23 mars 2006

AMUSANTE ODILE

Ferait pas de mal à une mouche ! Quoique ! Je contemplais le lever du soleil à l’horizon des montagnes de sable, médusée par cet éternel quotidien lorsqu’elle a fait irruption. Toujours volubile à l’excès, embrayant dans l’instant Et voilà, dit-elle, j’y pensais de plus en plus tous les jours j’étais sûre qu’un jour ça se ferait ça va se faire J’ai tourné la tête vers elle Ah c’est toi Odile, mais qu’est-ce qu’il t’arrive encore ? Et bien il m’arrive que… Tu sais ce que je t’avais raconté un jour à propos de ce journaliste qui était entré incognito dans une usine allemande pour enquêter sur les ouvriers turques et bien moi je ne suis pas incognito dans la précarité et je me dis que je voudrais en parler Je ris, j’éclate de rire, elle est mignonne malgré sa quarantaine nouvelle, enfantine Lâchera-t-elle un jour ? Qui t’en empêche ? En tout cas pas moi, allez, prends quelque chose et commence me dire à moi, au moins tu auras quelqu’un pour t’écouter ! Allez, dis-je en baissant la voix pour l’inviter au calme, en lui appuyant sur l’épaule pour l’y mener. La voilà assise sur quelques coussins rose thyrien, violet cardinal vert marquise de Sévigné chacun rebrodé de breloques

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