20 janvier 2007

Quelques heures plus tard

la noirceur, les blessures, les tintements, les cliquètements, les voix qui hurlent, pas besoin de mots : nous sommes en prison. Dès l'ouverture le sentiment d'une présence plate, écrasée, lourde. Bientôt la réalité d'une forme rampante, je pense à un cloporte, d'une voix rauque et en deux trois mots l'apparition des cellules de Momo à Hercule, du rez-de-chaussée à l'étage pour la télé, pas d'erreur, nous sommes en prison. Succède un envoûtement déconcertant. Le thème est grave mais les successions de textes, soutenues par des phrases plutôt courtes et très rimés, nous emportent. Liberté, enfermement, destin, cage, barreaux, prisons, cafards, oiseaux, les personnages défilent avec un lien qu'on pourrait croire saugrenu et qui m'a beaucoup plu : "Ces grecs ils ne sont pas frais". Je ne garantis pas mot à mot cette phrase qui revient et ajoute une note burlesque. Chacun voit ce qu'il veut, entend ce qu'il croit. Je pense à Jean Valjean. Je reconnais Devos. J'adore. Cet espoir qui point au final, rouge comme passion jetée au sol. Et si le noir prenait couleur. Troublant le spectacle de Pépito Matéo. C'est même la fille d'un ancien infirmier de Fresne qui vous le dit. Merci à l'Intervalle de Noyal sur Vilaine, à Icimême Productions Et à Pépito lui-même. Il a parlé de nous deux qui étions trois à être invités. Non non, je ne me suis pas trompée. Je fais exprès.

Aucun commentaire: