16 mars 2007

Il y avait longtemps

Le gong dingue dong bong. Y a d'l'Odile dans l'air. Me suis point trompé, la voilà, bras en l'air, yeux agrandis comme coupelles. Je crois qu'elle est retournée d'horreur. Me suis point trompé. Elle débite sa stupeur. Je l'écoute d'une oreille distraite mais ne le lui répétez pas. Après tout, elle sait bien qu'il n'y a rien à attendre des site de rencontre. Rien ne vaut une terrasse, une place, une galerie, un banc, dans la rue ou sur la place ou dans le parc. Rien à faire, ne veut pas se laisser influencer. Une mule. Tiens mais qu'est-ce que je raconte. "Non sans blague, Odile, on t'a proposé le vedettariat dans un film X avec un professionnel. Waouh ! la chance" Ses yeux flambent. Je vais mourir sur place tel un phénix. Dommage je pouffe encore. Je me marre. Mes plumes gondolent, rien qu'à l'imaginer. Je m'étrangle de rire. Je m'étonne aussi. "Tu m'as pourtant bien dit que tu avais mis une photo" Elle hoche la tête en serrant les lèvres pour ne pas pouffer. Ah quand même, le rire te frôle. C'est vrai qu'il faut regarder les bons côtés de la chose, s'il y en a. A l'âge que tu as, faut être réaliste : soit le réalisateur n'a pas su lire ton âge, soit c'est un réalisateur aventurier. Ou alors c'est qu'il "s'enfile" dans la fissure des soixantenaires fornic'atheures du jour et de la nuit" Je ris. Mais je ris..... Je m'égrenne au zéphyr. Elle fronce les sourcils et marmonne quelque chose. On dirait une poésie. Non non, pas d'alexandrin. Simplement une chose amusante. Et bing ding dong bong la voilà qui repart ! Vous le savez, elle est comme ça Odile : au moment où vous croyez qu'elle va se lâcher zioup di pa rue..... Heureusement, j'ai eu le temps de tout noter. J'ai de l'oreille : au moindre son, à la moindre anomalie hop, c'est enregistré, d'une plume bien sûr. Passez quand vous voulez, je le mets en ligne sur la Terrasse. Sacrée Odile va ! Sait-elle que c'est justement la journée revendicatrices des prostituées qui défendent leur travail ! A mourir de rire. J'arrête. Je meurs. J'suis mort. Un peu de hamac s'il vous plaît.

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