27 janvier 2009

blabla...bus collections by Lodile

  • Une grand-mère délicieuse ... qui me parle comme si nous étions voisines depuis des lustres sous le parapluie avec lequel elle éborgne sans y penser tous les passants y compris moi, qui suis juste à la hauteur des baleines. Mais déjà elle m'amuse. "Il est passé ou il est déjà passé ?" me demande-t-elle. Elle me donne le N° = le même que le mien. Je lui confirme que oui Desappointed ! very desappointed, Granny Je la réconforte "Plus que 5 mn" Elle me sourit. Puis on aborde tout : la pluie qui est froide, l'hiver qui pour une fois ressemble à un hiver, rien ne se perd tout se transforme, le détour du samedi, la grève de jeudi, les difficultés de chacun. Toujours le sourire. Elle est délicieuse. Le bus arrive : elle est éclatante. Elle m'attend... Elle est trop gentille. Elle est toute mimi comme on dit, mignonne, frisée, presque encore blonde, un joli chapeau, délicieusement coquette sans plus. On se retrouve côte à côte mais séparée par l'allée. Elle me dit qu'elle va chez... à.... pour.... pas loin de.... Je saurai tout. Elle me rappelle l'une de ses pairs qui me disait : "Voyez-vous cela fait trois jours que je n'ai ni vu ni entendu personne !" en ajoutant "mais je n'ai besoin de personne" Je ne peux m'empêcher de penser "Moi si, j'ai besoin de personne, j'en ai vraiment besoin, sans personne, je pleure, je triste, je m'attriste, je manque de rires, je panne, je tourne en rond, je balbutie, je m'écoeure, je ..... Pas facile d'être seule. On ne peut cependant pas s'accrocher aux gens. Et j'entends ce vieil homme qui disait "on à la vieillesse qu'on mérite !" et sa voisine qui commentait en pensant à ses enfants, ceux de l'homme qui ne venaient jamais le voir "ils ont l'enfance qu'on leur offre !... et d'ajouter : heureusement tous les hommes ne sont pas comme vous, voisin !" Revenons à ma petite dame. Comme ils sont fragiles nos anciens. Elle se fait bousculer par sa jeune voisine qui descend un arrêt avant. Elle croit qu'elle doit descendre aussi. S'affole, se précipite. Je la retiens. Elle me sourit, réconfortée et me quitte un arrêt plus bas, comme si nous avions étées parentes depuis des lustres. M'aidera-t-on dans vingt ans quand je serai un peu perdue. M'aidera-t-on ? Maide alors, maidera-t-on ? De très jeunes femmes "Tu veux des enfants ?" "Tu déconnes, les enfants c'est la fin de la liberté !" (de très jeunes femmes) Autre groupe : de jeunes adultes Etonnement sincère "Tu fais sans préservatif ?" "Ouais c'est bien mieux !" (rires) "Et tu n'as pas peur ?" "Peur de quoi ?" (gros rires) "Du sida !" "Bof, maintenant -haussement d'épaules- ça se soigne !!!!"

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