
Le blog de Loiseau Bleu c'est une terrasse virtuelle sous palmier avec musique, bassin, fontaine ruisselante, végétation marocaine, ocres et bleus assourdissants, et les allées et venues de l'Odile qui cause de tout et de rien
30 mai 2007
Ouvertes, fermées, poussées... passez pompon les carillons les portes sont ouvertes...

Un père dit-il qu'est-ce que c'est ? (5 et peut-être FIN)
... semble fléchir de plus en plus sous le poids de l'homme et de l'enfant, qui s'accroît à chaque seconde. Le passeur peine à la pousser en avant, l'eau arrive à la hauteur du bord, elle le franchit, elle emplit la coque de ses courants, elle atteint le haut de ces grandes jambes qui sentent se dérober tout appui dans les planches courbes. L'esquif ne coule pas, cependant, c'est plutôt comme s'il se dissipait, dans la nuit, et l'homme nage, maintenant, le petit garçon toujours agrippé à son cou. "N'aie pas peur, dit-il, le fleuve n'est pas si large, nous arriverons bientôt. - Oh, s'il te plaît, sois mon père ! Sois ma maison ! - Il faut oublier tout cela, répond le géant, à voix basse. Il faut oublier ces mots. Il faut oublier les mots."
Il a repris dans sa main la petite jambe, qui est immense déjà, et de son bras libre il nage dans cet espace sans fin de courants qui s'entrechoquent d'abîmes qui s'entrouvrent, d'étoiles. Yves BONNEFOY - 24 juin 1923
Un père, dit-il, qu'est-ce que c'est (4)
... "Ecoute, dit l'enfant, veux-tu être mon père ?" Mais il s'interrompit aussitôt, la voix brisée par les larmes."Ton père ! Mais je ne suis que le passeur ! Je ne m'éloigne jamais d'un bord ou de l'autre du fleuve. - Mais je resterai avec toi, au bord du fleuve - Pour être un père, il faut avoir une maison, ne comprends-tu pas ? Je n'ai pas de maison, je vis dans les joncs de la rive. - Je resterais si volontiers auprès de toi sur la rive ! - Non, dit le passeur, ce n'est pas possible. Et vois, d'ailleurs !"Ce qu'il faut voir, c'est que la barque semble fléchir de plus en plus sous... (à suivre)
Un père, dit-il, qu'est-ce que c'est ? (3)

Un père, dit-il, qu'est-ce que c'est ? (2)

"Un père, dit-il, qu'est-ce que c'est ?" (1)
"L'homme était grand, très grand, qui se tenait sur la rive, près de la barque. La clarté de la lune était derrière lui, posée sur l'eau du fleuve. A un léger bruit l'enfant qui s'approchait, lui tout à fait silencieusement, comprenait que la barque bougeait contre son appontement ou une pierre. Il tenait serrée dans sa main la petite pièce de cuivre. "Bonjour, monsieur", dit-il d'une voix claire mais qui tremblait parc e qu'il craignait trop fort l'attention de l'homme, du géant, qui était là immobile. Mais le passeur, absent de soi comme il semblait l'être, l'avait déjà aperçu, sous les roseaux. "Bonjour, mon petit, répondit-il. Qui es-tu ? - Oh, je ne sais pas. Comment, tu ne sais pas ! Est-ce que tu n'as pas de nom ? L'enfant essaya de comprendre ce que pouvait être un nom. "Je ne sais pas", dit-il à nouveau, assez vite. "Tu ne sais pas ! Mais tu sais bien ce que tu entends quand on te fait signe, quand on t'appelle ? - On ne m'appelle pas. - On ne t'appelle pas quand il faut rentrer à la maison ? Quand tu as joué dehors et que c'est l'heure pour ton repas, pour dormir ? N'as-tu pas un père, une mère ? Où est ta maison, dis-moi." Et l'enfant de se demander maintenant ce que c'est qu'un mère, une mère ; ou une maison. "Un père, dit-il qu'est-ce que c'est ?"......
...Un père, dit-il, qu'est-ce que c'est ?...
Oui, je laisse faire le hasard car c'est de plus en plus -trop- tard. Peut-on m'en vouloir ? Oui, je laisse faire, le hasard, mais je m'offre celui-ci né la même année que lui. M'en voudra-t-il ? Trop tard, j'ai décidé. Au moins en goût de sens. Indécence ? Ce n'est pas moi qui le pense. Chut. Voilà. Je n'avais pas même lu le titre. C'est celui qui donne son nom au volume NRF/Poésies/Gallimard. Suivez-le, suivez-moi : j'y vais, en pensant à quelques enfants que j'accompagne avec ma personnalité si difficile. Mais ils semblent s'y plaire. Prêts ? Alors tournons la page. Chut. A tout de suite.
La fête des voisins
Une institution à venir mais pas facile à mettre en place. Non par manque de moyens : on peut toujours en trouver. Mais par manque de bonnes volontés. Au programme fraîcheur météorologique comme l'an passé. Petit soleil timide, comme l'an passé. Participants absents, à la différence de l'an passé. Alors, repliements dans l'appartement de la conteuse. Deux adultes, cinq enfants, une bachelière. Presque trois heures à délirer, écouter Rockskaille, une randonnée, des dirheureudoa, quelques lectures, boire du coca, du thé parfumé, frapper sur le dong pardon le gong, manger quelques frites, offrir trois francs six sous pour l'association Lahe ou l'inverse. Bref, simplement fête. Les filles étaient heureuses. Pas si mal. A l'année prochaine Voisins.
28 mai 2007
Farid Chettouh : La rose Travestie
+in+Les+musesentremplin.jpg)
27 mai 2007
L'accent était
marîtime, en ressac, et les bleus et blancs fortement opposés sous un vrai premier soleil d'été de mai. Que dire des roses granits qui s'additionnaient, se supperposaient, s'enroulaient, s'allongeaient, s'entremêlaient à s'ombrer de soulignés évocateurs ; que dire des amoncellements gigantesques et étranges dont j'avais souvent entendu parler mais que je n'avais jamais eu le loisir de voir "de vraie vue" (Julos Beaucarne) ; que dire du plaisir à découvrir les fameuses Sept îles que j'avais en mémoire grâce à Pierre-Jakez Helias ; que dire de la petite chapelle aux deux gargouilles et au diable s'étonnant de voir arriver l'audacieuse petite Marie : sûr qu'elle entrera elle aussi dans le parcours légendaire de mon héroïne années cinquante. Ai-je suffisamment donné de repères pour que vous reconnaissiez le lieu. "Tais-toi le goéland ! (il devisait avec nous sur une barque) ils sauront dire ou me le demanderont" Pendant ce temps-là ma petite chérie affrontait une spécialiste de la communication. Apparemment, pas facile. David, chaleureux merci aussi pour cette dégustation de Lannion. A bientôt et bisou à Sam.
26 mai 2007
Fête des mères

25 mai 2007
Raconte

22 mai 2007
Trop c'est trop : journée d'horreur
Je ne les ouvre pas tous. Par amitié, quelques uns, et rarement. On dirait qu'il n'y a plus que ces messages pour communiquer entre nous.
Je viens d'en recevoir un qui me hante. Dans une galerie vraisemblablement commerciale, vraisemblablement un dimanche car tout un groupe de hip hoper break dancers sont réunis il y a un public, assez, et même plutôt nombreux. Apparemment la manifestation spontanée ne bénéficie d'aucune préparation, d'aucun service "d'ordre" élémentaire. Quand le destin est au rendez-vous il est au rendez-vous : un break dancer fait sa prestation au moment même où un enfant d'à peine trois ans s'avance rapide comme le feu. Le destin fait le reste : le pied de l'un rencontre le corps de l'autre. C'est le vol plané instantané, le roulé boulé et la chute tête première sur le sol. Au moment où j'écris remonte un souvenir. Je me souviens il suffit juste de quelques secondes, pas plus : mon fils de six mois m'échappe des bras, d'une impulsion, monte en l'air et s'écrase au pied de son père. Hébété, celui-là ne trouve rien de mieux à me dire qu'un sévère "tu ne peux pas faire attention". Ce ne sera pas suffisant. Le médecin que nous consultons se tourne vers moi "Madame tenir un enfant dans ses bras ça s'apprend !" çe ne sera pas suffisant. A l'hôpital où nous nous rendons, un étonnant ballet d'hélicoptères tourne autour du bâtiment des services de radiologie. Mon fils devra attendre six heurres avant d'être examiné : des cas sont plus graves : les petites arènes de Vic Fezensac se sont écroulées. C'était le six juillet 1974. çe ne sera pas suffisant. Dans la semaine nous apprenons que le premier médecin consulté, qui s'est autorisé à me culpabiliser, a assassiné toute sa famille, -épouse, filles, fils-et s'est rendu lui-même justice. Il y a des accumulations dont on se passerait volontiers.
19 mai 2007
prénom, saint, exil et liberté....
Diling diling ding dong, le gong trace un éclair de soleil. Rev'là Odile. Quel est le sujet du jour ? Le saint ou plutôt l'absence de saint. J'apprends que le saint, catastrophe n'est plus cité. Où ça. Au cours du bulletin météo. Un problème Odile ? Elle trouve que oui. Qu'on en atteinte au patrimoine cahto-créthien. "Qu'un jour on fera tomber les églises ?" C'est une visionnaire Odile. Je lui fais remarquer que c'est déjà arrivé ! Qu'on ne s'en est pas plus mal porté. Mais que ça ne se reproduira plus grâce justement à la sacroSSainte laïcité. Respect Odile, respect. Finalement tout est affaire de mode : avant les exilés devaient s'intégrer tout seuls le faisaient et cherchaient à se confondre dans le pays où ils avaient choisis de rester tout comme ils l'imposaient à leurs enfants, sans aucun questionnement. Aujourd'hui on les accueille, on les intégre, on les écoute, on les tuteurent et ils ont le droit d'être ce qu'ils étaient, ce qu'ils veulent rester ou même devenir. Ce qui est intéressant Odile, lui dis-je en secouant une de mes plumes d'un air détaché c'est ce qu'ils feront de leur devenir. Et le devenir, ma belle, dans le fond ça concerne les exilés et tous les êtres humains : l'être humain n'est-il pas un éternel exilé ? Et j'ajoute toujours d'un air détaché qu'il y a le choix, le choix de décider de lire soi-même un livre sur les saints ou sur tout autre choisi. Un livre délibérément choisi. Non une émission de télévision délibérément programmée dans des circonstances qui nous échappent. Et sur ces mots, la laisse bouche bée : car ouvrant mes ailes me voilà exilé ! Mais qui c'est Loizo ici ?
18 mai 2007
La course à la ricoche

15 mai 2007
Vous auriez pu goûter la FRIGOUSSE
la soirée sera cidrée. Vous pourrez découvrir, et vous en délecter, la FRIGOUSSE. La Frigousse est une spécialité rennaise en trois volailles cuisinées au cidre avec artichauts et châtaignes. Elle finira sur un dessert aux pommes caramélisées à l'hydromel, célèbre boisson "gauloise" : RESERVATION au Gascon : 02.99.30.85.50. Les restaurateurs ont l'esprit associatif : ils ont rejoint l'association OCCI-TAGNE, qui souhaite créer et développer des liens entre l'Ouest et le Sud-Ouest : de bastions en bastides, de sarrazin en maïs, de genêts en tournesols, de troubadours en troubadours, d'histoires en Histoire, de cidre à pousse-rapière... tous les goûts sont à partager. Pour vous accueillir avec chaleur et en parler : Rémy au 06.85.28.55.78 Belle journée à tous
14 mai 2007
Ah cette Odile alors
Figurez-vous qu'elle veut s'amuser à commenter la télé maintenant. Bon, pourquoi pas ! Elle fera des progrès en français pour le moins. Voilà le papier qu'elle m'a passé ce matin "ça peut faire rire. L découvre dans la lucarne l'émission 5Là. Il y est question d'une nouvelle façon de marcher -à quelques jours d'élections présidentielles, rien de plus normal-. Pour convaincre, Ryana Camino enfile ses nouveaux talons à bille et en compagnie de la nouvelle Femme Fatale, roule jusqu'à la chambre 69. Sex toys en main, elles écoutent "blues around "our" bed". Déroutant, les "billes", non ?
11 mai 2007
Media media medianoche
10 mai 2007
A peine un aller retour
et je n'en ai croisé qu'une poignée. Deux mains auraient suffit pour les compter. C'est pourtant la journée nationale dédiée à leurs ancêtres bousculés par ceux qui déjà possédaient biens et pensées humanistes ! Durant cette campagne un mot est revenu comme une ponctuation fragile. Il y a longtemps que je l'ai en tête : vigilance ! Attentions, vigilons. Un regret, que le mot vigile lui soit associé. Nous avons bien de la chance de ne plus voir d'humains exploités aujourd'hui (!); bien de la chance d'écouter désormais les gospels chantés sur les scènes aujourd'hui ; de n'être plus obligés de nous lever pour saluer les maîtres d'aujourd'hui. J'ai dit "Maîtres " Veuillez me pardonner. Hou la là Odile, il te prend quoi aujourd'hui. Attends je te relis. T'es vraiment pas facile à comprendre toi !
09 mai 2007
Il y a des jours où l'on s'aime à aimer....
la publicité. Lorsque, d'un seul mot par exemple, elle ennoblira son sujet. Entendu sur Radio classique ce jour, le nouveau président envisagerait la création d'un Ministère des Contes, pardon des comptes. Ni tant mieux, ni tant pis, mais grâce à la fantaisie magique de l'oral on ne manquera pas de vouloir dire et écrire des histoires à force d'en entendre parler. Il y a des confusions merveilleuses qui pourraient bien profiter, à coup sûr, à certain festival et secteur artistique. Vive la parole.
08 mai 2007
C'est à Gahard que ça se passera

07 mai 2007
Emprunt à James Dean
Puisqu'on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles.
Il a gagné, ta ra tam tam
Mot d'ordre : mettre en place son credo TAM* soit, très scandé : Travail Autorité Mérite tam tam tam tam (plutôt beethovenien dans le rythme mais avant, se reposer -et à la vérité, pour chacun des candidats ce fut un marathon qui mérite sérieusement le repos - 1, 2, 1, 2, repos ! J'ai dit Repos ! En Corse ? Plaisanterie difficile à croire. Dans une île ? A malte alors !
Un début de semaine marqué par....
Un royaume. Et dans le royaume une princesse qui n'aimait que lire. Ailleurs, par-delà des montagnes et des océans, un pays. Et son peuple. Il attendait les résultats du vote de ses électorats. Ils partagèrent le pays en deux. Ils déclenchèrent la plus grande REVE party présidentielle jamais vue. Elle témoigna de la plus belle concorde. Pendant ce temps le nouveau président palabrait avec ses amis intimes et intermittents du pessetacle. Lui montrait sa joie, formulait, reformulait, voeutait, assurait, réassurait, main dans la main de sa jolie jeune épouse. Les bons moments ont toujours une fin. Les émissions de TV s'arrêtèrent. Sur l'une des chaînes l'animatrice motéé déclina les prévisions du lendemain avec sobriété : "Un début de semaine marqué par une très nette dégradation." Dans certain foyer on se prit à rire au jeu des circonstances.
Mais la princesse ne le sut pas : il n'y avait fort heureusement pas de TV dans son palais. Dommage ou pas dommage ?
06 mai 2007
Image
J'ai quitté la route monotone, tourné sur la gauche et découvert l'immense clairière. Le symphonique chahut des joyeux grillons montant au ciel inonde à l'instant le soleil de plaisir. Bousculé de bonheur, il tombe sur la tête. La tendre herbe verte s'auréole de mille boutons d'or. Tant de beauté royale courbe les bruyères à se taire.
04 mai 2007
Prendre des photos
dans un pays étranger, peu importe qui, une femme ou trois enfants en train de ramasser du blé à la main à flanc de coteau andin et Commenter "une activité d'un autre âge". Les photographes m'interpellent. Je les aime mais ils m'interpellent. A moins que ce ne soient les commentaires. Comment taire ! En donnant à voir. Point.
01 mai 2007
Vous avez dit muguet ?
Dilin dilin dilin diling diling hou la la là ça n'va pas chez Odile aujourd'hui. Pauvre gong. A mon avis, secoué à ce point il va décoller. Je la sens là près de mon hamac. Mes plumes sur la tête je contemplais le bleu, je veux dire, le ciel. Il arrive qu'il atteigne la pureté. Je le constatais. Lorsque celle du silence est ruptée. Qu'arrive-t-il donc diling ding dong à notre Odile aujourd'hui. J'ouvre les yeux sans dire un mot, elle se tait.
Et alors Odile, pourquoi tout ce boucan ? Parce que ce matin je voulais t'acheter un brin de muguet Loizo et que je ne l'ai pas fait. Et alors Odile, pourquoi t'es-tu refusé ce plaisir ? Parce qu'à voir comment allaient s'étriper deux soldates du muguet pour défendre leur territoire de vente devant trois adolescentes confuses j'en ai eu le désir ôté. Point grave Odile, baisse les yeux s'il te plaît. Je l'ai vu m'obéir. Je voulais juste rigoler, lui faire croire qu'elle en trouverait alors que je savais qu'il n'y avait que mes cactées. Nous sommes restés tous deux bec-bouche-bées : il n'y avait qu'un tapis de muguet et ses milliers de clochettes vraisemblablement issues du ciel puisque celui-ci était soudain vert feuillage. Le bond qu'elle à fait Odile "Je le cueille ?" me questionne-t-elle en retombant au sol. Tu fais ce que tu veux Odileai-je répondu, m'enivrant aux vingt clochettes d'un unique brin cueilli avec nonchalance du bout des plumes. Cette fois le gong n'a émis qu'une seule et longue vibration sur les dernières paroles d'Odile : merci Loizo, je vais le vendre gratuit ! Le vendre gratuit ! Gracieuse Odile qui transforme tout en bonheur y compris cette délicate fleur dont on sait qu'elle est carrément toxique à mourir. Comme le bonheur peut-être sinon il ne serait pas si difficile d'accés ? Un p'tit verre pour en trouver ? Allez, trinquons au bonheur et mille mercis pour vous être arrêtés.
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