10 juillet 2007

Houlà, Odile le retour -2-

Oui, tu as raison Loizo, je m'emballe mais je réfléchis aussi. Est-il normal d'opposer les gens comme "ils" le font dans les journaux. Déjà cette chanson "les nouveaux français" me heurte, maintenant c'est à ce titre lu aujourd'hui "la nouvelle vague française" beurre, noire. Dati Rachida et les deux autres dont je n'arrive pas à retenir les noms. Ce n'est pas parce qu'elles ne m'intéressent pas mais plutôt et tout autant parce que je ne retiens pas davantage le nom des autres ministes : je sais qu'ils existent. Point. Je sais qu'ils travaillent. Bien. Maintenant la question est posée. Pour qui ? Pour quels intérêts ? Ceux des nouveaux français ? Quels sont-ils ? Il n'y a pas que le modèle ultra performant de Rachida, typique insertion futurement bourgeoise de l'obligation de s'en sortir sinon rien. Ceux dépeints par la télévision dans la banlieue marseillaise ? Ces enfants "dits" d'origine étrangère que le père lui-même met au volant à moins de 12 ans ? Ces hommes d'origine étrangère, qui sortent dans les boîtes de nuits, l'interdisent à leurs femmes, les confinent avec leurs enfants et les trompent -comme tout français trompe sa femme d'ailleurs où l'inverse pourquoi pas, tout dépend de la raison- Je veux dire par là que l'être humain, blanc, beur, noir, jaune d'ailleurs -pourquoi n'y a-t-il pas de chinois dans le gouvernement français : il existe une communauté asiatique importante en France et discrètement efficace, voire brillante aussi, comme d'autres français classiques- l'être humain reste avant tout un être humain. Je m'en réjouis. Cette particularité ethnique n'a pas lieu d'être, d'ailleurs ce mot parité est en passe de s'épuiser et à bien y réfléchir pose une réflexion : dans une famille de trois filles et un garçon où était la parité quand l'attention n'a pas été la même pour le premier comme pour les trois autres , tout ça pour montrer que la parité est un concept. Et un autre exemple : une classe de terminale : 5 garçons et 19 filles : parité ? Point final c'est tout. Des nouveaux français il y en a eu plein après la seconde guerre mondiale, mais ils se sont cachés d'avoir eu à l'être. La deuxième génération ne l'est plus. Elle est française. Point. SILENCE PROFOND. Odile se tait. Je suis estomaqué. Jamais je ne l'ai entendue parler ainsi. Pour un titre. Pour seulement un titre. Je pose la question qui me brûle les lèvres. Toi Odile, t'es qui ? "Non, tu ne me feras pas dire Loizo que je suis bretonne, je suis française ou alors, elles sont beur et black ! Et je ne veux pas le croire. Je le vois c'est tout. Je le sais. Mais ce n'est pas pour autant que je leur demande illico la recette du poulet à la créole où celle du couscous tajine. Et moi d'abord je ne sais pas faire le kouign aman" Moi Loizo, je reste interdit. "C'est toi qui dis Odile, c'est toi qui dis. Je t'ai juste écoutée" Et comme elle s'en va, je retourne dans mon hamac, je m'allonge et j'écoute le vent, thé au miel en main.

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