Le blog de Loiseau Bleu c'est une terrasse virtuelle sous palmier avec musique, bassin, fontaine ruisselante, végétation marocaine, ocres et bleus assourdissants, et les allées et venues de l'Odile qui cause de tout et de rien
07 janvier 2008
1922, 1950, 1989, une, deux, trois générations
Laissez-moi vous La montrer. C'était il y a deux ans, non loin de la cité de l'espace, près de l'Hers, le fameux ruisseau toulousain, à trois pas du bois de Limayrac qui a beaucoup changé. Plus rien à voir avec ce bois de Limayrac où, petits, en sa compagnie, nous nous amusions à nous rendre, à pied, pour construire des cabanes et nous perdre dans ses bosquets. Plus rien à voir avec ce bois de Toulouse dans lequel on chantait les voleurs "Dans les bois de Toulouse, il y a des voleurs !" à s'y perdre pour de vrai. Passons. Revenons à elle. Les infirmières aujourd'hui lui disent "Bonjour Anasthasia". Ce prénom résonne étrangement à mes oreilles, comme un retour aux sources dont elle ne voulait plus depuis 50 ans. Qu'en pense-t-elle ? Je n'ai pas osé lui poser la question. En ce qui me concerne, mon père l'appelait Annie. J'ai souvent pensé que ce n'était pas son vrai prénom. Annie aussi résonnait étrangement à mes oreilles. Il n'allait pas avec son accent. Anasthasia ne se disait pas : il se lisait tout simplement sur les papiers d'état civil. Aujourd'hui, des gens qui ne sont pas de la famille l'appellent ainsi. Etrangement étrange.
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