03 avril 2008

Ah les vieux sacs de caisse !..

C'est à la faveur de la re-découverte d'un vieux sac de caisse coincé sous mon évier que la réflexion a jailli. Et si je l'encadrais ? N'était-il pas, ne pourrait-il devenir un vestige, un témoignage, une trace recherchés dans un avenir proche. Le temps passant si vite de nos jours. Avec ses congénères, peut-être a-t-il déjà disparu de nos mémoires, ce bon vieux sac de caisse ? Savez-vous qu'aujourd'hui ils manquent à mon tempérament cigale. Hic, trois fois hic ! Oui, je l'avoue. Je suis légère et superficielle. D'ailleurs je me l'avoue et je m'entends beaucoup mieux avec moi-même depuis cet aveu, cette acceptation. Depuis la suppression de la distribution gracieuse des sacs en caisse, je fais la course aux sacs. Pourtant, je n'ai pas de grands besoins alimentaires. Pas plus qu'en liquide ou DPH. Surtout qu'au niveau du quartier, à quelques épis près, -plus sûrement le dimanche- point n'est besoin d'avoir de sac. J'aime bien porter ma baguette à la main. Mon côté "frenchi" quoi ! Cependant, plus que la course aux sacs, je fais celle aux €. De nature étourdie et solitaire, je ne programme pas mes courses : je les fais au feeling. Trois fois sur quatre je n'ai pas le sac caution, alors j'en prends un nouveau et gaspille allègrement 0.60 cts d'euros -ouf parfois seulement 0.10 €. Oui oui, je sais, je pourrais l'échanger. Mieux, me le faire rembourser. En attendant, j'ai un nouveau problème de rangement devant l'accroissement exponentiel de mes cabas hyper-super-marchés. Je me dis qu'il faudra que je me décide à ramener tous les sacs, même et surtout, ceux un peu usés. Nouveau hic : étourdie, solitaire et un brin infidèle : je ne fréquente pas toujours la même enseigne. Je sens que je vais faire du sport : un mal pour un bien. Et comme en ce bon vieux temps du siècle passé, et presque effacé, je reviendrai avec un peu d'argent sonnant et trébuchant dans ma poche. Un bon vrai mal pour un bon vrai bien. Et au lieu d'acheter des fraises tagada, comme à cette époque ou de vrai coquillage empli de gel rose ou vert, ou des bananes jaunes ou des oeufs sur le plat dont je raffolais, j'achèterai quoi ? Devinez un peu ? Des sacs poubelles. C'est de cet achat que je voulais parler aussi. Me voilà au rayon droguerie : je n'ai que l'embarras du choix : c'est sûr, le produit "sac poubelle" à le vent en poupe : il se développe, il se sectorise, il s'épointe, il se peaufine, il s'écologique "grave". On les collectionnerait pour un peu : crayons, légumes, couleurs, fleurs : de plus en plus flashy très flashy, ils s'arborent avec fierté. Et comme tout produit écolo il s'achète cher : près de 4 x et 1/2 le prix du sac basique. Quel dommage : voilà qu'on m'enlève mes sacs de caisse -au fait pour quel argument- et que je suis obligée d'acheter un même type de sac dont je pense qu'il pourrait autant que les précédents être abandonnés dans la nature. Et il le sera. Alors, elle est où l'évolution ? Dans la nouvelle augmentation exponentielle du chiffre d'affaire des fabricants de sacs poubelles. Sûrement les mêmes que ceux fabricant les nouveaux cabas Pioncham, Prinomo, Téang, Clerle, Fourquart ou autres. Si joliment "disaillgnés" qu'on se les arracherait, qu'on les collectionnerait : crayons, légumes, couleurs, fleurs : de plus en plus flashies et signés, pour être arborés avec fierté. Au fait, le coût des sacs ingénieusement ainsi effacé dans le budget des grandes, moyennes et petites surfaces, il est passé où ?

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