28 avril 2008

Elle refusait qu'on la photographie...

chaque fois qu'on s'y essayait. Aujourd'hui elle sourit. Je sais que ce n'est pas facile pour elle. Il y a une vingtaine d'année j'habitais une jolie maison avec une salle de bain plutôt luxueuse : elle est venue dans cette maison accueillir sa deuxième petite fille -elle en aura une troisième deux mois plus tard- L'angoisse monta en elle auu cours du séjour à l'idée d'entrer dans cette salle de bains couverte de miroirs. Aujourd'hui, elle s'humaine -exprès je crée ce mot, car pour humaniser, elle a humanisé, toujours tournée vers les autres. En ce moment elle cède. Elle sourit quand elle souligne ses lèvres d'un bâton rouge et elle accepte qu'on s'occupe d'elle. C'est pour cela que je dépose ces quelques photos. Dans l'une on y voit même mon fils sourire, gagné par la désespérance de l'échéance. Un extrait de son jardin s'impose : j'ai appris auprès d'elle tant de choses à ce sujet et mon balcon d'aujourd'hui est un extrait d'Elle. Ces tulipes que nous plantions avec l'une de mes soeurs, pour elle, en décembre 2007, elle pensait ne pas les voir. Elle les a vues ce printemps. Restent les dalhias de l'été. Vivre tous les jours. Vivre chaque jour. Vivre. Vivons les uns auprès des autres. Nous ne sommes pas immortels. Bonne nuit. Chut. A demain.

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