30 juillet 2006

Bonjoureuh ! de Soutoule

un p'tit coup d'aile, d'une heure à peine, décidé au dernier moment pour raison maternelle et je me suis attrapé un bon coup d'rosé qui réalimente mon assent, un truc à m'appeler Loizorause, un truc à plus comprendre quelle langue ils causent dans le coin. Vrai, je ne vous mens pas. Heureusement quelques pauses, silences et mesures plus tard tout rentre dans l'ordre et je me sens de nouveau chez moi. Plus possible d'oublier que c'est le ouessteussud, la chaleur me gagne dès la dernière marche du p'tit coup d'aile. Au fait, nuages noirs plus que noirs et turbulences à gogo, franchement j'aurais bien aimé être dans le traîneau du Père Noël cette nouvelle fois, c'est plus cool. Cependant l'heure n'est pas à la fête, plutôt à la compassion alors nous affrontons : j'ai pris avec moi mon petiot et je retrouve mes frérots et ma raison maternelle. (......... Mais je n'en parlerai pas.....) Ce dont je parlerai c'est du marché, de saint Aubin, tout près de mes années sixième. Il y a beaucoup moins de volailles, animaux de fermes et légumes de jardins mais bien plus d'artistes : accordéonistes, saxophonistes, chanteurs et musicien conteur, celui-ci presque uniquement entouré d'enfants, une jolie brochette qu'il inspire à toucher tous ses instruments africains et autres, fabrication artisanale Et puis aussi, Stéphanie et la jolie personne qui l'accompagnait.... mais d'elles d'eux, je vous en parle tout à l'heure Pour l'instant, il fait bien trop chaud, mes pattes collent au clavier comme dans de la guimauve fondue et aïe gloups bouf tchouss..... adieu, me voilà avalé par la gui mlouvehoups. C'est fini.

21 juillet 2006

Quelques gouttes craintives

ne sont pas tombées sur ma terrasse, mais sur l'asphalte rennais : c'est Odile qui me l'a dit. Quand elle les a aperçues elle s'est lamentée, du style "ah non pas ce soir... Pas pour la séance Clair-Obscur du ciné plein air ! Ce serait vriament trop bête" J'ai demandé quelques explications et en vrac, vloum elle évoque Effroyables jardins, vus au Thabor, de l'Enfance d'un Chef sous plein ciel bréquignien étoilé et des applaudissements qui n'en finissaient pas ; Du Dictateur avec Charlie Chaplin, petit public car petite veste oblige pour cause fraîcheur dans le parc de Maurepas cette année-là. Auditivement, elle aime bien Odile, elle s'emporte et détaille et saoûle un peu. A son âge s'enghousiasmer ainsi... Au point que j'ai décidé d'y aller à mon tour cette année surtout qu''ils passaient "Charlie et la Chocolaterie", un truc pour gosse par le dément Road Doadhl. Je ne regrette pas. Franchement, d'abord il y avait la foule -et moi j'aime ça la foule- ensuite avant il y avait un pessetacle déjantttttté aux Galeries Lafaillite et après Charlie -plus superbe encore sur grand écran et finalement, sans un trop de max d'enfants du tout à le regarder- un vrai superbe feu d'artifice comme dans le temps, juvénile, avec toutes les couleurs et l'effet champagne haut dans le ciel et les applaudissements de nombreux naïfs. Bref, à l'année prochaine l'Equipe. On vous retrouve toujours avec GRAND plaisir comme les films d'animation créés sous votre houlette par l'à venir : bravo !...... Diling diling ! Tiens revoilà Odile. "Oh bé alors Odile.... T'en fais une tronche, takoa ?" "Tais-toi Loizo, la séance Claire-Obscur d'hier au soir, jai pas pu ia..." "Tapapuialler ! Chance à toi Odile, moi j'ai pu... Assieds-toi je te raconte !" Elle s'est assise et moi je vous vois partir : je comprends vous savez déjà tout : alors au revoir, bel été et à l'année prochaine les gars les filles... si les korrigans nous prêtent vie !"

20 juillet 2006

je l'ai laissée parler

pour ne pas gâcher son plaisir de m'apprendre, mais je vous dois ce secret comme à elle je suis allé aux deux premières soirées. "Fâu à lier, j'allais pas l'être alors qu'IDIR y était, j'aime trop son accent, en français et dans sa langue et j'aime trop les chants et les histoires de la Kabylie et le temps qu'il prend et donne à la parole. Et si je ne me trompe pas, et je ne peux pas me tromper avant lui j'ai littéralement apprécié Alee et les Nouveaux Nés. D'ailleurs on s'est salué mais j'ai pas osé lui dire. Puis il y a eu le brouhaha des changements, les allers et venus de la foule et son retour. Amusant de mon point de vue, comme si les choses inscrites se faisaient sans l'être ou le contraire. Puis un grand coup de feu blanc et l'apparition de GWANA DIFFUSION. J'ai pensé que le premier à se mettre à chanter, à son tour nous plongeait dans le temps, je veux dire seconde par seconde. M'est même venue à l'esprit l'image et le goût d'un verre de thé à la menthe brûlante à déguster trilliard de seconde après trilliard de seconde sur ma terrasse. Et aussi que le musicien à la tunique rouge et brodée de blanc, aux instruments coqués de fer et à la comète virevoltante nous demandait de nous laisser aller à la transe. Poétiquement fou je n'ai rien pris de haut, j'ai pris tout court, moi, Loizo. Alors, comme dit Odile, on s'y retrouve ce soir ? TchaHo Telem Tchao

Hors de la Terrasse grâce à Odile

Et oui, de retour Odile, les bras pleins chargés de pack d'eau, menue à l'excés et toujours critico-moralo-philosophico. Les statues hiératiques et bleues qui émergent de mon massif de cactus miniatures "ti.pick.grat" se tournent vers elle pour la saluer et drôle, elle leur répond. Elle est comme ça Odile. Elle te transforme le monde d'un clic d'oeil. De quoi va-t-elle me parler ? Mes plumes en frissonnent : tant mieux me voilà rafraichi. "Salut Loizo" qu'elle me jette "c'est moi" "La" pas changé, Odile. Je souris. T'étais où ? Depuis la dernière fois" "Vexée, alors cachée, mais on ne m'abat pas facile moi. J'ai plongé dans mes cendres. Je viens de me rallumer. Bon d'accord, rapport canicule OK. Mais je le désirais aussi et l'animatrice sociale n'y était pour rien ! " Je m'étonne " L'animatrice sociale, qu'est-ce qu'elle vient faire ici ?" Pas grand chose c'est vrai, mais depuis novembre je n'arrivais pas à quitter de ma tête ses yeux exorbités et son visage penché vers moi et sa bouche défigurée par cette phrase qu'elle me répétait "On ne fera rien à votre place Odile, on ne fera rien Il vous faut nous demander !" Je me suis dit "Sois prudent Loizo, fais la taire, elle parle trop comme disent ceux de la Rue Kétanou" et j'ai dû dire ces cinq derniers mots à voix haute car elle me questionne sourire aux yeux : "Toi aussi tu les connais ? Mon fiston n'arrête pas de les passer avec un certain Monsieur ROUX qui fait -dieu merci- une ode aux putains mères -je n'ai pas dit aux putains de maires précise-t-elle. "Pourquoi tu dis ça ?" dis-je de nouveau inquiet en ritournellant "fais-la taire, bon sang fais la taire !" "Pour rien, j'espère qu'ils seront aux YeulGahs ! l'année prochaine. J'suis abasourdi, "Qui, les maires ?" "Mais non, ou plutôt si, avec un e à l'accent grave, c'est bon l'accent grave". Silence, Odile réfléchit. ça lui arrive. J'en profite "Les Yeulgahs ? c'est quoi ?". Putain rien qu'à la regarder je sens monter la colère en elle "Quoi tu sais pas, mais c'est le festiv ou tout le monde ira parce qu'il y est allé cette année. Super sympa ! Quand je pense que ça fait treize ans que je passe à côté : ça m'effraie !!... Et dire que je ne suis pas la seule ! Dis donc c'est pas fini, ce soir y a cinéma et cet aprèm atelier "musiques actuelles" et même "La terre allant vers" Faut y aller, faut y aller" Et la voilà qui y va, répétant Faut y aller Faut y aller Faut y aller... "Bon, alors on s'y retrouve ? "

19 juillet 2006

Conversation d'été... en radio Rennes

Au petit déjeuner. Odile lève la tête "P't'être qu'il va pleuvoir ?" Tombe la flegmatique réponse "Il pleut" Elle relève la tête : en effet, la pluie tombe. Anne Sylvestre fait apparaître des champs givrés et des roses d'hiver. Il ne pleut déjà plus et sur le balconnier l'unique capucine danse un air de samba sous la brise à peine râfraichie "Jour béni" chante Katrine "Je ne sais plus très bien" Le papillon blanc volète gracieux "... chacun sait qu'on adore les voyages mais on voyage pas souvent". En-dessous la voisine s'interroge "T'as vu ma culotte bleue comme elle colle à mon haut" Et à cet instant Katrine dit le mot "fesse". Ses fesses, qu'au milieu de plusieurs autres milliers de fesses en foule, personne ne voit. Autour d'elles ils bougent, se meuvent, dansent, frappent, des mains, lèvents, leurs pieds, pensent, à leur mère parce qu'il les invite à penser à toutes les mères. Mais ils ne pensent pas : ils parlent entre eux. Dans cette messe estivalo-urbano-conviviale, personne ne parle ni répond à celui ou celle qu'il ne connaît pas. Elle est seule. Pourtant elle a parlé. A la petite fille plantée sur le dos du papa, à la jeune femme qui a tourné la tête, aux yeux merveilleusement bleus du souriant séducteur qui lui baise la main tout contrit parce qu'il lui a "baisé" les pieds. Soudain le sol s'est mis à trembler, sa poitrine à résonner du rythme des percussions à peine soutenable. La petite fille pleure. Son papa la descend. Elle pleure toujours. "Pourquoi tu pleures ?" Elle se tait. Sait-elle seulement ? Elle, qui sait, s'en va et sur le chemin pique un joint. Pour une deuxième fois. Ainsi est le destin. A ce rendez-vous elle part en fumée. Jamais plus ne sera ce qu'elle était. Ailleurs on sait qu'on pourra durant des mois, des deux côtés. Aucune désescalade ne se prépare ! Des astres au ciel s'en désespèrent.

C'est vrai, tout change....

Mais sur la terrasse de Loizobleu vous entrez et c'est une bonne idée : belle journée n'est-ce pas ? Vous avez chaud !!! Râfraichissez-vous, je viens de faire un thé à la menthe, y a pas mieux pour ôter la chaleur qu'une belle saine suée. Vous préférez une cachaça ? C'est votre choix, faites ce que voulez et prenez place, dans les hamacs, verres en main ou glaçon frappé d'eau pure. Hum humm comme on est bien à l'ombre des palmiers. "Oh quelle chaleur ici !" dit une autre. Tiens, à propos de chaleur, rien n'est plus comme avant, elle augmente clame-t-on. Et pourtant, au temps où le temps n'était pas virtuel voilà ce qui se disait : Juillet ensoleillé remplit cave et grenier. A quoi certains ajoutaient Profitez-en c'est le temps de planter vos navets et ils poursuivaient, déjà gourmands rien qu'à penser aux futures potées et Fêtez-les ! et ils les fêtaient puisque au temps où le temps n'était pas virtuel on disait Entre juillet et août le boire est de bon goût. Pourquoi riez-vous, aurais-je encore écrit n'importe quoi ? Mais bien sûr, ... ça n'a pas changé, surtout pour moi qui me suis envolé de Sud Ouest en Ouest... Alors c'est dur, c'est vrai, et comme je vous comprend. Les clinexxes ? Sur la pierre angulaire, à votre gauche. Non non, pas la peine de me remercier, juste celle d'en profiter. Hum houm....Comme c'est bon l'été à l'ombre des palmiers.

13 juillet 2006

Bienvenue sur la terrasse de Loizobleu

Fier plus que fier de vous présenter -avec l'autorisation de ses parents- une future grande Karen Blixen (South of Africa of course) : elle s'apelle Nolwen -ce qui en breton voudrait dire Reine Blanche- Et pour l'instant elle porte rieusement ses cinq années ! Quand j'y songe de nouveau mon coeur ne s'allonge pas comme une éponge que l'on plonge dans un gouffre où l'on souffre plein de tourments, non. Il s'y enivre, heureux de voir la relève assurée. Quel dommage de ne l'avoir pas magnestocopée tout de même. Mais comme dirait l'ami forgeron, Bernard Lucas, il vaut mieux garder la première fois seulement comme une première fois... et les autres fois suivront.
Tous mes applaudissements Bichette pour ta version de Ma Petite Marie

10 juillet 2006

Faites du Fer....en juillet 2007 puisque

vous n'étiez pas présent en juillet 2006 à Plélan le Grand, ni l'an passé à Paimpont ! Et ne me dites pas "non", parce que j'ai bien vu que vous n'y étiez pas. J'y contais les yeux grands ouverts "Fer Feux Forge Favoir et Fagesse, les 5 F du Forgeron" . Pourtant cette FÊTE DU FER est la Fête des Folies à ne pas manquer : rien que des passionnés, rien que des questionneurs et de belles choses à découvrir : folie du feu en flamme-étincelles, folie d'enclume-frappée, folie d'acier à couteaux (é)tirés, de bague pour géant, de roses noires pour fille de géant, de moustique cocozumbaïque, d'araignée pour travailler la terre de son balconnier, de soufflet de bois du maître forgeron irakien, des forgerons de Wieland, de forge africaine de Bernard et en arrière plan, folie de sons, sonnailles, sonates, sonatines en martèlements frappés sur un, deux ou trois tons alternés : bref une symphonie pour chacun de nos sens : le tout de tong en bague africaine du Burkina-Fasso. Je ne vous ai pas vu non plus au quadrille du fez-noz : excellente le chanteur du groupe IMG avec Joseph le saxophoniste, lui-même ami de mon amie flûtiste Marie-Amélie). Et ne me dites pas que vous y étiez car j'y ai moi-même dansé : et j'ai des preuves, personne n'a pu vous photographier à mes côtés.... Bon, faute avouée à moitié aux trois-quarts sept huitièmes pardonnée. Et pour vous faire regretter davantage : un miracle, ni grand ni petit, seulement un miracle : cette merveilleuse Nolwen -la reine blanche-qui m'écoute le samedi de toute la force de ses cinq ans et qui m'annonce le dimanche avec sérieux "LOIZO aujourd'hui c'est moi qui raconte "La petite Marie". Que pensez-vous que j'ai fait ? Mais oui, bien sûr, j'ai souri. Et puis aussi lui ai répondu : "D'accord, grande Nolwen de cinq ans, à toi de dire... Et elle a dit "Il était une fois" et moi Loizobleu, je l'ai écoutée. Fabuleux ! BRAVO NOLWEN à l'année prochaine, avec tous foi d'Loizobleu