04 mai 2011

IV - Dili dilili dililili ding dong, regarde Lodile, nous visitons Paris

Nous voilà bien en direction de l'île de la Cité où les pyramides déménagent en gabarre sous plein soleil d'avril et parfum Dior

et l'indifférence totale, mercantile et artistiquement performante de Toutankhâmmon. La bouteille d'eau témoigne de la forte chaleur de juillet en fin d'avril. 28 ° !
"Tiens au fait Nina, suis-moi". Après la traversée du Pont, nous obliquons sur la gauche pour traverser une oasis admirable. On y oublie tout. On y découvre un magnifique fleurissement et des odeurs délicieuses, hormis celle des encens. On obtient le moindre conseil, dès qu'on manifeste de l'intérêt à propos d'une espèce. C'est merveilleux. Frutaud, LandJardi, du pipeau à côté.

Oui oui, c'est moi. Oui oui promis je vais entamer un programme de musculation, promis. Oui, oui, je vais me refaire une couleur. Quoi que ! Non, plutôt une coupe stylée.

Ces rosiers qui dégoulinent de fleurs, ces glycines qui parfument l'air, ces papyrus pieds dans l'eau... c'est beau, beau...



Nous ne sommes pas les seules à visiter Paris. Il y en a qui flânent à pied. Et les trottoirs sont bien encombrés. Il y en à qui flânent en bateau.  Et celui-ci est très bondé. Nous faisons comme la tradition le veut : ils agitent leurs mouchoirs. Nous agitons nos poignets. Rires. C'est bon de gaminer. C'est bon aussi de penser aux choses sérieuses. Il fait faim et soif. Que voilà un bel étalage.

Grecque, italienne, espagnole du côté table, il y en a pour tous les goûts. Mais nous sommes à Paris et si nous mangions français ? Et pas cher ! Nous choisissons français et pas cher. A regretter un bon jambon beurre tradition ou un kebab. Franchement. A se dire que c'est franchement dommage pour les touristes de partir avec un tel souvenir de la cuisine française. Je ne suis pas raciste, mais ils sont d'origine étrangère nos hôtes et peu soucieux de demander si ça nous plaît. Ils ont raison. Nous pourrions être amenées à leur dire la vérité. Surtout que pour faire mine de préparer à la main la petite salade tomate mozarella -trois assiettes grâce à une seule tomate- ils prennent au moins 20 minutes. Sacré tour de force ! Un seul conseil, lecteur qui lis : "Ne t'y arrêtes pas". Sur les tables les nappes sont à carreaux rouge vichy et dansle fond un escalier, gardé par un chat, monte à l'étage. Crois-moi, "ne t'y arrêtes pas"  
Il y a longtemps que je pense que le mot restaurant doit être réservé à ceux qui font de la cuisine, au moins comme à la maison. Les autres, Do Cam, Couic et autres libre-services, devraient s'appeler définitivement : Bouy-Bouy.
Dégoûtées, nous avons poursuivi notre divagation. Sachant que ma Korrigane avait parlé de La Sorbonne quelques jours auparavant, je la dirige vers cet endroit. Nous remontons en direction du boulevard St Germain. Il fait une chaleur torride. Finalement elle m'orient vers une certaine rue dont jen'ai jamais entendu parler. Plan s'il vous plaît.. Des plans, à Paris, il n'en manque pas. En voilà un. Surlequel en quelques minutes à peine je repère la dite rue. Nous remontons le boulevard sur la gauche. Nous "espatarons" sur la vitrine d'un pâtissier : il y a dedans un méga coq en chocolat grandement béat devant toute sa progéniture à venir : des oeufs, de vrais oeufs par milliers. (Lania sous influence opulente des Mille et une Nuits, ou des vérités marseillaises : coq ou sardine ?)
Portrait parisien : celui de cette dame étrangère,  très âgée et repliée sur elle-même, sur le trottoir. Je ne peux m'empêcher de lui offrir quelque chose. Quelle façon de lever les deux mains, de les ramener sur elle pour désigner le ciel à y voir notre Saint Père lui-même appelé à béatification prochaine. Je suis très remuée.  
Ma Korrigane aussi. Mais plutôt pour le nez fin de sa mère qui la met soudain en connexion avec la rue qu'elle recherchait. Un vrai lush ! Pardon luxe. Nous entrons dans la caverne des senteurs bio et anglaises, de la mousse et des parfums, de la tendresse qu'il y a à se choyer soi-même. Chaleur, pollen, soleil, ma Korrigane se tape dans l'instant une affreuse quinte d'éternuements majeurs. Du balai, dans la rue, voilà où Mademoiselle se retrouve quelques minutes après. J'ai du mal à ne pas mourir de rire. De ce rire qui ride plaisamment. Et plaisamment ou pas plaisamment, peu importe car ici existe le produit qui déride. Du moins momentanément ! Sauvée. Bref, quand nous quittons la boutique et ses vendeuses sympathiques, c'est  par 30° à l'ombre,  et avec pour mission "tenir au frais les produits achetés". Challenge. Mais nous sommes aidées. Nous avons soif et l'eau de nos bouteilles est plutôt chaude. Alors, Chapitre V... s'il vous plaît.

Aucun commentaire: