18 juin 2008

Diling diling diling ding ding ding ding houlà ya d'l'Odile tout soudain

Et ça dilingue ding dindin dingue. Je suis tout ouïe et il y a de quoi. Dis-moi tout, Macharmante, que t'arrive-t-il Petite Odile ? (Oui, Odile n'est pas grande, taille moyenne ni plus, ni moins) "Regarde" me dit-elle en me tendant une page sur laquelle 1, 2, 3, et 4 situations angoissantes sont exposées. Je suis rapide. Je comprends que c'est une campagne de publicité "à voir" Je l'ai déjà remarquée. Il m'arrive de me déplacer dans le monde urbain. Et leur mise en page m'a littéralement agressé, il est vrai. Sur chacune il y a une bouteille ; sur chacune il y a un mot, pas plus de trois. Des mots particuliers, des mots sympathiques, lourds de joie, pleins d'espoir, dixit "Etendu" (accident de scooter) "Coma" 'c'est une fille et il est éthylique : les temps changent) "Mort de peur" (l'un fout une baston à l'autre) "Abusée" (il tient son soutien gorge dans la main : il va la triquer) : cauchemardesque et pourtant suffisamment vrai pour justifier une telle campagne)Je comprend le diling ding ding ding ding ding dong d'Odile. Je lui emboîte le pas, et d'autant plus que pas plus tard que ce soir, j'ai vu une personne portant inhabituellement des lunettes noires. On s'est étonnés. Elle nous a dit pourquoi. Elle s'est faite rouée de coups en long en large et en travers et même pas de nuit, dans un chemin qu'il m'arrive d'emprunter. Brrrrrrrrr Et quand je pense que la fille d'Odile s'est pris d'engouement pour le vélo. Il y a de quoi craindre. Il y a de quoi réfléchir aussi : en quelle mesure, cette campagne qui se voudrait préventive, ne permet-elle justement pas à des esprits fragiles d'en rajouter, d'y voir comme un défi et d'agir justement dans le sens contraire ! Je te le dis Odile, j'ai aperçu ta campagne -oh oh comme tu y vas Loizo, ce n'est pas ma campagne- elle m'a fait peur. Mais il faut bien que je m'incline. Elle est une réponse à une série de faits divers qui viennent de se dérouler avec mort d'adolescent, en plein jour, à coup de pistolet ! Dramatique il est vrai !.... J'ose espérer que la campagne suivante sera haute en couleurs et concernera une série de mots arc en cielés forts -autant que ceux de la dite campagne- parce qu'ils permettront d'espérer : amitié, amour, entr'aide, jardin, fleurs, musique, rêverie, tranquillité, tendresse, regard, douceur, parole, poème, poésie, REVE, REVEZ, REVONS. Rêvons d'un monde sans prison donc sans agression. Rêvons, qu'on nous ordonne de rêver ! Et suivons les indiens qui disaient "nos enfants ne travailleront pas, ils rêveront !" Laissons nos enfants rêver. Laissons-les rêver. Comme il existe des abris bus il faudrait créer des abris-rêves, des ab-rêves. Sauvons les rêves. Dis-moi Odile, ça te dirait un thé à la fleur de rêve ? OK, je te le sers. Vous aussis ? OK, "seintez-vous là" je suis à vous d'un instant à l'autre.

Aucun commentaire: