28 avril 2007

Déposez, déposons.... murmure de pêcheur

D'abord découvrir le lieu : naturellement beau, cependant plus beau encore grâce aux soins des jardiniers. Objet de tous les dépôts il emporte mon imaginaire. Liens, connections, intemporalité, découvertes. Et celle, improbable cependant, du soulier de mon arrière grand-mère géante et si géante que j'en deviens petite. Quelle chance. Une idée. Glâner tous les petits souliers et chaussures, bottines, chaussons miniatures et.... surprise, ça mijote. Il n'est plaisir sans fin. Nous quittons ce lieu et décidons de flâner sur les bords de l'étang et d'autant plus que le bosquet d'iris d'eau jaune-vert nous interpelle, comme le vol à vitesse supersonique d'un "concorde muet" à presque la surface des eaux. Peut-être le père des canetons qui suivent leur mère. Allez savoir. Commentatrices : "au moins il sait où il va lui" comme quatre lignes de pêcheurs toutes tournées sur la droite (très tendance en ces jours, dans le pays, comme la patience du pêcheur qui nous apprend, flegamatique, qu'il attend. Aider quelqu'un à attendre c'est facile. Nous l'aidons. Ainsi, nous palabrons. Ablette, goujons, perches ou crocodiles ? Rien de tout çela, dit-il, plus simple, (?) anguilles. Curieuses : ça mord ? Pas du tout. Déçues : alors, au retour ! Nous poursuivons, mais nos pas disparaissent dans la boue.... il y a eu un orage hier, nous dit-il. Nous nous éloignons de la rive. Cueillons de petites fleurs, bavardons sans rien dire. Goûter. S'instanter. Le temps a passé. S'il n'est pas temps du moins est-il l'heure. Repassons devant le pêcheur, blablatons, l'air du temps, les jeunes, les vieux, la transmission, la parole, le conte. Une petite histoire de cheville ? J'en connais une aussi. Comparaison faite, si le sujet est le même, mariage, l'idée est fort distincte de l'une à l'autre. Et la pêche ? ça mord, dit-il et il enlève sa tartine alors que nous pensions qu'il plaisantait : ça mordait pour de vrai. Berge au pas de course, canne relevée, fil fort tendu, moulinets enclanchés et houp là, non, pas la plus longue mais pas la plus petite non plus. Pour ma part, jolies couleurs grises arc-en-cielées (parité oblige)ses ondulations serpentines me rappellent un récent reportage sur l'alimentation chinoise et le plat découvrant une même espèce vivante au nombre élevé, prête à consommation !) Faut réarmer la ligne. Nous assistons au "réarmage". Ainsi apprenons-nous l'intelligence de l'anguille. Voit-elle le hameçon ? hop là, file l'anguille. Mais a trouvé plus fort qu'elle. Et nous regardons notre sympatique pêcheur enfiler sa pâtée en dissimulant le hameçon. Cette fois, l'heure est là. Au revoir Jules. Merci pour ce sympathique instant. ... Nous en allons. Murmures de pêcheur aidant.

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