27 septembre 2007

Faits divers

Moins d'une semaine que l'immeuble s'est enflammé. Je ne me suis pas précipitée. Contentée d'écouter les échos radios. J'ai vu aujourd'hui l'ampleur du désastre car c'est un désastre. Humain avant toute chosse, bien sûr, les victimes, leurs parents, les parents de l'incendiaire. Gens relogés. Dénuement soudain. Obligation de réagir. Mais comment peut-on faire ? Des fleurs sont encore déposées au pied de l'immeuble très protégé, très surveillé. Des sortes de grues, deux, sont installées dans l'étroite rue que l'on ne peut plus utiliser, tout comme la portion de quai. Les fenêtres béent encore dans une terreur que l'on devine muette. Impossibilité de traverser la ville pour les voitures et autobus, gêne des propriétaires des boutiques ; de leur clientèle ; des médecins qui possédaient leurs cabinets ; de leurs malades. On n'imagine pas, vu de loin. Et tout ça pourquoi ? C'est une vraie tristesse. ça me rappelle un coup de fil d'autochtone fêtant un anniversaire en famille et se félicitant de l'état lamentable dans lequel était la famille "Tu devrais voir dans quel état ils sont !" "Ils" égalaient les parents, les oncles et les tantes, le père qui ne l'avait pas emmené et la grand-mère qui ne crache pas dessus. Vous avez dit enfants ????? Je dis : culturel. Et moi, conteuse, délibérément je slasche les épisodes où chacun se retrouve à faire la fiesta jusqu'à la nausée. Culturel ? Pas drôle parfois que les enfants soient éduqués par leurs parents.

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