31 décembre 2006

Bonjour, c'est moi Loizobleu

Entrez, installez-vous, prenez vos aises, soyez chez vous. Asseyez-vous, allongez-vous, étirez-vous, baîllez, si vous le désirez ou levez les yeux au ciel. Chut, contemplez, écoutez, sentez, inspirez, goûtez, touchez... Au dessus de la Terrasse, les étoiles curieuses regardent le hamac. Nonchalant, il se balance. Par-dessus le mur ocré, la girafe se penche Sur l'allée de graviers, la tortue se cache sous le banc, Sur l'eau de la fontaine les pétales de rose frémissent Au-dessus de leur miroir le palmier se hisse sur le plateau martelé, la théïère espère doucement et la brise lui répond : le gong chantonne Ding ding bong et Lharmonie soulève la théïère et le thé de la paix coule à flots dans les verres saluant l'année nouvelle 2007 bonjour à toi et à vous tous qui vous êtes arrêtés et vous arrêterez ici. Belle et heureuse année. Amitié, Loizobleu
Ps - la photo utilisée est extraite du site Yabiladi.com

29 décembre 2006

Ding dong bong hummmmmmmmù

Vous avez bien deviné, voilà Odile. Mais pas tout à fait. Car ce n'est pas entrer qu'elle a fait. C'est sortir.Et dans les dernières vibrations je paresse, plumes déposées dans le hamac blanc. Oui, blanc, pardonnez-moi, il est vrai que je n'ai jamais mentionné à ce jour, la couleur blanche de mon hamac blanc. Avec l'assent ça me rappelle tout soudain quelqu'un. Hummmmmmmm qu'il est doux de ne rien faire. Rien faire rien faire, vous y croyez vous à ça ? Peut-on n'avoir rien à faire, peut-on n'être en train de rien faire ? C'est la question que je leur ai posée, l'autre jour, alors qu'ils se tenaient tous allongés à mes pieds et que je leur rendais visite, connus ou inconnus (e ou es). Mais seul le silence m'a répondu. Je pense à eux.elles aujourd'hui. Ne me demandez pas pourquoi. J'ai l'âme orale. Chut..... Elle me parle. Chut.... Laissons-nous ne rien faire. Laissez-moi l'écouter. Je vous dirai. Le soleil aux doigts rayés me caresse le nez, l'eau clapote doucement à mes pieds, la tortue lève sa tête vers moi. Cligne de l'oeil. ?. Je rêve. Divin. Chut, laissez-moi m'éloigner. A bientôt. Ame Itiés.

28 décembre 2006

le pouvoir des mots tout de même

Un seul clic et le message apparaît "la page web a expiré !" : soudain l'effet .... de profondis. brrrrr.

27 décembre 2006

La vie : le pire et son meileur

Quand l'un précède l'autre, celui-ci prendra la place de l'un. C'est le cas. Pour le précédent problème un courrier, une gomme et tout s'efface ou tout au moins devrait s'effacer. A venir, quand tu nous tiens.... on tient à soi. A bientôt.

26 décembre 2006

sur la terrasse, dans le hamac

... enroulé comme un bébé, limite emmailloté, moi Loizobleu j'ai replié mes plumes. Je me laisse aller, à venir, repartir, respirer, doucement. A écouter la caresse curieusement crissante des feuilles de palmier. A surprendre le glougloutis du jet d'eau. A observer le déplacement de ma vieille pierre verte préférée -oui, j'ai une tortue- Pendant qu'une girafe me regarde par dessus le mur surprise de me découvrir, j'entends les grenouilles discuter. Rien ne m'échappe : mon perroquet a tout compris : il chuchote. Oui oui, les perroquets savent chuchoter en famille. Merci cousin. Le hamac s'immobilise. Serpent, je m'en délove, pardon délivre et longuement allongé me laisse aller jusqu'au bout des plumes. Les paroles d'Odile me reviennent ; elle m'a quittée il y a peu ; le ding dong bong a raisonné à l'inverse. D'un son différent, un rien plus cohérent, plus lourd, plus sourd. Elle était heureuse. Elle me parlait d'un homme qui traversait la Sibérie. Par pleine neige. Me décrivait ses rencontres. Se prenait pour un accordéon, Odile en accordéon, trop fort, marmonnait quelquelques extraits de biline ....en anglais on dirait yaourtait : Odile yaourtant en russe : trop marrant. Décrivait les gens que croisaient l'homme : leurs vêtements, de peau partout. Bonnets, pardon chapka, manteaux, bottes, gants. Et rigolait. Comme je ne voyais rien de drôle, ceux qu'elles me décrivaient me faisaient penser à des êtres monstrueux, je l'ai questionnée : pourquoi tu ris ? Je me rappelle. Quoi ? Qui plutôt. Et elle poursuivit. Un enfant auquel je racontais l'histoire de Dalantaï le berger. Et alors ? Je l'ai décrit avant de voir l'homme. Je disais qu'il portait un bonnet de laine noire d'agneau frisé astrakan, une longue pelisse fourrée et de grosses bottes poilues comme ses gants. L'un des enfants a dit "tu parles d'un sorcier Odile !" Elle s'était questionnée aussitôt. Avait trouvé la réflexion de l'enfant -vraiment petit d'ailleurs- intéressante et s'était satisfaite d'avoir décrit une image inventée qu'elle savait maintenant, grâce à l'homme, vraie. Cette constatation lui avait tant plue qu'elle en avait profité, rieuse, pour me quitter. Et moi, enveloppé d'air chaud, j'avais en tête cet homme qui se protégeait du froid tout habillé de peaux. A en avoir soudain besoin de frais. Du coup, bien sûr que bonne la vodka, très bonne. Allez, servez-vous , oui, la bouteille sur la table de cuivre, et les petits verres aussi. Les casser ? Oh, pourquoi pas, si ça ne vous glace pas ! Revenez quand vous voudrez. Salut

1000 excuses

pour les quelques fautes qui apparaissent : j'ai beau les corriger et les réengistrer, ce sont les anciens billets qui reviennent : ne me parlez pas de technique ne m'en parlez pas, vive la gomme, le papiper à carreaux et le crayon graphite ! vive l'écriture au poignet. Sourire. Je ne vais pas tarder à rejoindre mon hamac. Hum.....

Trêve encore

Monsieur le Directeur. Lutter quotidiennement pour sa survie (donc pour celle de son enfant qu'on élève au mieux du digne stresse : on y perd -à force d'y penser sans cesse, de les présenter toujours- papiers, documents, codes. On ne les reconnaît même plus quand ils sont sous nos yeux. Justement, j'ai égaré le code nécessaire à l'Unidialog offert par les services depuis qu'il n'est plus possible de contacter physiquement quelqu'un, autrement que par téléphone.
Je n'ai donc pas déclaré l'activité de novembre par internet. Mais j'ai envoyé le double de ma seule et unique fiche de paie et du merveilleux montant de 91 € au centre de traitement.
Nous sommes le 23 décembre. Et je reçois votre courrier. Tout comme il y a deux ans je recevais le même jour deux refus de candidatures adressées six mois auparavant. La fin de l'année est certainement propice au rangement des documents en attente. Je suis radiée. La nouvelle n'est certes pas agréable. Je vais la contester en effet. Mais elle s'enclanche bien avec la suivante : je signerai le 4 janvier un contrat Avenir. C'est une chance. En attendant votre organisme me devra Novembre et décembre 2006. Je vous souhaite de joyeuses fêtes bien sympathiques. PS : j'apprends aujourd'hui que ce contrat ne pourra être signé pour cause de radiation. Fameux. Goûteux. Excellent. Tout montre ici que ce contrat n'est pas un vrai contrat de travail mais le résultat d'une opération qui échappe à toute personne hors des sentiers de l'EPNA. FIN Qu'on ne me parle pas de système ou de machine : à chaque fois je dérape. Vous qui me lisez, pardonnez-moi d'avoir dérapé.

Trêve

Je saisis le main libre et j'entends une voix de femme : "Bonjour ici Mme X, l'EPNA". Tellurique, en dix ans c'est la première fois que l'EPNA me joint. C'est fou comme les administrations s'occupent de moi en ces jours de fête. "Madame me dit-elle, vous deviez prendre un emploi sous peu ?" "Oui, en effet, pourquoi deviez ? "Il y a un problème !" Je m'étonne, "Lequel ? Je n'ai plus droit au contrat Avenir ?" (très drôle le contrat Avenir il rajeunit 57 ans meilleur que crèmes) "Vous n'avez droit à aucun contrat, vous avez été radiée !" Braoum. Assommée. Mais vive, je fais un lien et j'explique. Honnêtement, je m'énerve aussi. Je dis que c'est pas grave. N'en rajoute pas. Conclue. Et si, plutôt que salarier je mendiais ? C'est une idée. D'un autre côté, mon ami accepte ma proposition, l'organisme la sienne et chacun, que je sois présente à la journée : difficile de perdre sur tous les tableaux. Bonne chose réconfortante. Je vous quitte. Je vais glisser dans la boîte aux lettres une réponse au directeur de l'EPNA. A lire dans le billet qui suit. Le billet sursuivant, c'est sur La Terrasse qu'il sera rédigé. Promis.

Trêve de tout mais pas de travail....

Comme dirait le cher ZYKARZO, rends-toi digne, travaille. Je travaille. Lueur d'espoir j'y découvre un cadeau ce matin même : un texte dit à Mauron, par Gougaud il y a des luuuuuuuustres, comme tenu d'un ami qui lui en a fait cadeau. Un texte qui m'a bouleversée. Un texte pour lequel, pages blanches aidant, je m'apprêtais à écrire à Monsieur Gougaud. Et il vient à moi, grâce à cette demande d'intervention. Ce matin même. J'en reste sans voix. D'ailleurs j'ai tant appris en ce seul week end de Noël que je me dis que je vais confier l'intervention à un ami. Et je l'appelle. Et il a la bonté d'accepter. Et je danse dans le salon. Tant pis, je perds de l'argent -mais c'est une hatibutde- je gagne davantage. Du savoir à remettre en forme pour plus tard. Et je danse de joie dans ma salle à manger avec le jeune Da Silva. Et le téléphone sonne. Et l'ambiance change. (à suivre dansle billet qui vient)

Trêve

Ma fille est partie. Je serai seule pour Noël. Point grave. Il faut un jour ou l'autre, surtout quand on n'a pas su comprendre les contes, grandir. Grandissons. Et d'abord travaillons car j'ai reçu une demande d'intervention et il me plairait d'être à la hauteur et finalement, ce travail technique il tombe à pic. ASSED'HIC, les ASSEDIC, ASSEZVU ! ça ne va pas être facile mais frustration pour frustration, ma fille à la cantine et mois, un mois sans manger ou peu, me permettra de retrouver la fine ligne nécessaire pour être acceptée dans le milieu du travail. Un mal pour un bien.

Trêves.... billet suivant

Date 19 décembre Reçu : le 23 décembre OBJET : cessation d'inscription (ce qui, cadeau de Noël pour l'administration = un chômeur de moins !) "MADAME, Nous vous rappelons que les demandeurs d'emploi qui ne satisfont pas à l'obligation de renouvellement de leur demande d'emploi cessent d'être inscrits comme demandeur d'emploi ( art R 311-3-2, 311-3-3 et R.311-3-10 du code du travail) N'ayant pas actualisé votre situation pour le mois dernier, vous ne serez pas indemnisée pour ce mois de décembre ni pour le mois de novembre et vous cessez d'être inscrite sur la liste des demandeurs d'emploi à compter du 30 novembre 2006. Dans le cas où vous seriez à nouveau demandeur d'emploi, vous devrez vous réinscrire en appelant le 0 811 01 01 (+ le N° de département) (coût d'un appel local) Restant à votre disposition, nous vous prions d'agréer, Madame nos salutations distinguées." Le directeur
(Trêve de formules de politesse) Lire billet suivant

Trêve

Trêve de chocolat, trêve d'oiseau bleu, trêve de conteuse ! trêve de tout c'est Joëlle MARTY qui prend la plume, ce n'est pas Odile et en même temps il lui saute aux oreilles Oh dis-le. Alors elle va le dire et dans l'ordre chronologique. Un, pour la deuxième fois de sa vie, quelqu'un lui offre un emploi. Elle chaque fois qu'elle se déplace on ne lui donne pas ce qu'elle souhaite. Cherchez l'erreur. Un emploi qui lui fait d'embléee peur, crainte, pour son côté technique : la technique est si peu son fort, elle en est si troublée que c'est comme si elle était devenue écervelée en sa présence. Mais elle est au bout d'un certain rouleau, elle en a assez qu'on lui dise : tu as la richesse de l'âme. Trêve d'âme. Trêves de sourires, trêves de contes. Pourtant, grâce aux sourires, grâce aux contes, elle a tenu debout dans une certaine dignité. Mais, malgré les sourires, malgré les contes, elle doit vivre et surtout mener sa fille un ou deux ans encore. Après chacune sa voie, la sienne sera plus souterraine. Jusque là, c'est si dur qu'elle décide d'accepter ce qui lui a toujours été difficile : la machine. Et l'argument qui tue : tu ne peux plus faire autrement, tu as les minimas sociaux. Alors elle courbe la tête. Elle qui s'était redressée au bout de dix ans. Désignée pauvre Mais si riche mentalement ! Trêve de chocolats, trêve de dégustation, trêve de conteuse, trêve de Noël. Le 24 décembre que reçoit-elle ? Un avis de radiation, écrit comme ils sont écrits, d'une façon enfantine, paternaliste, -mais avec le peuple pourquoi faire autrement : le peuple ne comprend rien, le peuple ne pense pas, le peuple rit, le peuple boit, le peuple se divertit à regarder des façades de mairie s'illuminer ainsi que le dit devant un micro un certain monsieur Répault !- Bref dans ce texte douloureux, qui lui rappelle qu'en effet elle n'a pas déclaré sa seule heure de travail mensuel de novembre sur le dialog.com (trop drôle : dialogue) elle se souvient qu'elle a quand même retourné le double de sa feuille de paie au centre de traitement. Alors qu'est-ce qui est plus valable : le net ou le papier ! L'un peut-il annuler l'autre ? Doit-il ? Elle ne résiste pas à vous offrir le texte de cette lettre : lisez dans le billet suivant

25 décembre 2006

Réveillon de Noël

Elle repose le "mainslibres". Elle vient de refuser. Elle sera seule. Mais n'aura rien à reprocher à quiconque. Propre désir. Un tout petit temps hébété par cette vérité elle s'interroge. Que mettra-t-elle sous son palais ? La décision sur l'étagère est vite saisie. Il n'y avaient qu'elles. Des pâtes. Facile, pas long à cuire, doux à manger. Et au cumin parfumé, crème blanche mielée elles feront, légèrement poivrées, un vrai délice. Scratch elle allume le feu. Pshittttt elle monte l'eau. Se recule. Un second petit temps hébété par l'effective réalité elle s'interroge. D'accord, des pâtes mais pas n'importe comment tout de même. Non pas n'importe comment. Tout de même. Alors elle saisit sur l'étagère la nappe blanche, les deux bougeoirs, les billes de cristal blanc. Schlac, déplie et défroisse d'un geste la nappe blanche et la place. Pose le bougeoir aux deux-tiers. Répand les fines billes de cristal rayonnant sur la table, installe l'assiette de couleur argent, les couverts de même et le verre ancien tourné à la main. Pas mal. Enfin, meilleur si le lustre est éteint. Elle l'éteint. A la place elle allume la boule rouge dans le lointain de l'entrée et plus près la pyramide orangée. Pas mal han han. Quoique. Il manque quelque chose. La bouteille de bordeaux. Un excellent, auquel elle a succombé aux promos de l'automne. Elle la dépose avec grand soin. Recule. Il manque quelque chose. Le temps d'un demi tour elle choisit les bâtons d'opium. Pas vraiment un choix. Elle n'a que ceux-là sous la main, ridés de quelques moments sympathiques et heureux. Le parfum commence à se répandre. L'eau appelle à dévoration. Elle lui jette les pâtes. Oui, des spaghettis. L'eau, qui les rêvait, éblouie, à leurs corps est tout ouïe.
Tric tric tric pour six instants de minuterie. Elle s'éloigne. Quand retentit la sonnerie elle réapparaît, jupe longue dans un bustier raffiné et petits souliers. Ses lourds cheveux noirs en chignon alangui. A celle qu'elle aperçoit rapidement dans le miroir elle sourit. Eteint le feu. Attrape la passoire. A peine quelques instants plus tard elle s'assied. Bon appêtit ma vieille ! Et elle se délecte. Hum, rares ! Prend son temps. Gorgée par çi , fourchettées par là, un pur délice.
Le dessert, elle l'avait prévu. Au cas où il aurait fait signe. Pas fait signe. Tant mieux, délicieux.
Musique maestro. Elle tend un bras. Da Silva ? Pourquoi pas ? Hum il fait bon, meilleur qu'elle n'aurait pensé.
Là voilà éveillée. La gorge nouée. Un cauchemar : un homme, une femme dans une cuisine. Rien que du formica. A peu près son âge mais des vêtements d'un autre. Un petit sapin de Noël sur la table sans nappe. Un alternatif mouvement de bras pour monter les cuillères aux lèvres et une même aspiration chuintante pour avaler un bouillon de poule à Magy. Elle regarde autour d'elle : si seules les lampes rouges et orangées donnent de la couleur à l'obscurité, les billes de cristal, petites belles féeriques, merveilleuses, la multiplient. Chacun son bonheur, surtout le sien : elle rie.

24 décembre 2006

Et si j'allais sur la Terrasse

Il y a bien longtemps que je ne m'y suis arrêté. Je suis sur la terrasse. Seul. Dans mon hamac. Le hamac balance, le perroquet bavarde, la fontaine babille,le palmier datte, le mur bleu bulle : belle ambiance douce. Bientôt Noël. Demain soir exactement. Et Dong ding Bong le gong. Et la porte poussée. Qui c'est c'est qui qui vient ? J'suis sûr c'est elle ! Me suis point trompé. "Bonjour Loizo ça va ?" Moi oui, mais toi, rien qu'à ton ton je sais que c'est non. "C'est vrai." Silence. C'est grave, Odile silence. Quelque chose qui ne va pas Odile ? "Quelque chose et quelque chose pas à la fois ?" Si tu veux, tu peux en dire trois mots. "Je suis radiée" Elle a bien obéi Odile, rien que trois mots sont tombés mais l'un d'eux est de plomb. "Radiée ? Amusant, toi qui viens justement d'accepter du travail ! C'est pas radié que j'aurais fait, c'est te féliciter. "Justement, pas si amusant que ça, je ne serai payée que fin janvier et ils disent ne me régler ni novembre, ni décembre ! Je suis sur la paille !" Je ne peux m'empêcher de lui faire remarquer que c'est de saison et qu'elle a toujours une crèche où dormir. J'ai bien fait. Odile hurle de rire. Elle sanglote à donf comme disent les jeunes sans jamais l'écrire. Elle va se déchirer les cordes vocales. C'est pas drôle de se déchirer les cordes vocales. Je pose un instant une plume sur son épaule. Et peu à peu elle s'arrête. Elle a les larmes aux yeux. Elle me regarde. "Tu as toujours le mot pour rire" "Je minimise : toujours ? Pas vraiment mais tu me tendais une belle perche comme ils disent dans le tarn et garonnais. Un vrai pont d'ailleurs" Elle s'est tiré un vrai jus d'orange nature, et m'en a tendu un à moi aussi. On y a juste introduit deux gouttes de vodka bisonnée, -oui, rien que deux gouttes- et on a trinqué. Et de nouveau le fou rire, mais un double cette fois. Scotché de rire. "Ah quel bonheur, vous voilà entré aussi ? Alors triplé maintenant le fou rire"...... Et comme il s'éclate sur les rondeurs des jarres, gicle sur l'onde bleu des eaux, rebondit sur la face ocre des murs, il s'échappe de la terrasse et s'évade. Rieur, il va faire son chemin ailleurs. Chez vous ? Joyeux Noël.......... "Odile, t'es où ?" Personne ne répond. Mais sur la chilienne mes yeux découvrent une grande et belle boîte de chocolats de Noël. Je rie. Rêveur. Merci Odile. Elle est comme ça Odile.

22 décembre 2006

Quand les pas vous portent (2)

En effet, c'est bon de rire. Et ça continue. A l'abri bus, plus de bus. Selma et Louise triomphantes : reste la voiture. c'est bon, ça roule. Se garer. Mine de rien Coline est perfectionniste. A 98 cm du trottoir, il s'agit de s'en rapprocher grâce à un ixe nombre de coups de volants, assistés pourtant. Selma et Louise triomphantes. Où peut-on aller puisqu'il n'y a plus de spectacle. Un vin chaud à la cannelle ? Pas mal mais dans le bar seul le barman ! Pas délirant ! Quelques pas plus loin, la salle de cinéma. Bonne idée. Mais Selma et Louise dépitées : au minimum 35 mn à attendre et le film ne leur plaît pas, et ça pince ! et aucun vendeur de vodka ambulant ! Bon, cherchons. Une courte déambulation. Et une somptueuse apparition. Un monument corseté de lumières de Noël dans une féminité qu'il n'espérait plus depuis des lustres. Il est ravit et ça lui va bien. Et du coup, Telma et Louise inspirées. Et l'idée de l'une : pousser la porte d'un bar pour admirer ce spectacle inattendu. Plus que géniale cette idée : entrée triomphante car l'une des deux reconnues. Grands sourires, grandes accolades, échanges puis le calme qui vient. S'installer. Le sourire au barman et la découverte : il se passe quelque chose de spectaculaire dans ce lieu : sous la dégustation d'un authentique Irish Coffee, sans chantilly, rien que crème épaisse et absence de paille, l'ambiance se fait bossanovienne. Un musicien joue et chante, puis deux musiciens jouent et chantent et échangent, puis trois, ça boeuffe sans bleuff et c'est super. Un pessetacle rien que pour nous ou presque. Du sublime. puis l'un d'eux qui vient saluer l'une des deux : toi, Mitridi, superbe.... Selma et Louise ravies. Surtout Selma : elle est à trois pas de l'étonnant carrefour de la rue aux cinq directions. Leurs pas les ont bien portés et même emportées. Il faut croire au Père Noël : moi.... Loizobleu, j'y crois. Je me dis Odile, un brin fantaisiste certes, mais à suivre.

Quand les pas vous portent

C'est peut-être parce que vous avez mal lu une information. Odile parfois ne sait pas lire. Surtout hier. Mais à son corps défendant, elle était dans l'autobus quand elle a lu "pessetacle gratuit le 1 décembre". Le 1 c'était pas possible, mais le 21, c'était sûrement non seulement probable mais complètement exact. Hier était justement le 21 décembre. D'habitude réactive, à ce moment-là, elle ne tilte pas. Elle joint son amie Coline, qui hiberne depuis deux jours, sans boire ni manger. Poachemou ? Une mauvaise nouvelle reçue. Et une terrible idée qui s'impose. Vous poussez les hauts cris ? Ne les poussez plus. Nulle question de mauvais geste. Seulement une solennelle décision à changer tout son avenir. Peut-être pas la pire d'ailleurs. Et même, comme dirait le manant, russe bien sûr, un bien pour un mal. Ouf, la vie s'arrange. Au revoir les impasses, les goulets, les fonds, vite de l'air, de l'air et surtout pas de l'air back. Quoique ! Incroyable. Dans l'état où elle se trouve et malgré la froidure qui s'annonce pinçante, Coline accepte l'idée du pessetacle. "Rejoins-moi chez moi après on prend le bus !" lui dit Odile. "ça marche" répond-elle. Prête à tout Coline ne dit rien malgré le retard de Odile, toujours un brin fantaisiste dans l'organisation de ses programmes. Et pire ou mieux, elle éclate de rire quand Odile se confond en excuse et lui explique qu'en réalité le pessetacle, c'est le 31 décembre. Fou rire hilarant. Le rire, ça se communique à toute vitesse, façon 24 heures du Mans : les voilà toutes deux pliées en quatre, version lit portefeuille ou portefeuille tout court. Presque une once de bonheur. C'est bon le rire. Et d'ailleurs pour ne pas vous ennuyer davantage, quittons ce feuillet. Rendez-vous d'une plume bleue, dans la suite de ce billet que je vais poursuivre. Chronologie oblige.

20 décembre 2006

L'an passé je t'envoyais....

Ma carte d'anniversaire. Cette année, le voudrais-je elle ne serait pas ouverte par toi. Tu n'en ouvriras plus aucune. Tu es la première de notre groupe à nous quitter. Ta voix dynamique, souriante, ton accent bittereine, pardon biterrois, résonne à mes oreilles ce soir un peu plus que d'ordinaire. Dommage que je ne sache pas imiter je t'aurais offert un message sur le répondeur. Chère Monique heureux ceux qui savent écrire, disais-tu, ils peuvent s'exprimer et exprimer. Je le pense aussi. Un jour j'essaierai d'exprimer à ton propos. Le courage dont tu as fait preuve est à dire. Je le dirais. A bientôt pour ces futures lignes. Chut, je pense à toi.

16 décembre 2006

Passera-t-il sur la terrasse ?

Ce qui est vrai est qu'il* aura été le fil conducteur de la soirée -merci poète anonyme russe- Difficile de faire un commentaire soi-même tout seul. Mais résultat des "contes", quelques adresses de salles à contacter, quelques collaborations et quelques commentaires "On dirait du Chagall" comme quoi, les mots ont des couleurs. "On dirait du Douanier Rousseau" Et encore "Là, vous tenez quelque chose Manu et toi !" Et ma plus belle "Excellent ton écriture du mensonge" "Amusant tes sous entendus érotiques,...." Je pense sérieusement que c'est vrai : on sent l'écriture, les répons avec Manu sont articulés et les deux comparaisons m'enchantent. Du travail, inévitablement réel.
Grimpe donc sur le plus haut de tes palmiers ma belle : il est temps de mettre le monde à tes pieds .... Et oui, pourquoi ne pas changer de façon de voir ? Tu as raison, finis donc cette soirée merveilleuse sur un brin d'humilité foudroyante, isn'it ?*
le moujik, ou le père de la future sultane, ou bien le jeune homme et pourquoi pas le père du nouveau-né devenu ! Bisou... d'amour bien sûr à tous qui vous arrêtez sur la terrasse. Et vue l'heure, bonne bonne nuit.

15 décembre 2006

Terrasse, rien que pour Loizobleu

Chut, je somnole, le vent me balance doucement, en même temps mon esprit fonctionne. Il dit des mots, des phrases, des articulations. Les amène ici, les dépose là, les ramène ailleurs, les pousse à bout, les tord et les déplace. Structure. Mâche, mâchonne, mord, triture, se trompe, retrouve, tremble, ça marche, bref mon sommeil vrai faux sommeil. Comme aux aguets d'une nouvelle activité. Soudain le ding dong du zen, bong ! Je sais qui c'est. Je sais sans savoir mais je sais. Quoique. On ne sait jamais. En l'occurrence, c'est vrai : je m'extasie : "Hé bé dis donc Odile ! wouaou, où vas-tu ? Un rendev ?"
Je vous décris, enfin je vais essayer : blond sublime, cheveux lâchés brillants soyeux, maquillage léger, colonne vertébrale souple, sourire aux lèvres, chaussures je ne vous dis justement pas et collant bouh, j'en dis encore moins. Waoua waoua ! chance que je ne sois pas un mâle en rut -ou pas d'ailleurs- je pourrais lui dire une de ces idioties dont ils sont capables, à les faire fuir semble-t-il- Et je reformule : alors, rendez ou dérev ? Et de s'emballer l'Odile : "Une période faste, tout me sourit, enfin croisons les doigts, je stresse à mort, heureusement ça ne se voit pas, surtout à l'ANPEL. Je mourrais de peur à m'y rendre. Depuis combien de temps n'y avais-je pas été -plus la peine, tout se fait par écran maintenant- Cependant, reste le conseil, la précision administrative. Et je m'en suis tenue à elle, alors super le rendv Mais il y a quelque chose qui a manqué me mettre en colère ! Houlà, revoilà l'Odile. Je tempère. Quoi donc, dis-moi vite ? A la Bach comme qui dirait d'une plume tempérée. Il n'en faut guère davantage pour Odile. Et en plus, ça marche. "Ben tu connais ma situation, célibataire, car divorcée, enfant à charge et âgée -moi-même, pas l'enfant- qui plus en SSA. Un vrai bonheur, cette fois je rentre dans toutes les cases on va s'occuper de moi. A retrouver mon souffle. A serrer la main dans une grande dignité, comme tout le monde le fait, quand il est salarié, le luxe quoi à la fatale interrogation Au fait, tu fais quoi toi ! la question qui tue et ouf, sa nouvelle réponse corollaire : plus plus rien, je fais ! Double luxe.
A frôler l'ivresse du bonheur. C'est bien tout ça me suis-je permis d'intervenir : "Tu devrais l'être et point barre ! " "Ouais, je devrais l'être" Alors qu'est-ce qui n'a pas encore était parfait (Odile, mine de rien c'est la recherche de la Perfêtretion ou rien. "Bof, pas grand chose. Simplement qu'en partant je me suis retournée et j'ai surpris le regard de la conseillère sur mes bottes ! Là c'est à moi de vous préciser l'Odile. Toute de noire vêtue, la classe : le chemisier secrétaire, la jupe longueur Chanel, la veste Audrey Hepburn, les jolis collants, les bottes. Pas autre chose que Canon ! Et à la majuscule, dans le sujet. Je relance : et alors ? "Sûr qu'elle devait penser : y a pas que du SSA dans tout ça !" Sauf qu'aujourd'hui pas difficile de présenter bien, même si on frôle le RMI ! et tant mieux Odile, tant mieux, profite de ce moment gracieux. Peut-être que les anges pensent à toi, où peut-être bien que tu as enfin compris que tu pouvais exister. Allez Odile, un p'tit verrre de cachaça, pour continuer à le penser..... A la vôtre, j'ose pas vous dire mais si ça continue on va finir par l'avaler la mouche ! C'est une allusion, et pour en savoir plus .... RDV au Scara ce soir.... Vite ! On y sera.

14 décembre 2006

Une matinée qui commence bien

à se rendre sur la terrasse, à s'installer dans le hamac devant le plan d'eau rectangulaire et aussi face à la maison bleu univers, à saisir, tiens, un extrait de jus d'orange, du fruit lui-même et peu de temps après un petit café, léger ; à regarder sur son nid la cigogne et son petit, à se demander qui est celle-ci qui m'écrit une si jolie chose aujourd'hui, où je me demandais si ce blog était lu : à le savoir exactement, vous êtes la quatrième. Pour l'instant, comment dit-on, à répartie égale, pardon à parité inégale : trois hommes deux femmes, mais deux femmes qui portent des prénoms délicieux. A voyager en Grèce, et en Angleterre. A s'en réconcilier avec les mathématiques ! Hum........ et dehors quel temps fait-il ? Plein beau temps européen et toujours un volubilis rose cette fois, et sur la platine mon vieux vieux très vieux Balanescu Quartet. La tranquillité tranquille, un extrait de ....eur. Au choix. Merci pour le plaisir offert A..... Et belle journée -allons, égoïstement, rien qu'à vous, mais je me sais bien que nous saurons la partager avec d'autres. A bientôt

10 décembre 2006

Un oubli sur le Marathon Zurbéen

Décidément pour savoir conter il faut aussi savoir compter. Y avait-il ou n'y avait-il pas un dixième arrêt ?
Voyons voir, on a tourné à droite, aperçu un immense sapin dans un grand pré. Tout au bout, plein d'enfants qui attendaient sur l'ère de jeux. Les trois quart étaient encore vêtus de rose -couleur à la mode vraisemblablement cet automne- Et tous souhaitaient attendre le Père Noël en écoutant une histoire. La conteuse a donné corps à leur souhait. Et atelier d'écriture oblige, haute voltige pour lettres en l'air !
Quelle écoute, et quelle réactivité et quel étonnement de sa part lorsque, disant que le petit Léon montait sur la chaise pour attacher la -quoi ? désolée fallait être là : c'est facile à deviner tout de même !- elle aperçut un photographe montant sous ses yeux sur une échelle pour prendre une inoubliable...to ! Vous avez deviné. Et le final ! Un témoignage superbe de la ponctualité inhérente au projet. Et quel timing ? Professionnel ! Pour l'arrivée du plus vieux -pardon Père Noël, tu faisais si jeune- et du plus célèbre des voyageurs du monde, les mots de l'une accompagnaient pile poil, la descente du véhicule blanc blizzard de l'autre ! Têtes des p'tits bouts ! -et entre nous, des grands bouts- c'est bon de se laisser aller à croire !
Surprenant, mais compteur .... Tic, tac, tic, tac, tic, tac, vive le vingt-quatre.
Ps, il n'y en avait pas : étourdie, et comme je vous l'ai dit ne sachant pas compter, du quatrième je suis passée au sixième : alors forcément... "encore étourdie" aurait marqué la maîtresse en rouge dans la marge que vous savez ! Difficile de changer. Encore un karma quelque part. Alors, et finalement comme je n'arrive pas à placer les photos dans la succession, jouez-un peu à les retrouver : c'est ça la fantaisie : ruser avec les faits, comme dirait le Mouj'Hic !
Il me semble pourtant qu'il manque encore un rendez-vous : n'est-ce point celui où parents et enfants attendaient nombreux sur le trottoir en une étonnante longue bande étirée ? Qui nous dira ?

Quel punch il a eu le Père Noël Zurbéén

Sur son age ingrat, pardon Père Noël, agenda, neuf rendez-vous en une après-midi ! Un vrai marathon. Le premier, pour le motiver, le plus musiqué "Vive le vent" à plein accordéon, percussion et guitare.... la preuve la deuxième photo ; le deuxième sous les yeux étonnés des automobilistes, le plus "carrefourré", et électivement, pour lui tout seul quatre fillettes toutes rosées papa maman grands parents tous présents ; le troisième, le plus nordique et le plus intime, car seulement un grand Théo petit et son petit papa grand, et trois autres enfants qui n'osèrent pas parler ; le quatrième le plus "tablée" et ensoleillé, au plein milieu du pré commun où l'on poussa tous très fort pour aider Poupée Rose à se moquer du vilain voisin ! le cinquième, -le plus urbain et le plus silencieux malgré le haut parleur- ; le sixième le plus arrosé au propre comme au figuré - et le plus Petit Papa Noël chanté ; le septième - au grand parc à jeux et le plus vrai pour suspendre l'étoile- ; le huitième le plus supermarché, en compagnie de Jade et Tiphaine et bisouté pour de vrai ; le huitième, le plus familial puisque chez nos parents à tous, pour leur offrir la douceur de quelques sourires, poignées de mains et racontars de Marie : tout cela sous l'oeil de la conteuse qui pourrait un jour en reparler. Pour tous les enfants que je n'ai pas nommé et les autres, Joyeux Noël

09 décembre 2006

Grève de bus - Juste des maux

Qui a dit que les bus étaient faits pour les pauvres ! Qui ! Encore une grève de bus ! Comment aller travailler ! ouin ouin ouin Sarko donne leur ce qu'ils veulent. Starifie les une bonne fois pour toutes et qu'on n'en parle plus : Bus, pour tous et que le peuple se croise une bonne fois pour toute, à égalité ! Le peuple ? Qui a parlé de peuple ? C'est qui le peuple ? Cé gool la haine !

Pas joli

ce mendiant qui prend dix euros à un enfant.

Joli

Elle est mignonne. Menue. Plutôt silencieuse. Un peu beaucoup boudeuse. Tout grands yeux gris ouverts. Teint plutôt cannelle. Tranquille. Rieuse. Elle aime chanter. Faire tourner sa jupe. Ressemble à une sultane. Est. A. Neuf ans. De l'argent. Parfois. Rarement. Dix euros. C'est gros dix € à neuf ans. Combien de carambars, combien de chupa chups ? Un porte monnaie pailleté, un CD, deux trois livres ? Tu t'achèteras quoi ma chérie ? Tu t'es acheté quoi ma chérie ? Tu me montres ? Je ne peux pas Maman, j'ai tout donné au mendiant. Il me faisait peine.

07 décembre 2006

A propos du travail

l'un des acteurs politiques candidat à la nouvelle succession présidentielle insiste pour dire que le travail c'est la dignité. Alors qu'on m'explique pourquoi le secteur professionnel est si brutalisant. Pourquoi, malgré la bonne volonté, on peut y être si humilié, maltraité, dédaigné, rejeté et ramené à la honte, de soi-même, la plus violente. Loizobleu comprend à peine mais de jour en jour, qu'il n'est lui-même que l'artiste de son propre isolement. Dont il s'échappe en proposant des univers de mots et d'images aériennes créés à la seule fragilité de son souffle. Celle à laquelle je pense, sur le chemin de la comprhension, aborde aujourd'hui "l'indigence" affective et mentale dans un milieu chargé de transmettre l'effort, la compréhension, l'enseignement, la transmission, et le respect de l'autre et de soi-même. Autour d'elle, depuis quelques temps déjà, elle lance des appels à l'aide, interpelle. Quelques commentaires. Peu, pardon, pas de réponse. Pas d'action. Les bras ne se tendent pas davantage et l'isolement professionnel est si fort que ce matin je m'inquiète pour elle. Que faire ? Saura-t-elle affronter cette situation qu'elle craint -à juste titre semble-t-il- tant retrouver un jour par semaine. Au point d'y perdre son souffle. Je voulais seulement témoigner d'une plume légère de sa recherche d'aide. Pour laisser une trace. Au cas où ? Pour un instant se sentir digne d'intérêt, aborder donner cette dignité dont parle le futur candidat. Etre humain. Femme qui plus est. Seule qui plus dur. Seulement laisser trace. Seulement témoigner. Et à l'instant je me rappelle -bizarre- cet air que me fredonnait ma solitaire de mère étrangère : "Si tous les gars du monde..." certainement parce qu'elle ne savait pas comment faire pour entrer en contact. Elle avait une excuse, elle croyait ne pas bien parler sa nouvelle langue. Ce qui m'étonne aujourd'hui c'est de connaître le même étrange ressenti alors que je ne cui-cuite que ma seule et unique langue dans mon seul et unique pays. Bonjour à vous qui vous êtes arrêtés aujourd'hui et à tous ceux qui auraient pu le faire. A bientôt sur la terrasse.

04 décembre 2006

Pitite poésie qui n'est pas mienne

Découverte dans CIRCE POCHE 30 soit www.editions-circe.fr anthologie pour la poésie russe pour enfants Deux devinettes : La première = "Drôles d'images Dans ce tableau : Le sage y voit le sage Le sot y voit le sot. Moi, je n'y vois toujours que moi !" Réponse : "Toi aussi tu peux te voir Dans le miroir" Korneï Tchoukowski Au revoir

à propos du commentaire

Découvert pitite poésie russe ? Tout d'abord, merci de parcourir le blog : ça fait plaisir. Je désire écrire chaque jour, trois mots, ou plus, régulièrement mais à quoi cela sert-il sans lecteur , Plus je perd mes plumes, moi Loizobleu , moins j'aime les miroirs : je préfère les échanges. Et à propos de la fumée préciser que je fuis tout fumeur qui pour mieux fumer m'invite à à en fumer une, les buveurs qui m'invitent surtout pour s'offrir un verre supplémentaire, et ceux qui viennent chez moi parce qu'ils s'ennuient tout seul chez eux... bref les accro à la dépendance ne m'attirent pas vraiment : cependant ils ont parfois un charme certain auquel je ne me fais plus prendre : je prends l'envol. Pas la marrade avec Loizobleu. Pas n'importe laquelle. A bientôt. Sur la terrasse, avec ou sans feu, avec ou sans verre, juste pour les couleurs ou les mots, pas les maux