03 novembre 2016

C'est vraiment l'automne aujourd'hui Dilili dilililing hou la Lodile a l'entrée joyeuse

Aujourd'hui le carillon retentit derrière Lodile joyeusement très joyeusement. Que va-t-elle me dire ?
La voilà sur la balancelle et d'un pied sous l'impulsion qu'il lui donne celle-ci avance et recule. Avance et recule. Avance et recule.
J'ai repris l'écriture Lozo ; je reprends les mots ; les tableaux ; les sonorités...
Hier par exemple Loizo, j'attendais le bus. Face à moi il y avait un arbre, des arbres merveilleux qui tiraient la tronche !
Qui tiraient la tranche ? Moi Loizo je ne peux m'empêcher de reprendre les mots
Oui la tronche et comment ne pas le faire, quad peu à peu, les arbres se dévêtaient sans vouloir se dévêtir et surtout sans vent violent, ni même petite brise ou bise. Etrange.
J'ai regardé le sol. Lui n'était plus. Autant dire qu'il avait disparu. Tu imagines Loizo/
Moi LOizo j'imaginais très bien et je regardais mes palmes en me disant "pas elles, surtout pas elles !"
Et voilà Loizo que j'ai tiré mon agenda, extirpé mon stylo et consigné ces quelques mots qui suivent comme un "esbaudissement"

C'est vraiment l'automne aujourd'hui
feuilles d'or au sol
pleurent les mauvais traitements
des promeneurs
les feuilles hautes n'entendent rien
mais une par une
sans brise
sans bâtons
sans crise
elles tombent à leur tour

C'est vraiment l'automne aujourd'hui
A chaque passage
pieds, vélos, voitures
les feuilles se soulèvent, s'envolent, s'éparpillent,  
s'emmêlent,  tournent, se poursuivent, se soulèvent  mais
re
  tom
        bent
Flagadas, flappies, inertes

C'est vraiment l'automne aujourd'hui
Qui aidera les feuilles à se relever ?

Il faudra des mois pour cela.
Le savent-elles ?
Lodile se tait. Rieuse silencieuse.

Moi Loizo je vois les feuilles, les couleurs, les marrons, les oranges, les rouges saphirs, les jaunes moutardes. je vois la danse des feuilles, j'entends leurs pas chassés, leurs chuchotis apeurés. Je sais l'Automne. Et je lui dis bravo. Ce jour elle ne va pas plus loin. Elle se lève et quitte la terrasse et derrière dilili dililililing le carillon égrène son rire silencieux.
Oj mais je vous oublie vous cilice. Cachaça, caïpirina, mojito, mais thé à la mente ou lait grenadine vous attendent où vous savez. Oui, sous la grande feuille de bardane.  Goûtez et ne vous retenez pas sur les petites sucreries marocaines. Dégustez-les. A bientôt.