02 octobre 2007

Influence

Pour qui ? 7 trop cher. Pour quoi ? 7 trop cher ? Comment 7 trop cher ? Quand 7 trop cher ? Dites-moi quel serait votre prix trop cher ? Tout se réduit-il au prix à payer ? Y a-t-il un prix à payer ? Il était une fois, un jour cette jeune femme avec laquelle nous partagions réciproquement nos véhicules pour aller faire les courses. Une fois l'une, une fois l'autre. C'est vrai pourquoi aller à deux voitures au même endroit alors que nous étions amies. Chacune prenait son caddy et, rigolo, autant de temps que l'autre, pour faire ses courses. Pourtant dans les caddies rien n'était doublé. Nos intérêts différaient. Pas la peine de juger. Mais elle, elle se plaignait toujours de devoir faire des économies. Je me taisais. J'ai tellement entendu parler des problèmes d'argent de mes parents que ce seul mot me liquéfie, me fait frémir de déplaisir. Bizarrement, je n'ai toujours pas trouvé le chaînon pour me faire comprendre qu'il est plaisant d'avoir de l'argent. Peut-être à force de fréquenter un homme qui ne faisait que l'entasser sur des comptes que je me suis d'ailleurs laissée aller à ne jamais toucher. Ou peut-être parce que ceux qui en ont ont honte d'en avoir ou s'excusent d'en avoir. Pas marrant. Pour en revenir à nos courses, je la retrouvais au hasard de nos pérégrinations, toute chagrinée devant une TG (traduisez Tête de Gondole). Je voulus en savoir davantage. "ça va Noisette, tu as un problème, si tu continues tu rides sur place !" Elle s'est marrée mais elle a persisté en répondant : "Oui j'ai un problème" Ah bon, lequel ? "De choix ! J'ai peu d'argent" -c'est vrai qu'on était aux alentours de la fin du mois et je préciserai même cette troisième semaine dans laquelle, professionnellement, il n'est pas bon de programmer des animations, résultats obligent- mais elle continue "Lydia a besoin d'un imperméable -Lydia était sa fille et nous allions entrer dans l'automne mouillée et éternellement gris de la région que j'habitais en ce temps-là. Elle poursuit "En même temps, nous recevons des amis samedi soir et vise un peu la promo !" (en fait c'était assez son style de paroles alors que bien plus que moi-même et davantage, elle "sortait d'un milieu aisé, sinon bourgeois) "Tu ferais quoi, toi ?" "Tu tiens vraiment à connaître ma réponse ?" ai-je répondu -Entre nous, ce n'est pas que je n'aime pas le vin, bien au contraire. J'ai appris à le connaître, à le goûter, à le choisir, à préférer celui-çi plutôt que celui-là par rapport au plat que j'aurais cuisiné, où tout simplement au plaisir que j'aurais eu à le déposer sur mes papilles, à le garder ou pas et à me laisser envahir par son parfum, sa couleur, son goût- Elle m'a répondu en riant "Non, je sais !" Et elle a pris les deux boîtes de bois clair.Ce jour-là j'ai compris que jamais je ne saurai influencer quiconque et ça 7 un prix à payer ?

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