05 avril 2015

5 avril 2015 le gong se déchaîne dilililililliinlinlginglinglinglinglinglin

Lodile a le coeur en fête
"Allez ouste Hiver, laisse-moi ma place" Hiver ne bouge pas. Printemps insiste. 
"Allez, tire-toi Vieux Capricieux, à mon tour de prendre ma place" 
Le jeune Avril s'en donne à coeur joie. Il a amené tous ses pinceaux. Tiens d'un coup d'un seul, soleil apparaît,  ainsi que  oiseaux et lapins tous au chocolat et joyeusement muets devant les enfants qui hurlent en rire bruyants sous l'averse chocolatée. Les cloches facétieuses 

parties pour Rome, ses places et fontaines, reviennent du congrès annuel. Elles ont livré leurs cargaisons délicates à l'aube du jour avec leur douceur habituelle. dans le jardin de la résidence des Magnolias, les cris et les rires des enfants éclatent : ils traquent la livraison : par ici, par là, là, mais non, mais si, regarde... C'est le grand jeu de Pâques. D'un doigt péremptoire, sans l'ombre d'un doute, chacun ramasse. Les paniers se remplissent de couleurs vives et sucrées. 
Printemps hasarde une dernière semonce.
"Allez ouste, Lémile Lhiver à mon tour de lancer les rayons verts et leur disque étincelant !"
Ici, moi Loiso, je remarque dans les bras de Lodile un fameux bouquet de jonquilles aux longues hampes vertes
Pendant que, penaud, cassé, tel un taureau chancelant comme antan sous les banderilles d'un toréador au costume alluré  Hiver Lémile s'en va, s'écroulant,  définitivement  abattu. Plus question de prestou ni de vacayrols, seulement de repos. 
Printemps exulte. 
Lodile interpelle le volatile qui t'accueille ici-même lecteur ou lectrice, qui jamais ne commente. Rires.
"C'est bon Loiso, le Printemps est arrivé. N'entends-tu pas  la fragile tourterelle, l'ivre coucou et la pie moqueuse ? N'entends-tu pas  le Taigeaivai ? Il entre en gare de Rennes et il chante à son tour  l'arrivée du nouveau-né ? 
Hier c'était pleine lune, ronde comme un point sur le I.
"De quoi tu parles Lodile  ?"
"De la sortie que nous venons de terminer cette nuit,  4 avril 2015. Je t'en parle, si tu veux." 
"OK Loiso". Et je fais comme vous, qui prêtez vos yeux à cette lecture. Je tends mes oreilles à Lodile.

Hier donc, lois  je me suis retrouvée au froid, dans la dernière nuit de l'hiver, celle de la nuit de la chouette. 
Dans le haut hangar d'une ferme, sise non loin de Rennes, en présence d'animateurs de la LPO, bien décidés à nous faire connaître la vie des rapaces duirnes et nocturnes présents en Ille et Vilaine. Les enfants, curieux, dépècent des pelotes et observent lure contenu grâce à plusieurs microscopes. Quels mangeurs ces rapaces ! Malgré leurs poids ridicules (190 g, moins de 300 g) ils avalent dans le sens du poil, petits rongeurs tels mulots et musaraignes, comme qui rigole. Dans le sens du poil, sinon, à l'inverse, à rebrousse-poil, les oiseaux s'étoufferaient et les enfants ne pourraient plus explorer le contenu des pelotes régurgitées,  pince à épiler en main et microscope à portée d'oeil. Les oiseaux de nuit régurgitent les pelotes dès qu'ils se sont nourris de la chair des petits rongeurs.  C'est un plaisir de voir les enfants s'étonner de leurs découvertes. 
Trois groupes ont étés constitués. C'est te dire, Loiso, le monde qui était présent à cette manifestation. Pourtant la nuit est très fraîche, froide. Nos têtes sont encapuchonnées. Nous nous tenons plutôt ramassés sur nous-mêmes. 
Une centaine de personnes qui se rendent malgré le froid à la 11ème Nuit de la Chouette

c'est un exploit. Oui, les canapés ont été abandonnés pour explorer Dame Nature la Belle,  bien supérieure à tout humain. Dame Nature fait bien les Choses : respectons-la. L'Animateur le rappelle et rappelle l'intérêt, au niveau général, d'associations telles que la LPO (car il en existe d'autres qu'il a nommées)  

Chouette, c'est la nuit de la Chouette. Vive la Onzième Nuit de la Chouette.  et vive les adultes, supérieurs en nombre aux enfants présents. 
La toile bleue qui se tord sous les rafales de vent pénètre en faisant le gros dos dans l'impressionnant hangar -ça doit souffler dehors ?- Une chauve-souris se promène. Quand nous sortons, le vent s'est garé, mais la fraîcheur perçante transforme les écharpes en cache-nez. 
La promenade nocturne se déroule sous une merveilleuse pleine lune. Elle erre dans un ciel sans nuages. Parfois elle s'habille de branchages et joue avec  les constellation. Nos foulées sont hésitantes du fait des herbes hautes, des grosses touffes et de plaques sombres sans équivoque vu l'étable devant laquelle nous nous sommes garées. L'herbe gémit en se ployant sous nos pas ;   les lampes torches ou frontales font au mieux ; et les oreilles se tendent à l'écoute des rapaces : hibou ou chouette chevêche.... Les entendront-nous ?
Ces petits animaux quittent la campagne, ils se rapprochent des humains. Peut-être sont-ils dans le village et plus précisément dans le clocher de Melesse, pour ce qui en est de la  chouette effraie des clochers (vidéo intéressante)
Hou hou, oulibouniche,

libounicho libounichba lapienichenioniba ! 
(sur la tête du hibou, ce ne sont pas des oreilles hibou photo de Groseille)
Il était une fois... 
en ce temps là, faire une promenade dans la forêt aurait été insupportable vu le bruit qui y régnait. Alors y faire une sieste aurait été impossible.  Chaque oiseau, chaque volatile, y allait de son propre cri et n'importe qui sifflait n'importe quoi. C'était une cacophonie infernale. C'est ce que pensait le roi de la forêt. Et qui était le roi de la forêt ? Oui, c'est Maître Ours. Maître Ours adore faire la sieste. Il décide d'agir. Il convie tous les oiseaux et animaux de la forêt dans la clairière des Sonorités, c'est un 4 avril il y a il y a il y a très longtemps.... Voulez-vous la suite de ce conte ??? Avec plaisir, si vous la demandez.
La déambulation est revigorante. Il fera bon se coucher. Il est temps de quitter là. Bonne nuit.
A bientôt.

(Bonjour un petit commentaire fait toujours plaisir, laisse-vous aller. En amitié de mots)



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