07 décembre 2006

A propos du travail

l'un des acteurs politiques candidat à la nouvelle succession présidentielle insiste pour dire que le travail c'est la dignité. Alors qu'on m'explique pourquoi le secteur professionnel est si brutalisant. Pourquoi, malgré la bonne volonté, on peut y être si humilié, maltraité, dédaigné, rejeté et ramené à la honte, de soi-même, la plus violente. Loizobleu comprend à peine mais de jour en jour, qu'il n'est lui-même que l'artiste de son propre isolement. Dont il s'échappe en proposant des univers de mots et d'images aériennes créés à la seule fragilité de son souffle. Celle à laquelle je pense, sur le chemin de la comprhension, aborde aujourd'hui "l'indigence" affective et mentale dans un milieu chargé de transmettre l'effort, la compréhension, l'enseignement, la transmission, et le respect de l'autre et de soi-même. Autour d'elle, depuis quelques temps déjà, elle lance des appels à l'aide, interpelle. Quelques commentaires. Peu, pardon, pas de réponse. Pas d'action. Les bras ne se tendent pas davantage et l'isolement professionnel est si fort que ce matin je m'inquiète pour elle. Que faire ? Saura-t-elle affronter cette situation qu'elle craint -à juste titre semble-t-il- tant retrouver un jour par semaine. Au point d'y perdre son souffle. Je voulais seulement témoigner d'une plume légère de sa recherche d'aide. Pour laisser une trace. Au cas où ? Pour un instant se sentir digne d'intérêt, aborder donner cette dignité dont parle le futur candidat. Etre humain. Femme qui plus est. Seule qui plus dur. Seulement laisser trace. Seulement témoigner. Et à l'instant je me rappelle -bizarre- cet air que me fredonnait ma solitaire de mère étrangère : "Si tous les gars du monde..." certainement parce qu'elle ne savait pas comment faire pour entrer en contact. Elle avait une excuse, elle croyait ne pas bien parler sa nouvelle langue. Ce qui m'étonne aujourd'hui c'est de connaître le même étrange ressenti alors que je ne cui-cuite que ma seule et unique langue dans mon seul et unique pays. Bonjour à vous qui vous êtes arrêtés aujourd'hui et à tous ceux qui auraient pu le faire. A bientôt sur la terrasse.

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