22 décembre 2006

Quand les pas vous portent

C'est peut-être parce que vous avez mal lu une information. Odile parfois ne sait pas lire. Surtout hier. Mais à son corps défendant, elle était dans l'autobus quand elle a lu "pessetacle gratuit le 1 décembre". Le 1 c'était pas possible, mais le 21, c'était sûrement non seulement probable mais complètement exact. Hier était justement le 21 décembre. D'habitude réactive, à ce moment-là, elle ne tilte pas. Elle joint son amie Coline, qui hiberne depuis deux jours, sans boire ni manger. Poachemou ? Une mauvaise nouvelle reçue. Et une terrible idée qui s'impose. Vous poussez les hauts cris ? Ne les poussez plus. Nulle question de mauvais geste. Seulement une solennelle décision à changer tout son avenir. Peut-être pas la pire d'ailleurs. Et même, comme dirait le manant, russe bien sûr, un bien pour un mal. Ouf, la vie s'arrange. Au revoir les impasses, les goulets, les fonds, vite de l'air, de l'air et surtout pas de l'air back. Quoique ! Incroyable. Dans l'état où elle se trouve et malgré la froidure qui s'annonce pinçante, Coline accepte l'idée du pessetacle. "Rejoins-moi chez moi après on prend le bus !" lui dit Odile. "ça marche" répond-elle. Prête à tout Coline ne dit rien malgré le retard de Odile, toujours un brin fantaisiste dans l'organisation de ses programmes. Et pire ou mieux, elle éclate de rire quand Odile se confond en excuse et lui explique qu'en réalité le pessetacle, c'est le 31 décembre. Fou rire hilarant. Le rire, ça se communique à toute vitesse, façon 24 heures du Mans : les voilà toutes deux pliées en quatre, version lit portefeuille ou portefeuille tout court. Presque une once de bonheur. C'est bon le rire. Et d'ailleurs pour ne pas vous ennuyer davantage, quittons ce feuillet. Rendez-vous d'une plume bleue, dans la suite de ce billet que je vais poursuivre. Chronologie oblige.

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