23 janvier 2007

Une toute petite histoire

Il était une fois l'EnfanuAge. Lumineux le soleil était son père. Sibelle, la rivière était sa mère.
La rencontre entre ces deux-là, deux enfants merveilleux eux-mêmes, avait été aussi fulgurante que le départ inattendu de Lumineux.
Sibelle avait protégé l'enfant de ce départ autant qu'elle avait pu et lui n'aimait rien davantage que le merveilleux sourire qu'elle lui offrait même quand il faisait une bêtise. Cependant une question l'intriguait qu'il lui posait. Elle esquivait, changeait de sujet, ne répondait pas.
Un jour elle appela L'EnfanuAge. Le silence fut seul à répondre. Quelques jours plus tard elle se rendit à l'évidence : EnfantNuage était parti.
Il avait décidé Rivière pour aller à la recherche de Lumineux qui l'avait si étrangement quitté sans un mot.
Par lui-même, sans le soupçonner, réchauffé, il monte au plus haut des cieux. Il erre, appelle. Mais il a beau errer, appeler, questionner, interroger, bientôt son épuisement n'a d'égale que sa tristesse. Sa moue est profonde. Et visible. Oncle Levant, décidé comme chaque jour à faire son footing quotidien, tout en dépassant l'Enfant-nuage croit bien remarquer quelque chose de surprenant. Trois effilochées en arrière il reconnaît son neveu. "tu en fais une drôle de tête Enfant-nuage, pourquoi donc, que cherches-tu ?" La moue du petit nuage s'affirme davantage. Oncle Levent s'inquiète
"Tu n'as pas l'air d'aller fort. Laisse-moi te remonter le moral. Ce que je vais faire va t'épater, ouvre bien tes yeux, tu vas voir ce que tu vas voir. Je vais t'offrir mon plus grand mon plus beau, mon plus merveilleux spectacle, mon spectacle TTC, Tempête, tornade, cyclone."
"Tout d'abord, ma tempête" dit Oncle Levent.
"Tiens-toi bien mon enfant, et regarde" Et sous les yeux du pauvre pitchou qui ne rêve que de rencontrer son papa, Oncle Levent démarre sa tempête. C'est une vraie tempête.
Si véritable qu'il s'en étonne lui-même. Subjugué il sort son carnet de croquis qui ne le quitte jamais et croque le plus beau témoignage qu'il ai jamais pu croquer de son savoir faire. Satisfait, il fait disparaître sa tempête et tend son carnet à son neveu. "Alors Neveu n'était-elle pas belle ? Le petit fait la moue. Oncle Levent n'en revient pas mais ne se laisse pas abattre : "Tu m'étonnes Pitchou, mais, je peux comprendre. Surtout que tu n'as rien vu encore. Je vais te faire maintenant ma tornade. Regarde bien. Tu vas voir, ce que tu vas voir, et cette fois, j'en suis sûr, au revoir la moue, au revoir tristesse !"
Oncle Levent ne tarde plus. Il démarre sa tornade. Qu'écris-je sa tornade. Sa tornade ! Une tornade si belle cette fois que le tonton n'en revient pas lui-même. Pauvres toitures, pauvres voitures ! Emportées comme fétus de paille. Les yeux de Oncle Levent sont grands ouverts écarquillés. Jamais il n'a créé aussi belle tornade. Il n'hésite pas. Il saisit son appareil photo et clic, fait une photographie de Sa Tornade. "Tu as vu petit comme elle ést belle ma tornade. Le petit ne répond pas. "Tu as eu peur, tu n'as pas osé regarder et bien fais-le maintenant" et il met la photo sous les yeux de l'Enfant-nuage.
Etonnamment le pitchou ne bouge pas. Il reste impassible. Il ne dit mot. Sur son visage la moue apparaît toujours. Oncle Levent vexé a cependant une nouvelle idée. "Ma tornade ne te fait pas d'effet.... incroyable mais heureusement j'ai une autre idée, cette fois laisse-moi te faire découvrir mon cyclone. Terrible mon cyclone, crois-moi, rien qu'à son apparition au revoir ta moue, aurevoir tristesse. J'en suis sûr. Je n'ai même aucun doute. Allez, j'y vais. Et Oncle Levent devant l'enfant-nuage se met à sa magie.

Oncle Levent se penche vers les eaux bleues vertes de la mer Besaïrac et les brasse. Les brasse si fort qu'en leur intérieur un oeil apparaît et se met à rondoyer puis à s'extirper puis à s'élever haut très haut dans le ciel et raffle tout sur son passage. Pauvres palmiers, pauvres îles, pauvres bords de littoral. Oncle Levent s'étonne lui-même. Un aussi beau cyclone c'est la première fois qu'il en voit un. Un si légendairissime cyclone doit faire l'objet d'une trace. Il sort son camescope numérique et durant quelques instants ne se lasse pas de filmer le cyclone. Professionnel, il se met sous, sur, devant, derrière mais rien n'y fait. Quand il montre le film à Petit Nuage, le p'tit chou garde sa moue.

Petit Nuage ne répond rien. Il se tient là debout, attristé, ses commissures de lèvres bien tombantes. Oncle Levant retient sa colère. Il dit une fois deux fois trois, comme à bout d'argument : "mais que lui faut-il à cet enfant pour l'intéresser, hein, que lui faut-il ?" La réponse de l'enfant le laisse sans voix. Mais pourquoi n'y avait-il pas pensé :
"Je veux une bise !" Une quoi, uuuuu ne bi se ! Oncle Levent ouvre grand ses bras et dit en souriant "Dans mes bras mon enfant, tu veux une bise, tu l'auras, ....
Conteur, conteur à demi ! Cette histoire est finie.
Au revoir la compagnie, bonne nuit et au plaisir.
Psitt.... Cette histoire est empruntée à trois lignes d'un papier Carambar.

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