
Je
les vois, je
les entends.
Ils se cognent. Aïe.
Ils respirent. Une violette parfume une filette. Un malabar nage dans la bouche d'un petit garçon.
Ils bougent, sautent, crient. Se touchent, castagnent, bousculent. Se trébuchent. En rient. Cependant la cour est vide. Seuls, tout plein éparpillés, les petits soleils colorés tournent de plus en plus lentement. Ils s'immobilisent. Méli-mélo couchés emmêlés mêlés, les rigides rayons bleus rouges verts touchent terre, ou mur. Les guidons se reposent. Dans l'obscurité, ailleurs, allongés sur leurs petits matelas
ils somnolents, rêveurs. A la cloche qui sonnera
ils débouleront petits nains, petits elfes, déroutants petits géants. Ai-je pensé tout haut ? Les trotinettes frissonnent. Du plaisir de reprendre leur pied dans la cour d'école.
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