01 mai 2008

Tiens revl'à Odile

Oh putain con le gong, comme il s'emporte. Que va-t-il se passer. L'Odile, je ne la reconnais pas, décomposée qu'elle est, muette. Elle dit que cette journée dédiée au bonheur est fichue. "Mais comment donc", lui dis-je, -moi Loizo- "qu'est-ce que tu racontes ? Je t'ai mis un brin de muguet dans la boîte aux lettres : tu... tu ne l'as-tu tu pas trouvé ?" Elle me sourit. Si si, le tien, ok, parfait. Je pense qu'il est meilleur de toucher le brin de le sentir, le renifler, de s'en enivrer plutôt que d'écouter des paroles qui de bienheureuses encore une fois s'enveniment. "Je ne parlerai plus jamais" crie-t-elle soudain, "je n'exprimerai plus rien, parler est trop difficile, ou plutôt échanger, je ne veux plus rien exprimer, ni à propos de ce qu'on me dit ni à propos de ce que je voudrais dire. "Hou la hou la la" lui dis-je, "parler est nécessaire, écouter et s'écouter est davantage important, mais là ma grande, il faut beaucoup de disponibilité pour le faire, et être aguerri aux retours. Pas facile. Et parce que j'aime bien -pour ne pas dire beaucoup, -Monde des religions N° 25, que j'avais acheté our le titre "Madagascar, l'Île qui fait danser ses morts"- les mots simples de Christain Bobin- je lui en donne quelques uns tirés d'un entretien pas si éloigné que cela " ... Le ciel est ce qui s'éclaire dans le face à face. Le fond de la vie, .... c'est que tout ce qui compte se passe toujours entre deux personnes." Elle est marrante Odile. Son visage devient boudeur. Attends, laisse-moi le redire "... le ciel est ce qui s'éclaire dans le face à face. Le fond de la vie, ... c'est que tout ce qui compte se passe toujours entre deux personnes." Tu sais Loizo, je ne sais pas ce que je vais en faire, mais je le ferai. Et diling ding ding ding, le gong se met à tintinnabuler. Silence sur la Terrasse, Odile vient de la quitter. Dans ma main deux beaux brins de mu(e) gaie. Merci Maya

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