13 mai 2008

Magid Cherfi à Etonnants Voyageurs

Du slam. Il y a longtemps que certains m'ont assuré que je devais m'y mettre. Que j'étais invitée pour rejoindre des slameurs. Ce n'est pas que je ne voulais pas comme pour toutes choses tournant autour de l'expression artistique quand je ne l'approche pas c'est que je me nie et me meurs. Le slam au Magic Mirror, why not ? C'est un lieu mystérieux. Je n'ai pas résisté. Et ils se sont succédés. Celui au débit très rap rap rap rapide, celui qui lui succéda au débit lent qui me permit d'entrer dans le sujet -je ne suis plus très jeune et j'en suis très vexée car côté mind je dépotais, peut-être hors norme d'ailleurs.A peine trois phrases et le silence envahissait le lieu et tout le monde l'écoutait. Puis un autre slameur et l'arrivée de Magid qui me fait beaucoup penser à Claude Nougaro. Je me suis dit "D'où tu le connais ?" "A qui te fait-il penser ?" "D'où vient son accent ?" J'ai photographié les deux premiers. Je n'ai pas pu soulever l'appareil photo pendant qu'il lisait. J'écoutais, je me laissée emporter par sa lecture chaleureuse, généreuse, pourtant celle d'un texte qui prête à rire mais pas moi, si ce n'est par l'écriture superbe, le choix des mots, mais là je commence à jouer la pro : pas mon style. Beaucoup d'émotion à l'entendre. C'était pas fini. Dans la nuit je me suis décidée à rejoindre "Livres en scènes " le lendemain, et d'abord pour le sien. Dans les tous premiers mots, le mot "plaisir". Dans les tous derniers le mot "plaisir", le sourire charmeur et séducteur pour demander le droit d'abuser pour "la petite dernière" : la générosité mais en même temps le respect. La trempe quoi. A lire. A lire s'il vous intéressait de comprendre les difficultés d'un enfant dont les parents sont des exilés. Pas si simple. Lourd. Mais intéressant puisqu'elles mènent à l'écriture et au conte soit à la Parole. A écouter ou à lire. La Trempe de Magid Cherfi. Oui, mais bien sûr que ça peut vous dire quelque chose Zebda, à vous qui lisez. Je ne peux pas nommer les slameurs distinctement : ils s'appelaient Rouda, Neobled, Souleymane Diamancka. Merci à eux

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