Diling ding ding ding bing ! Pas besoin de lever la tête, restons tranquille. A l'agité du gong, un brin nerveuse aujourd'hui l'Odile ! A peine un bonjour. Tout de suite dans son vif du sujet.
"Non mais alors, tu n'sais pas, faut soutenir les facteurs maintenant, qu'ils soient de Creuse ou d'ailleurs, peu importe, soutenons les facteurs !" "Un nouvel amour Odile ?" "Pas du tout Loizo, figure-toi que je suis petite fille de facteur, alors ça ne date pas d'hier vois-tu. Mais te rends-tu compte que nous assistons peut-être à la disparition du facteur ?" "Mais non, dis-je, à quoi tu penses ! C'est important un facteur, ou une factrice d'ailleurs, ça maintient le lien." Que n'ai-je dit. La voilà qui repart en guerre. "Pas du tout, ou plutôt que tu crois. Le facteur-lien est une espèce en voie de disparition qui relève du tribunal." Je m'agite à mon tour "Du tribunal ?" Odile me dit tout. Puis elle ajoute "Faut arrêter d'i-meiller ; inonder les boîtes aux lettres de vrais courriers, véritablement timbrés et sans fenêtre cristal, ou alors libérons-les des courriers ; faisons-les Visiteurs Attitrés auprès des pépés et mémés -que nous serons à notre heure-
nommons-les Visiteurs.
Foi de rénumérateur.
Service public compris." Dans mon hamac je m'apprête à aller dans son sens quand elle prend le sien. Je l'entends à l'agité du carillon. Et si je prenais une p'tite vodka ?
Pas émouvante la petite personne à peine plus haute que son portail blanc ? Pas mignon le facteur, dans sa tenue d'été ?
Une réflexion : doctoresse, elle dit qu'on ne perd pas de centimètres sauf cas exceptionnel. J'en connais deux. Un père aujourd'hui octogénaire, avant-hier ex grand gars beau, haut et fort. Hier, très étonnamment à ma hauteur (physique bien sûr) Et aussi une mère octogénaire de même, ex grande belle femme allurée et l'été dernier par la chaleur, ramenée douloureusement au nanisme. Plus ça va moins j'aime docteurs et doctoresses.
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