22 février 2008

Il y a longtemps qu'elle désire se présenter : elle s'appelle....

Tatouhu Lagodich'. Elle est née un jour comme tous ; d'orage comme certains ; de nuit, comme d'autres. Rien d'original. Un peu étranglée mais à peine. Sans grand-père, ni grand-mère ; d'une rencontre ; d'un amour ; de l'orage ; d'une crainte ; d'une peur ; d'une douleur ; d'un viol. Quelque part ; Ailleurs ; par hasard ; parce que départ ; parce que fuite ; parce que désordre ; parce que ordre ; parce que des ordres ; en transit sans savoir ; elle n'aura jamais le sentiment d'en posséder ; ni même de le posséder ; parce que exil. Chance, elle est née chanceuse ; au-dessus d'elle les voix claironnent : quelle chance il a ce bébé ! il est beau, il est grand, il est souriant, il a l'oeil vif, il serre déjà les mains, il hurle, il rie, il gouleye, il suce bien, il est mignon, agréable, tranquille. Petite madame, vous en avez de la chance : votre petite, elle fait toutes ses nuits. Là c'est sa mère qui est chanceuse. Elle a tout pour elle cette enfant et puis.... elle te ressemble. Et Tatouhu ne peut s'empêcher de remarquer les yeux exorbités d'une douce agnelle dévorants la belle beauté d'amour de son zèbre de mari. Tatouhu Lagodich' ne sait pas encore qu'elle est née d'un couple presque mixte. Mais elle l'entend : aucun des deux ne parlent la langue de l'autre : étrange, étrange, le babil s'emballe. Mais pour ce soir il se fait tard : concluons d'un petit Paca e écrivons-le de nouveau Tatouhu Lagodich' est chanceuse : elle a tout eu. Vous le lirez.

Aucun commentaire: