26 février 2007

Sais-tu ce qui m'arrive Loizo ?

Je n'ai pas même le temps de lui répondre "Non, mais entre donc" que le pauvre gong dongde blingue sans même prendre le temps de vibrer ! Houlà là. Comment-va-t-elle se montrer !
On n'a pas toujours raison de préparer nos pensées. La voilà tout sourire aux lèvres. Pour une fois, c'est moi qui pose la question : "Bien le bonjour pitchoune. C'est ainsi que je la surnomme. !"
J'aurais dû m'abstenir. C'était pas le jour. "Appelle-moi Odile, s'il te plaît. Souligner deux fois dans la même journée mon côté enfant c'est au moins une fois de trop. Surtout pas toi !"
"Heiiiiiiiiiiiiiiiiin !" Crie-je, "Qu'est-ce qu'il y a !"
"Rien" répond-elle, "sinon que j'ai frisé un pire et qu'il est heureux que j'aie rencontré un texte de Merleau-Ponty juste sous mon nez. Je n'ai eu qu'à glisser mes yeux dessus pour, me mettre à réfléchir !"
"Allons bon Odile, il me paraît favorable de t'allonger. N'hésites pas" Je lui montre du doigt le deuxième hamac, bleu lavande, ou le tapis de sol, vert absinthe. Je précise "Tu as de l'eau fraîche à ta droite" Je la regarde. Ni ne choisit l'un ni ne choisit l'autre. Elle défait lentement les lanières de ses sandales, s'assied sur le bord du bassin et plonge ses pieds au frais. Les babils des poissons rouges frémissent en rondo.
Elle se tient silencieuse. Je n'ose m'aventurer. J'ai les plumes fragiles ! Je ne vous l'avais jamais dit ? Et bien, je vous le dis. Et si elle continue, elle va l'apprendre à son tour. Jelance, le ton volontairement léger : "Alors ? Comment vont les amoures aujourd'hui !" La phrase à ne pas dire : elle m'exclame un "Infantiles !" en majuscule !
Je n'y suis pour rien, moi le Majeur !
Et comme elle tourne la tête, j'aperçois ces yeux clairs et son sourire "J'ai fait exprès, mais heureusement que j'ai rencontré le texte de Merleau-Ponty. Sinon !" Je hasarde un "Ôte-moi d'un doute : c'eût été pire ?" Sûrement bien plus que certain !" Elle me fusille du regard. Je me tais.
Puis je m'avance "Au fait, le texte de Merleau Ponty, il parle de quoi ?" Elle laisse tomber un laconique "Du sujet" Soit. Mais je suis un brin fragile, il me faut des points sur les iiiiii..... Je hasarde encore "C'est à dire ? Plus précisément ?" Elle se lève et danse en chantant sur tous les tons "Autrui !" Autrui en profite, je joue à danser avec elle. Et en même temps lui glisse un "C'est à en savoir davantage.!"
Elle éclate en rires, en larmes, en paroles. Et bientôt les titres tombent. Tous. Mais comment fait-elle pour n'en oublier aucun ? Et de quoi parle-t-elle ? En vrac, elle libère des sortes de sujets : le langage non violence, les conditions de dialogue, l'élaboration d'un "terrain commun", l'écart et la proximité, la collaboration nécessaire, les rôles échangeables, l'espace pacifié, langage et culture et une CONCLUSION, qu'elle me déboule comme si elle l'avait apprise par coeur : "Le dialogue authentique n'est pas une situation exceptionnelle. Et s'il est vrai qu'il me permet d'accueillir autrui comme m'autorisant à mieux être, il est clair qu'il ne peut être, moralement parlant, qu'encouragé. Même si cette relation entre deux personnes peut sembler peu capable de régler des problèmes collectifs ou sociaux, au moins peut-elle fonder l'espoir que l'homme puisse vivre pacifiquement pourvu qu'il se mette en situation de dialogues, non seulement ses proches immédiats, mais avec tout autre interlocuteur !"
Et de tomber sur le tapis absinthe, de ramener ses genoux au menton et de somnoler à la musique perroquéenne : ils rentrent chez eux, deux par deux ! Vite mon hamac s'il vous plaît.

Prise de tête

Wouahou… elle va faire un
KARRE MAGIK KARRE
« Tu vas faire un carré magique ? »
L’interrogation la nargue. Elle lève la tête en direction de celui Qui vient de l’émettre.
Air dubitatif :
« Oui, je vais faire un carré magique Et même, celui-ci »
Elle pointe du doigt le journal,
saisit un crayon, prévoit non pas une
mais deux pages blanches car en matière de chiffres, elle et eux ça fait déjà 2
15 - 3 = 12
La voilà lancée
Comme 8 plusse 4 Egale 12
Chic, dit-elle voilà ma Première ligne Elle passe à l’attaque. Ça se complique : 8 à 15 = 7
7 = 5 + 2 Sauvée dit-elle, j’ai trouvé ma Deuxième ligne Les souvenirs se précipitent Si la maîtresse du CE1 pouvait la voir ! N’est-ce pas Madame Pacsed ? 51 ans qu'elle ne l'avait évoqué ce personnage. La voix rugit à son oreille « Bien ma fille, Continuez, c’est facile ! » Elle déteste ces trois mots « C’est facile ! » Pour laquelle ??????
Mais obéir ne lui déplaît pas C’est moins fatigant que désobéir Elle obéit : Elle barre 8, barre 2
Elle barre 5, barre 5
Barre 3 Reste ? 1, 6, 7, 9. Satisfaction souriante : elle progresse. Elle y retourne ! Repérer la ligne du 5, glisser 9. Glisser 1. Sourire. Satisfaction. Ça marche ! Egale quinze !!!!! Trop chic. Enfin un RDV qui va chiffrer Pardon, Compter Dernier round. Fastoche. 4 + 2 + 6
+ 9 =…. Heu ! Problème Deux fois le chiffre 2 dans la même colonne C’est sûrement une fois de trop Ca s’aggrave, 11 apparaît en troisième chiffre Aïe aïe aïe Ça fait deux problèmes Ou iou iouille Madame Pasdec ne va pas tarder.
Elle ne tarde pas, elle l'entend lui dire : "Enfin, c’est pourtant facile" Aujourd'hui c'est vrai et si rigolo qu'elle fait, seule, ce que Madame Pasdec voulait qu'elle fasse. Chercher, raisonner, s'énerver, chercher encore, trouver sans trouver donc s'énerver et décider de quitter là le carré trop magique. Divin. S'obéir.
Elle quitte le Carré Magique Trois heures plus tard Comprenez ce que voulez Carré Magique en tête, elle revient pour lui faire sa peau.
Magicien, c'est à elle qu'il l'a faite.
Carrémangique !
Trop drôle !!!!!
Vous qui lisez, sachez qu'elle ne peut pas vous proposer la photo. Vous reste, plus magique que carré magique, l' imagination. Si ça marche ? A vous de le conter.

24 février 2007

Un verre de mojito géant super blanc brillant transparent...

Un jour, Odile est entrée sur la Terrasse en dilingdingding dant grave sur le gong d'or et en se raillant elle-même.
"Ya vraiment pas plus dingue que moi sur la terre ! Loizo, vraiment pas ! Suis-je vraiment magicienne ?"
Je l'ai modérée aussitôt :
"Allons Odile, ne dis pas plus d'ânerie que nécessaire à ton propos !"
A ce moment-là nous avons entendu un âne brire, pardon braire -de plaisir parce qu'il avait dû tomber sur un super chardon- Sitôt après elle m'a regardé en ne retenant pas son rire léger... "Tu vois" me dit-elle "même l'âne m'a reconnue !"
J'étais éberlué par cet à propos animalier inespéré. A qui le mettrait en doute, je proposerais, sans crainte aucune, de mettre ma main au feu. J'ai demandé à Odile ce qu'elle voulait dire. C'est alors qu'elle m'a rappelé cette façon particulière qu'elle avait, de réaliser, devant un écran ordinateur, plein de choses exceptionnelles dont le pourquoi du comment lui échappaient régulièrement. J'ai levé le menton vers elle pour l'inviter à poursuivre. Alors elle m'a expliqué qu'elle avait dû cliquer la veille sur l'une de ces fameuses touches F numérotées de ces chiffres carrément magiques qui vont de un à neuf.
Preuve étant que ce matin même, quand elle s'était levée, elle avait, comme à son habitude, allumé son ordinateur. Et aussitôt remarqué la disparition du rameau de noisetier choisi comme fond d'écran. En me regardant, elle me précisa qu'à la place elle avait trouvé un verre de mojito, un de ces beaux verres comme je les aimais, super blanc brillant transparent, glaçons, quart de lime et feuilles de menthe compris. Si rafraîchissant, que me prenait souvent l'idée de pouvoir m'y baigner. C'était si vrai que j'ai opiné du chef en lui souriant. Même Hemingway ne m'aurait pas contredit.
J'ai de nouveau modéré les propos d'Odile et je lui ai répondu qu'elle n'était pas dingue et que ça me rassurait moi-même ; qu'elle n'était pas magicienne et que ça me décevait à peine ; car elle était douée, tout simplement douée et que j'aimais les gens qui étaient doués. J'ai ajouté qu'il fallait peut-être qu'un jour où l'autre elle se mette à croire en elle. C'est alors qu'elle m'a répondu que ça lui faisait peur ! J'ai donc sur le champ, modéré de nouveau ses propos par un "Allons donc Odile, que dis-tu là !" de l'air du baroudeur jamais dépassé par le moins quelconque des événements.
Elle en a profité pour reprendre mes mots et dire que justement elle avait décidé d'aller en ville, trop troublée par son savoir faire intuitif. Elle avait donc laissé la serrure obéir aux pouvoirs de sa clef ; la coursive, l'emporter jusqu'au premier envol de marches ; injoncté celles-ci à ne pas la précipiter trop vite en avant ; et s'était finalement laissée attraper par les bras que l'abri-bus lui tendait. Elle s'était aussitôt raidie en apercevant derrière ses épaules la grande affiche sur laquelle apparaissait, en entier, un verre de mojito géant, super blanc brillant transparent, glaçons, quart de lime et feuilles de menthe compris !
Elle avait aussitôt pensé qu'elle était responsable de ça et avait eu peur, pour de vrai cette fois ! "Sincèrement ça m'a fait peur Loiso, je te le dis, surtout que j'ai poursuivi mon chemin dans l'autobus et que tous les abris-bus offraient aux yeux, une fois sur deux, ce même verre géant !
A cet instant précis je l'ai vue écarquiller les yeux et entendue me dire d'une voix déçue "Tu le sais bien pourtant que je préfère le punch coco !" Que voulait-elle dire ?
J'ai tourné la tête dans la direction qu'indiquait par son regard : ce fut, cette fois, à mon tour d'avoir peur car si j'étais bien certain de n'avoir rien préparé la chose restait vraie. Sur le plateau de cuivre rouge, au niveau de mon hamac bleu, ma main tendue aurait pu saisir l'un des deux verres de mojito géant, super blanc brillant, glaçons quart de lime et feuille de menthe compris. ???????

Un portrait (au) féminin

Hier, son enfant avait rendez-vous avec "sa" nutritionniste. Elle allait, elle venait, elle bougeait sans cesser, déambulait comme jamais. C'est fou comme 63 m2 peuvent offrir de possibilités déambulatoires. Quand allait-elle arrêter. "Méfies-toi tu vas louper ton errdesvés !" Elle a relevé la tête, donné à son regard un petit air penché et d'une petite voix "Tu vas bien m'y emmener, hein Ma tatounette ? Quand on est prise ainsi par les plus doux sentiments on comprend qu'on puisse craquer. Elle a craqué. Il était vrai que lui sautait soudain aux yeux le désarroi dans lequel son enfant se trouvait. Elle a répondu oui, tout en ajoutant, sans préméditation aucune, une exigence exigente. Dans le fond elle était persuadé que celle-ci serait perdue d'avance. On n'est jamais sûr de rien. Comme elle la regardait avancer devant elle, elle se disait "Etonnant, incroyable, quelle transformation phénoménale" Et elle allait replonger dans le voyage chaotique de leurs dix dernières années quand elle s'imposa la pensée suivante "il s'agit d'elle aujourd'hui, rien que d'elle !" "Elle" était énervée comme un pou. Cela faisait deux fois qu'elle assurait ses rendez-vous seule, mais elle semblait déconcertée. Donc elle répondit au souhait de son enfant tout en exigeant qu'elle s'habille "correctement" (d'une petite robe noire mignonne, avec des collants et des petites chaussures par exemple) Elle a fait cette suggestion en croyant qu'on l'enverrait paître : pas du tout, sans mot dire, Nany a joué le jeu. A la voir, sa nutritionniste n'a pas feint son étonnement. "Spectaculaire ! Beau travail ! Félicitations !" Nany s'est effondrée en larmes, bonjour les gros sanglots. La nutritionniste s'est tournée vers la mère pour lui dire : "Il vous faut la photographier, de pied en cap, sous toutes les coutures, petite culotte, soutien gorge ou maillot de bain mais vous devez le faire : votre Nany ne veut pas admettre qu'elle change de peau. Si elle ne veut pas de photo je lui ferai donner des massages !" Elle qui pensait que la nutritionniste n'était pas vigilante au côté psychologique de l'amaigrissement prit conscience qu'elle y était justement attentive. Elle se sentit rassurée. Sa Nany la conforta car dès son retour elle installa sur les deux panneaux de son armoire de superbes photos très classes, toutes noires et blanches soulignées de rouges : il lui sauta aux yeux soudain que ce n'était plus des visages qu'elle exhibait, mais des corps et qu'ils étaient tous plus longs que longs, filiformes. Qui peut dire que l'insconscient n'existe pas. Il faudrait être intellectuellement aveugles. Portrait d'une nutritionniste. Le cabinet est nouveau. Elle l'investit. Elle en prend possession. Elle est belle longiligne, calme et tranquille, classique et originale à la fois. Impossible de ne pas remarquer dans son cabient, un grand pot de grès et son merveilleux rosier blanc, un tableau grand format aux larges aplats de couleurs tropicales, des vers, des roses, au travers desquels on soupçonne une femme heureuse qui s'étonne et s'élance dans l'espace ; un autre format de peinture, carré celui-ci et tout recouvert de noirs aux reflets encore plus noirs et irréguliers : étonnamment on y devinerait un coeur ; un tout nouveau rideau, tout de papier froissé et aléatoirement épinglé à la fenêtre : assurance et fragilité mêlées. Féminité ? et finalement, cinquième détail évoqué d'abord en 4 : son cabinet n'est jamais totalement rangé. Quand elles quittent le cabinet l'une des deux se risquent à un timide : "Vous peignez ?" La réponse fuse légère : "Je m'amuse !" Elle porte sur son visage tout à la fois un certain sourire, de la retenue, de la proximité et une certitude : "Plus jamais je ne me mettrais en colère" Est-ce un portrait de Femme ? L'idée monte : croquer aux mots, une série de portraits, des femmes qu'elle a rencontré ou côtoyées à peine croisées mais jamais oubliées. Elle pense : Belle journée à toi Marie Annick.

23 février 2007

Cesson pays

A peu de choses près,

ce village se découvrirait d'un pigeonnier : un père y serait né.

A vol d'oiseau,

deux flancs de coteaux pour y fouailler à travers chemins de noisetiers et champs de maïs séchés

A traversées de rivière

où se miraient les pales d'un moulin de Cure, aux murs de moëllons blancs crayeux

A remontées de Haut Castel

pour foncer sur les champs de pêchers et cueillir ces fruits si lourds de sucs qu'ils gicleraient de nos lèvres à nos gorges à nous en lécher les doigts

A peu de choses près,

ce village se découvrirait du hameau d'un piton pentu

A vol d'oiseau,

deux flancs de coteaux, à descendre à travers sentes

sentes en pentes

ou chemins

chemins de terres montantes

entre blés jaunis

A traversées

d'îles

enviolettée de printemps

A traversée

de pont

de Frascatti

A traversée

de Rat

Terie

A traversée

de Chêne

A traversée

d'épi

Neux ge

nèVriers

A remontées

de Barguelonne

A remontées

de cabanon

A remontées

de Garde

chasse,

de Fort

Geron

du Foi

Rail,

de Me

Nuisier

A remonter

rue

de la Gend'Art

Merie

A se réfugier

chez Ma

Dame Colonel

pour lire,

lire,

lire

A retournée d'avant hier

à pénéter dans

la cour carrée

A déguster à la

nuit, les tisanes réputées

du pays.

Allez-y. Y'a même un gars de Kabylie

qui, un poème, y a écrit. Où ?

Dans ce deuxième de mes pays.

Lania, une amie de Loizobleu

Il est 18 h 55 et j'ai envie de vomir

je pourrais me taire. Donc ne pas écrire. ....................Je pourrais hurler Donc "me faire moquer". Les deux vont bien ensemble. ................. Moquez vous. Dites-moi : tu ressembles à une mamie, non à une grand-mère et là je hurle : mais je le revendique. D'accord, sur la lucarne tout à fait à droite il y avait écrit, dans un petit cercle rond (-10) (ans bien sûr). Ouf, je n'ai pas d'enfant. Mais je le dirai, que dis-je, je le crierai : pour tous ces enfants qui ont la TV dans leur chambre ; qui trouvent la maison vide quand ils reviennent de l'école ! Qui ont droit à être protégés. Et parce que je pense encore que le sexe...... -aïe mince, pas si facile que de parler de celui-ci. Et d'ailleurs, s'agit-il de sexe ou de cochonnerie ? Finalement il me saute aux yeux qu'il n'y a pas d'heure pour le bâton de berger !.......... L'instant se déroulait dans une cuisine. Maman, face à la table, se laissait enfourcher par le décorateur de services et elle, l'ado fragile, -exactement tout comme moi d'ailleurs mais sans la tartine d'un délicieux pain beurre- entre à l'improviste : mais putain de prof qu'était malade, c'est sa faute à lui, quoi, s'il avait été présent elle n'aurait rien vu -c'est moi qui essaie de penser ici ce que pense la mère qui court immédiatement après sa fille dans la rue- Peu importe la suite. J'ai eu envie de vomir. Réflexe éminemment rare en ce qui me concerne ! J'ai toujours 7 mn plus tard, envie de vomir. Surtout en y réfléchissant de plus près : cette chaîne, est un cadeau social -j'ai pas écrit "cadeau duciel"-, c'est pas mon choix de l'avoir sélectionnée, elle est dans un bouquet offert à moindre prix à ceux qui ruinent les travailleurs dont je ne fais plus partie !!!!!!en tout cas plus de la même façon. J'ai un peu de mal à parler de sexe, finalement, c'est un peu vraiment vrai. Mais au fait, il n'y a pas que moi : les candidats à la présidence ils n'en disent pas grand-chose non plus ! Et au fait, des intermittents du spectacle ils n'en parlent pas davantage ! Enfin, pour en revenir au début, je trouve que le sexe si ça se fantasme c'est dans l'intime, si ça se fait c'est dans la confiance, et si ça se partage ça ne s'impose pas à la vision d'un trop grand carré. Mais ne fait-on plus de serrure ? Diling diling ding dongue ?..... tu parles toute seule Odile ? dis-je en la regardant venir vers le palmier. Ah si tu savais, Loizo, si tu savais, faut qu'j'te dise ! Et bien dis-le !................. Voyez-vous, elle me l'a dit, et si vous voulez bien je vais vous le dire aussi. ......... Cachaça ? ah oui, pourquoi pas, les granités de glaçons sont à droite .... et à gauche aussi !

22 février 2007

Journée chouchoutis sur la terrasse

Ok, suis sur mon hamac, mais à mes pieds, posé, un pot tout plein d'une pâte noire. Elle vient d'obtenir la plus excellence des finesses tordue-essorée à travers un bas de soie. Je vais être gâté. Je le suis : l'un de mes pieds, prend son pied dans une main hospitalière dont la deuxième dessine, à l'ancienne, point par point, souffle suspendu et bâtonnet blanc maîtrisé, des motifs entrelacés des plus beaux effets. De quoi me régaler d'une corne de gazelle. D'une main gourmande je la choisis sur le plateau de cuivre martelé qu'on a posé à ma portée. Hummm musique s'il vous plaît. La brise qui se promène fait que le palmier s'y met. Hummmmmmm En savoir plusse euh ! Interrogez "goût gueule" : Pissondes photographies

21 février 2007

A propos de "incroyable"

Cet article, qui débute par la photo d'une roue de fauteuil pour handicapé quelques billets précédents celui-ci. Moi, Loizobleu, on me dit si souvent que l'on ne me comprend pas, que sur ce sujet je vais être sans concession. Il avait été suggéré, dans ce lieu, d'inventer un moment conté en envisageant les handicaps et plus particulièrement celui de la vision. Odile a bien remarqué le jour de l'intervention - à l'exception d'elle-même qui devient handicapée dès ses lunettes égarées- l'absence de toute personne soumise à cette particularité. Elle a remarqué, de la même manière, cette même absence sur une autre intervention artistique. Odile n'est pas "ségosphère", n'est même pas "maman", mais ressent de l'empathie pour tout être humain qui se met en retrait. Elle a donc ressenti cette empathie pour ce jeune homme présent à sa dernière intervention dans le lieu bibliothèque. Elle se souvient même, avoir suggéré, dans un autre lieu d'intervention, le déplacement de son public, comment dire, "difficile". Elle souhaite, elle espère que cela se fera sous peu. Il ne s'agit pas d'en parler : il s'agit d'acter. Odile espère revoir ce jeune adulte dans le lieu, destiné à la parole. Moi, Loizobleu, pauvre porte-paroles, j'acte ici pour sa parole sincère. Et sur ce, je cours sur ma terrasse : rejoignez-m'y : ce matin dès la première paupière soulevée j'ai aperçu une méhari qui ouvrait une gueule de sacré bonheur à se laisser caresser par ce bienvenu soleil du jour. Il inonde la terrasse à donner envie de se noyer dans vodka ou pastis ou thé, oui, thé. Quand à la méhari, trop marrant, je lui ouvert la terrasse aussi : elle se promène, entre cactées et fontaines.

20 février 2007

Un dragon pas marrant

Imaginez que vous alliez en ville au mois de février, un plein après midi de février, un mardi 20 très exactement, précisons, de presque carnaval. En tout cas, à force de parler de celui de Rio ou de celui de Nice ou même de celui de Venise, subliminalement parlant, cette idée vient en tête au moindre "déguisement" !..............................................................................................................
Alors que vous parlez avec quelqu'un, passent justement des adultes bizarrement habillés. Vous vous étonnez. On vous répond "c'est pour le carnaval des enfants !" Vous avez un doute ! Et vous vous promettez d'allez y voir. Et vous y allez ! .........................................................................
Sur la place de la mairie, le grand rassemblement d'adultes n'autorise aucun doute. Pas même l' enfant, au bavoir brodé d'un "Reste à Renne Papa". Encore moins le nom de la société. ALLTELAC licencie. Pas de quoi bouffonner. Pas de quoi, pas de quoi ! Mieux vaut bruit que silence parfois..........................................................................................................
Décidément, la période de carnaval est propice à l'exploitation des thèmes graves : rappelez-vous, cette petite poésie déposée sur entrecielethere.free.fr, un jour avant la déclaration de guerre USA-IRAK
Pour avoir le gift animé visiter le site toutanim

17 février 2007

brave cinquantaine (3)

On a préparé le repas, à l'improviste. Surgelés, sauce en sachet, vin pour la beauté de la bouteille : un truc entre filles quoi. L'une a même lu une nouvelle érotique à propos d'une idiote et d'un écrivain. Marrante l'ambiance. Moi j'y retrouvais des couleurs. Puis elles se sont mises à table et comme la cuisine est à peine éloignée, on bavassait assis-debout. A quel moment mes rides se sont multipliées par dix avec bonheur ? A quel moment me suis-je accroupie de rire craignant le pire ? Je ne me souviens ni plus bien, ni mieux guère, mais je pensais "bon sang, il suffit de si peu pour se remettre à vivre" Moi Loizo, je lève les yeux au ciel et je pense : Divin, dieu qu'elles sont belles ! Elle, elle continue : le fou rire en personne. Et pour un truc débile, quoique, la mémoire..., ou plutôt sa perte ! Et du coup, les déboires de la cinquantaine. Non sans blague sais-tu combien de temps on a mis à deux pour se souvenir du nom d'une actrice de cinéma. Je secoue la tête : "montre en main au moins quinze minutes" et sa fille bientôt pré-adulte était morte de rire, les larmes aux yeux. Une cascade de repères. C'est moi qui avait lancé le sujet pourtant. Mais tu sais bien, celle qui était blonde -sans effet- mais si, elle a une voix fabuleuse -sans effet- mais comment se fait-il que tu ne te souviennes pas -c'est possible- enfin réfléchis, elle est la nièce de.... mais si celui qui.... mais tu es incroyable de ne pas te souvenir, tu le sais, j'en suis sûre moi, mais aide-moi -mais de vrai, rien ne vient sauf l'étirement à l'extrême des commissures : elles vont craquer c'est sûr- elle insiste : franchement je n'en reviens pas et je me tape une cuisse d'une main : mais enfin c'est pas possible, on la voyait partout, je te jure bien qu'elle était la nièce d'un homme qui était lui... là tu vas savoir, il était marié avec cette femme qui jouait la têt au.... Ah ça y est, j'ai trouvé, tu parles de cette actrice dont le nom faisait penser à ........ Et là Loizo la réponse tellurise mon cerveau. Pliée en quatre, les cuisses croisées ixsse fois sur elles mêmes pour retenir je ne sais quoi, je hurle : oui, c'est ça u né chelle ! et mon amie de terminer enthousiaste : ah..... tu penses à Marie Christine Barrault ! On n'en peut plus tant on se gondole. Sa fille laconique : "ce serait pas mal au théâtre votre sketche sur le thème des vieillards prématurément séniles". On se regarde hagardes toutes les deux : putain c'est vrai qu'on est dans la cinquantaine ! Mais brave fatal ! Si vrai qu'une étoile en pleurait. Loizo, regard levé s'essuyait la joue. Et Odile : oh, tu ris où tu pleures Loizo ? Le vent frais glisse dans les feuilles du palmier. Silence.......................

La photo est celle d'une échelle -bien sûr- qui sert à monter au grenier dans le pays Dogon.

Brave cinquantaine (2)

"Sais-tu Loizo, hier j'ai des copines qui se sont arrêtées chez moi. Jamais je ne leur ai fait un si beau sourire. J'étais à plat ! Pas même vêtue. A 19 h. Te rends-tu compte ? "Non pas vraiment" lui réponds-je. "Crois-moi sur parole et sans musique : la vivante in live illustration de la chanson d'Aznavour, bigoudis en moins. "On vient de courir une heure, on passait te dire bonjour" qu'elles me disent. Je n'ai pas caché mon malaise. Quand je leur ai dit "Vous restez manger avec moi" elles ont accepté. Quelle soirée, requinquée, quel fou rire, un vrai sketch de théâtre. "Raconte" dis-je laconique en pensant "Superbe, les étoiles". Tu y crois toi ? A quoi ? A ta cinquantaine ? Moi ? Laisse-moi m'interroger ? Et toi, tu y crois à la tienne ? Bien obligée, à la si proche majorité de mon divin enfant, je suis un peu secouée il est vrai. Mais aussi, parce que cet après midi J'ai pris l'autobus. Et alors ? Je me suis interpellée moi-même. Ah bon, à propos de quoi ? Tu vois, j'étais dans l'autobus, fatiguée, mais vraiment fatiguée tu vois -incroyable en l'écoutant je me demandais comment j'avais pu oublier moi-même-, si fatiguée que soudain je me suis mise à haïr tous ces élèves adolescents confortablement assis. On aurait dit que je n'existais pas. C'est pourtant plus à la mode de porter un foulard. Faut que je leur dise ! Puis j'ai pensé "Arrête, c'est pas parce qu'ils sont jeunes ou qu'ils -dieu merci - ne l'ont pas qu'ils ne le sont pas non plus -non plus ou aussi ? j'ai un doute soudain bon, je lève le doute du coup ça me rappelle quelqu'un ou une autre histoire té- voilà le doute est levé. C'est vrai quoi, ils ont écouté toute la journée : pas facile d'écouter, parfois même, fatigant. J'ai décidé de ne plus leur en vouloir. Il est un temps où il faut être sage avec ses enfants et passer le relais. J'ai même évité de penser "De mon temps..." Elle a frappé des mains en disant, super, bravo, je te félicite ! Tu sais tourner la page.... super bravo à toi. ..... Et vous au fait ?

Oui, la terrasse est ouverte (1)

Diling diling ding donc ! Odile n'est pas loin. Adossé à mon hamac j'observe le ciel, ses chemins, ses fontaines, ses voies et ses vaisseaux. Je somnole aux trois quart, lorsque la musique m'interpelle. Odile est si peu loin que déjà toute proche. Je détourne mon regard. Cette fois, elle pouffe de rire bien sûr. Je lui tends visiblement l'oreille puisque oups elle démarre au quart de tour : "Faut que j'te conte !" Alors moi de vous raconter, au prochain billet à propos "d'une brave cinquantaine". A bientôt, elle désire un thé cannelle !

16 février 2007

Bien sûr que vous pouvez prendre un dragée

Délicieux ?
Comment donc, l'inverse serait impossible, ce sont les meilleurs au monde !
Pourquoi ?
Pour une naissance, en effet ! Laquelle : le site de ma meilleure amie, d'ailleurs voilà son adresse www.lcomlania.com Merci pour la visite et à bientôt sur la terrasse : elle reste ouverte

15 février 2007

Incroyable, incroyable, incroyable...

Qu'est-ce que c'est, qu'est-ce qui se passe, qui vient par là ?????? Vous l'avez reconnue, Odile qui fait irruption sur la terrasse et le carillon qui dingue dingue dolle de tous côtés. Sourire aux lèvres, elle me dit qu'elle a causé hier, dans un lieu où elle cause depuis des lunes et qu'elle y a vue une chose superbe magnifique elle ne lésine pas sur les mots pas avare elle insiste donc elle ajoute merveilleuse. ( moi Loizo exprès, pour souligner son enthousiasme, je ne mets pas les virgules, parce que je vous connais, parce que je sais que vous me suivez, donc, je poursuis) "Laquelle, lui dis-je" Un jeune homme handicapé" me dit-elle. "Accompagné d'une parente" Et de me raconter qu'elle les avait salués juste à l'entrée du bâtiment comme elle aime saluer, sans connaître, juste pour le plaisir joyeux d'un bonjour souriant, et qu'elle était entrée dans le lieu sans penser à plus. Mais qu'elle avait soudain pris conscience de leur présence quand elle avait entendu son rire à lui. Tous les enfants avaient tourné la tête dans sa direction. Quand elle parle Odile beaucoup de choses la sollicitent mais elle a un objectif. Parfois elle peut mêler l'un et l'autre, parfois pas. Dans ce cas présent elle avait sans le savoir enregistré la façon dont le fauteuil était installé presque dissimulé entre mur et étagères, comme s'il ne devait pas être vu. Le visage d'Odile s'assombrit soudain. Son enthousiasme s'efface, son sourire disparaît, sa parole se tait. Là sous mes yeux... Odile silencieuse, moi Loizo je m'inquiète. "Oh, et alors ?" "Alors me dit-elle, je n'en suis pas sûre, mais comme ils sont partis avant la fin de l'intervention je me demande si ce n'est pas parce qu'ils se seraient sentis "en trop" !!!!! Ah la la la Odile, ce n'est pas parce que toi tu,.... que eux ils....... "Tu crois ? me dit-elle la chevelure blonde soudain électrique et les yeux bleus brillants ! Diling diling dong ding "Tu n'veux pas un café Odile ?" "Non merci, merci beaucoup Loizo, à bientôt". Elle est comme ça Odile, parfois très trop proche, parfois éloignée lointaine. C'est elle.

14 février 2007

J'ouvre ma fenêtre...

Sur ma forêt de pins.
Je l'aperçois
Hum ça sent bon le frais
Ouvons nos poumons
Levons nos bras
Respirons
un deux un deux
un brin militaire
certes
quoique si peu
si peu

J'ouvre ma fenêtre

et viennent les senteurs océanes ; les verts profonds sur éclaircis d'aiguilles ; les rouges jaunis marronnés de celles qui sur le sol de sable blanc traînent ;
J'ouvre ma fenêtre aux volets bordeau ; et les vagues du vent verdissent le temps ; et la fleur de sève, goutte à goutte, déborde les pots de terre accolés ; et sur la langue humide, le bonbon de sucre pénètre les narines ; et ceux qui traversent les sentes donnent de la voix aux chuchotis des laminaks. Dans ma forêt de pins.
Mais, ma forêt de pins est aussi autre. Soit un autre visage. J'ai dix ans et sur l'asphalte qui noircit à la nuit proche, je roule ; ombres chinoises, au-détour d'un virage, dans l'obscurité qui tombe, face à moi, deux solides jambes bien plantées et un fusil pointé ; une phrase effrayante : "Halte-là qui vive !" Ma bicyclette ne sait plus quoi faire ! Elle hésite. Quant à mes souliers, ils ne savent plus pédaler ! Ma tête pense qu'elle ne verra plus sa famille et Frédérique hurle "Obéis ! Arrête-toi !" Bien obligée. Mais comment ? Sans réponse je tombe, de trouille, en plein milieu militaire de la forêt de pins de Mont de Marsan. Frédérique s'appelait Mondran. Et si de nombreuses années plus tard nous nous retrouvions par le biais de ce blog, l'ébauche de cet instant ? L'important,.... n'est-ce pas la question ????? Tiens, il me vient à l'idée que je me prendrais bien une petite cachaça ce soir. J'y cours. Au revoir et Bonne nuit à vous

Théophile Gautier aussi a écrit sur lui qui est en elle

Le Pin des Landes On ne voit en passant par les Landes désertes, Vrai Sahara français, poudré de sable blanc, Surgir de l’herbe sèche et des flaques d’eaux vertes D’autre arbre que le pin avec sa plaie au flanc ; Car, pour lui dérober ses larmes de résine, L’homme, avare bourreau de la création, Qui ne vit qu’aux dépens de ceux qu’il assassine, Dans son tronc douloureux ouvre un large sillon ! Sans regretter son sang qui coule goutte à goutte, Le pin verse son baume et sa sève qui bout Et se tient toujours droit sur le bord de la route, Comme un soldat blessé qui veut mourir debout. Le poète est ainsi dans les Landes du monde ; Lorsqu’il est sans blessure, il garde son trésor . Il fait qu’il ait au cœur une entaille profonde Pour épancher ses vers, divines larmes d’or ! Théophile Gautier (1840) Tout comme vous -mais je m'avance, parlons pour moi- tout comme moi, je découvre ce texte Mais ne le lirai pas, pour mieux ouvrir ma fenêtre sur la mienne. Clin d'oeil à qui sait.

09 février 2007

Linge sale

Je reconnais le ding diling dong de mon gong et soupçonne qu'arrive celle que vous connaissez. Etrange elle vient chez moi mourir de rire. Je me tais. Elle va bien s'arrêter, m'expliquer. Je me tais. Un petit vent léger fait onduler les épines de mes cactus nains de même que la barbe neigeuse de certains. Inutile de vous dire que sous mes plumes mes rémiges me démangent. Wouaou, qu'ai-je écrit ? Des m partout ? Etrange, étrange mais doux. Entretemps de cette parenthése elle s'est assise sur un coussin violet. La parole sera divine en tout cas, cardinale c'est certain. "Alors que je me disais que plus jamais je ne ferai d'enfant à trente-huit ans en fourrant du linge dans la machine à laver, j'ai aperçu mon ado de fils qui rangeait du linge en le fourrant à coup de poings dans un tiroir déjà débordant. D'un clic j'ai appuyé sur ma Deuzache (traduction : hargne-hostile) et lui ai déversé mes raisonnements. Avant d'avoir pu jeter deux mots il me répondait froidement "Inutile je m'en fous, ça ne changera rien !" Loizo je t'assure je me suis tue aussitôt et ai ouvert la porte à une cascade de rires. Il s'est retourné en commentant "Nous sommes du nord nous, on n'est pas du sud ! tu devrais boire de la vodka, tu retrouverais le froid nécessaire !" et nous sommes tombés dans les bras l'un de l'autre. Sur le parking les automobilistes levaient la tête. Nous enviaient-ils ? En tout cas ils avaient tant le sourire aux lèvres que je me suis dit : "Rien de meilleur que le rire !" Est-ce parce que c'est si vrai et si bon qu'il me vient un nom à me faire décoller "Loizo-Ryre ? Qu'en penses-tu Odile ?" "Attends-moi" crie-t-elle en se versant une petite vodka l'oeil en l'air parce que déjà je m'éloigne au-dessus du palmier !
Vous aimez les cactées et les succulentes ? Précipitez-vous en tapant Crassula sur "Vos Gueules" ou autre fournisseur : vous tomberez -et c'est plaisant- sur toutes les cactées désirées. Ceci, car je ne sais pas utiliser les liens. Merci David

07 février 2007

La légende de la Saint-Valentin chinoise

La légende de la Saint-Valentin chinoise
Si ça ne marche pas le 14 février, sortez le joker : retenez cette date : Le 7 juillet du calendrier lunaire est aussi appelé la fête d'imploration de la sagesse. On dit que c'est le jour où un bouvier et une tisserande se sont rencontrés sur le pont que construit une pie une fois par année. D'après cette légende, la tisserande est la petite-fille de la reine mère du Ciel, tandis que le bouvier est un orphelin sur terre. Ces deux-là se sont épousés malgré l'ordre de l'empereur du Ciel qui empêchait le mariage entre une immortelle et un humain. Ayant eut vent de cette affaire, l'empereur du Ciel envoya donc quelqu'un ramener la tisserande à la cour céleste ; à l'aide d'un bœuf surnaturel, le bouvier, mari de la tisserande, essaya de la rattraper, mais en vain. La reine mère tira alors une épingle à cheveux avec laquelle elle zébra le ciel. Rapidement, la Voie lactée sépara le bouvier de la tisserande. Pourtant, des deux côtés de cette voie, les deux amoureux ne fléchirent pas. Ému, l'empereur du Ciel leur permit de se rencontrer sur un pont jeté par une pie, le 7 du 7e mois de chaque année. C'est cette légende qui donna naissance à la fête chinoise de l'amour, et la pie est considérée par les Chinois comme un animal de bon augure. La Chine Au Présent - http://www.chinatoday.com.cn/lachine/
N'est-ce pas là une histoire qui conviendrait parfaitement à un certain site nommé entrecielethere.free.fr (oui oui, je la réécrirai foi de Loizobleu(aucun mot anglais dans ce titre, seulement le mot français "ethere"

05 février 2007

Rien à dire

mais à ouvrir la fenêtre sur un frais février fluvieux (belle allitération en F) se rappeler une forêt de pins du côté de Mont-de-Marsan. Mais à écouter mes fleurs pousser d'aise un soupir à me voir, me rappeler les étonnantes mains d'un jeune géant joux, (belle allitération en "ge") pardon doux, sous les doigts duquel un clavier frémissait d'aise hier à Nantes. Jouaient-ils ? Se posaient-ils ? Quelle émotion. Et je n'y étais pas. Boris Berezowski je crois. Vive la musique Russe et l'un des géants qu'on y rencontre.

03 février 2007

ça s'est vraiment passé

Elles sont montées dans l'autobus. Direction le marché du samedi. Il sera d'ailleurs très différent des autres samedis. Non les marchés ne sont jamais les mêmes et ce n'est d'ailleurs pas le sujet du jour.
A un moment précis le conducteur de l'autobus est obligé de tourner à gauche. Il tourne à gauche. LUNEDESDEUX peut ainsi apercevoir la rue dans sa totalité et remarquer au loin une silhouette déjà pour un tiers engagée. Le bus va sûrement s'arrêter. Point du tout, que nenni. Le jeune automobiliste reprend de la vitesse. Peut-être n'a-t-il pas vu cette vielle personne de belle allure avancer se déplacer. LUNEDELLE, qui s'est levée inquiète, remarque bien le regard égaré de la vieille personne. Et son mouvement de bras stoppé. Si stoppé à voir la mort de près qu'il en tombe sur les pavés déséquilibré. L'autobus s'arrête. Un homme sort d'une boutique affolé et ramasse la vieille personne. Blessée ? Choquée ? Le chauffeur ne le saura jamais. Sa route, il l'a reprise, comme si de rien n'était. LUNE dit à l'autre "Mais arrête de râler, y a pas mort d'homme tout de même !" C'est vrai, y a pas mort d'homme mais comme l'a écrit Victor Hugo :
Le vieillard chaque jour dans plus d'ombre s'éveille ; A chaque aube il est mort un peu plus que la veille. La vie humaine, ce noeud vil, Se défait lentement, rongé par l'âme ailée ; Le sombre oiseau lié veut prendre sa volée Et casse chaque jour un fil.Ô front blanc qu'envahit la grande nuit tombante, Meurs ! tour à tour ta voix, ta force succombante, Ton oeil où décroît l'horizon S'éteignent - ce sera mon destin et le vôtre -Comme on voit se fermer le soir l'une après l'autre Les fenêtres d'une maison. 1878

Réchauffement de la Terre

ce n'est pas une blague moi Oyé d'Inde, j'aperçois tout à mon côté

bleutée d'aise sous les rayons légers du soleil la première Nigelle du balconnier. Nous sommes le 3 février

01 février 2007

Diling ding ding dong

Les modèles "camouflage" sont la preuve que les lunettes sont devenues un vrai vecteur de mode . Pour moderniser votre look sans vous ruiner en vêtements de créateurs, adoptez les produits dérivés !(ce texte n'appartient pas à Loizo, il a été copié sur un article de mode) Dans la disparition des dernières notes du gong, le silence s'installe. L'eau murmure, les feuilles du palmier chuchotent et les dattes, discrètes, espèrent des lèvres gourmandes. Vous l'avez compris Odile vient de me quitter. Nous avons déjeuné ensemble. Deux tasses de faïence bleue, encore chaudes d'un étrange thé délicatement parfumé à la violette, témoignent sur un plateau orange d'un instant de partage. Quelques éclats blancs poudrés évoquent la tendresse des cornes de gazelle. Le hamac se balance. Mon esprit flotte. Je suis seul. Un mot vient. "Regard". J'imagine. Une mère et sa très jolie fille. Sourcils froncés, lèvres crispées. La fille ordonne à sa mère d'enlever ses lunettes noires qui ne sont pas de star et qui ne ressemblent à rien d'autre qu'à faire tourner sur elles tous les regards d'autrui. Elle insiste à l'aide d'un impératif :"Ennnnnnnn lève-les, onnnnnnnn nous regarde !" Odile avait résisté : un peu beaucoup plus du tout. Puis, les avait ôtées. Découvrant un oeil et un front au beurre noir, enfin, plutôt vert, jaune violacé, de toute beauté. Un vrai chef d'oeuvre de chute vers lequel tous les regards se tournaient. "Remets-les tes lunettes Maman" avait ordonné sa si jolie fille. Une fois deux fois trois fois. Cette fois Odile n'avait pas cédé. Visiblement, on regardait toujours. Mais le regard d'autrui n'est que le regard d'autrui. En libérer autrui n'est pas aisé il est vrai. S'en libérer soi-même, une gourmandise. Comme, par-dessus les murs ocrés, du ciel bleu se régaler à le regarder. A vous de voir.