11 février 2013

Spectacle conté, "Souffleurs des Merveilles",

9 février.
Une belle soirée de plus en ce lieu. De l'énergie, de la couleur, des accents rieurs. C'est le résultat d'un atelier, qui se déroule deux fois par mois. Chacun chacune son idée. Un rideau bleu et rouge, une marmite géante, [chaque conteur, conteuse, a glissé dedans son objet fétiche], son grand couvercle et sa louche blanche. Un public venu comme toujours, en nombre. Un thé pour l'accueillir. Quelques enfants mais pas trop. Jacky Derennes, en Monsieur Loyal discret et subtil. Et la soirée démarre avec Ghislaine s'approche de la marmite. Un petit bonhomme "Ogel" apparaît et nous partons sur la piste de souliers rouges pour une danse fantastique. La louche passe de Ghislaine à Lania qui sous le couvercle saisit avec précautions un "sablier" car il faut donner du temps au temps. Et du temps le vieux centenaire en a tant amassé, qu'il pourrait bien être encore capable de donner des conseils "n'est-ce pas mes fils... ?" Sacré centenaire ! dira le riche négociant subjugué. Et sur ce, la louche passe à Marie Laure qui retire de la marmite un ouvrage de contes. Celui qu'elle s'apprête à dire,en fait partie. Savoureux à nous faire rire, Marie Laure le dit en hommage à Catherine Gendron, jeune conteuse écrivain, trop tôt disparue, il y a peu. La louche passe de Marie Laure à Fatia qui extrait de la marmite une écharpe rouge. Fatia, timide et discrète fait un tabac. Son histoire marocaine est un conte merveilleux. Opposition mère-fille, "je l'épouserai ma mère... peu importe qu'il soit pauvre". La jeune fille est tenace, le voile magique devient échelle, puis cascade. La jeune fille épousera celui qu'elle aime. Les applaudissements pleuvent sur la souriante conteuse qui tend la louche à Houcine. Vêtu d'une djellahba  noire bordée de broderies ors, il retire lui, une pancarte et nous entraîne au marché derrière Djehâ auquel on volera son âne. "Qui m'a volé mon petit bout d'amour, si vous ne me le ramenez pas je ferai comme il a fait mon père !" C'est morts de rire que le public répond aux tintinnabulements des cuillères sur les verres du style "à la soupe à la soupe pour de vrai" Et quelle soupe, préparée par Hassen et son épouse, au nom de l'association Mosaïque avec laquelle Les Souffleurs des Merveilles ont un partenariat. 
Entracte, dégustation, petits fourrés marocains, gâteaux maison,
cidre, jus de fruits et palabres des uns aux autres. L'instant est à l'échange. 

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