Il était une fois, c'était la nuit, dans une ville, un quartier dans la ville, un immeuble dans le quartier, un balcon sur l'immeuble, une jardinière dans le balcon et quelqu'un qui crie. Quelqu'un pleure. C'est TOUPITCHOU. La petite graine de volubilis. Toupitchou s'est endormi dans son pyjama rayé vert et blanc glissé sous son édredon de terre. Il se réveille dans la nuit. Au-dessus de lui, il aperçoit le ciel. Sans lune, sans étoile, sans lumière, un ciel tout noir. Toupitchou a peur du noir. Il pleure. Il dit "Lanterne Chinoise, s'il te plaît, donne-moi de la lumière, j'ai peur !" Lanterne Chinoise fait sa grincheuse. Elle dit QU'ELLE VEUT BIEN MAIS QU'ELLE NE PEUT PAS. Elle ajoute QU'AVANT il veut ECOUTER DE LA MUSIQUE. Elle dit Carillon japoney s'il te plaît, dinguedinedingue-moi ta jolie dinedinguemusique. Carillon Japoney raide comme un passe-lacet est immobile. Il dit QU'IL VEUT BIEN mais QU'IL NE PEUT PAS ; il ajoute QU'IL A CHAUD, et QU'IL VEUT QU'ON LUI SOUFFLE LE VENT. Il dit
Jo LeWentilo souffle-moi le vent s'il te plaît ! Jo LeWentilo parlons-en, des comme lui on n'en fait plus, un Whestinghouse vrai de vrai,.... on n'en trouve plus que sur l'île de Cuba. Il porte un air quasi penché. Il dit QU'IL VEUT BIEN mais QU'IL NE PEUT PAS ; il ajoute QU'IL VEUT voir DANSER UN TANGO ça LE RANIMERA ; il rêve déjà UN BON TANGO ohhhhhhh. Il aperçoit Monsieur et Madame KoKeliKo, aussitôt il dit : s'il vous plaît, dansez un tango pour moi Monsieur et Madame KoKeliKo disent QU'ILS VEULENT BIEN mais QU'ILS NE PEUVENT PAS. ILS NE SONT PAS SUFFISAMMENT BEAUX. ILS SONT TROP SALIS-FROISSES ; ILS AJOUTENT QUE POUR DANSER LE TANGO IL FAUT ETRE TRES STYLéS. Ils disent Monsieur Larrosoir, douchez-nous voulez-vous ? Monsieur Larrosoir SE TIENT SUR son QUANT-à-SOI. Il répond qu'IL VEUT BIEN MAIS QU'IL NE PEUT PAS. IL EST SI FATIGUE QU'IL EST VIDé ; iL FAUT QU'IL SE REFASSE UNE SANTE, AVEC QUELQUES VERRES D'EAU NON TRAITEE. Il dit "Mademoiselle Pluypluy, versez-moi quelques belles rasades d'ondées voulez-vous ? Mademoiselle Pluypluy est très jolie. Elle dit QU'ELLE VEUT BIEN MAIS QU'ELLE EST TRES CHAGRIN. Elle va plus loin : MONSIEUR ORAGE NE LA REGARDE PAS. ELLE EST POURTANT TRES AMOUREUSE DE LUI. Elle ajoute QU'ELLE AIMERAIT QU'IL LUI DONNE QUELQUES SIGNES D'AMOUR ENFLAMMES. Elle dit Monsieur Orage, s'il vous plaît, coucou, penchez-vous je suis là, regardez-moi et elle pousse un profond soupir. Monsieur Orage est très sérieux. Mais que fait-il ? Il se penche. Mademoiselle Pluypluy sent son coeur chavirer. IL va lui parler. Pas de chance. Monsieur Orage dit QU'IL VEUT BIEN mais QU'IL NE PEUT PAS sans la présence de SON AMI LARKENCIEL. MALHEUREUSEMENT LarKenCiel NE SORT JAMAIS LA NUIT. Comment pourrait-il bien faire ? Et tout le monde l'entend RAISONNER, RéSONNER, RAISONNER, RéSONNER et tout le monde attend. Quand donc craquera-t-il pour moi ? Quand donc me versera-t-elle quelques rasades ? Quand donc nous douchera-t-il ? Quand donc tangoteront-ils ? Quand donc soufflera-t-il le vent ? Quand donc dinguedinedingue musiquera-t-il ? Quand donc lumièrera-t-elle ? Quannnnnnnnnnnnnnnd ? Toupitchou désespère à se remettre à crier lorsque Lami LarKenCiel apparaît. C'est alors un vent de folie. Tout se bouscule, tout se précipite. Coufoudré Monsieur Lorage se penche ; emballée Mademoiselle Pluypluy verse les rasades espérées ; emporté Monsieur Larrosoir douche ; éperdus Monsieur et Madame KoKeliKo dansent un tango ; requinqué Jo Lewentilo souffle le vent ; rafraîchi Carillon Japoney dinguedinedinguemusique ; subjuguée Lanterne Chinoise s'illumine et rassuré, Toupitchou s'endort dans son pyjama vert et blanc sous son édredon de terre. CHUT... il dort. "As-tu bien dormi mon petit chéri ?" "Oui Maman, j'ai bien dormi et bien rêvé aussi. De Toupitchou. Il avait fleuri. J'vais voir !" C'était vrai.
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