17 mai 2006

bonjour, un peu de contre-masculin.. un peu, juste un peu

le chant des oiseaux et les mots de mon perroquet qui, un peu plus rayé aujourd'hui que d'ordinaire, n'arrête pas de me dire "comme tu es beau Loizo ! cool ! tu te gâches les sangs !" Faut dire qu'il m'a surprise en colère. Je l'avoue, ça m'arrive, mais je le cache par deux blagues entre deux plumes, de la dérision en plumet ou en égoZillant avec Anaïs "Mon amour,.... Mon coeur.... " Trop marrante et observatrice, jolie dérision. "C'est ton avis Loizo !" Qui a parlé ? Oh toi le perroquet, tu m'agaces ce matin, prends garde à tes plumes, tu n'm'apprends rien, je le sais que ce n'est que mon avis et d'ailleurs, tenez, vous qui êtes entrés sur ma terrasse et avez accepté, aventurier, mon hospitalité, glissez le vôtre sur ce blog. Courage, j'aime lire, j'attends. Et à propos d'avis SI on parlait de la SI fameuse chanson d'Aznavour dont jamais je n'arrive à trouver le titre. Mais, tendez l'oreille et j'suis sûr que vous allez le retrouver : l'histoire vient, elle se déroule de l'autre côté de l'Océan Atlantique, en dessous des Caraïbes, dans un Cloub (club) de italianos, seul refuge auquel peuvent accéder les misérables français attirés par l'appât du bolivar fort intéressant par ces temps -mais tout lasse- L'une d'elle y est plutôt appréciée et comme elle a organisé un carnaval sympa, "on" -l'ensemble des adhérents italiens du Cloub- veulent lui rendre un hommage très musicalement français. Alors, grand silence et premières mesures. Elle y reconnaît aussitôt cette célèbre chanson aznavourienne reprise aujourd'hui par deux nanas -à ma grande trouille d'Oizo bleu- A la fin elle a un peu honte pour le choix de la chanson mais en prend l'hommage et remercie -tout en se représentant toutes les femmes françaises mariées avec des bigoudis sur la tête and so on. En même temps elle pense à la condition émise par le chanteur ou plutôt le parolier ! -Moi, Loizobleu, je mettrai à votre disposition les paroles une autre fois dans un lieu de LATERRASSEENTCHAT et ce sera à vous de chercher. A bientôt et franchement tous mes regrets pour avoir écouté la version chantée par deux nanas ! Plume alors ! - Bonne journée tout de même et n'oubiez pas mais aujourd'hui pas de choix : Cuba Libre,... derrière la fontaine et peut-être même derrière le Conseil Régional. Hasta luego Loizzo

10 mai 2006

Au fait je ne vous ai pas raconté

ce que m'a dit Odile en parlant de carton. C'est plutôt marrant. Lisez, si vous souhaitez m'obéir. Mais avant laissez-moi profiler davantage Odile. On peut dire un mot Abstinence et un autre Décision Comprenez fin du chapitre Ouverture d'un nouveau Soit en avant et elle me dit que ça y est, c'est tout bon mais pas facile et qu'encore une fois les cieux ou les dieux ou l'enfer s'en mêlent Bref elle annonce à son fils ado qu'elle rentrera un peu tard A quoi il confirme "pas grave Mamère, je serai là !" Rassuréee Odile s'en va et passe une excellente soirée puis rentre chez elle et s'évanouit virtuellement quand elle constate que sous sa poignée de main, celle de la porte ne l'ouvre pas ! Une fois, deux fois trois fois..... reste la sonnette..... Une fois, deux fois trois fois trente fois..... Deux scénari possible Il en a profité il est parti. Il est étendu sur le sol, malade, agonisant..... Ce serait un comble quand même ! La seule fois où ! Bon, réfléchissons, aller chez l'un chez l'autre chez l'une.... ça ne se fait pas ! Alors si ça ne se fait pas de demander de l'aide à 1 h 30 du matin y a plus k'a....Et yu plus ku ! Odile m'a dit que la mort dans l'âme il est vrai elle s'était allongée sur son paillasson vert et comme il y avait un vieux sac en instance d'être jeté y avait fourré les pieds puis s'était recroquevillée dans son long manteau rouge à la SDF pour de vrai en se protégeant d'un long personnage en carton qui attendait de descendre au local des déchets. "Tu as le sens des mots Odile ! Mais tu pousses un peu les images quand même !" "Que Nenni !" dit-elle, c'est parfaitement vrai cette histoire ! Tu sais je me suis réveillée un nombre incalculable de fois, j'ai sonné à chaque fois, écouté aussi l'activité nocturne du quartier, -d'ailleurs incroyable- puis au premier bus je me suis dit que je pouvais insister. Et j'ai tant frappé sur ma porte que mon fils est venu m'ouvrir. Et tu sais ce qu'il m'a dit Non "Mamère ça c'est pas bien passé ? tu rentres déjà, tu me raconteras demain je vais me recoucher !" "Alors là Loizo je l'ai attrapé par l'épaule avec fermeté et lui ai dit : sais-tu l'heure qu'il est ?" je crois rare l'avoir vu se préparer aussi vite pour filer au Lycée !" "Ecoute Odile je sais bien qu'à chaque fois que tu parles on ne sait pas si c'est du lard ou du cochon mais cette fois, je ne te crois pas !" Et j'ai éclaté en longues cascades de rire. Plié que j'étais !................. Trop c'est trop ! Que je vous dise.... depuis, y a comme un froid entre elle et moi, d'ailleurs vous l'avez remarqué, elle ne vient plus trop sur ma terrasse. J'suis sûr qu'elle reviendra, pour la fête du Voisinage, par exemple, chaque année on se trinque un p'tit verre de menthe, impossible d'oublier ça ! Et à ça, j'y crois !

c'est quoi Loizobleu

Elles sont trois et lèvent la tête jusqu'à moi trois étages plus haut -parfois je change de terrasse- "C'est quoi Loizo ?" "C'est quoi couac ?" "Cette guirlande bleue aux étoiles jaunes !" C'est à moi de m'étonner. Elles ont terminé leur journée d'école, deux sont en cm1 et la troisième en 6ème. Heu heu... Finalement, pas impossible d'échapper à l'info même quand elle matraque son plein ! Ah bé tiens, à propos de plein, je m'en fais un Hum Oranger chéri, comme je te remercie pour cette traite biomatinale ! Pourvu qu'il en pousse bientôt en Europe !

07 mai 2006

Frou-Frou en paroles.... Loizobleu s'égosille

Odile se prélasse tranquille sur la Terrasse En main un verre de curaçao -ne pas prononcer le "o"- bien obligée de dire "Pas mal Loizo t'as appris à chanter ?" Lui comme d'habitude hoche du bec mais trille son refrain sans vergogne. A votre tour : "La femme porte quelquefois la culotte dans son ménage Le fait est constaté je crois Dans les liens du mariage Mais quand elle va pédalant En culotte comme un zouave La chose me semble plus grave Et je me dis en la voyant{Refrain:}Frou frou, frou frou par son jupon la faaaaaaaaaaemme Frou frou, frou frou de l'homme trouble l'âme Frou frou, frou frou certainement la faaaaaaaaaaemme Séduit surtout par son gentil frou frou La femme ayant l'air d'un garçon Ne fut jamais très attrayante C'est le frou frou de son juponQui la rend surtout excitante Lorsque l'homme entend ce frou frou C'est étonnant tout ce qu'il ose Soudain il voit la vie en rause Il s'électrise, il devient fou{Refrain}En culotte me direz-vous On est bien mieux à bicyclette Mais moi je dis que sans frou frou Une femme n'est pas complète Lorsqu'on la voit retrousser son jupon, Son cotillon vous ensorcelle Son frou frou C'est comme un bruit d'aile Qui passe et vient vous caresser{Refrain}

Mystérieuse toile qui à propos de plumes et de Frou-Frou...

M'a surpris les chantant à tue-tête et à déposer ces quelques mots sur une autre terrasse de blogspot où la conversation se fait en çaifrans. Les voici Qu'ils reviennent d'actualité, que les jeunes filles se remettent à les porter est une jolie chose mais qu'une journée nationale de la jupe soit nécessaire pour les réhabiliter est une malheureuse incongruité - il me semble que puisque les femmes se sont mises à porter des pantalons les hommes auraient du depuis longtemps se mettre à leur tout à porter des jupes ou pour rimer, des jupons : alors les Hommes, courage, journée de la jupe oblige, tous en jupe -ou à bicyclette- et la parité sera peut-être vérité vraie ? Séduits ? Allez, égosillez-vous, chantez tendez la main et prenez un verre pour réconforter vos jolies cordes vocales. A quand la journée des Humains comme au Vénézuéla celle de la Race ! 11 octobre je crois si mes souvenirs ne se sont pas trop déplumés !

04 mai 2006

La maman de ta maman Maman comment elle s'apelle ?

... Je vendais des pommes sur la place du marché avec mon père : j’avais sept ans ! Sa vie ne tourne plus rond du tout, voire carrément stoppée en stand by pause Il lui faut comprendre elle doit se décider, s’y décider elle doit interroger cette Femme inéluctablement muette. Sa mère. Le silence est d’éternité dans cette salle à manger presque totalement hermétique à l’intensité du soleil de juillet qui apprécierait bien lui-même un peu d’ombre bienfaisante tant les murs blancs de l’étroite cour carrée reflètent sa propre incandescence ! La femme qu’elle croit connaître, porte le dos voûté. Et les mains posées à plat sur la table Des mains de femme qui n’ont jamais travaillé Des mains de femme qui n’ont jamais rien fait Des mains de femme dite hier « au foyer ! » Des mains posées devant elle aujourd’hui femme rattrapée par le temps Des mains posées sur la longue table brune qui a tressailli sous des kilomètres de tissus (faille, piqué, shantung, soie, mousseline, natté…) frissonné sous la musique des ciseaux crâneurs pardon, cranteurs s’est effrayée de la possible piqûre des épingles à tête colorée Cette longue table brune qui aimait la caresse de la pâte brisée ou celle feuilletée chacune massées par ces mêmes mains pour se reposer et devenir tarte ou quiche ou barquette et hôtesses conviviales de fruits, lardons ou petits poquets d’asperges fraîches Cette longue table brune qui accueille aujourd’hui inanimées ces mains volant au temps une suspension sidérante à leur activité inactive et pourtant continue, permanente, des mains de femme en non travail mais sans cesse en activité de « fairien » des mains de femme fortes d’un ouvrage qu’elles ne veulent toujours pas lâcher tant elles ont œuvré pour ne pas cesser de ne pas penser. Et ces mains se croisent Puis soudain se décroisent et la gorge déglutit et les yeux se ferment et la bouche s’entrouvre, se referme et la gorge déglutit de nouveau et le visage se tourne vers elle qui craint maintenant d’avoir posé la question ! Surtout qu’elle le sait parfaitement : ses questions restent depuis des années sans réponse ! Mais celle-là, celle là, quelle sera-t-elle ? Les épaules se relèvent retombent et des côtes repliées, écrasées sur elles-mêmes libèrent un souffle angoissé qui de façon saccadé libère une réponse étonnante … J’avais sept ans et je vendais des pommes avec mon père sur la place du marché ! J’avais sept ans ! Et dans les yeux de sa mère elle saisit toute la surprise qui vient elle-même de surprendre cette femme. Comme un anéantissement ! « C’est tout ! » Que dire d’autre, sinon rien ! Et d’autant plus que cette mère se relève de sa chaise et par côté jardin prétextant une inutile activité. La voilà de nouveau seule dans sa vie qui ne tourne plus rond, Voire, carrément arrêtée Stand by Pause Fin ou parenthèse Elle n’en sait rien Parfois espère l’un aspire à l’autre Parfois aspire à l’un espère à l’autre Elle vient de comprendre : de ce côté-là, plus rien à espérer Mais il y aura l’appel téléphonique d’un autre jour Et elle reconnaîtra la voix chargée d’accent Doublement chargée d’accent La voix de sa mère Qui la met aujourd’hui en lien avec l’autre plus vite que sa pensée ne pourrait le faire La voix de cette mère par elle si aimée si haïe si admirée Mais elle n’en sait rien encore La voix de cette mère qui lui dit « Je t’admire » à en mourir de lui entendre le dire ! E il y a eu cet autre jour la question de la maîtresse Sa propre fille revient de l’école maternelle C’est bien l’école maternelle ça insère votre enfant ça le socialise « Maman » dit justement Sa si souriante enfant, « La maman de ta maman, comment elle s’appelle ? » C’est soudain la trappe qui s’ouvre, les pieds qui jouent dans le vide, la tête qui se fige, ou qui se ramollit, qui devient fromage blanc d’où d’aucun trou ne sort une quelconque réponse ! « Alors maman, tu me réponds, la petite perd son sourire, la maman de ta maman comment elle s’appelle ? » Comment dire quelque chose que l’on serait en droit de savoir et que l’on ne sait pas Comment dire une chose à propos de laquelle tout d’un coup on prend conscience qu’on n’a jamais soi-même penser seulement pouvoir poser la question posée la ques tion ? Maman ? Tu m’entends ? Pourquoi tu réponds pas ? La maîtresse dit que c’est pas difficile, elle dit que la maman de ta maman c’est ta mamie, et que tout le monde connaît le nom de sa mamie. Toi ? Maman tu le connais bien le nom de ta mamie puisque moi je connais bien celui de ma mamie? Elle était d’où ta mamie à toi ? Aïe pitchoune, arrête, j’ai le diaphragme qui me fait mal. Jamais je n’ai demandé, du moins, il me semble là, juste à ce moment-là que je n’ai jamais su Il faut que j’invente quelque chose vite, vite, une réponse, une histoire ah oui, une histoire ! Mais attention aux histoires les enfants les reconnaissent vite : elle n’a pas cru à celle-là car elle lui a dit « C’est pas vrai, c’est pas ça le nom de ta mamie, n’invente pas, je le sais j’en suis sûre ! » Mince cette fille qui l’a choisie de plus est clairvoyante Et si petite elle a de la riposte ! « T’as qu’à lui demander à ta maman, t’as qu’à lui demander au téléphone ! allez maman, c’est pour l’arbre jeunéallogique a dit la maîtresse Celle-là j’ai bien envie de lui faire sa peau sur le champ. Mais de quoi elle se mêle Horreur et damnation, une chose est sûre si, selon une théorie les enfants choisissent leurs parents, elle se rend soudain compte que la sienne l’a choisie pour jouer avec elle aux devinettes, moi qui justement pense-t-elle ne peux pas y répondre ! Et en écrivant elle prend conscience du pourquoi de la souffrance qu’elle ressentait dès qu’on lui proposait une devinette ou même seulement une interrogation ! Reste la question à la Mamie L’enfant la regarde « Maman, il est là le téléphone » La modernité met l’espace à portée de main. Alors elle saisit le téléphone et elle fait les numéros qu’elle connaît par cœur Elle se dit « Pourvu qu’elle ne me réponde pas Pourvu qu’elle soit en train de se promener De jardiner De cuisiner De papoter De papoter, ah oui ça ça serait bien, surtout avec le voisin espagnol Elle qui ne connaît pas cette langue ne ressent aucune gêne pour le comprendre et à les observer, on croirait deux larrons en foire ces deux-là chacun du côté respectif de la grille de son jardin Dommage ! Le téléphone a sonné Elle décroche Ne pas lui tomber tout de suite franco de port dessus « Bonjour Maman, ça va maman Il fait soleil Tu jardines ? Tu as toujours plein d’anémones (elles sont ses fleurs préférées) ?" et bla bla bla et bla bla bal mais il y a la petite à côté d’elle elle sent sa petite main dans sa grande main et elle sent que la petite main tire sur sa grande main comme si elle était le bourdon d’une cloche et elle entend la voix de l’enfant « allez maman demande à mamie ! » Que va-t-il se passer ? De toute façon comment reculer devant l’insistance de l’enfant rieuse qui se tient à ses côtés impatiente « Qu’est-ce qu’elle te dit ta pitchoune ? » Même sa propre mère a senti la présence de l’enfant Alors elle déglutit et elle se lance Voilà c’est fait, elle va répondre. Enfin normalement elle doit répondre, elle ne peut pas esquiver ! Mais qu'attend-elle ? Il finira quand ce silence ! lourd, long, profond… trop profond Oh maman, ça va pas, qu’est-ce qui se passe qu’est-ce que j’ai dit encore soudain, un sanglot dans la gorge ça y est, elle va la faire pleurer une fois de plus Maman, c’est pas moi, c’est la pitchoune, elle veut savoir C’est pour le dire à l’école Ils ont de drôles de question à l’école, je me souviens pas Mon père je sais, c’est Florian, mais ma mère C’est incroyable, je ne me souviens pas.. Elle sent monter chez sa mère une émotion fortement mêlée de surprise et d’étonnement. A la mesure de la hauteur de l’incapacité dans laquelle elle se trouve pour donner le nom de sa propre mère ! 1 h 20 d’écriture, le 6 juin 2004 et aujourd’hui 4 h 55 le 4 mai 2006 elle-même s’est réveillée larmoyante à force de tout récapituler elle s’est vue découpant du carton au cutter et celui-ci dérapant vers ses poignets par hasard ou à la faveur d’une veine du papier recyclé plus résistante Ah non, impossible que ça recommence ! Si elle l’a été –bien que jamais soignée- elle ne l’est plus ! Alors agir ! Se lever, baîller grand très grand comme le roi lion à s’en décrocher la mâchoire puis, changer le bocal du poisson, très important de changer le bocal du poisson, manger un p’tit déj matutinal, ça fait du bien et aussi allumer l’ordi. Ah ça c’est une bonne idée. Alors elle la joue ! Oh, et puis non, pas d’ordi plutôoooooooooooot ? Plutôt faire un gâteau ! Elle attrape la farine avec beaucoup de difficultés, ouvre le paquet avec encore plus de difficultés. D’ailleurs un quart du contenu est déjà sur le sol. Elle étale le restant sur la longue table brune puis s’assied et regarde ses mains La femme qu’elle croit connaître, porte soudain le dos voûté. Et les mains posées à plat sur la table Des mains de femme qui n’ont jamais travaillé Des mains de femme qui n’ont jamais rien fait Des mains de femme même plus dite « au foyer ! » aujourd’hui.