20 août 2008

Retour de Binic

Si je croyais un tant soit peu à l'Apocalypse j'aurais pu croire que c'était l'heure. La lueur qui se reflétait dans le rétroviseur extérieur gauche m'aveuglait littéralement. Surprise, j'ai regardé dans le rétroviseur intérieur : le ciel s'y montrait lourd et noir, très noir. On aurait pu croire que nuages et soleil luttaient dans un ultime assaut. Vous savez tous qui a fini par gagner. Comme hier, comme avant-hier, comme demain et après demain, comme tous les soirs jusqu'au dernier soir.
J'ai fini par retrouver Rennes et j'ai eu un pincement au coeur dès que je me suis rendue compte de sa présence : très brun, frisé, cheveux au vent, très maigre et tenant un carton kraft, sur lequel je ne pouvais lire que MERCI. On l'aurait cru à la proue d'un navire. J'ai tout de suite pensé "Demain je pourrais être à sa place !" Non, j'en suis incapable. J'en serais incapable. Je préférerais me presser la tête entre deux taies d'oreiller, à l'ancienne, comme ça se passait avant, dans les campagnes. Du temps où il n'y avait pas les maisons de retraite, du temps où les enjeux financiers n'existaient pas, du temps où on acceptait de vieillir parce qu'on savait qu'on vieillissait.
Finalement il reste Bonheur Radio du côté de Lebamla, plus fort que Inter Cefran ou Radio Senner ou celle que vous choisirez. Je laisse à ma mouette le soin de vous dire KENAVO.

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