09 janvier 2008

il se fête à Rennes aussi "Yennayer", le nouvel an berbère

LA NOUVELLE REPUBLIQUE Khemis-Miliana La ville prépare Yennayer Sur la grande place du marché, les marchands et les vendeurs ambulants ont changé de commerce. Dans tous les étalages on vous offre une variété de friandises pour fêter Yenneyer ou Ras El-aâm. Les marchands de volailles sont aussi au rendez-vous et exposent à même les trottoirs poules et dindes bien grosses. Chez la famille Lounis qui est originaires de la Grande-Kabylie, Yenneyer est fêté avec un éclat particulier : «Dans notre village, la famille se réunit autour du repas traditionnel. C’est le couscous avec de la viande de bœuf et du bouillon de légumes. On distribue des friandises à tous les visiteurs et invités et les femmes entonnent des chants et des prières pour souhaiter une bonne année et surtout une bonne récolte». A Miliana l’arrivée du yennayer ou Ras El-aâm se prépare avec beaucoup de soins : la grande salle est prête pour accueillir tous les membres de la famille. Les femmes mettent un soin particulier pour préparer le repas traditionnel : de la «rechta» avec du poulet. Ensuite, autour de la grande table garnie de friandises, les femmes commencent leurs tours de chants. Puis c’est la séance de la «boqala» dirigée par la maîtresse de maison qui donne la bonne nouvelle adressée principalement aux jeunes filles à marier. Les hommes se rendent à la mosquée de Sidi Ahmed Benyoucef pour assister au spectacle des Aïssaoua et écouter la zorna de cheikh Brazi. Pour Mme Abdelouahab psychologue, elle nous donne plus de précisions sur yennayer ou Ras El-aâm : «aujourd’hui on est en 2958 de l’an amazight, et dans chaque région, les traitions culinaires ont un cachet particulier. A Miliana, à Ténès, à Tiaret, les familles célèbrent le jour de l’an qui correspond au départ du prophète de la Mecque vers Medine. En souvenir de cette hidjra, les familles dégustent le «doum», sorte de tubercule que les paysans vendent dans les marchés. On partage les friandises (Dreze), et on souhaite à tous une bonne et heure année. Le mot dreze a aussi son histoire : «au Nord de la Turquie, chez les tribus druzzes, on célèbre à nos jours, la naissance d’un enfant avec un éclat particulier, au bout du 7e jour, on place le nouveau-né dans un grand plat en bois rempli de friandises et tous les membres de la famille récitent des prières à la gloire du prophète. Enfin, au sud, dans la région du M’zab, pour fêter Yennayer, les femmes préparent le couscous avec de la viande de bœuf et arrosé avec du bouillon de dattes». 09-01-2008 Hadj-Moh La Nouvelle République

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