26 août 2007

Autant dire, le pied

Tiens, tiens, mais revoilà Odile et depuis combien de temps n'était-elle pas venue se reposer en ce lieu. Epatant, elle a le sourire aux lèvres et la parole fort gaie. J'en profite et même vous l'offre puisqu'elle vient de me quitter. Que m'a-t-elle raconté ? Pas grand chose sinon qu'elle a décidé d'aller au bord de la mer car il devait y faire moins chaud -c'est vrai que chez elle elle n'a pas, comme moi, de palmier pour l'éventer et la mettre au frais- Qu'elle n'avait pas été seule à avoir cette idée. Qu'en arrivant à destination -une autre d'ailleurs car elle n'a pas retrouvé le chemin qui l'inspirait- elle avait garé la voiture où elle pouvait. Pas trop le choix. Il y en avait des milliers qui l'avaient déjà fait. Et à la descente elle avait tout de suite repéré qu'elle aurait à monter un sérieux talus : l'Himalaya à vue "de nez". Elle s'y est obligée en espérant que personne, connu d'elle, ne la verrait. Franchement la probabilité pour que quelqu'un pâsse à ce moment précis où elle gravissait l'Anapurna était franchement nulle. Et bien que nenni. Figurez-vous qu'au moment où elle atteignait la moitié du talus, quelqu'un a crié son nom : la honte immédiate ! Au risque d'être déstabilisée, elle s'était retournée pour reconnaître avec horreur ce dernier amant dont elle était si folle amoureuse qu'elle lui avait fait des avances, la première. Et qu'il les avait refusées ! Il avait l'air ravi de la revoir. D'horreur elle s'était retrouvé au fond du fossé en moins de temps qu'il n'en avait fallu pour le monter. Et lui, il ne s'était même pas arrêté : il avait filé ! Bon, pour effacer tout ça et pour même en rire il y avait eu la plage, le soleil et la mer : autant dire, le pied.

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