bain de sucre. Abandonnée, prête-à-fondre sous la chaleur, elle mijotait, barbotait, "éclatotait". Autour de la chair rouge-bleutée le sucre dilué la pénètrait, l’enveloppait, jusqu'à dissolution, jusqu'au boulé.  Ploque-floque, elle chantait sous et par-dessus les fruits.

Ça sent la confiture de prunes a  goûter

La main saisit l’écumoire et ratisse la surface liquide.
L’écumoire dépose sur l’assiette les gouttes de mousse rose douce

Ça sent la confiture de prunes a l’étaler sur une large tartine

Non loin de l’évier les bocaux de verre susurraient sur le torchon blanc à carreaux rouges leur dernière humidité
Certains rêvaient à des sucrées d’hiver.
A cet instant où la main tirait sur la languette orange,
A cet instant ou d’un seul pfuiiiiiiiiiiiiiiiifffffffffffeuh, d'une unique entrée d'air, Hiver offrirait dans le salon, à l’heure de la neige, une belle porte ouverte à Été !
A cet instant, Grand-mère dirait, comme hier, comme avant hier
« N’est-elle pas bonne ma confiture de prunes? »
Et tous riraient
Elle rirait aussi, et chanterait avec eux et tous chantonneraient avec elle

« ça sent la confiture de prunes
au petit boulé
je me suis brûlée
ça sent la confiture de prunes
au grand boulé
je veux y goûter
ça sent la confiture de prunes
à la marelle
je veux y jouer
ça sent la confiture de prunes
de la terre au ciel,
elle donne des ailes !
 
Qui l’a embrassée ?
Elle se relève, regarde de tout côté ! Elle est seule. 
Cmbien de temps a-t-elle dormi ?
Elle ne sait pas quelle heure il est 
mais elle est sûre que quelqu'un sur elle s'est penchée, 
elle n'a aucune idée du temps où elle est restée assoupie
mais elle est sûre que quelqu'un l'a embrassée
quelqu'un ! Plutôt quelqu’une !
Lui reviennent l'aimable visage rose, le tendre sourire,
La caresse vaporeuse des cheveux blonds et légers.
La réalité de sa tendre et vaporeuse mamie. 
 
Quel est ce parfum légèrement roussi ?
Trêve de plaisanterie, trop tard, 
La confiture de prunes a trop cuit.
Elle saute sur ses pieds et se jette dans la cuisine. 
Aucune confiture en cuisson.  
Ce rêve était bien joli.
à déguster sous tartine à la confiture de prunes.
pfuiiiiiiiiiiiiiiiifffffffffffeuh

Hum, demain elle s'occupera de la confiture de poire. 
Loizo ne dit toujours rien. Il pense : "la coquine, elle ne m'en a même pas offerte une. 
Lodile tu m'en fais une tartine à la confiture de prune ?
Une fois deux fois, Loizo parle dans le vide. Le gong se tait, Lodile s'en est allée ailleurs. 
Dommage même pour Toakily. Elle eût été bienvenue avec ton thé à la menthe ? Mais bien sûr qu'il y en a.... sous la feuille de bardane, à trois portée de main. A bientôt. 


22 mars 2014

Et si nous.... 22 mars 2014 Avez-vous dit Printemps ?

Et si nous allions courir ?
Promenade joggeuse this morning. Vent frais, ronds d'eau sur le canal, petite foulée, tours de corde à sauter jogging encore, les challenge qu'on peut, jusqu'au rond point, jusqu'à l'abri bus, jusqu'au coude que fait le canal, jusqu'au prochain banc, jusqu'au petit pont... 
Et si nous faisions la course avec les kayakistes ? Amusant. 
Et si tu photographiais les graphes, sont pas si mal ?
Et si nous passions par ce chemin ?
Et si nous rentrions par la passerelle ? Why not. Ok passons par là. C'est un endroit que la Mairie envisage de transformer en prairies urbaines. On peut y rencontrer de vieilles maisons années 50 désespérées d'être anéanties ; une fontaine lyonnaise en bon état que je m'amuse à utiliser. L'eau en sort. On doit pouvoir la boire ! Au dessus d'elle, une bouteille d'eau minérale vide -humour- est renversée.
Le soleil illumine des myosotis à foison.

 Il reste le long des chemins de ce lieu, les traces de jardinets d'humbles et chaleureux jardinier-nières ouvrier-ières des dimanches années 60-70. Les clôtures ont été ôtées. L'un de ces jardiniers, sur un établi riquiqui, s'acharne à faire disparaître le bungalow inutile. Nostalgie.
 Moi-même, trois pas plus loin, je me souviens, de celui qui répondit à propos de ses massifs et transmis le nom de ses fleurs avec un grand sourire à quelques enfants qui étaient en ma compagnie. Je me souviens encore de cet autre, représentant d'un groupe solidaire, qui en avait invité plus d'un à partager un "barbeqiou". Nous traversons ces lieux vides et pleins à la fois. Quant à la passerelle, nous ne la traverserons pas. Son accès est interdit. Elle a été emportée par les eaux violentes de notre étonnant hiver pluvieux. 
Et si nous rebroussions chemin ? 
Pas le choix. Rebroussons. Ici et là, traces et empreintes éparpillées croissent et reconstruisent la mémoire des lieux : plants de scilles, allées de jonquilles défleuries, cerisier d"'ornement en plein champ devenu, camélia géant au rouge sulfureux, entremêlé de rosiers, plants de violettes au parfum entêtant... 
Bientôt, bouquet jaune bleu rouge en main il est l'heure du retour. Les nuages s'amoncellent. La clarté s'évanouit. Pressons pressons. 
Il était temps. Derrière la porte la giboulée s'abat.