01 février 2007

Diling ding ding dong

Les modèles "camouflage" sont la preuve que les lunettes sont devenues un vrai vecteur de mode . Pour moderniser votre look sans vous ruiner en vêtements de créateurs, adoptez les produits dérivés !(ce texte n'appartient pas à Loizo, il a été copié sur un article de mode) Dans la disparition des dernières notes du gong, le silence s'installe. L'eau murmure, les feuilles du palmier chuchotent et les dattes, discrètes, espèrent des lèvres gourmandes. Vous l'avez compris Odile vient de me quitter. Nous avons déjeuné ensemble. Deux tasses de faïence bleue, encore chaudes d'un étrange thé délicatement parfumé à la violette, témoignent sur un plateau orange d'un instant de partage. Quelques éclats blancs poudrés évoquent la tendresse des cornes de gazelle. Le hamac se balance. Mon esprit flotte. Je suis seul. Un mot vient. "Regard". J'imagine. Une mère et sa très jolie fille. Sourcils froncés, lèvres crispées. La fille ordonne à sa mère d'enlever ses lunettes noires qui ne sont pas de star et qui ne ressemblent à rien d'autre qu'à faire tourner sur elles tous les regards d'autrui. Elle insiste à l'aide d'un impératif :"Ennnnnnnn lève-les, onnnnnnnn nous regarde !" Odile avait résisté : un peu beaucoup plus du tout. Puis, les avait ôtées. Découvrant un oeil et un front au beurre noir, enfin, plutôt vert, jaune violacé, de toute beauté. Un vrai chef d'oeuvre de chute vers lequel tous les regards se tournaient. "Remets-les tes lunettes Maman" avait ordonné sa si jolie fille. Une fois deux fois trois fois. Cette fois Odile n'avait pas cédé. Visiblement, on regardait toujours. Mais le regard d'autrui n'est que le regard d'autrui. En libérer autrui n'est pas aisé il est vrai. S'en libérer soi-même, une gourmandise. Comme, par-dessus les murs ocrés, du ciel bleu se régaler à le regarder. A vous de voir.

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