28 mars 2006

Forts tous ensemble même sous la pluie

pendant que moi sur mon hamac je me réfugie mais je suis tout sur mon portble branchée par ma lycéenne de fille. Le monde ! l'ambiance n'est pas même houleuse ! Quel monde ! le monde ! un petit temps pour raccrocher les wagons, les slogans et un autre pour s'interpeller : ça va, prêts... Alors ils y vont et ils se mettent en route ! waouh le monde et pas que des lycéens, des vieux aussi, pardon, des travailleurs, des chômeurs peut-être Et si on ajoute tous ceux nombreux qui sur les côtés qui regardent : lequel monde ! En descendant la rue Starbatelle, célèbre rue de de la ville où elle vit, les rideaux de fer s'élèvent ou descendent, au choix, mais tous se ferment. A la réflexion on croirait la ville morte. Sur les quais, la quasi certitude : aucune voiture sur le parking, aucune personne aux fenêtres on croait un western juste avant l'apparition de la brute et du truand. Le cortège poursuit un brin silencieux : l'atmosphère est sérieuse. La pluie tombe de plus en plus forte mais au lieu de l'éteindre ranime la foi : les slogans claquent, les pétards aussi et devant les fenêtres de l'appart du 2è étage envahi par les cameramen les bras se lèvent et les scansions aussi. L'avenue Vierjan est empruntée serrée, très serrée et tout au bout c'est l'extraordinaire envahissement du grand hall de la gare et l'assaut des escalators et de l'escalier central comme si la gare elle-même était ogresse et en accord avec les manifestants D'ailleurs les portes pour atteindre les quais sont ouvertes, personne n'est présent SNCF oblige le départ du train sur Brest prévu avec un retard indéterminé. C'est incroyable : le flot semble ne vouloir jamais s'arrêter : lycéens, parents, salariés.... et vieille mémé militante et journalistes qui empruntent l'ascenseur interdit La mémé ma mère je ne l'ai pas vu souligne ma fille, comment le sais-tu ? Silence points de suspension, points d'interrogation ! Quoi Maman, tu y étais ! superbe, je suis fière de toi ma mère !" Ma foi, agitée sur mon hamac par une brise légère je souris : finalement je suis bien contente d'y être et je lui retourne mes images : le père jeune au ras du sol qui explique vraisemblablement à son enfant de trois ans la présence de tous, et l'aveugle qui s'appuye sur sa cane en compagnie d'une amie... ça, je l'ai vu aussi ma fille regarde et avec mon nouveau portable je lui retourne mes photos et surtout la sienne de dos : Maman t'est superbe me répond-elle avant de se retourner et de me découvrir tout à ses côtés. .... et elle éclate de rire en m'apercevant si près !" Oh toi alors ! dit-elle tu y es vraiment !

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