22 mars 2014

Et si nous.... 22 mars 2014 Avez-vous dit Printemps ?

Et si nous allions courir ?
Promenade joggeuse this morning. Vent frais, ronds d'eau sur le canal, petite foulée, tours de corde à sauter jogging encore, les challenge qu'on peut, jusqu'au rond point, jusqu'à l'abri bus, jusqu'au coude que fait le canal, jusqu'au prochain banc, jusqu'au petit pont... 
Et si nous faisions la course avec les kayakistes ? Amusant. 
Et si tu photographiais les graphes, sont pas si mal ?
Et si nous passions par ce chemin ?
Et si nous rentrions par la passerelle ? Why not. Ok passons par là. C'est un endroit que la Mairie envisage de transformer en prairies urbaines. On peut y rencontrer de vieilles maisons années 50 désespérées d'être anéanties ; une fontaine lyonnaise en bon état que je m'amuse à utiliser. L'eau en sort. On doit pouvoir la boire ! Au dessus d'elle, une bouteille d'eau minérale vide -humour- est renversée.
Le soleil illumine des myosotis à foison.

 Il reste le long des chemins de ce lieu, les traces de jardinets d'humbles et chaleureux jardinier-nières ouvrier-ières des dimanches années 60-70. Les clôtures ont été ôtées. L'un de ces jardiniers, sur un établi riquiqui, s'acharne à faire disparaître le bungalow inutile. Nostalgie.
 Moi-même, trois pas plus loin, je me souviens, de celui qui répondit à propos de ses massifs et transmis le nom de ses fleurs avec un grand sourire à quelques enfants qui étaient en ma compagnie. Je me souviens encore de cet autre, représentant d'un groupe solidaire, qui en avait invité plus d'un à partager un "barbeqiou". Nous traversons ces lieux vides et pleins à la fois. Quant à la passerelle, nous ne la traverserons pas. Son accès est interdit. Elle a été emportée par les eaux violentes de notre étonnant hiver pluvieux. 
Et si nous rebroussions chemin ? 
Pas le choix. Rebroussons. Ici et là, traces et empreintes éparpillées croissent et reconstruisent la mémoire des lieux : plants de scilles, allées de jonquilles défleuries, cerisier d"'ornement en plein champ devenu, camélia géant au rouge sulfureux, entremêlé de rosiers, plants de violettes au parfum entêtant... 
Bientôt, bouquet jaune bleu rouge en main il est l'heure du retour. Les nuages s'amoncellent. La clarté s'évanouit. Pressons pressons. 
Il était temps. Derrière la porte la giboulée s'abat.

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