03 mars 2015

Drelin drelin hou la la un peu lent le drelin sur la terrassentchat Loizo #conte

J'ai tout de suite compris 
que Lodile aujourd'hui
avait envie de dire quelque chose.
Alors j'ai tendu l'oreille du haut de mon palmier. Elle s'est installée sur l'escarpolette et nous avons vu cette presque conversation.
J'ai une copine qui "fait " du conte. Elle est chiante elle en parle tout le temps. Moi je te le dis, "les conteurs c'est ça, il n'arrête pas de faire du lien avec tout ou même rien"
Moi là haut sur mon palmier j'écoute. C'est bien l'écoute. 
Sais-tu Loizo ce qu'on dit à propos du conte ? Je te le dis. Et Lodile m'a dit ça

"le conte – et c’est désormais prouvé – a le pouvoir de réduire les symptômes de la dépression"

ça l'a faite rire Lodile d'en reparler. Et elle a ajouté "attention Loizo je suis sérieuse" 

Ecoute cette petite histoire vraie qui m'a été confiée par une voisine très sympa. Les histoires vraies sont celles qui ont le mérite de me faire le plus rire. Les meilleures, quoique.


"Vois-tu Lodile, le voisin de mes parents à la campagne était comme toi, conteur"
Ah bon ? ok d'accord et alors ?. 
"Chaque fois qu'il venait il nous racontait une ou des histoires. Il nous faisait beaucoup rire. Je m'en souviens comme si c'était hier. Et je pense à lui chaque fois que tu viens ici et qu'on se marre !" 
Ah bon ? ok d'accord et alors ?
"Et alors imagines-tu comment il est mort ?"
- Non ce que je sais, c'est seulement que beaucoup me disent : "c'est bien d'être auprès de vous parce que vous êtes marrante. Oui. Et maintenant que ça correspond avec ton ressenti, alors, tu me le dis comment il est mort où tu vas attendre que je le sois pour le grapher sur ma tombe ? Alors dis-moi, comment est-il mort ? Il doit être mort en écrivant un conte, en le lisant, en le disant, en le slamant ? ... que sais-je encore, pardon, en conte ?"
"Non, il est mort en se suicidant"
Bon ben, tout ça pour ça, ça vous coupe un fil de conte ça ? Où bien ça le noue. Réconfortante la voisine.
Moi Loizo je me tais. J'écoute
Sinon tu vois, j'ai trouvé un article qui me plaît, sur une formation que j'envisagerais bien : une formation en deux jours, sur le conte à destination de la nouvelle population qui grimpe : les Alzhémeriens. 
Une formation en deux jours au bord de la mer; Un peu d''iode me fera du bien. En même temps, en ai-je besoin ? Que sont deux jours contre 14 années de séances dont on tire du pragmatisme. 
Oui j'ai conté dans ce qu'on disait être, avant, un hospice. Sans connaître le public. Il faisait 50° à l'ombre la fameuse année 2003 -parfois je suis un peu marseillaise- On a fini par se mettre dans la chapelle. Ils sont arrivés agités et en grands handicaps. (ils ou elles pratiquement tous auraient pu être mes parents) Je croyais que c'était une maison de retraite. Soudain je me suis sentie démunie, mais quand je suis ainsi, personne ne le voit, même pas moi. Alors j'ai conté, régional. Petit à petit plus personne ne bougeait. Chacun écoutait ce qu'il pouvait ou plutôt comme il pouvait. Quand on s'est interrompu pour nous aider tous à boire, certains sont venus me toucher, caresser, sourire, s'arrêter tout simplement pour me dévisager (certains et certaines) J'ai repris. Aucun, aucune n'est partie. Quand ça s'est terminé, on m'a demandé "comment vous faites ?" Je suis désolée, je ne sais pas enseigner. Quel dommage, je manque un filon financier, un de plus.
Moi Loizo j'ai fini par lui demander : dis donc Lodile, tu n'as ps soif ?
Je vous le demande à vous aussi et je vous réponds comme à elle que tout se passe sous la feuille de bardane :  l'eau bio chaude, le thé bio, les citrons bio, la grenadine bielle (masculin bio, féminin bielle (oui je sais ce mot à un autre sens, j'my connais en mots tout de même) allez nous buvons à votre santé, buvez à la nôtre. A bientôt. Oui sans photo. Quand y a pas photo, restent les mots !

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