17 octobre 2010

Arthur Raimbaud - poésie



Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;
Mon paletot aussi devenait idéal;
J'allais sous le soleil, Muse ! et j'étais ton féal;
Oh! là là! que d'amour splendides j'ai rêvées (dessin de Philippe Pérou)

Mon unique culotte avait un large trou
- Petit poucet rêveur, j'égrenais dans ma course.
Des rimes. Mon auberge était à la grande Ourse.

- Mes étoiles au ciel* avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où
Je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques
De mes souliers blessés,
Un pied près de mon coeur !



ARTHUR RIMBAUD



Belle journée d'automne

05 octobre 2010

Dililililing ding ding Lodile, l'umbrella et Barbara

C'est la pêche pour Lodile aujourd'hui ! Comment cela se fait-il ? Il pleut à verse. Mais non, je plaisante. L'hibiscus est en feu. Il prépare sa petite dernière. Le plumbago vert bleu blanc rythme le glougloutis de la fontaine. Les pétales de rose se rapprochent pour écouter son histoire. Bonjour Loizo j'ai été visiter une expo photo. Je conais Loizo. Tu n'as pas l'air. Non je n'ai pas l'air.  Alors n'ergotons pas Lodile. Qu'as-tu fait ? Sous le tachetis bleu blanc de mon new umbrella j'ai remonté l'avenue. J'ai croisé, j'ai souri. Tout le monde se pressait ... la pluie, Il pleut, Il pleut,Sur les jardins alanguis, Sur les roses de la nuit, Il pleut des larmes de pluie, Il pleut, Et j'entends le clapotis, Du bassin qui se remplit, Oh mon Dieu, que c'est joli...Merci Loizo Je sais combien tu aimais Barbara. Mais il faut que je te dise qu'en matière de pluie nous sommes servis. Quelques jours déjà. Me suis offert yesterday one umbrella, bleu blanc gris moucheté. Ce matin éclat de rire. Rire heu mitigé, quoique, bien fait pour moi, pas cher l'umbrella. Probablement franco-chinois. Bref le manche me reste dans les doigts. Pas le temps de méditer il me faut m'en aller travailler. Une moitié d'umbrella... right c'est perfect. Que s'est-il passé à midi ? Le pochon pour le protéger, je ne l'ai plus, je l'ai perdu. L'umbrella gouttera dans le métro. Ah bravo ! Comme tu dis Loizo, mais demain ne gouttera pas. Car vois-tu en revenant de l'expo photo remontant la rue étroite aux pavés luisants  qui m'attendait, sur le sol tout inondé ? L'étui, le vrai, celui de mon umbrella. Vois-tu Loizo ce n'est pas moi qui avais rendez-vous ce soir, c'était my umbrella. Bonsoir Loizo. Bonsoir Lodile. Ecoutez le gong. M'étonnerai pas qu'il valse. ... Dinnnnnnng dilili ding ding Non, pour la valse c'est moi, j'adore, mais pour le thé à la menthe vous connaissez la cachette. Oui, sous les feuilles de bardane,  le plateau d'or, cachaça ou thé à la menthe, c'est comme vous voulez. Pour moi ce sera glaçon, eau et sirop d'orgeat. A bientôt
Quand Pierre rentrera,Il faut que je lui dise,Que le toit de la remise,A fui, il faut qu'il rentre du bois,Car il commence à faire froid,Ici,Oh, Pierre,Mon Pierre,Sur la campagne endormie,Le silence et puis un cri,Ce n'est rien, un oiseau de la nuit,Qui fuit,Que c'est beau cette pénombre,Le ciel, le feu et l'ombre,Qui se glisse jusqu'à moi,Sans bruit,Une odeur de foin coupé,Monte de la terre mouillée,Une auto descend l'allée,C'est lui,Oh, Pierre,Pierre... (pour le plaisir. Je me rends compte que je la connais par coeur. Je ne l'ai pourtant jamais apprise. Je la passais en boucle. Déjà)