14 avril 2007

Nous n'aurons plus jamais...

Il fera longtemps clair ce soir, les jours allongent/La rumeur du jour vif se disperse et s'enfuit,/ Et les arbres, surprit de ne pas voir la nuit,/ Demeurent éveillés dans le soir blanc, et songent...// Les marronniers, dans l'air plein d'or et de splendeur, /Répandent leurs parfums et semblent les étendre ;/ On n'ose pas marcher ni remuer l'air tendre / De peur de déranger le sommeil des odeurs // De lointains roulements arrivent de la ville... / La poussière, qu'un peu de brise soulevait, / Quittant l'arbre mourant et las qu'elle revêt, / Redescend doucement sur els chemins tranquilles // Nous avons tous les jours l'habitude de voir / Cette route si simple et si souvent suivie, / Et pourtant quelque chose est changé dangé dans la vie, // Nous n'aurons plus jamais notre âme de ce soir. Anna de Noailles, in "L'offrande Lyrique" Bonjour, J'avais dix ans je crois. J'appris ce texte avec gourmandise. Je ne retins pourtant qu'une seule phrase. La dernière. Pourquoi ? Ne répondez pas. Les questions ne sont là que pour être nos questions.

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