07 avril 2010

Mythomane, de Christian Mazzuchini : Sortie de spectacle à Saint Jacques de la Lande

Ajouter une image
Sans voiture, le retour sur Rennes n'est pas simplissime. Ne médisons pas : il y a du choix. 22 h 38 ou 0 h 08. La prise de décision est imparable : mieux vaut ne pas assister au deuxième spectacle. Dommage.
Du coup j'attends dans l'abri-bus 30 '. Un peu frisquette l'attente. Et étonnante. Nombreuses sont les voitures à quitter l'aéroport. Je me dis que je pourrais faire du stop ? Je n'ose. Je rêve. L'une d'elle s'arrêtera peut-être. Que nenni !
Au bout d'un temps j'ai de la compagnie. Un grand jeune homme. Mais je me fais discrète. Pour une fois ce n'est pas moi qui entame la discussion. ça aurait pu. D'après un ex-beaufrère, je n'aurais aucun problème à entamer une discussion avec un scorpion en plein désert. Oh la langue de vipère.
Ce n'est justement pas le cas. Un froissement de papier me fait relever la tête. Le grand jeune homme m'explique qu'il vient de déchirer la direction "Rennes" inscrite sur un papier. Je comprends qu'il a renoncé à faire du stop. Je lui dis que je m'étonnais que personne ne s'arrête pour me proposer contre tarif cohérent, why not, de me rapprocher de Rennes. J'ai quelques atouts : mes cheveux blancs, l'heure et le côté frisquet de la soirée. Je lui montre le côté marrant de l'instant : ce panneau qui décore l'abri-bus et en appelle à la solidarité. Des mots tout ça, des mots.
Mais peu importe, nous entamons une discussion amicale. Christian Mazzuchini sera le prétexte. L'accent, le sujet. Puisque cet acteur est un peu du pays de mon pater. Le 82. Le jeune homme, en ébauchant un sourire discret, m'apprend qu'il est toulousain. (photo prise rue du Languedoc : il suffit de lever les yeux en juillet) Il me confirme qu'il existe bien une nouvelle voie aérienne pour faire Toulouse-Rennes : celle qu'on lui a faite emprunter et qui passe par Lyon ! Et qui n'a rien d'un raccourci même si elle est offerte.
Et dans la foulée, on ne voit plus le temps passer. Ah la parole, quelle merveille. Et l'échange alors ! Un trésor. A nous croiser, et reconnaître afin que je lui conte "Las nueits de Tolosa" Comprenez, Les nuits de Toulouse. Elle me fait trop rire cette histoire. Un jour je la traduirai et elle s'appellera "Les nuits de Rennes"

Aucun commentaire: